Lois naturelles de l'enfant - En discuter avec l'enseignante de son enfant


#21

Pour l’heure rien de dit qu’elle ne l’a pas fait… ni que tout cela s’est effectivement passé.
La seule certitude est qu’un enfant a eu le sentiment d’une injustice/agression. Donc la situation est à mettre au clair, oui, mais dans le calme. Attention à ne pas charger une personne qui n’a même pas encore eu l’opportunité de donner son explication.
Le plus probable est que tout rentrera dans l’ordre après discussion APAISÉE avec les enseignantes.

Il est important que les parents entendent leurs enfants, mais aussi qu’ils prennent du recul face à ce qu’ils entendent. Les enfants ne mentent pas, mais racontent leur vérité, celle qu’ils ont perçue. Était-ce là le fond de ta pensée @isa1 ?
Donc un seule règle d’or à retenir : aller voir la personne directement, et tenter de comprendre ensemble (parent, enseignant, enfant) ce qu’il s’est passé. Ceci me permet chaque année, en tant que parent aussi bien qu’en tant qu’enseignante, de désamorcer des situations qui auraient pu devenir problématiques.


#22

Oui, aller lui en parler ( sans lui rentrer dedans évidemment ! avec calme, écoute et sérénité !). Mais ne pas se dire que " ce n’est pas une raison suffisante " pour le faire. Il me semble que c’est largement un motif pour prendre rdv. Et si c’est pour s’apercevoir qu’il y a eu un malentendu, ce sera justement l’occasion de mettre les choses au clair…


#23

Toute chose qui nous paraît étrange est une raison suffisante pour en parler avec l’enseignant. En tout cas je recommande aux parents de mes élèves de toujours venir me voir si ils sont dans le doute sur quelque chose. De là à prendre rdv, je ne pense pas. Il faut réaliser que pour une famille un rdv représente 30 minutes, mais pour un enseignant qui a 30 élèves, un seul rdv par famille dans l’année ça représente 15heures de travail. Si chacun demande un rdv à tort et à travers pour se rassurer ça peut représenter un temps énormissime, ce qui doit être pris en compte par respect pour l’enseignant.
Pour le moment, sans explication autre, ce n’est qu’un incident ou malentendu à éclaircir. En tout cas je trouve préférable de partir de ce postulat et faire confiance à l’enseignant de l’enfant.

Pour moi ce qui a été relevé par Isabel33 est important à rapporter aux maîtresses car elle a besoin de comprendre ce qui s’est passé, et son enfant aussi. Si jamais la réponse ne lui semble pas appropriée, alors il sera temps de prendre un rdv.


#24

Merci @Isabel33 et @isa1.
Parce qu’en acceptant de rendre votre discussion publique, vous nous permettez à tous de progresser dans la communication parent-enseignant, pour le bien des enfants. :slight_smile:

Vos réactions respectives sont compréhensibles:
@Isabel33, nos coeurs de maman se serrent quand notre enfant nous parle de la tristesse, de l’humiliation qu’il a ressentie à cause de propos d’adultes à qui on le confie. Quoiqu’il se soit passé, notre enfant a eu mal et cela nous fait mal.
@isa1, que c’est dur de se donner tant de mal pour les enfants des autres, de dépenser tant d’énergie, et de lire ces messages de parents insatisfaits. Nous aimerions tellement entendre les parents satisfaits s’exprimer davantage, cela nous encouragerait.

Il est important d’entendre les émotions des uns et des autres, c’est pour cela que je suggérais de se parler avant tout (par le biais d’un rendez-vous ou de manière plus informelle si possible, Mélanie a raison, les enseignants ne peuvent pas multiplier les rendez-vous).
Cela n’a rien d’original, toute communication bienveillante passe par le dialogue direct, l’expression des émotions, l’écoute empathique.
Ce n’est que si ce premier dialogue n’est pas suivi d’effet qu’il est temps de se poser plus de questions. Je crois que dans le cas d’ @isabel33, les choses n’en étaient pas encore là.

Anne


#25

@Melanie : cela dépend des écoles…dans celle de mon quartier, les parents ne voient jamais les enseignants, ils sont accueillis à l’entrée par la gardienne et la directrice, même en maternelle ! Donc, c’est prise de rdv dans tous les cas ! Ceci dit, il est entendu pour tout le monde que cela peut être un rdv de 5 min à la sortie des classes (et dans ce cas, l’enseignant sort avec les enfants et vient parler avec le parent). En cela passe aussi parfois par l’écrit…


#26

Merci Anne, d’avoir écrit ce que je n’arrivais pas à formuler. Bel exemple de Cnv.:tulip:
En tant que maman et enseignante, je me donne de la peine, je travaille sur moi, je lis, m’informe mais…j’avoue ne pas être Toujours irréprochable avec mes 30 élèves, dans les conditions de travail qui sont les nôtres. Je culpabilise d’ailleurs beaucoup. Je ne pense pas que je pourrai être irréprochable pendant 30 ans, avec chaque enfant et à chaque instant, en tout cas pas avec les moyens actuels. Je ne parle pas de violence “franche” mais de “petits” mots ou gestes d’épuisement que l’on regrette instantanément. Et malheureusement, il n’y a pas de possibilité de se retirer quelque temps pour se poser et prendre du recul. Pas de gestion des ressources humaines dans l’éducation nationale.

C’est sûrement pour cela que je suis à fleur de peu devant tout ce qui peut s’apparenter à un reproche venant des parents. Peut-être qu’isa ressent la même chose. :blossom:

Je te souhaite,Isabel, de parvenir à éclaircir la situation pour que ton fils se sente bien à l’école.


#27

Bonjour papillon,
Quelle est la raison invoquée pour mettre en place un tel fonctionnement ? Vigipirate, des relations très conflictuelles ?
Difficile en tout cas.


#28

Vigipirate !
Effet : un grand mur !
En outre, il y a aussi le fait que ce sont en majorité des baby-sitters ou ass mat qui viennent récupérer les enfants, et pas les parents…et puis comme la journée se termine par des activités ou par la garderie, même lorsque ce sont les parents, les enseignants ne sont pas là, ce qui limitent quand même beaucoup les possibilités d’échange !
En outre, à part pour des choses vraiment minimes et rapides, ce n’est pas forcément évident pour les enseignants ( j’imagine) de devoir parler avec les parents juste avant ou juste apres la classe…

Même si ce n’est pas la même chose, en centre d’animation, ma consigne est claire : si les parents veulent me parler, ils me le disent ou me font passer un petit mot, et on se voit à la fin de ma journée ( ou on prend rdv si vraiment il y a besoin de beaucoup de temps). A eux comme à moi de faire en sorte que cela ne nous prenne pas trop de temps ( ceci, c’est souvent l’opportunité de belles rencontres et de discussions intéressantes et constructives !).


#29

Merci à tous pour vos conseils et points de vue. Je vous rassure je ne jete la pierre àe personne (@isa1).
Nous verrons avec la.es maitresse (s) à la rentrée.
Encore merci.


#30

Je me souviens (il doit bien y avoir 15 ou 20 ans) d’un papa qui avait pris rendez-vous pour parler avec moi parce qu’il n’était pas d’accord avec une phrase que je disais souvent aux enfants : “on ne rend pas les coups”… Il m’avait d’abord demandé à la sortie si c’était vrai que je disais ça aux enfants, et devant ma réponse affirmative, et sa désapprobation visible, on avait pris rv pour le lendemain… ce fut une discussion très intéressante, où chacun a pu s’exprimer, et effectivement depuis j’évite de dire les choses comme ça… Je dis simplement 'on ne tape pas" et je précise ce qu’on peut faire si on se fait taper (retaper n’en fait pas partie bien sûr, mais ce n’est pas utile de le dire)
Par contre il peut sans doute m’arriver d’utiliser le mot “imbécile” ou “andouille” par exemple, sans pour autant “traiter” ainsi un enfant… “arrête de faire l’imbécile” est sûrement une formulation qui peut passer mes lèvres, et je ne m’en sens pas coupable, faut arrêter un peu d’exiger la perfection sous prétexte de “bienveillance” on n’est pas des machines…
Je me rends compte en lisant ma dernière phrase que mes mots reflètent aussi des sentiments personnels sans lien avec l’école… désolée tout se mélange parfois…


#31

Nous avons tous et toutes (enseignants comme parents d’ailleurs) utilisé des mots qui ont dépassé notre pensée, ou qui pouvaient prêter à confusion sortis de leur contexte…
Pour ma part, j’appelai souvent mes élèves “les affreux jojos” suite à un album que nous avions lu et réécrit /transformé ensemble. C’était devenu un “mot gentil” dans notre vocabulaire. Je me suis fait “rappeler à l’ordre” par une maman qui n’appréciait pas que je dise que son enfant était affreux … heureusement que nous avons pu en discuter :blush:

Tous ces nouveaux éclairages sur les sentiments, la place et les besoins des enfants nous chamboulent tous, nous amènent à réfléchir et nous obligent à faire d’avantage attention à ce que nous disons/faisons. Cela demande une concentration supplémentaire qui ajoute à la fatigue de la gestion de la classe.
Nous ne nous en plaignons pas, mais cela doit être pris en compte.
La fin de l’année est dure pour tout le monde, la fatigue prend le pas sur le reste. J’espère pour toi que tu pourras te reposer et retourner en plein forme auprès de tes élèves :wink:

:christmas_tree: joyeuses fêtes à tous :christmas_tree:


#32

bonjour,
j’ai souvent eu ce type de remarque de la part des parents sans penser à mal (je suis enseignante) .J’ai trouvé pour moi une solution car pour les parents qui ne le sauraient pas , l’institution ne nous donne pas de piste pour gérer un groupe d’élèves ou savoir comment placer son autorité, je l’ai appris grâce à ma formation BAFA. Ce que j’ai fait, j’ai écrit toutes ces réflexions qui nous échappent et qui heurtent certains puis j’ai cherché une autre remarque qui pouvaient avoir de l’impact sans heurter. Car si l’on veut avoir une autorité fiable nous ne pouvons avoir d’écarts même si les autres en ont.
Maintenant je me tiens aux remarques que je me suis imposées car je peux les justifier si elles me sont reprochées.