Allier pédagogie traditionnelle (école) et alternative (maison)


#1

Bonjour à tous,

Je rêve d’apporter a mon enfant la meilleure scolarité possible.
Cependant, nous n’avons pas la possibilité de le scolariser dans une école alternative ni même de faire l’école à la maison.

Je souhaite lui apporter un maximum en appliquant notamment la pédagogie Montessori à la maison, mais je crain de le “noyer” dans ses apprentissages ou d’en faire trop.

Qu’en pensez-vous?
Avez-vous des techniques, un “emploi du temps”, des astuces?

Merci à tous pour votre aide précieuse.
Leslie


#2

Tu peux suivre les notions abordées en classe en proposant des activités à la maison (jeux, manipulations, sorties, supports audio/vidéo…). Plus pour étayer, réinvestir autrement :slight_smile:


#3

Merci beaucoup pour ta réponse.
Je vais faire comme ça.
Bonne journée !


#4

Je ne vais peut être pas te répondre ce que tu attendais, c’est juste mon point de vu :
1- Garde confiance en l’école de ton enfant (les petits ressentent très vite quand il y a un malaise sans en comprendre les causes)
2- Ne “saoule” pas ton garçon avec des tas d’activités Montessori à la maison (hors contexte, elles perdent de leur efficacité)
3- JOUE, AMUSE-TOI, RIS, DÉCOUVRE, OBSERVE… avec ton enfant : en un mot VIS un maximum d’expériences riches et variées avec lui. Explique lui ce qui ce passe, pourquoi, comment cela arrive. Ainsi tu l’éveilleras au monde mieux que n’importe quelle méthode pédagogique ne pourrait le faire car tu répondras à SES questions. A ce moment-là, l’outil montessori ou autre pourra t’aider à répondre à la demande spécifique de ton “élève”.
Et, selon mon vécu d’enseignante, les enfants éveillés et curieux s’en sortent en général très bien quelque soit la méthode utilisée en classe…


#5

Je suis dans le même cas que toi et je pense que, comme le disent ABC et Sandrine notre rôle de parents est d’accompagner le développement et les apprentissages (naturels ou scolaires) par le jeu, les activités quotidiennes.
Bref, on n’est pas là pour jouer aux profs, mais jouer avec l’enfant en intégrant les notions en cours d’acquisition de façon ludique et multi-sensorielle est un vrai plus pour lui. On apprend bien en s’amusant!
Les activités de la maison, en étant ludiques et encrées dans le concret impactent très favorablement les apprentissages. Céline Alvarez parle des fonctions exécutives, de la précision du vocabulaire et de l’affinage des sens comme étant des éléments clefs pour les autres apprentissages. Son livre explique bien ces différents points.
Ce sont des choses qu’on peut aborder de façon ludique au quotidien: autonomie, participation aux taches de la maison, loisirs créatifs, cuisine, jardinage ou balades en nature…
Il y a des livres proposant des idées d’activités si besoin. Je viens d’en acheter un qui me plaît bien sur la cuisine avec ses enfants de 2 à 6 ans: “grands apprentissages Montessori pour petites mains”, par Audrey Zucchi.

Par contre si jamais un jour mon enfant est en demande d’un savoir précis, qui n’est pas ou pas encore proposé par l’école, je l’aborderai. Il ne faut pas s’interdire d’enseigner mais ça doit venir d’une envie ponctuelle de l’enfant et toujours rester un plaisir pour lui…


#6

Merci à toutes pour vos réponses, elles m’ont bien éclairées !

J’ai ouvert un nouveau sujet, proposant aux parents de se regrouper par régions ou villes afin de permettre à nos enfants d’expérimenter ensemble.
Dans ma vision des choses, le système traditionnel peut-être extraordinaire ou désastreux, tout dépend de l’enseignant que nous aurons en face. Et ça, ça m’inquiète beaucoup…

Lire/écouter Céline, les nombreux témoignages présents sur ce forum et ne pas apporter à mon enfant les bienfaits de cette pédagogie me fend le cœur.

Voilà pourquoi j’aimerai “scinder” son éducation en deux approches différentes.

En espérant ne pas me tromper…


#7

Bonjour,

Je suis du même avis que Sandrine.

A l’école les enfants travaillent, à la maison les enfants se reposent, se détendent et jouent.

Une journée d’école c’est très difficile et ce, dès la maternelle alors il faut qu’ils puissent se reposer et ne pas avoir trop d’obligations ou de contraintes à la maison ce qui me semble compromis si les parents proposent des activités pédagogiques dans un but d’instruction et non de développement et de plaisir.

Je travaille en tant qu’AVS en GS/CP et je commence à ressentir un certain malaise avec les enfants que les parents font “travailler à la maison” et ils sont nombreux. Nous les connaissons car ils nous disent qu’à la maison ils ont des cahiers, ou bien qu’ils apprennent à lire surtout les GS.

C’est peut-être un hasard mais dans la classe GS/CP, les enfants qui sont le moins attentifs et qui ont les comportements les plus difficiles sont ceux-là. Ils ne veulent pas travailler, ils tournent, ils virent, ils parlent, ils jouent mais ils font très peu d’ateliers si on ne leur impose pas et il faut être toujours après eux pour qu’ils restent un peu concentrés sur leur activité, c’est pénible pour eux, pour nous et pour les autres enfants qui voudraient travailler dans le calme. Certains sont carrément en train de passer à côté de leur grande section mais ils apprennent à lire, à compter et à écrire à la maison alors ils viennent à l’école pour se détendre et jouer.

La maitresse est une perle. Elle est bienveillante et travaille en ateliers autonomes mais ces enfants qui sont sur stimulés à la maison sont sur excités à l’école, ils troublent le fonctionnement de la classe et ne profitent pas des apprentissages que l’école leur propose. Ils ne sont pas les seuls mais ils font partis des éléments perturbateurs de plus en plus nombreux dès la maternelle.

A la maison, laissez les jouer, rêver, courir, parler bref aidez les à se défouler pour qu’ils puissent rester à l’écoute pendant la journée d’école ce qui est très difficile avant 7/8 ans voir plus tard pour les enfants d’aujourd’hui.

Les meilleures activités que vous puissiez leur proposer sont des promenades en liberté dans la nature, sans route et sans danger pour ne pas à avoir à les restreindre, des jeux éducatifs, la plupart sont inspirés de la pédagogie Montessori, racontez leur des histoires, aidez les à se poser et à apprendre à rester calmes et conseil inutile sur ce site mais on ne sait jamais, éteignez tous les écrans en leur présence.

En 1995 Etty Buzyn écrivait déjà “Papa, maman, laissez-moi le temps de rêver” parce que les parents avaient déjà tendance à trop vouloir décider de l’avenir de leurs enfants et les occuper pour qu’ils deviennent l’enfant idéal au détriment de leur temps libre et de leur personnalité et cette tendance n’a fait qu’augmenter au cours de ces 20 dernières années sans grand succès dirait-on compte tenu de la baisse incontestable du niveau scolaire en France. Est-il bon de rappeler que tous les ans, les notations au bac et autres examens sont réévaluées dès qu’une épreuve est jugée trop difficile ? Qu’est-ce qui fait qu’un sujet est jugé trop difficile ? La tendance des résultats obtenus. Donc plus les élèves sont moyens, plus on relève les notes pour faire croire le contraire et on tire vers le bas le niveau d’instruction pour s’adapter à une génération qui apparemment n’est plus capable de raisonner et de fournir un travail suffisant, pas parce qu’ils n’ont pas assez travaillés, mais parce qu’ils n’ont pas assez profité de leur enfance et du plaisir de faire fonctionner tout seul leur cerveau et le développer naturellement, sans l’intervention permanente des adultes.

Vous pensez que vous pourriez le noyer dans les apprentissages et en faire trop ? Peut-être avez-vous raison alors suivez votre instinct.

Belle journée
Nadia