… entièrement d’accord
Je viens de discuter avec ma fille (5ème) qui est une “rebelle” et qui vient de changer de prof d’histoire justement. Elle me dit qu’elle est ravie parce que le nouveau est plus intéressant … Je saute sur l’occasion pour la questionner sur ce qui motive cette appréciation (1) et plus largement sur ce qu’elle trouve intéressant dans cette matière (2).
Réponse (1): “le nouveau professeur nous écoute et nous demande notre avis alors que l’ancien nous disait qu’on ne savait rien et qu’on devait apprendre ce qu’il disait pour comprendre” … à méditer je pense … Comment motiver l’envie d’apprendre (et de chercher à comprendre) si on dit aux jeunes qu’ils ne savent rien et ne peuvent pas comprendre seuls ?
Réponse (2) : “Avant je trouvais ça ennuyant (… euh elle a utilisé une autre qualificatif que je ne peux pas écrire ici … ) je ne voyais pas l’intérêt d’apprendre des trucs qui étaient passés, c’est vrai : les gens sont morts, c’est fini maintenant ! Mais le nouveau prof nous a montré qu’il y a plein de trucs dans notre vie d’aujourd’hui qui s’expliquent par ce qui s’est passé avant. C’est rigolo des fois, comme pour les expressions” …donc la question “à quoi ça sert ?” semble importante pour motiver les jeunes.
Ils sont par exemple partis de chansons actuelles (Soprano, Black M …) pour trouver des thèmes de recherches en expliquant des références . Ils ont décidé de faire des exposés … nettement plus intéressant pour eux que de regarder des documents photocopiés x fois où l’on ne distingue plus grand chose …
D’où mon questionnement : et si on laissait un peu de liberté aux jeunes pour leur demander de travailler ce qui les intéresse eux ? Dans le nombre d’élève d’une classe, je pense qu’on finirait par brasser assez large selon leurs affinités, et avoir de quoi aborder pas mal de sujets …
Et comme m’a dit ma fille : “quand c’est un copain qui explique, il aime ce qu’il raconte, et parle avec nos mots à nous … on a envie de savoir pourquoi ça l’intéresse”