Un enfant qui pleure


#1

Est-ce que c’est normal de laisser pleurer un enfant qui n’arrive pas à faire ou finir une activité quelconque même de toute ses larmes jusqu’à ce qu’il y arrive ?


#2

Je ne pense pas. Le risque est de le dégoûter de l’activité et de celui qui la propose je pense.


#3

Difficile de répondre, c’est trop hors contexte pour qu’on puisse réfléchir dessus je trouve…


#4

Merci pour votre réponse. Je travaille dans une école alternative qui utilise le système éducatif de celine alvarez et en visionnant ses vidéos il n’a jamais été question qu’un enfant doit pleurer pour y arriver. Hélas celle qui a créé cette école le fait. C’est triste


#5

J’aurais tendance à penser que, à moins que ce soit de la frustration de devoir faire quelque chose d’obliger (auquel cas pour moi il faut quand même apprendre à l’enfant à sastreindre à des tâches obligatoires), s’il pleure il connaît un peu ses limites ou il a peur. Si c’est pour risquer un stress je ne vois pas la nécessité ou alors il faut prendre le temps d’accompagner l’enfant. Ma fille de 7 ans, TSA, avait très peur de la piscine. Elle a beaucoup pleuré. Mais elle a reçu suffisamment d’encouragement pour avoir la force d’y aller quand même et, au final, à été contente et fière.


#6

Voici mes convictions. Qu’un enfant pleure est normal, c’est sa façon d’exprimer une émotion forte. Par contre, je suis convaincu que laisser pleurer un enfant est à la fois parfaitement inutile et maltraitant. Les émotions qu’il exprime doivent trouver une explication, une empathie : dire simplement "c’est normal que tu aies envie de pleurer, tes émotions sont là parce que…"
Catherine Gueguen, pédiatre et chercheuse, explique très bien que les enfants qui pleurent ne peuvent contrôler une “tempête émotionnelle” par immaturité de leur système émotionnel. Celle-ci génère des hormones qui, en excès, vont “griller” des neurones, retardant d’autant leur maturité.
Être empathique avec un enfant, va lui apprendre l’empathie. Laisser un enfant se consoler seul, après avoir longuement pleuré, va au contraire lui apprendre l’insensibilité vis-à-vis des autres.
Tout cela est profondément grave, et doit être combattu avec détermination.
Ce que prône, à mon sens, Céline Alvarez, est qu’on peut laisser un enfant faire de nombreux essais/erreurs seulement jusqu’à ce qu’on sente qu’il commence à se décourager : dès ce moment-là, et avant que le découragement s’installe, il faut lui donner un petit coup de pouce qui va à la fois l’aider à recommencer plus efficacement, et lui faire sentir qu’il est soutenu dans ses apprentissages (en remontrant le geste à accomplir, en lui expliquant ce qu’il fait et l’objectif à atteindre pour lui faire prendre du recul,…).
Voilà très succinctement :wink: mon avis.
Bien à toi
Renaud


#7

Je vous remercie de tout cœur pour votre réponse. J’étais plus que certaine qu’une telle attitude envers les enfants n’était pas tolérable. J’ai donc décidé de quitter cette établissement. Depuis que j’ai connu le système éducatif celons Céline ALVAREZ je me nourri de tout ce que je trouve sur le net. Et pouvoir bénéficier de tout vos échanges enrichi mes connaissances dans ce domaine. Je vous souhaite à tous une très belle continuation au près de nos bouts de choux