À propos de la "motricité"


#1

Bonjour,
psychomotricien, j’ai été très intéressé par le contenu de votre livre qui contribue à enrichir ma pratique et ma réflexion.
je suis toutefois très étonné par la présentation très caricaturale des “séances de motricité” que vous faites page 137
"je n’étais pas à l’aise avec l’idée de faire patienter les enfants pour monter un à un sur une poutre, ou sauter les uns après les autres dans de petits cerceaux. Au final, lors de ces moments traditionnels de motricité, le temps d’activité est très courts…)
je suis déçu que vous en soyez restée à vos représentations de l’éducation physique, psychomotrice à l’école maternelle.
De nombreux travaux ont été fait, de nombreuses expériences ont été menées depuis des décennies par des pédagogues , des scientifiques sur ce vaste et riche sujet.
Il fut un temps où la revue EPS dans son édition spécifique consacrée à l’école maternelle se faisait l’écho de tous ces travaux !
Par ailleurs, j’ai eu la chance de suivre pendant une année les travaux de Bernard Aucouturier, à TOURS, avec une classe de maternelle… c’était une approche très similaire à la votre .
ci dessous quelques liens de sites présentant de façon succinct le travail de Bernard Aucouturier
http://www.ebppa.be/bernard-aucouturier/
http://www.asefop.com/fr/history/

cordialement
jmf27


#2

Je vole au secours de Céline … qui n’en a pas réellement besoin d’ailleurs :wink:

Malheureusement, je pense que ce que décrit Céline est une réalité dans une grosse majorité des école maternelle … et ce qui est encore enseigné lors de nos formations et animations pédagogiques.

J’ai moi-même vécu des rebuffades de ma conseillère Pédagogique pour ne pas appliquer la méthode des “groupes” et ateliers fixes lors de mes séances de motricité : elle estimait que laisser la liberté aux enfants générait forcément du “bazar” … qu’il n’y avait pas en l’occurrence (???)

Il y a effectivement des grandes avancées et des travaux très intéressants en EPS … mais ils sont loin d’être validés ou plébiscités par notre hiérarchie. Quand un enseignant souhaite se renseigner, il le fait sur son temps personnel, et tombe un peu par hasard dessus …dommage !
… un peu comme une certaine démarche que nous connaissons tous ici !

merci à vous en tout cas pour votre intervention : les collègues qui ne connaissent pas seront ravis de voir une autre manière d’aborder la motricité !


#3

Les temps de motricité avec ma classe étaient (une demi-heure conseillée chaque jour dans les IO), quand j’ai débuté en maternelle, ceux qui me posaient le plus de problème… J’essayais de mettre en place des “parcours” comme on nous avait dit de le faire à l’IUFM, ou d’organiser de grands jeux collectifs… les seuls moments agréables étaient les rondes et jeux chantés… jamais entendu parler de ce grand pédagogue, jamais vraiment eu non plus de formation spécial maternelle pour la motricité… quand même, une matinée de formation continue au cours de ma première année en maternelle m’a permis de faire autrement : le conseiller péda nous a expliqué qu’un “parcours” est en fait une disposition de plusieurs pôles d’activités que les enfants vont choisir de faire dans l’ordre qu’ils veulent, en y restant un temps variable, et qu’il ne reste à l’adulte qu’à énoncer et faire respecter 3 règles : 1 on ne court pas, 2 on attend son tour si l’atelier est déjà occupé, 3 on essaye chaque atelier… Quelle libération ! perso j’ai même abandonné la règle 3, assez inutile en fait…
et depuis j’ai pu organiser chaque jeudi des moments de grande motricité joyeux, agréables et intéressants pour tous les enfants comme pour moi ! “grande motricité” = trampolines, espaliers + tapis de chute, poutres basses, banc incliné, tunnel etc…
chaque jour de la semaine en salle de motricité on fait un type d’activité différent : il y a “activités en musique”, "petite motricité, “pilotage” et “grande motricité” + grands jeux le mercredi (constructions géantes, engrenages géants, garage + bancs inclinés et petites voitures …)
et avant de découvrir Céline, les moments de motricité étaient pour moi et pour mes enfants parmi les plus gratifiants… et en ce début d’année avec mes 29 PS/MS c’est encore le cas… J’espère à terme pouvoir faire durer les ateliers autonomes en classe de plus en plus longtemps, et ces moments de motricité deviendront sûrement moins longs et moins systématiques, mais pour l’instant ils sont tout simplement nécessaires…
Alors oui, j’adore la motricité avec ma classe, ( j’ai peut-être été aidée par M Aucouturier sans le savoir), et c’est encore le domaine où je me sens le plus à l’aise dans mes baskets d’enseignante… j’y ai toute une progression simple et limpide pour chaque type d’activité, j’ai tout le matériel qu’il faut, je peux même “évaluer” facilement ma pratique et les apprentissages tout simples des enfants sans les stresser le moins du monde… évidemment ça n’a rien à voir avec les items particulièrement abscons du domaine correspondant des programmes…


#4

Merci pour ces liens Jean-Marc @jmf27 :star2:

Encore une fois, que chacun fasse ses choix en fonction des informations qu’il recueille et de ce qu’il ressent comme juste. Et ce qui l’est pour l’un, ne l’est pas forcément pour l’autre. Que chacun expérimente et chemine avec ce qu’il est et ce qui lui semble nécessaire sans jamais rester sur une pratique figée. C’est ainsi je crois que nous offrirons le meilleur à nos enfants, et que nous enrichirons constamment et collectivement nos pratiques.


#5

Bonsoir,
Ce sujet m’a également interpellé mais j’ai très bien compris la position De Céline Alvarez. J’arrive également à comprendre les enseignant(e)s qui sont démotivé(e)s malgré toute les avancées en la matière. Il n’y a pas forcément tout le matériel nécessaire dans chaque école sans parler des locaux. Il faut également respecter une plage horaire pour que chaque enseignant puisse profiter des locaux quand ils existent.
D’autres part, dans les séances éditées par les spécialistes, aucune ne prend en compte le déplacement, se déchausser et se chausser (20 à 30 min si tout se passe bien). Se regrouper est une compétence extrêmement longue à acquérir et nous devons faire preuve d’un grand self contrôle pour rester zen. Pour ma part, j’ai tout de même gardé ma conviction qu’il était important de proposer quotidiennement des activités de grandes motricités pour les enfants qui en éprouvaient le besoin. Cela est possible dans notre classe car j’ai un dortoir spacieux attenant à la classe et une ATSEM qui est spécialiste. Je lui délègue cet encadrement (c’est son premier métier). Nous apprécions beaucoup les travaux du groupe DIMA. Je suis par ailleurs convaincue du bienfait de la danse contemporaine et jamais je ne raterai notre séance hebdomadaire avec les GS et les petits volontaires viennent en tant que spectateurs. Ils sont invités par les grands à la fin de chaque séance et sont libres d’accepter ou non.
Bref, je pense que chacun a conscience des bienfaits des activités motrices mais pas à n’importe quel prix. Si l’environnement matériel et humain n’est pas adapté, il y aura surtout du stress et des enfants insécures. L’idéal, comme l’a d’ailleurs écrit Céline Alvarez, c’est de pouvoir avoir des spécialistes, comme vous, au sein de nos écoles. Nous avons beaucoup de responsabilités mais peu de temps de formation. Je pense que notre première mission est de permettre aux enfants d’être autonomes, confiants et heureux au sein de la classe. Tous les témoignages sur ce site montrent que cela n’est pas du tout évident. Nous nous sentons la plupart part du temps démunis et seuls.
Alors merci pour votre témoignage de spécialiste et vos lien. C’est très réjouissant de pouvoir avoir l’avis d’un spécialiste sur ce site. Je me permettrai de vous consulter à l’occasion dès que j’aurai pris le temps d’aller visiter vos liens.
A bientôt.


#6

@jmf27 Bonsoir,

Je suis allée voir vos liens, puisque c’est le 1er jour des vacances et que mes séances de motricité sont très difficiles à gérer. Je trouve tout cela très abstrait, je ne comprends pas concrètement ce qu’il se passe dans les séances proposées. Je vois qu’il faut se former plusieurs années. Cela me parait impossible à développer dans les écoles et du coup, je retombe sur la même conclusion que Céline. La motricité est pour moi, un moment de dressage, pas d’épanouissement.

Si vous avez d’autres pistes, je suis preneuse.
Merci tout de même pour l’information.


#7

alors très concrètement, une séance de “petite motricité” avec, par exemple, des ballons
il faut un ballon par enfant et l’espace suffisant pour ça
avant de laisser les ballons à disposition des enfants, tu vérifies que tout le monde en connait le nom, et tu donnes par avance la ou les quelques règles de sécurité “pas avec le pied en intérieur” par exemple, et tu demandes aux enfants de découvrir tout ce qu’on peut faire d’intéressant avec un ballon…
puis tu observes, tu mets en mots les actions des enfants, tu t’exclames de joie “oh tu l’as lancé très haut !”, tu acceptes de jouer avec un ou deux enfants, tu t’amuses avec eux “mais où est ton ballon ? et dis-moi, tu as trop mangé si tu as un si gros ventre !” etc… la ou les premières fois c’est suffisant… les séances suivantes tu ajoutes des buts ou des cibles, verticales, au sol, en hauteur etc… et tu verbalises les actions qui peuvent être des apprentissages comme “lancer haut, lancer loin, faire rouler, lancer et rattraper, faire rebondir, lancer avec impulsion” etc…
tu peux aussi, avant la fin de la séance, faire arrêter tout le monde, et demander aux volontaires de montrer aux autres ce qu’ils ont trouvé d’amusant ou intéressant à faire : il fait et il explique ce qu’il fait, avec ton aide si besoin, puis tout le monde le refait… ils adorent !
et tu finis la séance par un petit jeu collectif avec un ballon, et/ou un petit peu de relaxation…

une séance de "grande motricité"
installer un trampoline, un banc incliné en guise de toboggan, un ou plusieurs autres en guise de poutres, des tapis pour faire des roulades, un tunnel, mettre des matelas pour faire tapis de chute sous les barres à escalader etc… avant de laisser les enfants explorer librement tout ce matériel, énoncer 2 règles simples : on ne court pas, c’est chacun son tour si on est à plusieurs sur le même matériel.
et même démarche qu’en petite motricité…

je fais ça une fois par semaine, la première période j’installe les règles de sécurité et les comportements adéquats à chaque atelier en libre accès… la seconde période toujours libre accès et je m’occupe plus particulièrement de l’atelier “espaliers” : je les encourage à oser monter, se retourner puis sauter… puis je demande aux plus habiles d’atterrir sur les pieds et de se relever aussitôt, voire d’enchainer une roulade…
en période 3 je reste près du trampoline, et je leur demande d’inventer un geste à ajouter en rebondissant au moins 3 fois, ou bien de rebondir le plus possible à 2, à 3, à 4…
en période 4 je m’occupe de l’atelier “poutres basses” où je leur demande de faire quelques pas puis de s’immobiliser dans une posture à choisir (bras tendus, sur un pied, mains dans le dos, accroupi…), puis de faire quelques pas à reculons, ou de marcher avec une barre dans les mains, un sac sur la tête…
et en dernière période on travaille les roulades…
en espérant t’avoir donné envie de t’amuser un peu avec les enfants… :wink:


#8

J’ai gardé la motricité pour ma part, c’est un moment que j’aime bien.
Mais mon cas est un peu particulier et je ne suis pas dans les clous.
J’ai une assistante absolument fantastique avec qui je travaille, ris et évolue depuis maintenant 7 ans. A moment donné, nos effectifs ont atteint 30 enfants PS-MS. J’ai donc décidé de dédoubler la classe pour la motricité. Un groupe était en classe avec mon ATSEM, l’autre en motricité avec moi et on inversait le lendemain. Une porte vitrée séparait ma classe de la salle de motricité, elle menait la danse et les jeux traditionnels, je gérais les parcours et “l’athlétisme”. Lorsque l’école a déménagé et que la salle de motricité s’est trouvée au bout du couloir, c’était tellement bien que j’ai décidé de continuer comme ça. Je sais que s’il arrive quoique ce soit, je suis responsable et je l’assume.
Ensuite, pour les parcours par exemple, ils sont circulaires, le chemin est matérialisé au sol par des formes géométriques en moquette, je suis présente sur le point le plus dangereux (trampoline, bancs inclinés, boule de cirque…) ou sur le point d’apprentissage et il y a des raccourcis à certains endroits où ça risque de bouchonner. Après l’échauffement, chaque enfant choisi son point de départ ( ce qui évite une longue queue leu leu), et quand tout le monde est prêt, on y va. Je demande un bruit limité, un comportement non dangereux et de respecter la consigne lorsqu’il y en a. En cas de non respect du premier ou du deuxième point, il y a rappel à la règle, changement de l’enfant dans la file indienne ou je lui demande d’aller s’assoir le temps de regarder un ou deux tours et d’en profiter pour trouver de nouvelles idées pour passer tel ou tel matériel. Ensuite retour au calme et étirements.
Quand les enfants sont énervés, cela est moins agréable, mais dans l’ensemble c’est chouette pour tout le monde. Eux adorent et moi j’aime bien me creuser la tête pour trouver comment je peux inventer de nouveaux parcours. Les enfants ont bien compris que c’était un lieu et un moment à part et je n’ai jamais eu le cas d’un élève faisant dans la classe ce que nous faisons à la gym : marcher sur un banc ou sauter d’une table…
Je pense que cela fonctionne parce que :

  • je n’ai que la moitié de la classe dans ces moments là
  • mon assistante est super, était d’accord sur le principe et a choisi ce qu’elle aime
  • j’aime beaucoup les parcours
  • je n’attends pas avant de faire cesser tout comportement perturbateur ou dangereux et je me sents légitime de le faire
  • je leur laisse du choix sur plusieurs points ; par quoi commencer le parcours, prendre un raccourci pour ne pas faire tel matériel, choisir la manière de passer plusieurs matériels dans le parcours…
    Voilà, si ça a pu t’aider un peu…

#9

je fais un peu comme toi en fait depuis que j’ai dans les 30 élèves : on ne tient plus dans la salle de motricité qui n’est pas immense, en étant si nombreux (sauf pour les rondes et danses) donc je dédouble ma classe aussi. Je m’occupe des séances du lundi en classe complète (activités en musique : rondes et jeux chantés, danse), du mardi en demi-classe une semaine sur 2 (petite motricité) et du jeudi en demi-classe une semaine sur 2 aussi (grande motricité). Le mercredi c’est “grands jeux” (poupées, cuisine, garage, ferme, cubes et engrenages géants, constructions diverses, tout ce qui a été éjecté de la classe et s’est retrouvé dans la salle de motricité…) et le vendredi “pilotage” (toutes sortes de véhicules d’intérieur : trottinettes, draisiennes, tricycles voitures camions avec ou sans pédales etc…)
Quand je suis en salle de motricité avec une demie classe, l’ATSEM est dans la classe, soit en ateliers autonomes soit en regroupement (chants, histoires) et quand c’est le contraire, avec moi regroupement plus axé sur le langage et nos rituels…
Comme la classe et la salle de motricité sont attenantes, je ne suis pas vraiment dans les clous mais pas trop en dehors non plus…
Sinon, à propos des “parcours”, je sais bien que c’est ce qu’on nous apprend pour les maternelle, et je vois que tu as l’air de t’éclater en leur en inventant de nouveaux régulièrement, mais si on veut que les enfants soient autonomes aussi dans les activités motrices, qu’ils s’entrainent librement là où ils essaient d’apprendre de nouveaux gestes etc…, pourquoi ne pas les laisser aller là où ils veulent dans le dispositif mis en place, et y rester aussi longtemps qu’ils veulent, comme pour les ateliers en classe ?
Pourquoi ne pas concevoir les ateliers moteurs comme ceux de la classe, en accès libre après brève énonciation des règles de sécurité ? (sans présentation individuelle, c’est la seule différence)
Je fais comme ça depuis très longtemps, (20 ans), et je n’y vois que des avantages : pas de queue imposée, pas de bouchons, les enfants régulent eux-memes très bien leur nombre à chaque atelier, et si ils font la queue leu leu c’est qu’ils le veulent bien donc ça se passe sans problème (même si c’est vrai qu’il faut aussi apprendre aux PS comment on fait la queue sans doubler) Ils vont là où ils ont envie d’aller, et se montrent bien plus inventifs à eux tous que je ne le serai jamais à moi toute seule, pour imaginer de nouvelles façons de faire à chaque atelier…
Je me suis fait une petite liste des apprentissages possibles à chaque atelier dont j’ai le matériel, et je suis disponible pour observer les enfants qui osent, ceux qui ont besoin d’être encouragés ou aidés, ceux qui ont plutôt besoin que je leur indique des difficultés supplémentaires etc…


#10

et pour rester dans l’idée du libre choix : pourquoi ne pas les laisser MONTER le parcours qu’ils souhaitent effectuer ?

en fin d’année, nous faisions ça dehors dans la cour, et les élèves des autres classes découvraient nos/leurs trouvailles pour la récréation.

ça plaisait beaucoup, et ainsi nombreux sont ceux qui ont accepté d’essayer des actions qu’ils refusaient en atelier traditionnels, ma collègue était même bluffée !


#11

Alors là c’est une question de matériel, d’endroit pour le stocker etc… chez nous dans la cour ils ont des véhicules d’extérieur, et quelques “roues” que nous devons sortir et ranger à chaque récré… ils se fabriquent des genres de parcours avec les roues c’est vrai, mais on est loin des possibilités et aussi de la sécurité de la salle de motricité…


#12

Dans son livre, Celine Alvarez évoque effectivement les ateliers parcours de motricité, où les enfants passent trop de temps à attendre et donc être inactifs. Je suis également de son avis et d’ailleurs, je leur ai toujours préféré des jeux qu’ils soient des jeux de poursuite ou jeux coopératifs. Même les parcours fermés, deviennent trop vite lassant pour les enfants. Nous avons donc délocalisé le travail sur l’équilibre dans la forêt toute proche, comme vous le prônez. Heureusement, la révélation est venue pour moi à la lecture d’un accompagnement aux nouveaux programmes : Les parcours en étoile. Il s’agit de matérialiser avec des lattes ou des cordes, un grand espace avec une porte d’entrée et une porte de sortie ( des cônes ) et assez d’espace autour pour que les enfants puissent courir autour, puis à l’intérieur de cette espace placer 4 parcours différents auxquels on attribue une couleur ( en fonction des couleurs de jetons dont on dispose ou tout autre petit objet du tri de couleurs de la classe) . Nous avons un parcours jaune, un bleu, un vert, un rouge matérialisés par une flèche ou un cube de la même couleur et avons rajouté deux couleurs ( Orange et violet) pour lesquels les enfants ne rentrent pas dans l’espace mais font un tour gratuit de la salle. Les enfants piochent au hasard un jeton et le garde en main pour faire le parcours demandé puis a la fin de leur parcours ou tour gratuit, le reposent et en piochent un autre. Ils adorent faire ces parcours car ils sont toujours en action et demandent même parfois à se reposer un peu à mes côtés. Vous pouvez voir certains de nos parcours et des idées d’autres parcours possibles sur Pinterest https://de.pinterest.com/mireillewenner/parcours-en-étoile/
Voila également le lien vers le document d’accompagnement des programmes su eduscol : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Agir/44/5/Ress_c1_agir_obj2_456445.pdf Il faut lire la page 18


#13

Pourquoi pas, ça a l’air pas mal, mais un peu compliqué à mon goût, surtout par rapport à ce que je fais depuis trèèèèèès longtemps : quand on installe les ateliers de grande motricité comme autant de pôles d’activité, auxquels les enfants auront accès librement, nul besoin de code couleur ou de jeton pour les tours… le nombre d’enfants se régule de lui-même à chaque atelier, c’est archi-simple à organiser…
Il faut avoir suffisamment de matériel, et de place c’est sûr… et ensuite il n’y a que 2 règles à faire respecter : 1 ne pas courir, 2 c’est chacun son tour s’il le faut…
Plus les consignes spéciales à chaque atelier bien sûr (genre : ne pas traverser le tapis de roulades, ne pas monter sur les plus hautes barres des espaliers, se mettre d’accord pour un sens de passage sur le banc incliné, montant ou descendant, etc…)
J’ai envie de vous dire : faites comme vous le sentez, mais pensez aussi à vous faciliter la vie quand c’est possible ! On nous pousse toujours à faire compliqué, pour mieux nous contrôler et pour nous faire croire que nous devons tout contrôler à notre tour… Mais si la simplicité était aussi une libération, et pour nous et pour nos élèves ?


#14

Merci beaucoup à tous.C’est super motivant.