Apprendre à dormir seul la nuit : comment faire ?


#10

Il y a les adeptes du co dodo et ceux qui ne le sont pas. A vous de voir où vous vous situez.

Peut être pouvez vous puiser dans la littérature enfantine pour amorcer le dialogue il y a “chacun son lit” dont j’ai oublié le nom de l’auteur.
Comme Kej je pense qu’il est important que vous expliquiez à votre enfant que le sommeil est important pour lui comme pour vous et que vous êtes fatiguée et donc avez besoin de vous reposer.
Repensez le rituel en envisageant votre départ, par exemple après l’histoire je te ferai un câlin et je te dirai à demain, ce sera l’heure pour toi de te reposer et moi j’irai me préparer pour la nuit. Je repasserai avant d’aller me coucher pour voir si tu dors. Les premiers temps repassez au bout de 2 minutes, puis 5 puis 10 au fur et à mesure qu’il chemine quant à son besoin de votre présence.


#11

C’est vrai que le rituel est important aussi. Ceci étant la négociation (côté parents comme enfants) est perpétuelle autour du sommeil dans beaucoup de familles.


#12

@g6kpey , nous ne sommes pas spécialement adeptes du co dodo a vrai dire. Mais nous acceptons parfois d’accueillir notre petite dans ses moments d’angoisses nocturnes. Aujourd’hui elle à d’elle même choisi son lit et s’endort seule après un petit câlin depuis peu, sa porte reste ouverte et la possibilité de pouvoir nous rejoindre lui suffit pour se rassurer et se rendormir quand parfois elle se réveille.
@mg111 Je crois sincèrement que pour le sommeil comme pour pas mal de choses avec les enfants il n’existe pas de solution qui fonctionne pour tous. La base du cheminement que nous devons faire avec eux doit en tous les cas rester la confiance. Le livre “j’ai tout essayé” d’Isabelle Filliozat est top pour ça: on y apprend des trucs qui nous aident à relativiser (pour nous ça a été la notion d’endormissement physiologique et ses décalages réguliers au cours du développement de l’enfant qui nous a rassuré).


#13

Bonsoir

Nous ne sommes pas des “experts” (y en a-t-il d’ailleurs ?) mais nous pouvons vous proposer des expériences qui ont fonctionné avec nos propres enfants.
Parmi tout ce qui vous est proposé, vous trouverez peut-être la votre ? ou un medley de plusieurs d’ailleurs !

Effectivement, votre petit bout est capable d’entendre que le sommeil est un besoin, pour vous comme pour lui. Dans ce cadre, puisqu’il commence à se lever seul, proposez lui de se déplacer lui-même (pour avoir testé, je me rendormais plus facilement lorsque je n’avais pas quitté ma couette !!!)

Si vous ne voulez pas l’accueillir dans votre lit (ce qui est votre droit le plus strict) , vous avez aussi la possibilité de lui prévoir un “petit coin” (un matelas d’appoint par exemple) et de lui dire qu’il peut s’y installer sans vous réveiller.
Ainsi, vous permettez qu’il trouve ce qui lui manque (votre présence) sans perturber votre sommeil.
Une petite veilleuse dans le couloir peut éventuellement parer le risque du déplacement nocturne :wink:

La gestion du sommeil est - comme le dit Arthur - une négociation permanente : les solutions trouvées n’ont souvent qu’un temps, et il faut régulièrement en trouver d’autres à chaque période d’évolution des enfants … tout un apprentissage !

Bon courage à vous ! :blush:


#14

Bonsoir,

Je partage avec vous la découverte d’un livre qui nous a sauvé la vie car nous avons retrouvé un sommeil et notre fille aussi. "Au dodo les petits " de ANNA WAHLGREN. Je l’ai acheté et lu en quelques jours pendant les fêtes de Noël. L’auteure explique comment aider les enfants à dormir paisiblement dans leur chambre, dans leur lit. Nous avons mis en application cette méthode et les résultats furent là très rapidement.

Notre fille âgée de 1an en décembre n’avait jamais dormi une nuit complète sans nous réveiller. Je me levais environ 3 fois par nuit et vers 5h du matin elle finissait dans notre lit accrochée à mon sein comme une tétine géante. En journée, elle refusait de dormir dans son lit, elle s’endormait seulement en portage ou après une tétée en restant sur mes genoux. J’étais vraiment très fatiguée malgré le fait d’être en congé parental.

Aujourd’hui, cela fait 25 jours que nous avons démarré cette méthode (les progrès étaient visibles dès les premiers jours), notre fille dort de 19h30 à 6h45 dans sa chambre et dans son lit sans aucun réveil nocturne. En journée, elle fait une sieste d’une heure le matin et d’une heure et demie l’après-midi toujours dans son lit. Les progrès sont également visibles en dehors du sommeil : elle mange avec beaucoup plus d’appétit, elle joue davantage seule, elle réclame moins les bras.

Ce livre d’ANNA WAHLGREN est une bénédiction car nous avons dorénavant une petite fille qui s’épanouit, nous retrouvons des soirées de couple et je retrouve de la vitalité et de la motivation dans mon quotidien.

Le manque de sommeil est horrible.
C’est un pur régal de retrouver du temps pour soi et de s’amuser en famille, en forme :smiley:.

Je vous encourage vivement à lire ce livre.
Une vie fantastique vous attend. :wink:
Elodie


#15

Juste un petit clin d’oeil…qui peut peut être aider…*j’ai 4 enfants dont deux ont eu du mal à dormir seul (encore pas évident certaines nuit pour la dernière qui a 3 ans…).
Par contre, l’endormissement se passe bien!
Mes petits “trucs” quand elle ne veut pas me laisser partir:
1: Je lui explique que je ne peux pas rester toute la nuit, mais que je comprends qu’elle veut un calin et elle doit me signaler quand je peux partir…qu’elle n’a plus besoin de moi. ça ne marche pas mal mais pas à tous les coups…si ça ne marche pas je passe au truc 2…
2: toujours un gros calin mais je me place de façon à ce que le calin ne soit pas très confortable pour elle (oh la vilaine maman!!!), par exemple avec ma tête qui pèse un peu sur la sienne. Et là, assez vite, elle décide que le moment est venu que maman parte :innocent: !!!

Pour les réveils nocturnes, c’est plus compliqué… Il y a souvent une cause pas forcément évidente à trouver. Pour ma petite dernière 2 causes principales trouvées: cauchemars (bien choisir les histoires à raconter le soir, sinon, elle finit généralement avec nous, sauf si j’ai le courage de la recoucher :unamused:) et pipis nocturnes (réglés avec l’acquisition de la propreté nocturne…elle se réveille quand même certaines nuits pour aller faire pipi…)


#16

Après des mois de casse-tête, d’essais de multiples configurations, de moments sereins aussi mais de régulières rechutes, nous avons lâché prise et accueilli notre enfant sur un matelas collé à notre lit (bientôt 3 ans). Et ainsi tout le monde dort, n’est-ce pas là le plus important ? Il arrive qu’il grimpe dans notre lit et retourne dans le sien une fois la frayeur passée, en nous réveillant à peine.
Pour les personnes inquiètes pour l’intimité du couple, je vous rassure, si la tendresse et l’amour sont là, l’imagination vous aidera très facilement à trouver des alternatives.
Avoir sa chambre petit est très culturel, à d’autres époques et dans d’autres cultures, dormir dans la même pièce que son enfant est tout à fait normal et le contraire paraîtrait étrange.
Bref, lâchons prise :).


#17

Oui, un petit tour du monde des pratiques permet de relativiser et d’apprendre à faire comme on le sent et pas comme on nous dit !:slight_smile: Un enfant peut être capable de dormir seul dans une chambre, ou avec ses frères et sœurs, s’y sentir bien, mais ce n’est pas toujours le cas…le cododo ( que ce soit tout le monde dans un grand lit, ou un matelas à proximité) est une solution non seulement respectueuse si tout le monde est ok avec cela, mais aussi “pratique” car cela évite les déplacements nocturnes ! :slight_smile:
Et pourquoi pas trouver un compromis entre lit dans sa chambre mais aussi lit dans celle des parents afin que l’enfant puisse venir librement ( parfois, savoir qu’on a le choix, qu’on a cette possibilité suffit à rassurer l’enfant en plus…).

Quand je faisais du baby-sitting il y a quelques années, un jeune couple était épuisé parce que depuis la naissance de leur enfant ils luttaient contre leur envie de le prendre avec eux dans leur chambre, ils sentaient que c’était ce dont ils avaient besoin, mais comme tout le monde autour d’eux leur disait que " ce n’était pas bien", et que " pour le bien de l’enfant" il fallait qu’il apprenne à rester seul dans une chambre, ils passaient leurs nuits à se lever, à passer d’une chambre à l’autre. Le jour où ils ont fini par lâcher et dire " ok, on dort ensemble", ils ont redécouvert le joie des nuits réparatrices…:slight_smile:
Et dans l’autre sens, je suis sûre qu’il y a aussi des parents qui sont convaincus que le cododo est la meilleure et unique solution et qui finalement dorment vraiment mal parce qu’ils n’en ont pas envie, ce qui est tout aussi ennuyeux !

Bref, se faire confiance, s’écouter, chercher ce qui est bon pour soi et son enfant…Sur ce sujet, je me méfie beaucoup des livres et de leur recettes miracles, surtout ceux qui veulent à tout prix que les enfants dorment toute la nuit, et je pense qu’on a aussi tout intérêt à oublier les “bons conseils” des uns et des autres et simplement chercher la solution la plus douce pour soi, en fonction du rythme de vie que l’on a, du temps de récupération possible, du plaisir ou pas de dormir tous ensemble, de la possibilité ou pas d’alterner entre les parents, etc…

Bonnes nuits !:slight_smile:


#18

Bonjour !

Je suis vraiment surprise de trouver la mention de ce livre ici ! Même s’il se réclame de la “bienveillance” ( pour les parents ?;)), il regorge de conseils violents…Bon, c’est un livre, et chacun peut y prendre et y voir ce dont il a besoin et laisser le reste évidemment, et vu votre enthousiasme c’est ce que vous y avez trouvé ce dont vous aviez besoin, et c’est formidable.

Mais je ne pouvais pas ne pas signaler tout de même que c’est un livre qui à de nombreuses reprises est loin de respecter les enfants ( les laisser pleurer, leur imposer de dormir dans leur chambre alors qu’ils n’y sont pas prêts, refuser de rester à ses côtés et attendre derrière la porte, bloquer la porte pour que l’enfant ne puisse pas sortir…). Le sommeil est primordial, mais on peut le retrouver sans passer par la violence…Bref, s’il y a certainement à prendre dans cet ouvrage, il y a aussi à laisser…
J’ai vraiment du mal avec ces “méthodes” qui disent comme s’y prendre avec un enfant : et si on essayait de chercher nous-mêmes ce qui est bon pour nous, laisser les enfants nous montrer ce qui est bon pour eux ? L’important est de supprimer la violence, ensuite il y a mille chemins à suivre…


#19

Papillon, je n’ai pas lu le livre …
mais je peux comprendre les parents qui cherchent des moyens de simplement dormir.
On doit respecter les besoins des enfants, évidemment, mais l’absence de sommeil réparateur nuit vraiment et peut consumer les relations familiales. Comme en toute chose, il est question d’équilibre, les besoins des parents doivent aussi être respectés.
Je ne juge absolument pas les couples qui dorment avec leur enfant, si c’est accepté librement par toutes les parties. Personnellement, surtout passé un certain âge, je ne désire pas partager le lit parental avec mes enfants. Pour le coup, ce sont mes besoins qui ne seraient pas respectés.

D’après la description du livre, la “méthode” permet à l’enfant de s’adapter progressivement à l’absence de ses parents. Certains parents adeptes de l’éducation positive le recommandent. Accompagner le sommeil autonome de son enfant, c’est aussi pour moi, une manière de l’aider à grandir, à accepter la frustration, dépasser ses peurs. Et comme dans toute méthode, il s’agit de composer avec ce que l’on est, en écartant ce qui ne convient pas.


#20

@papillon

Le sommeil de chacun est primordial pour passer de bonnes journées et la bienveillance des parents ne peut être totale lorsqu’ils sont épuisés …
Chacun ici apporte les conseils et les expériences qu’ils ont eu, avec bienveillance, pour tenter d’aider ceux qui en font la demande.
Si @lolorose a trouvé une solution dans ce livre, elle le recommande aux autres tout naturellement. Et elle a raison de le faire.

Nous savons tous que dans toute “méthode”, il faut en prendre et en laisser …
A chacun de faire ses propres choix avec les ressources proposées. Et @mg111 fera le tri, comme nous.

Si nous sommes tous d’accord pour aller vers la suppression des violences faites aux enfants, je pense également qu’il vaut mieux parfois un “petit écart” qu’une grosse réaction physique.
Je suis maman de trois enfants, et pour l’avoir vécu, même si je n’en suis pas fière, je sais avoir laissé - à un moment ou à un autre d’une journée particulièrement éprouvante - un de mes enfants pleurer seul dans sa chambre.
… sur le moment, c’était ça ou craquer avec des hurlements ou pire : la bonne vieille fessée réactionnelle qui ne résout rien.

De deux maux, choisissons le moindre … et cessons de nous flageller pour ça. Etre parents ce n’est pas facile et la perfection n’existe pas.

Ma devise au quotidien : “faisons du mieux qu’on peut, avec ce qu’on a … et ça ne sera déjà pas si mal !” :wink:


#21

Bien sûr, mais dans ce cas là, on ne dit pas qu’on le fait “pour le bien de l’enfant”, comme le laisse penser ces méthodes où il y a violence, mais “pour le bien des parents”, ce qui est évidemment tout à fait possible à entendre, mais tout à fait discutable aussi.
Pour “bien dormir”, il y a mille possibilités, pas seulement de forcer un enfant à dormir sans sa chambre, quitte à le laisser pleurer et à bloquer la porte. Que cela arrive quand on n’en peut plus, passe encore, mais écrire cela en le présentant comme une méthode, même présentée comme plus douce que d’autres, je ne suis plus d’accord. Que chacun puisse prendre et laisser, j’en suis convaincue aussi, mais hisser cet ouvrage sur un promontoire, sachant qu’il contient de la violence, me met mal à l’aise.

Évidemment dans la pratique chacun fait comme il peut, avec les ressources qu’il a, et devrait pouvoir s’autoriser à faire ce qu’il pense le plus juste au fond de lui sans avoir à subir les discours des uns et des autres, et s’autoriser à faire des erreurs.
Mais la chance d’avoir des lieux d’échanges pour réfléchir théoriquement et critiquer ces ouvrages me laisse penser que c’est de notre devoir d’adulte de toujours prendre le temps de vérifier si ces méthodes/conseils/discours sont réellement non violents ( parce que " éducation positive" , " éducation bienveillance", " discipline positive" ne veut malheureusement pas toujours dire non violent…). Dans la pratique, on invente, on adapte, on fait avec ce que l’on est, on devrait d’ailleurs pouvoir être aidé et accompagné pour que la fatigue et nos propres besoins ne nous empêche pas de répondre à ceux de nos enfants. Mais lorsqu’il est question de “militer” pour le respect des enfants, pour le droit à une enfance non violente, alors il me semble que l’on peut s’interroger plus profondément, et prendre le recul nécessaire pour remettre en question ce que l’on lit sans juger les pratiques de qui que soit mais simplement pour aller plus loin, vous ne pensez pas ?


#22

Bonjour à tous en ce bon dimanche !

Je réponds à “papillon” qui pense que la méthode du livre d’Anna WAHLGREN est très violente.
Pour avoir lu et mis en application cette méthode, je vous assure qu’elle n’est pas ce que vous décrivez en négatif.

Si vous l’avez lu, vous savez qu’au contraire l’auteure est contre le fait de laisser pleurer l’enfant. Elle donne des outils pratiques très clairs pour permettre à l’enfant de se calmer très rapidement. Cette méthode ne ressemble pas du tout à l’autre methode nommée " 5/10/15" qui consiste à laisser pleurer l’enfant et à venir le voir de façon espacée au bout de 5 min puis 10 min etc. Je ne suis pas du tout d’accord pour ma part avec cette façon de faire que je trouve en effet violente pour l’enfant.

Celle du livre “au dodo les petits” d’Anna WAHLGREN, au contraire explique les 3 règles clés de la methode :

  1. le calme
  2. la sécurité
  3. le plaisir

Dès la mise en place de cette methode il y a 1 mois maintenant, on a senti que les outils de cette methode apportaient très vite du réconfort à notre fille. Ses pleurs se sont très vite calmés et une réelle écoute s’est instaurée entre elle et moi ou elle et mon mari.

La comptine " bonne nuit, fais dodo" que nous devions répéter 4 fois de suite avait un effet très rassurant pour elle. Elle se taisait pour nous écouter puis pleurait quelques secondes ( pour nous poser des questions ). Après l’avoir écoutée, je lui disais de nouveau 4 fois de suite la comptine " bonne nuit, fais dodo" sur un ton variable en fonction justement de ses pleurs.

Notre fille découvre depuis 10 jours environ le plaisir d’être au lit. Elle ne pleure plus mais babille, parle pour s’endormir. Parfois, elle s’endort même quasi instantanément dans le silence.

Je sais pour l’avoir vécu pendant 1 an que le manque de sommeil pour les parents et pour l’enfant est très nocif. J’ai plusieurs de mes amis dans des situations similaires qui ont acheté l’ouvrage et ont démarré cette méthode car justement elle est respectueuse je trouve de l’enfant. Celui-ci est écouté, aimé et aidé dans son sommeil avec des outils rassurants.

Mon souhait est que chaque famille puisse vivre harmonieusement dans la joie.
Ce livre nous a permis de le faire avec douceur.
Belles aventures à tous, la vie est belle :smiley:
Elodie


#23

Le sujet du sommeil est épineux, parce qu’il touche la sphère de l’épuisement parental, qui peut devenir dangereux, pour les parents et les enfants. Vous le dites judicieusement, à chacun de trouver la solution qui convient le mieux à sa situation familiale. Personnellement, à la naissance de ma 2ème, il y a 3 ans, j’ai voulu appliquer à la lettre les conseils de bienveillance qu’on m’avait donnés (avec beaucoup de pression pour le coup) : allaitement à la demande, cododo, jamais un pleur… Au bout de 2 mois, j’étais totalement épuisée. Je n’ai écouté plus personne et je suis allée chercher la réponse au fond de moi: une après-midi, je l’ai laissée pleurer, peut-être 30 minutes, je ne sais plus. Ouh la vilaine mère ? Non, j’ai fait ce qu’il fallait à ce moment précis, si je l’avais prise dans mes bras, je ne sais pas ce qui se serait passé… Pourtant, je suis absolument contre la violence éducative et j’ai le sentiment de faire ma part pour construire la bienveillance envers les enfants. Mais celle-ci doit être vécue à tous les niveaux: envers les enfants, envers les adultes, envers soi-même. Des adultes à bout, épuisés, ne peuvent pas être bienveillants envers des enfants. Quand on est maman ou papa, on a tendance à toujours faire passer le bien-être de ses enfants avant le sien. Parfois, il est primordial (ne serait-ce que pour le bien-être de ses enfants !), de penser à soi d’abord.
Belles nuits à vous tous !
Anne


#24

Oui c’est compliqué. Après les explications consistant à dire à l’enfant “là je n’en peux plus et il faut que tu me laisses tranquille. J’ai besoin de repos.” Je recommande moi aussi un livre qui hypnotise l’enfant (et la maman aussi d’ailleurs;-) Le lapin qui veut s’endormir. Endormissement assuré pour tout le monde!
Après pour les réveils nocturnes, personnellement je dis simplement “Je dors là, je ne peux pas me lever”. Ca marche plutôt bien en fait.


#25

Je suis tout à fait d’accord avec vous. Je suis moi aussi séparée avec un pti garçon de 2 ans 1/2. On dort dans la même chambre, chacun a son lit mais le soir il aime s’endormir avec moi sur mon lit. Quand j’ai envie de me coucher plus tard, je lui explique et il arrive alors à s’endormir seul. Et la nuit quand il se réveille, il m’appelle et comme je suis juste à côté, ça nous permet à tous les deux de nous rendormir rassurés…


#26

Effectivement, on dit “pour le bien-être des parents”. Mais dans la relation parent-enfant, le bien-être de l’un est nécessaire à celui de l’autre.
C’est un équilibre fragile, et chacun doit à un moment perdre de son confort (ou même de son besoin) quand l’autre en a encore plus besoin que lui.
Évidemment c’est le plus souvent le besoin du petit qui prime… sauf quand celui du parent devient plus urgent. C’est alors aussi que le parent doit entendre la :rotating_light:sirène d’alarme​:rotating_light:, et se faire aider de toute urgence par un autre adulte. En cela les groupes de rencontres entre parents et les forums spécialisés peuvent être de véritables bouées de sauvetage. La mienne a été celle-ci : L’arbre à bébés, avec son [forum] (http://www.larbreabebes.fr/forum/). Et il en existe certainement beaucoup d’autres !


#27

Bonjour,
En fait, je ne comprends pas pourquoi nous nous obstinons tant!

Les bébés (et jeunes enfants) trouvent un maximum d’apaisement auprès de leur maman; ils dorment mieux s’ils sont apaisés. La présence, l’odeur et la respirations maternels, etc. les rassurent (pour dormir, l’espacement avec le bébé est à ajuster en fonction de chacun, de chaque contexte).

Cette période dure peu. Qu’est-ce qu’une ou quelques années dans la vie d’un adulte? Alors qu’elles représentent à la fois une période essentielle et d’une grande vulnérabilité pour l’enfant. Et il est si évident à mes yeux que tous les enfants parviendront un jour à dormir seuls, lorsqu’ils seront prêts! C’est simplement évident. Je suis convaincue que si nous n’étions pas si pressés, notre société serait moins consommatrice de somnifères et autres… Que penser de nous alors, les adultes, qui dans l’ensemble préférons également dormir accompagnés?

Nous devrions être capables d’inventer autre chose durant ces premiers temps de vie qui passeront si vite: nous serons tous bientôt seuls, les enfants au loin. Et nous nous plaignons souvent de routine amoureuse, voilà une belle occasion de faire preuve d’imagination et ainsi, de bousculer joyeusement nos vies de couple!

Connaissant d’autres cultures, par exemple la culture japonaise et étant moi-même française, je suis choquée par notre “gestion” à la française du sommeil des enfants, gestion sans lucidité ni discernement, très compliquée aussi, selon moi… Au Japon, par exemple, les enfants dorment dans la même pièce que leurs parents jusqu’à ce qu’ils en aient assez, c’est-à-dire aux environs de la fin de l’enfance et du début de l’adolescence. Par ailleurs, il y a de quoi s’inspirer dans de nombreuses autres cultures à travers le temps et l’espace, la nôtre étant relativement anecdotique, en fin de compte.

J’émettrais une seule réserve: si nous changeons nos habitudes du tout au tout, il faut nous attendre à rencontrer quelques difficultés peut-être et à effectuer des ajustements… Là aussi, faisons preuve de discernement et d’imagination.

Bien sûr, rien n’est idyllique et parfait. En résumé: soyons plus simples, inventifs et confiants.

Voilà, je sais que mon propos carré met un peu les pieds dans le plat et vous prie de m’excuser s’il a pu choquer certains d’entre vous.
Je vous souhaite beaucoup de douceur…
Maman de deux enfants, 6 ans et 9 mois


#28

Le sommeil ne consiste-t-il pas en une période quotidienne de plus grande vulnérabilité, du fait même d’être “absent” à soi-même?

Que nous indique cette vulnérabilité nocturne ajoutée à la vulnérabilité inhérente à l’enfance?

N’avons-nous pas tous essentiellement besoin d’un fort sentiment de sécurité afin de plonger sereinement dans le sommeil?

Où les enfants puisent-ils ce sentiment de sécurité?

Ne faut-il pas du temps afin que ce sentiment s’intériorise complètement et émerge naturellement uniquement de soi?

A quel(s) âge(s) observez-vous ce phénomène dans tous les aspects de la vie de vos enfants?


#29

Merci pour ces messages…si justes et profonds…Oui, la nuit on a besoin d’être ensemble aussi, bien souvent, même si cela demande de repenser notre propre histoire. Le tour du monde des pratiques remet bien les choses en place ! Dans beaucoup de cultures, dormir chacun dans sa chambre est inimaginable ! Oui, nous sommes pressés, toujours pressés, pressés que les enfants “fassent leurs nuit”, " mangent du solide", “apprennent ceci ou cela”. Et puis ensuite, on réalise que ces premières années si intenses sont passés trop vite…Ce serait si différent si l’on donnait à tous les parents les moyens de rester avec leurs enfants pendant plusieurs années, d’être réellement disponibles pour eux…