… je voudrais te répondre : toi, tu ne fais rien (ou presque !)
Je m’explique : à partir de ce texte plusieurs choix s’offrent à toi
1ère possibilité : le photocopier tel que et le distribuer à un petit groupe d’élève qui procédera avec toi à une correction orthographique, mais sans toucher à la forme.
C’est un exercice que je ne fais pas très souvent car le sens ne permet pas toujours une bonne compréhension, et à la fin, cela ne donne pas une texte suffisamment “correct” à mes yeux. C’est souvent compliqué de laisser une tournure de phrase maladroite. Et puis certains élèves n’apprécient pas que les camarades commentent leur fautes … Il faut avoir une très bonne ambiance de classe pour que cela passe … donc pas en début d’année !
Pour travailler la capacité à corriger, je préfère donner un texte en français correct (connu ou inventé) que j’ai “revisité” en intégrant des erreurs orthographiques moi-même. Cela permet en plus de cibler les règles que je veux voir émerger.
2ème possibilité : Retaper en corrigeant les erreurs d’orthographe, sans toucher à la forme du texte. Tu affiches (et/ou tu photocopies pour les élèves) et tu demandes aux enfants ce qu’ils en pensent, les corrections qu’ils proposeraient pour l’améliorer (au niveau de la compréhension globale, de la concordance des temps, de la logique du texte, des répétitions, de l’appellation des personnages …). Le débat s’engage alors entre tous les élèves qui participent On demande toujours à l’auteur si la correction proposée lui convient : cela reste SON texte.
Je pense proposer les textes au format A5 de façon à pouvoir coller côte à côte le premier jet et son “toilettage” collectif.
Tu peux proposer aux élèves ensuite de réécrire un texte personnel qui tienne compte des réflexions que le groupe a eues lors de la revisite
3ème possibilité : Donner le texte corrigé aux enfants et leur demander de proposer une revisite de ce texte par écrit. Ceux qui le souhaitent peuvent alors lire aux autres ce qu’ils ont écrit. Cela peut amener l’auteur à se rendre compte de la nécessité d’être précis : souvent, les camarades n’ont pas compris une partie du texte et inventent une autre version !
Quelque soit l’activité que tu proposes, il faut garder à l’esprit que ce que tu attends, c’est l’intervention des enfants … donc tu dois intervenir le moins possible. C’est ce qui est difficile au début. Un bonne technique consiste à s’adresser aux élèves en posant des questions et non en affirmant ton point de vue (même si c’est souvent un peu orienté quand même … )
Cette façon de travailler se rapproche beaucoup de la pédagogie Freinet, tu peux aller jeter un œil là pour des explications plus didactiques, où des vidéos in situ sur cette page
Bonnes recherches !