Je suis d’accord avec @Helene35, je trouve étrange qu’il dise à son âge qu’il n’aime les mathématiques. Il faudrait déjà comprendre par ce qu’entend l’enfant dans mathématiques ? A son âge, il a sûrement dû entendre cela, faire un lien entre le mot mathématiques et des activités ennuyeuses et/ou des comportements qui ont été sanctionnés pendant des activités dite mathématiques.
De toute façon, jusqu’au collège, on est loin des mathématiques abstraites qui rebutent les élèves et qui ont forgé sa mauvaise réputation.
Il n’est pas encore en primaire, donc il ne faut surtout pas mettre de poids sur ce problème qui aurait tendance à l’accentuer plus qu’autre chose - même s’il faut rester vigilant. C’est un peu comme des instits de CE1 qui diagnostiquent des dyslexies en début d’année… On reste vigilant, on surveille gentillement, mais on reste tranquille.
Pour ce qui est des activités, il en existe plusieurs très sympa à faire avec un enfant : le jeu de la marchande, compter les pièces de monnaie quand ils font les courses, leur donner des pièces de faible valeur, jouer au jeu de l’oie, reconnaître des figures géométriques dans la vie de tous les jours, faire du dessin, certains jeux sur ordinateur (même si je préfère privilégier le matériel à cet âge là), faire des puzzles, jouer à la marelle, mettre les couverts à table (Combien de personnes sont présentes? Combien de verres, fourchettes, couteaux ?). C’est à dire transférer les compétences étudiées en classe dans la vie quotidienne. Cela sera plus efficace que de prendre de l’avance sur le programme. C’est faire des maths sans s’en rendre compte. C’est quand même plus chouette…
Tous ces jeux/activités développent des compétences spatiales, la sensibilité du chiffre et le dénombrement. Tout cela avec sourire et bonne humeur, même s’il y a erreur. Pointer une incohérence pour soulever une erreur (mais il mange où Tonton Joe ? Bon, attends on recompte…) ou l’aider, le guider et se corriger sans stress
on sent déjà chez certains un moindre intérêt pour les “nombres” que pour les “lettres”
Pour le coup, je me méfie de ces mythes et de ces observations que je critique avec la plus grande vigueur. Le déjà me dérange et c’est un peu cataloguer des enfants à un âge où ils ne l’ont pas choisi, et ces observations peuvent avoir un effet inhibiteur sur soi-même quant à sa pratique avec l’enfant, dû à une erreur d’interprétation.
C’est un témoignage, mais je me souviens d’un élève qu’on avait catalogué comme handicapé des mathématiques, un autre qui ne fera pas des études longues, l’autre qui n’a aucune sensibilité des lettres, etc… Je sais très bien que ce n’est pas ce qui a été dit, mais il est important de rappeler l’effet que peut avoir ces phrases sur ces enfants.
Heureusement, le premier a eu 20/20 au bac en maths, le deuxième est diplômé d’un master de recherche en sciences physiques, le dernier écrit des poèmes.