Bonsoir Aurore,
Je vais tenter de répondre à tes questions, mais cela reste par rapport à mon expérience personnelle et à mon ressenti personnel.
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le quotidien: Pour moi c’est un métier peu routinier, avec des journées en classe et des journées hors classe de préparation à la maison (fabrication du matériel, correction de copies, paperasse), des réunions et formations obligatoires dans le département d’affectation, des déplacements parfois pour préparer une sortie…
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positif/négatif : J’aime bien la vie en classe et la préparation (trouver des idées pour enseigner la notion, créer du matériel), mais moins le reste. J’aime la variété des taches de ce métier, mais cela m’épuise aussi parfois. Tout dépend de l’investissement de chaque enseignant.
Ce que je n’apprécie pas, c’est la mauvaise organisation dans les écoles et avec l’extérieur (les directives et projets imposés, qui doit faire quoi, où et quand, ce n’est pas toujours clairement expliqué et cela change d’une école à l’autre).
La vie à l’école dépend beaucoup du directeur de l’école, qui impulsera ou non une bonne ambiance, qui sera bien organisé ou non, qui instaurera ou non l’égalité entre tous les enseignants (choix de la classe, de la salle, des sorties, utilisation du matériel, répartition du budget par classe…). Lorsque l’on est nouveau, on a souvent l’école que personne ne veut, et dans cette école, le niveau que personne ne veut, les élèves que personne ne veut et la salle que personne ne veut (donc avec peu de matériel dans cette salle et donc budget souvent insuffisant). C’est assez cru, dit comme cela, mais c’est ce que j’ai vécu. Il est souvent plus difficile d’obtenir la maternelle qui est plus demandée et où il y a moins de niveaux (3 au lieu de 5 en élémentaire).
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qualités essentielles : l’adaptation, la communication, la psychologie, le lâcher prise (écart entre ce qui est demandé par la hiérarchie ou ce que l’on voudrait réaliser et ce que l’on peut véritablement faire sur le terrain dans les conditions données).
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les parents : soit on ne les voit pas (centre de loisirs), soit ils ne nous parlent pas (au portail), mais sinon cela se passe majoritairement bien (lors des rdv), sauf quelques rares exceptions qui peuvent être difficiles.
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heures hors classe : pour une perfectionniste comme moi, c’était tous les soirs, les mercredis, les weekends et les vacances : en tout (avec les heures de classe) j’avais compter une soixantaine d’heures. Mais je me suis promis l’année prochaine pour ma reprise de ne pas tomber là-dedans et de consacrer plus de temps à ma famille.
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l’administratif : oui il y a les réunions, mais aussi la gestion du cahier de liaison chaque matin en classe, compter l’argent des sorties, trouver des accompagnateurs, les rdv parents, les documents de signalement, de mise en place d’aides spécifiques… Si on est en CM2, il y a aussi tous les documents et réunions pour la liaison avec le collège. Pour moi, il y a trop d’administratif, mais il semblerait que ce soit dans tous les métiers de nos jours, malheureusement.
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affectations : pour les profs des écoles, cela fonctionne par département. On est affectée à un département de l’académie dans laquelle on a passé le concours. Les départements ne fonctionnent pas tous pareil. La première année, on a peu de choix d’écoles, mais par la suite, je crois que l’âge et la situation de famille peut compter aussi (à confirmer), sinon, il faut attendre de gravir les échelons avec les années d’expérience.
Désolée, je n’ai pas été très positive. C’est un beau métier, un vrai métier, mais qui est terni par les conditions de travail (organisation, manque de moyens, administratif, enfants qui vont mal). Je le vois comme un défi, de donner le meilleur possible aux enfants, ils le méritent.
J’espère que tu nous donneras un retour sur ton cheminement.