Le choix d'une école pour ses enfants


#21

Bonjour,

Merci beaucoup pour vos témoignages et vos conseils! Cela nous aide vraiment à faire le point et relativiser sur nos attentes…
Et on va suivre vos conseils, en allant voir les différentes équipes enseignantes et voir avec quelle équipe le courant passe le mieux!
Et au pire vous avez raison, le plus important est tout ce qu’il va faire à la maison avec nous… mais j’avoue que je vivrais très mal qi je ne le sens pas à l’aise avec l’enseignant… surtout qu’ils y passent beaucoup de temps à l’école…
Mais j’y crois car il y a de plus en plus de monde qui s’intéresse à tout ça et fond des efforts pour aller dans le bon sens…

En tout cas merci encore pour vos réponses.


#22

Merci pour tous vos messages.
Je suis dans la même situation, je cherche une école pour la rentrée de septembre et je me pose beaucoup de questions à ce sujet.
J’entends bien que le TOUT Montessori n’est pas forcement l’idéal.
Mais c’est aussi difficile de savoir si l’école publique n’enfermera pas son enfant dans des cases. Même si évidement on est là parents pour veiller aux grains, c’est pas toujours évident.
heureusement, comme il est dit plus les choses sont en train de changer mais ça reste difficile d’y voir clair et d’avoir des informations…
Mais ça fait vraiment du bien d’avoir ce blog et ce forum car on se sent vraiment moins seul :smiley:


#23

Bonjour,
Je ne vois pas pourquoi mettre vos enfants dans une école privée Montessori les mettrait en grande difficulté … par contre, comme vous avez compris que toutes les écoles publiques ne se valent pas, il en va de même pour les écoles privées. Le meilleur conseil qu’on peut vous donner est de rencontrer les équipes pédagogiques et de suivre votre instinct. De notre côté, nous cherchons encore l’école publique qui sera bienveillante puisque c’est notre critère numéro 1 (sachant que les dérogations sont très difficiles à obtenir chez nous). Dans notre quartier, ni l’école maternelle, ni l’école primaire, ni le collège n’ont été à la hauteur de nos espérances … et je vous parle d’expérience, pas de rumeurs. Nous aurions sans doute dû changer de quartier, mais en dehors des écoles notre quartier et notre maison nous plaisaient (activités sportives et culturelles très sympas) … alors on a choisi le privé Montessori, mais seulement après avoir visité la demi-douzaine d’écoles du département. Le choix a été facile, il suffit vraiment de rencontrer les personnes. Bon cheminement


#24

Bonjour,
J’ai lu le livre de Céline Alvarez, les Lois naturelles de l’enfant, et comme beaucoup de parents je pense j’ai été bouleversée. Je suis maman d’un petit garçon de 15 mois et je souhaite lui offrir le meilleur milieu pour qu’il puisse se développer naturellement. A ce jour, il est en crèche. A la rentrée prochaine il aura 2 ans et pourra donc être accueilli dans un établissement Montessori. Toutefois, plus je vous lis et plus je comprends que les écoles Montessori ne sont forcément pas la réponse. Il est d’ailleurs assez difficile de s’y retrouver entre celles affiliées au réseau Montessori officiel et celles qui ne le sont pas mais qui pourraient aussi être propices au développement naturel de l’Enfant…
Alors voici ma question : si nous nous arrêtons seulement aux principes (et faisons fis à la fois du degré de présence/partage des parents et des moyens financiers qui pèsent quand même beaucoup dans la balance) a ce jour, est-il préférable de proposer à notre enfant une école Montessori (et une école affiliée Montessori) ou le laisser à la crèche ou, plus tard, dans une école traditionnelle ?
Je vous remercie beaucoup pour votre retour.
Maud


#25

@modaroB, j’ai déplacé votre sujet dans cette discussion qui vous donnera peut être déjà des réponses à votre questionnement.


#26

Bonjour,

Tout d’abord, rien n’est jamais gravé dans le marbre. Un autre choix est toujours possible et il faut s’adapter à chacun de ses enfants.

J’ai 2 enfants scolarisés dans le public depuis le début. Un en moyenne section et l’aînée qui a commencé l’année en CE1 et qui vient de passer en CE2.

Ils ont débuté au sein de l’école de secteur, d’une banlieue favorisée. Une grosse école moderne de 400 élèves, bien équipée sur le plan matériel, des moyens humains tout à fait correct (7 atsems pour 8 classes maternelles). Des élèves sans grandes difficultés, des parents relevant d’emplois majoritairement classés en CSP+, peu présents pour leurs enfants, qui clôturent chaque année année scolaire, par un ballotin de macaron Ladurée, en guise de remerciement à chaque enseignante.

Pas mal sur le papier n’est-ce pas? C’était si merveilleux que je suis allée inscrire mes enfants au sein d’une école, toujours publique, situé sur un quartier politique de la ville. Des familles qui connaissent des difficultés pour certaines (sociales, économiques, parfois les 2 cumulées), des enfants qui ne sont pas toujours habillés en fonction de la météo (oui oui des tee shirts manches courtes et sandalettes sans rien d’autre et c’est l’automne).

Mais pourquoi un tel choix?

Au sein de la première école, il manquait le plus important. La réflexion, la passion et la joie d’apprendre. Je me suis retrouvée dans des situations ubuesques. Ma fille savait lire dès la MS. Son enseignante s’est appliquée à lui faire exécuter EXACTEMENT les mêmes exercices de reconnaissance des sons pour un traitement égalitaire des élèves. Mais quel est l’intérêt pour un lecteur alors que l’enfant d’à côté, lui, a besoin de plus d’aide? Qu’est ce qu’on peut imaginer comme solution?
Pour le cadet, il faisait ses exercices de graphisme sur tablette…Cela a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Je me suis autant ennuyée que mes enfants dans cette école. Malgré de multiples propositions: démonstration de mon instrument de musique, création d’un jardin…Pourtant les programmes étaient respectés. Mais ce n’est pas ce que j’attends de l’école. J’attends juste que mes enfants apprennent à réfléchir à des solutions aux problèmes plutôt que de se remplir la tête.

Au sein de notre nouvelle école, les enseignantes fonctionnent avec rien ce qui les poussent à la créativité. Je ne fais pas l’apologie des mauvaises conditions de travail, loin de moi.

Je compte d’ailleurs questionner l’inspecteur à ce propos au prochain conseil d’école.

Mais force est de constater que mes enfants sont plus actifs. Par exemple, l’enseignante de ms fait quasi tout son programme avec des activités de peinture. Horreur, malheur mais où est tout le superbe matériel que j’ai connu? L’enfant n’a jamais été aussi concentré. Ne serions nous pas dans le plein développement des fonctions exécutives en passant sa journée à nettoyer l’évier, rincer les pinceaux et se laver les mains pour tout nettoyer? Je pense que oui même si l’enseignante n’emploie pas ce vocabulaire mais elle sait que c’est bon pour ses élèves.

L’autre jour, je vois ma fille démonter avec une précision chirurgicale son stylo pour essayer de comprendre le mécanisme du ressort. Je lui fait remarquer que s’il est cassé, j’irai lui en acheter un autre. Là-dessus, elle m’explique qu’un enfant de sa classe a pleuré car le sien est cassé et qu’il va se faire gronder car ses parents n’ont pas de sous. A force de farfouiller, elle a trouvé un autre petit ressort et je l’ai vu griffonner un schéma pour se souvenir de comment le replacer le lendemain. On est pas sur une application pratique des forces en maths?

Alors, au final, qu’est ce qu’une bonne école? C’est un lieu où chacun fait sa part. Par ce forum, j’ai reçu de l’aide et de la connaissance. Si chacun participe à traduire ce qu’il reçoit/connaît aux enfants les plus éloignés de ces pratiques (enseignants comme parents), tout le monde en sort gagnant. Alors à la question “quelle école choisir pour nos enfants?” j’ai envie de demander qu’est-ce qu’on peut faire pour améliorer l’école de notre enfant? :slight_smile:

Bonne soirée


#27

Par contre, à moins de 3 ans, je prendrai la solution où il y a plus d’adultes pour s’occuper des enfants. Déjà qu’à 1 adulte pour 8, au sein de notre crèche, je trouvais cela énorme. Quel est le taux d’encadrement proposé par l’école, à 2 ans?


#28

Bonjour,
L’école c’est 1 enseignant et éventuellement un ATSEM qui n’est pas présent en permanence dans la classe. La maîtresse peut se retrouver très souvent à gérer suivant les effectifs de 20 à 30 enfants de 2 à 4 ans seule. C’est peut-être mieux la crêche ?
Je ne pense pas que ce soit idéal.
Bien cordialement
Nadia


#29

Je suis sidéré de voir les effectifs de classes maternelle françaises pour un ou deux adultes maximum.
Mais comment font les instituteurs et les enfants pour donner le meilleur d’eux-mêmes et s’épanouir dans un tel contexte?! Bravo à tous les instituteurs!
A titre de comparaison, dans les Kindergarten de Berlin, les enfants doivent repartir chez eux si il n’y a pas, au minimum, un adulte formé pour 9 enfants. Quand on pense que les Kindergarten allemands n’ont pas d’objectifs aussi ambitieux en matière de programme scolaire que l’école maternelle française, cela laisse perplexe.


#30

Il est évident que 30 élèves de petite section pour 1 instit sans ATSEM, c’est impossible.
PAr contre, 25 avec la présence d’un ATSEM est tout à fait gérable et productif en matière d’autonomie et donc, d’apprentissage.


#31

Bonjour à toutes et tous,
je dois m’installer dans l’Essonne du côté de Brunoy et je recherche des conseils concernant les écoles et collèges alternatifs, leurs sérieux, leurs résultats. J’ai notamment vu la Montessorine à Brunoy et Steiner mais à Verrières le Buisson.
Mon enfant étant pour l’instant scolarisé en CM1 dans une école publique. J’aimerais qu’elle puisse également faire son collège dans un établissement alternatif suivant le programme de l’éducation nationale.
Merci par avance pour vos réponses :-)​


#32

Bonjour, je ne sais pas si vous aurez réponses à vos questions sur ce forum car la plupart des enseignants et intervenants cherchent des idées et des solutions pour appliquer les lois naturelles de l’enfant au sein des écoles publiques. Cependant il existe sur ce site une carte où sont localisés les collègues qui souhaitent pratiquer les lois naturelles dans leurs classes. Je vous souhaite bonne continuation dans vos recherches.


#33

Il y a très peu de collèges basés sur la pédagogie Montessori. Intégrer une école Montessori en CM1 ou CM2 n’est donc pas forcément une solution idéale (en supposant que l’école accepte, car certaines écoles Montessori refusent les enfants qui n’ont pas commencé en Montessori).
Vous ne précisez pas si votre enfant se sent mal dans son école publique ou si elle a des difficultés d’apprentissage. Si ça n’est pas le cas, réfléchissez bien, car même si vous êtes attiré par les pédagogies alternatives, rien ne dit que cela conviendra à votre enfant si elle se trouve bien dans une école au fonctionnement classique.


#34

Merci pour votre réponse.
Ma fille est dyslexique et EIP. L’école a toujours été compliquée pour elle et cela va en s’accentuant. Ses difficultés ne sont généralement pas prises en compte. Sa confiance en elle est très basse.
Je suis d’accord que la passer en école alternative ne sert à rien si c’est seulement pour 2 ans. C’est pourquoi je cherche une école et un collège. Je sais qu’il existe quelques collèges Montessori ( la carte ne semble pas tous les répertorier). Sinon j’avais pensé à Steiner qui a les 3 école-collège-lycée. Nous avons même envisagé l’école à la maison (je reprenais tous les cours à la maison jusqu’à cette année) mais cela me paraît difficile…


#35

Bonjour à tous,
J’ai besoin de conseils, étant un peu perdue pour faire un choix. Voilà, j’avais choisi le privé catholique pour mes 2 enfants en petite section. Cela ne se passe pas trop mal pour ma fille, mais c’est plus dur pour mon fils qui se met souvent en colère et a encore du mal à accepter les règles et gérer ses frustrations. Il se fâche quand la maitresse le gronde et quand il “embête” les autres il est puni au coin ou mis à l’écart. Cela me dérange mais je ne sais pas tellement comment expliquer que j’attends autre chose. Dans une école privée traditionnelle il fallait peut être que je m’attende à une pédagogie traditionnelle… aussi gros effectifs 27 en TPS/PS) pour petite salle de classe, donc peu de possibilité de bouger et pas d’accès en autonomie aux livres par exemple… Je m’inquiète aussi de voir qu’en CP ils sont 35 par classe. Ma fille a déjà envie d’écrire, de lire, elle est très autonome et je trouve qu’elle bénéficierait d’un autre type de fonctionnement.
A côté de cela, l’école publique de la commune, classée REP, souffrant d’une mauvaise image, a eu une nouvelle directrice qui a tout changé : classe mutualisée multi-ages pour les 45 élèves de la maternelle avec grandes salles, bibliothèque ouverte pendant les récrés, classes dédoublées du CP au CM2…
Je suis dans un grand dilemme car bien sûr un changement privé/public ne semble pas si commun et j’imagine les justifications que je devrais donner… Qu’en pensez-vous ? Merci si vous avez des conseils à me donner pour faire un choix !


#36

Bonjour,

J’ai aussi 2 enfants scolarisés dans le public traditionnel. Ils sont maintenus dans le public par convictions et parce que notre organisation professionnelle nous permet de leur offrir de petites journées. Donc du temps libre pour découvrir d’autres choses, hors cadre scolaire.

A mon sens, ce qui fait la différence c’est l’enseignant et le projet d’école. Que ce soit dans le privé ou dans le public. Si vous êtes plus en accord avec les idées de cette école publique, inscrivez-les :). Ce sera bon pour vos enfants, cela favorisera de la mixité sociale chose qui n’existe plus. Si vous fréquentez ce forum c’est que vous maîtrisez les codes. Vous pourrez soutenir l’équipe enseignante, via une association de parents d’élèves. Proposez une sortie au musée pour 5 enfants via l’association de parents d’élèves. La plupart sont gratuits pour les moins de 18 ans et vous permettrez à des enfants qui n’ont aucune pratique culturelle de s’ouvrir à autre chose. Au lieu de dépenser de l’argent dans un système qui ne vous convient pas, gonflez la coopérative scolaire que des enseignants sauront utiliser, profitez en pour aller voir un magnifique spectacle poétique que vous pourrez conseiller à la mairie pour le spectacle annuel offert. C’est du gagnant gagnant pour tout le monde.

Pour ma part, mes enfants évoluent dans un cadre privilégié et ce n’est pas gage de qualité non plus. Je recherche une école publique qui sera peut -être cataloguée comme moins bonne mais où ce sera finalement plus qualitatif. Finalement, une démarche identique à la vôtre.

Mon mari avait fait beaucoup de démarches pour inscrire notre fille aînée dans le privé car vraiment nous étions très très mal tombés avec l’une des enseignantes. Vous auriez vu le discours des gens qui maîtrisent parfaitement les codes: nous avons un potager, des poules pour la gestion des déchets, la cantine toute bio, nous pratiquons la méditation et la philosophie selon les principes de Frédéric Lenoir…Je suis sortie de là, en prenant toutes les bonnes idées et en me disant que je préfère en faire bénéficier 25 enfants plutôt que 2.

Pour ma part, j’opterai pour le changement :slight_smile:

Bonne journée


#37

Il n’y a pas de justification à donner pour s’inscrire dans le public, il faut être domicilié sur le secteur de l’école ou faire une demande de dérogation (si la nounou ou le lieu de travail des parents le nécessite). Les secteurs d’écoles sont données en mairie. Pour sortir du public, il n’y a aucune justification à donner non plus, juste une demande de radiation. Je ne sais pas quelles sont les habitudes dans le privé.


#38

Dans un sens comme dans l’autre, du public au privé et du privé au public, c’est une affaire de convictions personnelles et vous n’avez, à mon avis, de comptes à rendre à personne d’autre que vous même et votre famille.
Maintenant, si vous êtes mal à l’aise devant la directrice de l’école publique de votre secteur, rien ne vous empêche de lui expliquer que vous souhaitez retourner dans le public parce que vous trouvez le projet pédagogique de l’école très intéressant.


#39

Bonjour et merci d’avoir donné votre sentiment et votre expérience ! Vous l’aurez deviné, je connais aussi le système car je suis professeur des écoles (mais en disponibilité depuis 1 an environ) donc le choix du privé n’était pas si évident. Et j’ai aussi suivi une courte formation Montessori 3-6 ans. Je suis plutôt donc tournée vers des pédagogies différentes. bien différentes de la pédagogie traditionnelle d’une école privée.
Vous avez raison pour la mixité sociale, elle existe peu dans les écoles privées catholiques et en plus ici en Normandie rurale, il n’y a pas tant de mixité non plus (pas autant qu’en Seine et Marne où j’étais il y a moins d’un an encore).
Votre texte m’interpelle : faire bénéficier 25 enfants au lieu de 2, je n’aurai pas réfléchi dans ce sens, mais ça semble tomber sous le sens! Je suis assez engagée de manière générale et de toute façon c’est certain que je m’investirai tout autant dans une école public dans l’association de parents d’élève. Merci pour vos conseils, ça me fait vraiment avancer.


#40

Merci de votre message et je me dis en effet que c’est à moi de faire le choix (grande responsabilité tout de même !)
En fait, j’aurai plutôt tendance à être mal à l’aise avec l’équipe et la directrice du privé que j’apprécie et avec qui j’ai tissé des contacts très sympathiques. Je me dis que c’est plutôt eux qui ne comprendraient pas mon choix de changer pour le public. Mais peut-être que j’imagine cela et que cela se ferait facilement…