Bonjour Pingounette,
Je réitère le conseil d’Isa. Il y a manifestement de l’incompréhension de part et d’autre. Si vous ne voulez pas que la situation s’envenime, mais qu’au contraire elle s’apaise, il faut absolument renouer le dialogue, et ce dans l’intérêt de votre fils. Apparemment les enseignantes se sont senties, à tort ou à raison, agressées.Elles ont donc fait appel à leur supérieur, l’inspecteur, qui les protège. Je ne pense pas que l’inspecteur soit allé jusqu’à porter plainte sans vous rencontrer avant, mais si il l’a fait, ce n’est certainement pas parce qu’un parent s’inquiète pour son enfant mais plus sûrement parce qu’un parent a été violent envers un enseignant. C’est donc à vous maintenant d’essayer de faire entendre dans le calme votre point de vue auprès de cet inspecteur. Si des mots ont dépassé votre pensée, c’est à mon avis le moment de présenter des excuses, cela aide toujours à renouer le dialogue, même si vous estimez être dans votre droit en exigeant de la bienveillance envers votre fils.
Je vous soutien pleinement dans votre demande d’une attitude bienveillante de la part de l’enseignante, et je suis sûre que vous devriez obtenir un RV auprès de l’inspecteur, qui est probablement débordé. Avez-vous les coordonnées d’une association de parents d’élèves pour que quelqu’un vous assiste dans vos démarches ?
Violence éducative sur les enfants, que faire ?
Vous pouvez écrire au Ministre de l’éducation nationale, sans hésiter de joindre des copies, sans être agressif et en appuyant sur votre désarroi. Peu importe la longueur du courrier, il est de son devoir (légal) de vous répondre dans le mois qui suit , lui ou son cabinet.
J’ai déjà effectué ce genre de demarche avec deux autres ministères pour un autre problème. Mes problèmes se sont “vite” résolus. Je n’avais pas omi de faire connaître ma démarche à l’ensemble de mes interlocuteurs et de signaler ceci au ministre aussi. Ainsi, chacun se doit de prendre ses responsabilités.
Pour vous, je n’en doute pas, vous craignez des éléments conséquents pour votre enfant.
Bonjour à tous,
Je poursuis le sujet du " que faire ? ".
J’aimerais moi aussi savoir “que faire” et aussi accompagner plusieurs personnes témoins de violence éducative et qui aimeraient se faire entendre…ce qui n’est pas évident du tout.
En tant qu’animateur, ATSEM, AVS, il arrive tout de même bien trop souvent que l’on se heurte à des enseignants qui ont des pratiques violentes, des paroles extrêmement blessantes, autant envers les enfants qu’envers nous…qui ne somme “que” des animateurs, ATSEM, AVS…
En ce qui me concerne, ayant eu cette année l’opportunité de travailler avec des enfants mais en dehors des écoles, j’ai décidé de faire une pause. Mais j’ai plusieurs amies qui sont animatrices, AVS ou ATSEM, et qui se retrouvent dans de situations délicates. Pour faire court, soit elles se décident à se soumettre à toutes les consignes du professeur, soit elles s’en vont.
Outre le fait de risque de perdre leur emploi, elles voient bien que quoiqu’il arrive, qu’elles fassent un signalement au risque d’être virées ou harcelées, ou qu’elles restent, les enfants vont continuer à subir les mêmes humiliations.
Je précise bien que :
1/ elles ont toutes évidemment tenté le dialogue avec l’enseignant et/ou avec le directeur/directrice mais sans que cela ne change quoique ce soit, pire cela a, dans deux cas, entraîné un signalement…fait par l’enseignant qui accuse son ATSEM dans un cas, son AVS dans l’autre, d’être incapable et inadapté à ce travail/ de l’empêcher de travailler comme il faut… ( j’ai conscience que ce sont des enseignants qui usent de moyen particulièrement pervers, et que c’est sûrement rare d’en arriver là, mais peut-être moins que je ne le pensais).
et 2/ l’idée n’est pas de dénoncer, de juger, mais uniquement de signaler, d’entraîner une prise de conscience d’une nécessaire formation pour ces personnes qui ne savent pas faire autrement que hurler sur les enfants, empêcher un enfant hyperactif de se lever de sa chaise, priver de récré, donner des lignes, et utiliser la peur pour avoir une classe en apparence calme et silencieuse ( liste non exhaustive). Non seulement pour les enfants, mais aussi pour ces enseignants qui ont besoin d’aide, et qui, pour en arriver là, doivent aller bien mal.
Parce que j’ai été dans cette situation, parce que j’y serai certainement à nouveau confrontée, j’aimerais vraiment connaître les textes sur lesquels s’appuyer, les personnes à contacter lorsque l’on est témoin de violence au sein d’une école et que clairement on ne peut plus rien attendre des collègues, du directeur. Allez frapper plus haut, oui mais chez qui exactement, et comment faire pour que cela ne nous retombe pas dessus ?
Peut-être que des permanences juridiques sur ce thème existent ?
Il y a les syndicats, les parents d’élèves, mais si cela est effectivement une vraie piste, le fait est qu’eux non plus ne reconnaissent pas toujours la violence éducative comme une violence, ou minimisent. Et est-ce qu’un syndicat peut aider une AVS ou ATSEM ou un animateur d’ailleurs ?
Quand je pense que même une enseignante qui use de fessées, de gifle et d’humiliations avec des petites sections a simplement été changée d’école suite à un signalement de l’ATSEM qui a elle perdu son poste et se retrouve sans ressources ( cas d’une amie), je perds un peu confiance…
Je ne suis pas sûre qu’il y ait de véritables réponses ( peut-être des textes quand même ? j’ai farfouillé mais étant en dehors du système je ne sais pas exactement à quoi me référer), car chaque situation est différente, mais je voulais attirer l’attention sur ces personnes qui sont témoins et peinent à se faire entendre ( et respecter !).
@pingouette, j’ai ouvert le sujet initial, si cela pose souci, je peux en ouvrir un autre. Mais je pensais que cela pouvait être intéressant d’avoir une page " ressources pour intervenir en cas de violence éducative", que ce soit pour les parents, les animateurs, AVS, ATSEM, ou enseignants qui sont aussi témoins de ce qu’il se passe dans l’école d’ailleurs…
Je pense que la solution réside dans une réforme profonde de L’Education Nationale. Je suis moi-même consterné et “soumis”.
Je partage la réflexion d’Etienne, la solution s’est le changement qui est en train de s’opérer lentement au sein de la société (parents et enseignants). Les violences éducatives sont un mal qui ronge notre société, et il est indispensable d’arriver à un changement profond. Ce changement va forcément prendre du temps. Les adultes violents avec les enfants ne le sont pas de leur fait, ils le sont en temps que produit de la société dans laquelle ils ont été élevés et dans laquelle ils vivent. Ils ne le font pas par calcul ou par perversité. Le changement est là, mais il va prendre des années, et même plus sûrement des générations.
Je comprends le désarroi des adultes qui sont confrontés à la violence que subit leur enfant, mais je ne crois pas qu’on puisse régler le problème en s’en prenant directement à l’adulte concerné, sauf bien-sûr dans le cas de violences caractérisées reconnues par la société et pour lesquelles des sanctions pénales existent. Pour tout ce qui est VEO (violence éducative ordinaire), le problème est bien plus vaste.
Les VEO ne sont pas les seuls dilemmes auxquels les parents sont confrontés. On pourrait évoquer par exemple l’alimentation. Tout parent devrait se préoccuper de ne pas donner de poison à son enfant n’est-ce pas ? Dès qu’une mère est enceinte elle devrait cesser immédiatement d’ingérer les perturbateurs endocriniens (présents dans pratiquement tous les emballages et dans l’eau), les pesticides (présents dans tous les aliments)… et probablement une bonne part des additifs alimentaires (présents dans tous les aliments industriels). Le font-elles ? Peuvent-elles le faire ? sont-elles des criminelles ? Et les parents devraient faire très attention à l’alimentation en particulier des tout-petits. Mais même si vous cultivez vos légumes, ce que bien peu de gens peuvent se permettre, ils puisent dans la terre les pesticides que le voisin utilise dans ses champs. L’eau des rivières que nous buvons est pleine des hormones de synthèse que nous ne savons pas éliminer (la pilule contraceptive par exemple, vous la prenez ?), et l’eau en bouteille est pleine de molécules de plastiques de bouteille (sans compter la pollution engendrée par le fait de boire de l’eau en bouteille, mais ça c’est pas grave n’est-ce pas ? tant pis pour les autres du moment que l’eau et bonne… et tant pis même si nous sommes ces autres). Ne parlons pas bien-sûr des plats préparés, des biscuits, et crime parmi les crimes, des confiseries (bientôt Noël, vous allez manger des chocolats ? En donner à vos enfants ? Acheter une bûche glacée ?). Alors quoi ? nous nous empoisonnons, et nous empoisonnons nos enfants, c’est un fait. Je comprends le désarroi des parents qui empoisonnent un peu plus chaque jour leur enfant en leur donnant à manger, mais qui le sachant le font quand même, par facilité, parce que c’est presque impossible de faire autrement, parce que l’idée même de l’accepter remettrait trop de choses en question.
On peut aller plus loin encore en parlant de l’utilisation du pétrole. Les millions de morts que provoque cette utilisation par les guerres qu’elle provoque (ça c’est pas grave c’est loin de chez nous) et la pollution qu’elle génère, là c’est ici, mais on préfère fermer les yeux et donner de la Ventoline aux enfants. Alors quoi ? On revend sa voiture ? on évite la consommation à outrance de produit manufacturés à l’autre bout du monde (matériel Montessori, smartphone, t-shirt Décathlon…), on fait réparer ses appareils électroménagers, même si ça coûte le double d’un neuf, voire on s’en passe ? Ben non, on fait plaisir aux enfants, on va leur commander des jouets tout neufs à Noël parce que qu’on va quand même pas leur prendre des jouets que d’autres ont utilisé avant eux, et puis c’est tellement pratique, deux clics et hop c’est livré !
Toute cette démonstration pour arriver au constat suivant : notre société humaine dans son ensemble dysfonctionne. Il y a de quoi déprimer gravement tous les parents du monde. Et rien ne sert de tomber à bras raccourcis sur un malheureux instit qui passe ses nerfs sur les enfants, ce qui est inadmissible, mais qui n’est que la partie visible de l’iceberg. Nous devons prendre nos responsabilités au sens large pour que l’Humanité s’améliore. La tâche est tellement vaste que nous nous sentons comme une mouche dans une toile d’araignée. Nos mouvements deviennent irréfléchis et contre productifs.
J’aime la position des colibris : on ne peut pas éteindre tout seul l’incendie, mais on peut faire sa part. Prendre les transports en commun, cultiver ses légumes, organiser un repas de quartier, changer de pratique auprès des enfants (et des adultes), changer de métier, jeter sa TV, s’engager en Politique, se cultiver, acheter local, s’affranchir de la mode… les petits pas que chacun peut faire sont innombrables.
Et pour ce qui est du reste, eh bien on est là, on ne peut pas se téléporter dans un autre monde qui serait parfait, où personne ne chercherait à écraser personne, où l’argent ne serait pas source d’injustice, et où le progrès ne provoquerait pas catastrophe sur catastrophe. On ne peut pas avoir ce monde idéal pour nos enfants, on peut juste essayer de faire une part qui est à notre portée pour qu’il avance dans le bon sens… et transmettre cette philosophie à nos enfants pour qu’à leur tour ils fassent la leur. Et surtout cessons de reprocher au voisin la part qu’il ne fait pas, avec un peu de chance il verra celle que l’on fait, ça lui ouvrira les yeux et il fera la sienne à son tour.
J’aime beaucoup ta façon de penser Leila, et je la partage !
Nous aussi, en tant qu’instit, on est souvent confronté à des parents dont les méthodes d’éducation autorisent et provoquent de la violence, sur leurs enfants d’abord, et sur nous aussi, directement ou par contre-coup… Mais sauf cas exceptionnel, cette violence n’est pas criminelle, elle n’est souvent pas consciente et les parents en question sont surtout des parents aux prises avec 1000 difficultés et qui ne font que ce qu’ils peuvent… comme nous tous…
Et pour en revenir à la violence éducative à l’école, avant d’être le fait d’enseignants aux méthodes dangereuses ou déplaisantes, elle est d’abord le fait de l’institution… Classes surchargées, enseignants et personnels divers non formés, sous payés et qui n’ont pas le droit de se plaindre, dont les réelles difficultés ne sont pas entendues et ne doivent même pas être formulées…
Mon Ien, il y a quelques années, m’a interdit de “communiquer sur mes difficultés aux parents”, alors que mon ATSEM (la seule de l’école) serait absente et non remplacée pendant 2 jours… “Vous êtes une professionnelle et vous devez pouvoir assumer cette situation temporaire”… J’avais 30 PS/MS particulièrement remuants, et j’étais en larmes devant cette Ien qui n’a pas changé d’avis pour si peu… Bien sûr que non, je ne pouvais absolument pas assumer seule 30 PS/MS pendant 2 jours ! ça voulait dire plus d’ateliers, plus de motricité à part des rondes (salle trop petite pour 30), plus de récréation et plus de sieste non plus l’après-midi… on aurait fait quoi ??? Je me suis fait arrêter par mon médecin, les parents qui le pouvaient ont gardé leur enfant à la maison et les 5 ou 6 qui sont venus ont été accueillis dans les classes de primaire…
Et cette semaine, quand la psy scolaire est venue à ma demande observer des enfants dans ma classe, que je trouve bruyante et épuisante, elle m’a dit qu’elle n’avait encore jamais vu de classe de maternelle aux effectifs si chargés et aussi calme ! Quand je lui ai demandé ce qu’elle pensait de mes 2 PS complètement ingérables, qui enfreignent toutes les règles 100 fois chacun dans la matinée, elle m’a dit que oui ils sont en souffrance, mais qu’elle voit tellement pire !
Sachant que les classes maternelle surchargées, c’est de plus en plus fréquent, (notre inspecteur d’académie prône ouvertement la surcharge des effectifs, jusqu’à 35 élèves en maternelle pour lui c’est normal, voire souhaitable !), je me demande si l’immense majorité des classes maternelles de France ne sont pas des foires d’empoigne, où les enfants et les enseignants s’épuisent mutuellement à tenter l’impossible…
Mais est-ce que notre part de colibri ne peut pas être justement d’empêcher une personne de détruire la confiance, l’enthousiasme, et les capacités des enfants ? Non pas en accusant cette personne de quoique ce soit bien évidemment, mais simplement en refusant de fermer les yeux et de parler, d’intervenir, de protéger l’enfant.
J’ai toujours été dans une démarche d’exemple, en montrant que l’on pouvait faire différemment, que l’on pouvait s’adresser aux enfants autrement qu’en leur donnant des ordres, en respectant leurs émotions, en les écoutant, en leur parlant comme on aimerait qu’on nous parle. Et oui, cela porte parfois ses fruits, et je suis convaincue que c’est le meilleur chemin à suivre. Montrer, partager, s’installer dans une proposition différente sans chercher à convaincre qui que soit, ni à se comparer à qui que ce soit.
Cependant, il arrive parfois d’être témoin de grandes violences, répétitives, et là, attendre que la société change ne me semble juste pas possible, et mon message parlait bien de ces débordements de violences ! On peut espérer que les choses bougent petit à petit quand on pense “global”, mais quand on a sous les yeux des enfants en souffrance, on ne peut pas attendre que le monde change !
Comment ne pas essayer de faire quelque chose quand on assiste, au sein d’une institution, à ce qui s’apparente fort à du harcèlement adulte/enfant, que toujours le même enfant se retrouve à être puni, humilié, rabaissé, privé de récré, privé de repas ?
J’ai tout à fait conscience que ces bourreaux le sont parce qu’ils sont aussi victimes, mais est-ce une raison pour ne pas agir, pour laisser ces enfants payer les conséquences ? Si on avait l’assurance de pouvoir rester et de pouvoir parler à l’enfant, le réconforter, lui apporter une autre vision, ok, mais nos statuts précaires font que l’on ne reste pas et que si l’on manifeste un tant soit peu son désaccord, on nous dit que la porte est grande ouverte, ou l’on nous rappelle que l’on n’est “que” animateur, atsem, avs…et que nous n’avons pas vraiment notre mot à dire ( sans généraliser, il arrive évidemment que l’on soit considéré avec respect, mais j’ai souvent noté un grand changement dans les rapports lorsque je disais, alors que j’étais là pour surveiller la sieste et la cantine, que c’était pour financer mon doctorat, soudain ma parole méritait d’être écoutée!)
Quelles sont justement ces limites reconnues dans le cadre institutionnel ? cela m’intéresse parce que je me demande si, par exemple, priver un enfant de repas/d 'accès aux toilettes/ de récréation/ du droit de se lever pour aller chercher un mouchoir sous prétexte qu’il n’a pas un comportement adéquat, est “légal” ? Je ne parle même pas de la violence ordinaire d’une classe, mais bien de violences qui frisent la maltraitance ( et qui ailleurs seraient clairement de la maltraitance d’ailleurs).
J’ai vu des adultes sortir de leurs gongs, se mettre à dire des horreurs, puis se reprendre, s’excuser, expliquer à l’enfant qu’il a dit cela parce qu’il était énervé, qu’il le regrette. Les enfants voient bien que les adultes sont épuisés, débordés. Ce n’est pas là le souci. Le souci c’est quand on assiste à des commentaires humiliants récurrents, des tirages d’oreille, des privations, des menaces…
Je n’arrive pas à me dire que l’on n’a pas le choix. Je crois que l’on a toujours le choix, peut-être pas d’avoir un mode de vie parfaitement écologique, une alimentation parfaitement saine, une communication parfaitement non violente, mais au moins de tendre vers un mieux.
En revanche, quand je vois un enfant qui s’en prend plein la figure en classe, je ne peux pas ne pas me sentir concernée, me taire et attendre que les choses bougent…
Et si un professeur se sent trop mal devant sa classe, il peut démissionner, un enfant lui, n’a pas ce droit…Un professeur a le droit de craquer, de s’énerver parce qu’il y a trop d’enfants, que son travail est impossible, mais quand c’est un enfant qui ressent ce même mal être et qui déborde parce qu’il n’en peut plus d’être humilié, d’être avec 30 enfants de son âge, d’être sans arrêt interrompu, lui n’a pas le droit de dire stop…
Personnellement, psychologiquement, je ne peux pas assister à cela sans intervenir, sans chercher à me demande ce que je peux faire. Parler, dialoguer, oui, mais quand on n’est pas écouté ? Et quand cela n’a aucun effet ?
J’aime beaucoup les colibris, je suis absolument d’accord avec ce que tu dis Leila, mais je pense aussi que c’est notre part à tous de veiller au bien-être des enfants, et qu’à force de se taire, parce qu’on fait déjà notre part, parce que c’est tout le système qu’il faudrait changer, parce qu’on n’est pas superwoman, parce qu’on a peur de blesser, on laisse passer des choses que l’on ne devrait pas laisser passer. Il y a certainement un équilibre à trouver entre l’attente d’une révolution globale et des petites mesures concrètes de protection des enfants…non ?
Si personne ne témoigne, personne ne saura ce qu’il se passe réellement, si personne ne témoigne, on va continuer à penser que veiller au respect des enfants n’est pas une priorité…
Et pour que la révolution de l’école puisse se faire, outre un changement global de la société, il faut aussi une prise de conscience collective, entre les enseignants, les parents, et tous les accompagnateurs, des violences existantes, une volonté commune de ne plus fermer les yeux sur les trop nombreux dérapages qui sont parfois bien compréhensibles mais pas excusables pour autant…
Je suis d’accord avec toi Papillon.
Il y a deux choses à faire pour obtenir un changement:
- d’une part essayer d’être exemplaire, et accompagner les personnes souhaitant modifier leur comportement.
- d’autre part dénoncer les abus. Les enseignants maltraitants, et nous savons tous qu’ils existent, ne doivent pas continuer à agir en toute impunité. Il faudrait donc que la maltraitance soit clairement définie. Or en France elle ne l’est pas.
Merci de ta synthèse efficace !
Il me semblait qu’au moins la maltraitance était clairement définie dans les institutions, donc les écoles, et qu’il était peut-être possible de s’appuyer sur des textes, mais si ce n’est pas le cas, c’est peut-être en effet une des première chose à faire…
Je ne sais pas quoi te répondre, papillon… les violences caractérisées sont interdites, pas seulement les violences physiques, mais bien sûr aussi les humiliations, et les punitions, car ne sont autorisées que des sanctions qui doivent être prévues dans le règlement intérieur de l’école… Enfin ce sont les textes… Mais de même que les devoirs sont interdits en primaire depuis les années 60, n’est-ce pas…
Le problème est que les instits sont seuls dans leur classe, qu’ils n’ont aucune formation de qualité (la formation des PE est une fumisterie honteuse, qu’il s’agisse de la formation initiale ou de la formation continue, où l’on ne parle surtout jamais des rapports de classe, de gestion de groupe, d’autorité ou de discipline…). Et même quand un autre adulte est présent dans la classe, la responsabilité de l’enseignant reste sans partage… Cela crée une différence énorme entre les adultes présents : l’un porte toutes les responsabilités, de sécurité, de pédagogie, de respect des programmes, d’ambiance de classe, vis à vis des enfants, des parents, des collègues, de la hiérarchie, et l’autre est là en observateur, ou en charge d’un enfant en particulier, voire d’un petit groupe, et doit s’adapter point.
Comment faire pour aider un enseignant en difficulté avec sa classe ou avec un élève en particulier, comment faire comprendre à un enseignant qu’il fait fausse route, qu’il exagère carrément, ou même qu’il est maltraitant… alors que nous avons comme consigne implicite et parfois explicite de ne jamais avouer que nous pouvons être en difficulté dans nos classes, car si on a du mal c’est qu’on est mauvais point barre… Je ne sais pas Papillon…
Pour moi la solution ce serait qu’on mette enfin 2 instits par classe, qui se partageraient les responsabilités, et pourraient donc se parler d’égal à égal… Mais ça n’est pas dans l’air du temps on dirait…
En fait la maltraitance est définie. Mais la VEO n’est pas reconnue clairement en France (“C’est pour son bien”). Beaucoup de familles pensent que la fessée, claque, et autres brimades font partie du droit des parents sur leur enfant. Et dans les fait, ces personnes ne se privent donc pas, même publiquement, d’en menacer leurs enfants ou même de leur faire subir cette violence sans que personne ne s’en offusque.
Je sais que le quotidien n’est pas toujours évident avec des enfants, et on fait tous des erreurs en tant que parent. Je n’imagine pas mettre en prison tous les parents ayant outrepassé leurs droits, mais en revanche penser qu’on est dans son bon droit, non. Et concernant un professionnel de l’éducation, il ne devrait pas y avoir de tolérance. Quand des faits de maltraitances sont évoqués, il me semblerait normal qu’une enquête soit menée, et si les faits sont avérés, cette personne devrait être retirée de sa fonction. Malheureusement nous n’en sommes pas là.
Le problème c’est aussi cette image d’Epinal du vieil instit dans sa campagne avec ses 50 élèves qui ne bougeaient pas et savaient tous par cœur les noms des départements et chefs de cantons. Pour beaucoup, c’est ça un bon enseignant : une classe qui o-bé-it. Peu importe les moyens.
Cela a été ecrit plusieurs fois sur le forum: certains parents trouvent qu’un enseignant, que nous-même pourrions penser maltraitant, est un “bon enseignant”.
Personnellement j’ai entendu “sa maîtresse crie beaucoup, mais c’est une bonne maîtresse”. Comprendre : pas un élève ne parle et elle donne beaucoup beaucoup de travail… cherchez le rapport ! (Il s’agissait d’une enseignant de Cp) Et un papa me dit un jour, au sujet de son fils qui était très très dur en classe: " allez- y, faites le nécessaire, vous avez carte blanche".
J’ai entendu aussi : “Ah oui, la Suède, le pays où tu n’as même pas le droit mettre une claque à ton gamin”. Le tout d’un ton totalement décomplexé.
Tout cela a besoin d’un bon dépoussiérage il me semble. Les textes de lois sont là, mais ne sont pas appliqués dans le cadre de la relation parents/enfants.
Tout ce discours pour te dire que les faits seront vraisemblablement minimisés, donc qu’il sera difficile d’avoir gain de cause, sauf maltraitance physique. Mais plus les gens se manifesteront et dénonceront ces abus, plus l’évolution sera rapide,
Donc pour répondre très précisément à ta question, en ce qui concerne un enseignant qui maltraiterait des enfants, je crois que les étapes ont toutes été décrites précédemment:
- en discuter avec lui (dans la plupart des cas ça résout les problèmes en éliminant les malentendus et/ou en faisant comprendre notre seuil de tolérance minimal )
- en discuter avec son supérieur hiérarchique : l’inspecteur de circonscription
- déposer une plainte à la gendarmerie.
Je rajoute, pour que personne ne se méprenne sur mon avis, que je considère que la très très grande majorité des enseignants sont des personnes formidables. Il y a ceux qui sont déjà dans la grande bienveilance, ceux qui n’en sont pas loin et qui ont juste besoin qu’on leur dise " vas- y, fais toi confiance, tout ira bien", et ceux qui sont sur son chemin. Tout ça en dehors de toute considération sur leurs choix pedagogiques.
En parlant de maltraitance, on parle d’un tout petit nombre d’enseignants. Je tenais vraiment à le préciser.
Je crois qu’il y a aussi des enseignants bienveillants, motivés voire enthousiastes, bosseurs mais en difficulté qui ne trouvent aucune aide de la part de l’EN, et qui se retrouvent à passer leur temps à “faire de la discipline”, qui perdent trop souvent leur calme, culpabilisent toujours plus et finissent par mettre en danger leur santé émotionnelle, à force de devoir faire face à des situations ingérables dans l’indifférence générale… et les enfants de ces enseignants sont les toutes premières victimes dans ces circonstances, qui sont plus fréquentes qu’on le pense, j’en suis sûre…
Je parle aussi d’un petit nombre d’enseignants ( mais déjà trop nombreux…), et de situations extrêmes ( mais moins rares que ce que j’aurais imaginé!) où le dialogue est impossible et les enfants maltraités, d’où mes questions sur un signalement possible. Et encore en fois, je crois que je me répète un peu, il n’est pas question pour moi de punir qui que ce soit, ni même de juger, simplement de mettre les enfants à l’abri !
J’ai vraiment conscience de la difficulté du métier, conscience que la formation est ridicule ( j’ai essayé, je suis partie en courant!), conscience que pour être non violent, il faut pouvoir prendre soin de soi, et ne pas se sentir surveillé, sous pression, responsable de tout. Je ne remets absolument pas cela en question.
Mais, comme j’aime bien me mettre à la place des enfants, je me dis que si les adultes ont le choix de continuer ou pas, de démissionner, de ne pas faire ce métier, de refuser de le faire dans des mauvaises conditions, les enfants eux n’ont pas ce choix et qu’il faut donc au moins s’assurer qu’ils puissent venir sans être maltraités ( et encore une fois, je parle de maltraitance).
Parler. Évidemment, quand on arrive et que la discussion est acceptée, c’est le mieux, je suis tout à fait d’accord !
Faire un courrier à l’inspecteur de circonscription : sur le principe, j’ai envie de dire que plus on en écrira mieux ce sera si l’on veut espérer une prise de conscience. A ceci près qu’en l’espace d’un mois, j’ai déjà eu dans mon entourage deux cas où ce courrier s’est retourné contre le lanceur d’alerte ( et pourtant, il s’agissait dans un cas de violence physiques et dans l’autre harcèlement d’un enfant en particulier) : fin du contrat pour eux ( ATSEM et AVS) car dans les deux cas l’enseignant a pris les devants en signalant de son côté l’incompétence de ces personnes et c’est évidemment la parole de l’enseignant dont on a tenu compte !!! Et comme cela n’a pas changé le quotidien des enfants…
Porter plainte : j’imagine que si je vais dire aux gendarmes qu’un tel tire les oreilles des enfants/les prive de repas/de récré/ d’accès aux toilettes/ a donné un coup de pied/ s’acharne sur un enfant, ils vont rire, et dire que les enfants l’ont certainement bien mérité, que ce n’est pas de la violence mais de l’éducation…Enfin, on peut bien tomber aussi, il y a des gendarmes anti VEO, je n’en doute pas non plus.
Merci en tous cas Mélanie pour toutes ces précisions. Je connais assez bien la situation et les actions possibles du côté des VEO dans les familles, et suis de près l’avancée d’un projet de loi, en revanche c’était assez flou pour moi en ce qui concerne les écoles. Je comprends mieux pourquoi je suis dans le flou en découvrant qu’il n’y a pas réellement de textes, ou qu’ils ne sont ni connus, ni appliqués, ou pas assez clairs pour l’être.
Il faudrait peut-être imaginer écrire une charte, qui, à défaut d’être un texte officiel, aurait le mérite d’ouvrir le dialogue entre les personnes qui travaillent dans les écoles et de pointer du doigt les violences qui ne sont pas acceptables. Et aussi de faire connaître leurs droits aux enfants…
à suivre…
100% d’accord. Les conditions qu’on nous impose ne prêtent pas à la bienveillance ! Sans compter les surcharges de travail inutiles qui nous pompent de l’énergie là on aurait besoin de se reposer ( cf le cahier journal / les fiches de prep même après des années d’expériences dans un niveau / les animations péda qui ne nous intéressent pas et celles qu’on a faites déjà 3 fois / … )
Bonjour,
J’ai survolé, vite fait, tous ces messages et je suis atterrée.
Il y a quelque chose qui me choque et qui semble n’avoir choqué que moi.
@pingouette a écrit qu’elle avait expliqué à son enfant de 7 ans ce qui la dérange dans l’attitude de l’enseignante. Elle dit aussi qu’elle ne laissera personne l’humilier et le casser pour le faire rentrer dans une case. Hors humiliation, il va quand même falloir qu’il rentre un minimum dans quelques cases si vous voulez qu’il devienne un adulte et qu’il ait sa place dans la société pleine de cases, sinon ça fera de lui un adulte bien malheureux. L’approche pédagogique de Maria Montessori permettait un développement de qualité mais préparait aussi à la vie d’adulte et à ses cases.
Je ne suis pas enseignante mais je pense que jamais les parents ne devraient porter devant leur enfant de jugement sur l’enseignant et ce pour le bien de leur enfant. Peut-être ai-je tord ?
J’ai eu bien souvent des montées d’adrénaline quand mes filles me rapportaient certaines histoires de l’école et malgré le fait que je n’étais pas d’accord j’ai toujours fait semblant de l’être parce que je me disais que si je discréditais le maître ou la maîtresse cela pourrait être préjudiciable à mes enfants qui devaient respecter l’autorité de la maîtresse pour suivre convenablement les enseignements, que je sois d’accord ou pas n’était pas la question. Un enfant, aussi bien éduqué soit-il, a vite fait de profiter d’une situation conflictuelle. Je tiens à signaler que chez moi l’éducation ne se fait pas par l’autorité mais par le dialogue, sauf à l’adolescence où il m’est arrivée de craquer.
Je rêve d’un monde ou plus aucun adulte ne se permettra d’abuser de sa position d’adulte sur un enfant mais pour l’instant il faut faire avec ce qu’on a. Peut-être qu’on est enfin sur la voie du changement mais ce n’est pas pour tout de suite et ce petit garçon doit aller à l’école tous les jours avec en filigrane ce conflit, ce doit être très conflictuel dans son petit cerveau.
Vous parlez beaucoup du tord des enseignants, et je suis d’accord que certains enseignants ne sont pas à leur place comme celle-ci semble-t’il, mais qu’en est-il des parents qui sont sur leur dos dès qu’ils ont le malheur de sanctionner leur enfant ? Je suis contre les sanctions stériles et effectivement cette enseignante semble manquait de pédagogie mais était-il nécessaire d’entrer en conflit avec elle et l’école toute entière ?
Il suffisait peut-être de dire à l’enfant qu’effectivement il n’est pas habitué à se faire réprimander de la sorte mais que c’est pour l’aider à fournir un meilleur travail que la maîtresse agit ainsi. Je ne dis pas que c’est ce qu’il faut penser mais c’est ce qu’il faut dire à l’enfant, si tant est qu’il y ait quelque chose à dire, avant de voir posément avec l’enseignante et sa hiérarchie quelles sont ses méthodes pédagogiques et éventuellement les améliorations à apporter. Jamais l’enfant n’aurait du savoir qu’il y avait un conflit.
Arrivé à ce niveau de conflit, je ne me poserai aucune question, je penserai à mon enfant et je le changerai d’école. Ce conflit et les visites chez le psy me semblent très malsain pour l’équilibre d’un enfant de 7 ans et probablement source de stress ce qui diminue ses capacités d’apprentissage, je trouve la situation violente pour lui, peut-être plus que le comportement de sa maîtresse. Si vous ne le changez pas d’école, n’abordez plus devant lui la question de l’école, contentez-vous de lui montrer les côtés positifs de l’école, de vous intéresser à son travail, de l’encourager, de le stimuler si besoin et ne parlez plus de la maîtresse excepté si c’est pour en dire du bien.
Trop d’enseignants se plaignent de ne plus pouvoir rien dire aux enfants.
Ils ne savent plus comment tenir leur classe sans avoir les parents sur le dos. Qu’ils soient bienveillants ou pas,ils ont tous les parents à gérer et les parents d’aujourd’hui sont très très très exigeants. Le temps que l’enseignant passe à régler les égos des parents, il ne le passe pas à travailler pour les enfants sans parler du stress que ça leur procure. Et après il faudrait qu’ils soient performants et patients.
On s’en rend compte sur ce site avec ceux qui décident de changer leur méthode, ils se demandent comment il vont faire passer le changement auprès des parents qui vont être perturbés s’ils n’ont plus le sacro-saint cahier entre autre. Mais ils ne devraient pas à avoir à se poser cette question ! Qu’ils se concentrent sur les enfants et les parents jugeront sur l’évolution à la fin de l’année parce qu’une année scolaire c’est une année scolaire. Ils ne devraient avoir à gérer que les cas particuliers qui eux nécessiteront un suivi avec les parents, les autres ça devrait rouler tout seul. C’est tout l’intérêt de cette méthode me semble-t’il, pouvoir enfin prendre en charge les enfants en difficultés.
Avant il y avait moins de problèmes parce que d’une part les maîtres étaient autoritaires, heureusement que ce temps est révolu, mais surtout parce que les parents ne se mêlaient pas trop de l’école, ils ne remettaient pas en cause “l’autorité” du maître. C’est bien d’avoir ouvert l’école aux parents mais il aurait peut-être fallut y mettre quelques limites, maintenant ils interviennent trop et les enseignants ne peuvent plus faire leur travail.
On voit de plus en plus de parents qui font n’importe quoi avec leurs enfants (leur crier dessus pour un oui pou un non, les coucher tard, regarder la télé ou pire regarder n’importe quoi à la télé, rester figés sur une tablette, manger n’importe quelles cochonneries, parler n’importe comment, avoir un téléphone portable avant le lycée, les exemples ne manquent pas) donner des leçons aux enseignants ; ce sont souvent ces mêmes parents qui sont les plus exigeants avec l’école.
Dans son livre l’ENFANT, que tout bon parent et enseignant devrait lire, Maria Montessori a écrit : “Oui, l’adulte empêchera son enfants de se laver les mains seul, mais il le soutiendra certainement dans sa manie de possession. Pourtant, l’enfant, après une première victoire, en cherchera une seconde. Et plus l’adulte cède, plus l’enfant est exigeant ; et l’amertume de l’adulte succède à l’illusion que s’était faite l’adulte de le voir satisfait. Et comme le monde matériel a ses limites rigoureuses, alors que l’imagination erre à l’infini, le moment arrive du choc, de la lute violente. Et le caprice de l’enfant devient la punition de l’adulte. D’ailleurs, celui-i se reconnaît tout de suite coupable et dit : “J’ai gâté mon enfant.” … Non, Non ! Ce n’est pas quand il a cédé à l’enfant que l’adulte l’a gâté ; c’est quand il l’a empêché de vivre et qu’il l’a fait dévier.”
Parents, exigez des enseignants qu’ils soient exemplaires mais soyez exemplaires vous aussi en tant que parents comme ça les enseignants auront des enfants bien plus faciles ; ils pourront ainsi se consacrer à leur mission principale, leur apprendre à lire, à écrire, à compter et encore plein d’autres connaissances formidables plutôt que de jouer au gendarme toute la journée, ce qui les épuise et leur fait perdre leur patience et parfois leur bienveillance, c’est un cercle vicieux.
Parent, c’est vous qui faites la plus grosse partie du travail, c’est vous qui assurez l’avenir de vos enfants, l’école est loin de tout faire.
Oui, il faut réformer l’école mais il faut aussi que les parents fassent leur part et revoient leur façon d’éduquer leurs enfants et je ne parle pas de leur apprendre à lire et à compter, juste leur donner le bon exemple. Faire toujours bien attention à ce qui est dit devant les enfants. Éviter qu’ils aient connaissance des angoisses ou mécontentements des parents sur l’école en général ou sur la leur en particulier y compris lors d’une conversation anodine avec des amis, l’oreille des enfants est toujours là qui traine. Pour que tout se passe bien à l’école il faut un vrai travail d’équipe entre l’école et la maison.
Bon courage @pingouette et prenez soin de ce petit bout de chou.
Bien à vous
Nadia
PS: @Leila81 en tant que colibri, j’adhère.
C’est étrange, cette enseignante est dans la violence éducative qu’elle reconnait comme seule et unique méthode d’apprentissage , je la cite « l’éducation c’est la peur de la sanction », « ce ne sont que des mots cela n’a rien à voir avec de la violence physique », « il n’y a pas d’autre méthode avec une classe », c’est juste le sentiment de X ce n’est pas grave », et certaines personnes ne retiennent que le fait que mon mari et moi nous soyons emportés. Nous l’avons reconnu et déploré, et nous nous remettons en question et essayons de faire avancer la situation. Ce qui n’est clairement pas le comportement de cette enseignante (ni de notre école en général) qui continue de punir de récréation, du fameux tampon cochon et d’hurler à longueur de journée.
Effectivement ce n’est pas simple à gérer à la maison. Notre fils est angoissé, et bloque sur les apprentissages. Il se réfugie également dans sa bulle. Il a été malade et a un traitement homéo pour le rhume et les angoisses qui devrait l’aider dans cette période difficile.Nous faisons très attention à notre discours devant lui et nous lui avons expliqué que nous n’étions pas d’accord avec certaines méthodes de sa maitresse et que nous souhaitions qu’il puisse aller à l’école sans avoir peur, ce qui est un droit pour tout enfant et évidemment que nous étions la pour lui. Nous ne disons pas des phrases du type “ta maitresse est méchante”, parce que d’une part ce n’est pas ce que nous pensons et que d’autre part les répercussions de ce type de phrase sur un enfant ont des conséquences et que l’enfant se demande alors pourquoi ses parents l’envoie chez une “méchante dame”, ce qui augmente l’insécurité.
J’invite les personnes qui pensent que mettre une fessée ou humilier un enfant est éducatif et constructif pour lui à lire Catherine Guegen ou Isabelle Fillozat.
On peut éduquer sans violence ni répression et dans la bienveillance. Je me retrouve dans les propos d’@Hélène35.
C’est d’ailleurs ce que préconise les dernières études sur le cerveau des enfants et même le ministère de l’éducation nationale.
Concrètement, nous avons contacté une association de parents d’élèves connue qui nous soutien à 100%. Nous les rencontrons la semaine prochaine pour avancer. Une conférence sur le harcèlement à l’école va être organisée dans un village voisin pour sensibiliser les parents. L’association a déjà géré ce type de problèmes et a des experts qui vont ,nous aider à faire évoluer la situation pour le bien être des enfants. Il ne s’agit pas d’aller contre les enseignants mais de leur faire comprendre la nocivité et l’impact de certains de leurs comportements.
Le problème étant plus global au sein de l’école, je rencontre 2 mamans dont les enfants ont beaucoup soufferts à cause de la directrice et qui se joignent à nous pour agir.
Dernière chose, j’ai souvent lu il faut changer d’école. Et après? Les enseignants vont continuer avec des enfants qui ne parlent pas ou dont les parents ne prennent pas les choses au sérieux et le cercle vicieux continuera. Si on ne fait rien, d’autres enfants souffriront. Il est temps de creuver l’abscès et de chercher des solutions durables pour le bien être de tous. Nous accompagnons notre fils qui ne veut en aucun cas être séparé de ses copains et je le comprends. l n’a pas à fuir, il n’a rien fait. Je sais que nous ne sommes pas seuls et que les textes sont de notre côté. J’ai espoir que la situation s’améliore, je reste positive.
il est bien tard, mais j’ai vraiment envie de vous remercier pour votre action constructive.
J’espère que votre situation avance et que le fait d’être plusieurs vous aide. .
Tenez-nous au courant, je suis toujours consternée par votre témoignage (qu’est-ce que c’est que ce tampon "cochon ?!) et suis vraiment désolée du manque de bienveillance de la hiérarchie…
Patricia
Bonjour,
Tout d’abord, sachez que je comprends votre inquiétude et que je ne trouve pas cela normal du tout. Je voulais juste vous informer (je suis aussi directrice) qu’un courrier en recommandé n’est pas une solution ni pour le directeur ni pour l’IEN (c’est notre IEN qui nous l’a rappelé à la dernière réunion directeur) car c’est forcément la personne à qui est adressé le courrier qui doit aller le chercher et finalement, c’est souvent beaucoup plus long que le courrier normal !
Ensuite, je suis d’accord avec ce que j’ai pu lire. Recueillir les témoignages d’autres parents pour que les autres puissent prendre conscience des problèmes et comprendre des comportements de leurs enfants (c’est ce qui c’est passé l’année dernière dans mon école, heureusement avec l’aide des parents délégués).
Ensuite effectivement , un entretien avec l’IEN peut être efficace mais uniquement s’il a déjà eu des remontées ou vu des choses en inspection…
Bon courage en tout cas…