Bonjour,
Je suis contente que le dénouement soit finalement heureux. C’est chouette!
@SuperMireille: Un grand merci pour votre commentaire et votre analyse du rapport des parents avec l’école. Je la trouve très juste. J’ai souvent lu des articles où l’expression “défiance des parents vis à vis de l’Education Nationale” est souvent utilisée.
En analysant mon propre fonctionnement, je me suis demandée comment cela émerge. Et en vous lisant, je me suis dit que c’était exactement cela!Vous connaissez drôlement bien votre sujet.
Lorsque ma fille est arrivée en petite section, j’avais vraiment très envie de m’investir pour son école. Par exemple, j’ai la possibilité de récupérer des livres gratuitement ou à des tarifs très bas. De très beaux livres, issus de maisons d’éditions très variées.
J’ai proposé de venir lire des histoires aux enfants. La maîtresse m’a répondu qu’elle préférait faire intervenir une compagnie payée par l’argent de la coopérative.
De temps en temps, ma fille amenait un livre pour le proposer en lecture pour la classe. Elle s’est donc rendue compte du type de livres que je possédais. Comme les livres s’accumulaient, que nous ne sommes pas du genre trop matérialiste, j’ai finis par en faire don à une autre école, classée en REP+. Ce qui avait guidé mon choix c’était la porte fermée au sein de mon école. Et mon souvenir d’enfant, issu d’une banlieue défavorisée, qui avait eu plaisir à feuilleter des livres.
Je pense que ma fille a du sentir mon émotion, mon plaisir d’aller les donner là-bas et en a parlé en classe. Un jour, entre la poire et le fromage, elle m’a dit avoir été déçue que mon don n’ait pas été pour l’école.
J’ai pensé que j’étais trop nulle comme mère pour lire des histoires mais suffisamment intéressante pour donner des choses. Evidemment, j’ai moyennement apprécié.
Plusieurs parents parlent des langues étrangères, jouent d’un instrument. Ces compétences ne sont jamais utilisées.
L’an passé, c’était la pleine confiance puis un peu de méfiance en fin d’année. Cette année, je me sens davantage sur mes gardes. Lorsque, je vois des mots passés pour demander de venir accompagner une sortie, confectionner un gâteau pour une fête, je ne me sens plus du tout concernée. Bref, je ne me sens pas du tout associée à l’éducation de mon enfant. Et c’est ainsi qu’apparaissent les tensions, je trouve. Même si je n’ai pas de problèmes, il aura fallu seulement 2 ans pour que je me sente exclue. Je trouve ce constat terrible. Alors oui, je suis d’accord. En associant les parents, vous auriez pu aussi atteindre l’objectif recherché. Belle soirée!