Création communauté d'entraide


#1

Bonsoir,

Depuis quelques années les groupes de discussions sur les réseaux sociaux fleurissent chaque jour et le écoles ne sont pas épargnés.
Bien qu’en congé maternité, je n’ai pas échappé à la règle pour l’école de mes enfants.
Régulièrement sur ces groupes fusent des messages qui m’horripile. L’enseignant ne ferait jamais assez bien son travail!?? “Il faut lui envoyer un mail”! “Taper plus haut”…

Ce soir, ça a été le pompom… “La maîtresse n’a pas fait assez de sortie” en plus “elle a fait grève donc nos enfants vont avoir du retard dans le programme…” Et là… Bêtement je sens monté en moi un mélange de colère, d’impuissance et d’angoisse : moi aussi, le jour où je vais reprendre je devrais faire face à ce genre d’agression de la part des parents… Je ne ferais jamais assez bien aux yeux de tout le monde… Peut-être que je ferais mieux de changer de métier ?

Mais où trouver un soutien bienveillant (pour tous le monde : je ne cherche pas à vouloir incriminer les parents qui n’ont pas le même vécu et ne comprennent pas toujours les enjeux)?

Ma seule idée serait de monter une communauté d’entraide pour les enseignants… Pour l’instant mon idée ne va pas plus loin, mais si d’autres veulent se joindre à moi!

Si vous avez des idées et envie de m’accompagner à mettre en oeuvre quelque chose, n’hésitez pas !


#2

Peut être aussi se protéger en n’allant pas lire tout ça ! En ne relayant pas ces propos auprès des collègues.
Fatalement, des parents seront mécontents. Fatalement, ils en parleront entre eux, de vive voix à la sortie de l’école ou sur les réseaux. Je crois qu’il faut se forcer à ne pas rentrer là dedans.
On sait ce que cela fait au cerveau : boost d’hormones qui font soit disant “du bien” quand on aura des commentaires positifs et puis trou noir quand cela sera négatif. N’entrons pas là-dedans, n’ouvrons pas la porte, ne cherchons pas à savoir… Si des parents doivent nous dire les choses, ils viendront le faire en rdv officiel. Le reste, c’est du blbla qui peut vite monter en mayonnaise… Laissons couler…
non ?


#3

Bonjour!
Il y a aussi un problème que je rencontre actuellement: nous risquons fort de perdre une classe à la rentrée, pour effectifs en baisse…les parents sont évidemment au courant, et se mobilisent (pour certains!!) contre évidemment…mais certains parents en profitent pour nous menacer d’enlever leur(s) enfants de nos classes, parce que visiblement, nos services ne leur conviennent pas!!!..ils savent que l’école a besoin de leurs enfants pour ne pas perdre de classe, et essaient ainsi de prendre le pouvoir…c’est assez désagréable!!
rencontrez-vous les mêmes problèmes dans vos écoles?


#4

Les profs font pareil voire pire avec les parents ET les élèves… Et même entre eux !! En tout cas ceux que je fréquente dans le secondaire.

Je pense qu’il faut surtout faire un travail sur soi, d’ordre émotionnel, lâcher prise et comprendre que quoi que l’on fasse on sera critiqué.
L’important est de faire ce que l’on estime être juste et de pouvoir le justifier.

Le reste n’importe pas, nous n’avons pas le pouvoir de faire changer les gens d’avis, sauf s’ils se rendent compte par eux-mêmes que ce que l’on a fait était le bon choix. Comme l’a fait C. Alvarez.

N’oublions pas non plus que notre rôle est de réduire les inégalités… Inégalités principalement dues à l’environnement de l’enfant, donc aux parents. Se plaindre des parents, c’est faire perdurer les inégalités. Nous sommes cadres et devons prendre pour acquis que certains parents sont néfastes, négatifs, défaillants. Nous devons aussi les éduquer, ou en tout cas les outiller, surtout dans le primaire.

C’est tout bête mais si j’étais en PS, je donnerai des fiches outils aux parents, et conseillerai 2-3 achats comme les lettres magnétiques de CA (en en acquérant quelques-unes pour les plus démunis), ou simplement l’impression d’une frise chronologique.

Nous devons aussi se rappeler que les parents parlent d’abord d’eux, de leur parcours. Elèves, ils peuvent (ou ont très certainement) avoir eu affaire à de très mauvais profs, voire à des humiliations (encore quotidiennes d’une manière ou d’une autre aujourd’hui). Parents, ils peuvent aussi avoir eu de mauvaises expériences au cours de la scolarité de leur enfant.

Et je rejoins la première réponse… Évitons de lire et fréquenter ces puits à négativité !

Alexandre.