Selon moi,Ce n’est pas la “Methode"qu’il faut accuser de rigidité,mais bien l’application que chacun peut en faire.En matière de goût d’apprendre,de joie à connaître,d’outils au service de l’intelligence,je ne connais pas mieux(mais j’ai certainement encore beaucoup à apprendre…)Rien ne remplace l’expérience du terrain,nos enseignants sont de véritables experts des besoins de leurs élèves.Lâchons leur un peu la bride,voulez vous?(Chers conseillers pédagogiques et inspecteurs de tout poil).Quand bien même ils voudraient pratiquer des classes"strictement Montessori”?Il y a bien des écoles et des collèges “strictement Freinet non”?(Et c’est tant mieux!).Vous semblez miser sur le tout collectif,et c’est vrai que le groupe est souvent porteur,ne serait ce que par le mélange des âges préconisé (3/6ans)(6/9ans)(9/11).Pour autant,pourquoi négliger le bénéfice que peut représenter pour l’enfant de mener seul une activité par lui-même,ou en relation duelle avec l’enseignant?Le grand collectif est parfois pesant et mal adapté à des apprentissages fins,alors que pour d’autres temps d’enseignement (EPS,chant choral,projets de classe)il l’est tout à fait.Il est vrai qu’en pédagogie Montessori,deux éducateurs sont en même temps en classe;dans l’éducation nationale,celà reste malheureusement une exception.enfin,une deuxième langue de communication peut souvent être parlée.Ahhhh,idéal quand tu nous tient!
Au plaisir peut-être de vous lire et de débattre en retour,dans un esprit pacifié et serein!
Pédagogie de la joie d'apprendre ensemble(maîtres et élèves)
Bonjour Steph,
Tu défend la liberté pédagogique des enseignants. Effectivement, toutes les expériences innovantes sont venues du terrain, face aux réalités de la classe. Et les enseignants doivent se sentir libre d’exercer leur métier comme ils le jugent le meilleurs pour tous les élèves. La tendance actuelle voudrait plutôt dicter des “méthodes pédagogiques” aux professeurs, qui ne seraient plus que de simples exécutants. C’est assez insultant. Mais on a des ministres qui sont plus dans la communication que dans les réflexions de fond …
Encourager la diversité des pratiques serait au contraire plus porteur. Il suffirait de donner les moyens de les mettre en oeuvre, comme le co-enseignement avec le dispositif “plus de maitres que de classes” qui gagnerait à être étendu et moins académique. De même que favoriser les échanges de pratique entre enseignants qui sont souvent bien seuls dans leur classe face aux élèves.
Enfin, tu parles de l’individualisation des apprentissages. La conduite des classe en cohortes de même ages est héritée de la création de l’école républicaine sur le modèle des conscriptions militaires. D’autres modèles existaient alors, plus basés sur le mélange des ages et le tutorat entre enfants, les grands aidant les plus petits. Ils seraient temps de redécouvrir les possibilités offertes par cette organisation mutualiste de l’école. Car l’objectif de l’école a quand même bien changé depuis un siècle, mais l’organisation bien peu dans les fait. Alors que les programmes par cycles permettrait tout à fait de mettre en pratique des classes multiniveaux, avec un suivi de chaque élève plus individualisé.
PS J’aime bien ton titre du sujet
Merci Florian pour ton mail si…apaisant pour moi,frappé au coin du bon sens et de l’empathie pour les enseignants que nous sommes.Faire classe,c’est un peu “refaire le monde”,insuffler de l’'énergie et de la volonté à cette micro société qu’est la classe.Avec le temps et la confiance,se révelle la vraie nature humaine.Oui,j’ai aimé passionnément ce métier,et accusé le coup des déconvenues qui ont pu surgir à hauteur de mon implication.Je n’exerce plus,je réfléchis à d’autres voies professionnelles,un peu moins exposées(parents d’élèves rageux,collègues parfois hostiles,inspecteurs ou inspectrices cassant(es),bref,la vraie vie quoi…
Je te fais mes amitiés,ça cest ce que j’ai beaucoup aimé dans le métier,on a le tutoiement très facile!A bientôt de te lire peut-être,
Stéphanie