Bonjour,
J’ai écouté cet épisode avec beaucoup d’attention (comme les précédents d’ailleurs) et je me suis beaucoup interrogée en fin d’épisode. Votre invitée explique (j’espère ne pas spoiler!) la difficulté qu’il y a à apprendre à choisir à beaucoup d’enfants en même temps.
Or, je suis la seule de mon école à fonctionner en libre choix pour favoriser l’autonomie de l’enfant. Cette année, pour la première fois, j’ai pu garder 8 enfants de l’an dernier (8 petits qui sont devenus des moyens) mais il y a 16 GS qui ont besoin de beaucoup d’accompagnement. Je vais donc, comme chaque année, passer les deux tiers de l’année à leur apprendre à choisir et quand ils sauront enfin… il sera presque temps de les envoyer au CP. Mes collègues de CP me demanderont alors du bout des lèvres (mes convictions sont bien ancrées, on n’ose pas trop les remettre en question devant moi…) "tu ne pourrais pas, en fin d’année, leur donner moins de choix parce qu’au CP, ils ont du mal à comprendre que ce n’est pas à eux de choisir?"
Alors, malgré toute la joie éprouvée par les enfants au long de l’année, malgré la confiance qu’ils ont acquise, je me pose une question: est-ce que je ne leur rends pas un mauvais service en les aidant à construire leur liberté? Comment rendre le passage de ma méthode à la méthode classique moins douloureux? Comment garder la certitude que cette seule année passée chez moi engendre plus de bénéfices que de difficultés à s’adapter à d’autres méthodes?
Je n’ai aucunement l’intention de changer de méthode, je prends trop de plaisir à voir les élèves s’épanouir! Mon problème vient justement du fait que l’année suivante, quand on m’affirme que c’est dur pour eux, je ne suis plus là pour les voir, les rassurer, les accompagner…
Bref, être la seule d’une école de 11 classes à fonctionner ainsi n’est pas facile tous les jours! j’aimerais avoir des conseils pour m’aider à déculpabiliser quand mes collègues remmettent ma méthode en cause. Merci de m’avoir lue, merci pour vos conseils!