Bonsoir,
Je souhaiterai abordé ce sujet qui je n’en doute pas “torturent” beaucoup d’entre nous. D’un côté des programmes “régulièrement nouveaux” à digérer puis à assimiler ; des outils à modifier en fonction d’une terminologie qui change à chaque élection présidentielle ; des obligations administratives (cahier journal, carnet de progrès, projet d’école, fiches de préparation)… et de l’autre côté cet élan salvateur vers une pédagogie “révolutionnaire”.
Comme beaucoup, je voulais pouvoir répondre un minimum aux exigences institutionnelles. Non par crainte de me faire taper sur les doigts mais pour démontrer que même avec une organisation en libre choix nous pouvions atteindre les compétences officielles, voire plus.
Pour associer chaque compétences officielles aux activités autonomes ce lien est extra : http://www.fofyalecole.fr/attendus-des-programmes-2015-et-ateliers-montessori-et-pas-que-associe-a118377770 et il est facilement adaptable. Ouf ! un travail de moins, merci Fofy !
Pour les progressions par aire, en attendant la publication de toute l’équipe de Céline Alvarez (merci) voici un lien qui peut vous servir. Peut être que vous n’avez pas tout le matériel (c’est mon cas) mais en attendant, ce sont des progressions superbement détaillées que l’on peut montrer à tout inspecteur http://www.fofyalecole.fr/progression-des-ateliers-de-langage-ecriture-lecture-a108957306
Pour les fiches de préparation je me sers de ce site : http://albummontessori.blogspot.fr/
J’avais commencé à imprimé tout ça… puis je me suis consacrée à l’aménagement de ma classe. Mon gros" classeur administratif" attendra sagement que je sois disponible.
Puis la rentrée et tout s’accélère.
Pour ma part, j’ai réglé le problème cahier journal en faisant un bilan de la journée avec photos. Cependant cela me prend environ 2h par jour (tri de photos inclu). Il va falloir que je sois moins bavarde dans mon carnet de bord. Mais cela me fait du bien de pouvoir partager toutes les réussites heureuses.
J’avais commencé à imprimer les photos des réussites des enfants pour les placer dans leur classeur personnel. Je voulais écrire à côté l’intitulé de la réussite et là des questions, des remises en cause : écrire, “je réussis à” “Enzo réussit à”, écrire les mots de l’enfant…
Et le chapitre sur la reliance et non la dépendance, du livre de Céline.
Oups ! le terme classeur de réussites et le terme réussites sont-ils vraiment appropriés ? Je sélectionne les photos des réussites donc je juge !?
Une petite nuit, beaucoup d’échanges (ATSEM, collègues, parents) : finalement les enfants choisiront les photos qu’ils désirent voir dans leur classeur. J’écrirai à côté s’ils le désirent. Les enfants adorent leur classeur, en plus il y a la photo du premier jour avec leur parents sur la couverture et le trombinoscope de la classe en première page. Certains, ne le quittent plus. Ils échangent beaucoup entre eux à partir de ces photos. Pour les parents et pour moi, c’est un moyen de suivre les intérêts des enfants.
Et quand est-il du suivi des élèves ? J’avais affiché le tableau des ateliers pratiques que Céline avait partagé, j’utilise le même procédé (fluo jaune quand j’ai présenté, vers quand l’enfant y parvient seul et nous verrons à la prochaine période si c’est toujours le cas.
J’ai également la même grille en mathématiques. Et pour les autres ateliers (dessin, modelage, tableau, sensoriel, jeux éducatifs, BCD), je parsème diverses petites fiches (type fiche d’inscription du site maternailes) au fur et à mesure des présentations et des demandes.
Maintenant je voudrai me constituer des tableaux récapitulatifs par domaine (je pense que ce sera pour les vacances de la Toussaint) et reprendre toutes les photos pour pouvoir ressortir les grands pas et les coller dans le carnet de progrès (outil parents enseignants et inspection). Je pense que je vais y passer un certain nombre d’heures, ou pas. Mais en premier lieu, je vais résumer tout ce que j’ai pu apprendre de chaque enfant (intérêt personnel, compétences exécutives, confiance, autonomie, compétences langagières, communication avec les autres, vie avec les autres…). Heureusement, j’ai pris des notes chaque jour (une liste d’élève avec une grande colonne vierge que je complète chaque jour au fur et à mesure des observations : pas facile de tout noter mais le midi et le soir, je complète grâce aux photos prises dans la journée).
Maintenant, j’aurai quelques questions pour vous @Celine line : aviez-vous d’autres outils pour que les tableaux synthétiques et judicieux ? Transmettiez-vous un document aux parents ? Aux enseignants qui prenaient le relaie ? Quelle place donniez-vous aux compétences officielles ?
Merci.
Cahier de réussites, carnet de progrès, suivis individuels
Bonjour Sophie,
Je manque de temps pour lire l’intégralité de votre post aussi j’espère ne pas répondre à côté. Pardonnez-moi si c’est le cas. Dites-le moi et j’essaierai d’être plus précise.
Nous ne faisions rien de plus que ce qui est présenté dans la vidéo “Suivis” de l’accompagnement théorique. Je savais, pour avoir travaillé longuement sur le programme, que celui-ci était entièrement respecté. Je m’assurais donc simplement que toutes les compétences fondamentales étaient acquises pour tous, et ce continuellement, au quotidien dans la classe, de manière totalement informelle comme je l’explique dans mon livre et dans la vidéo précédemment citée.
Vous pouvez retrouver et télécharger ces suivis ici, dans la case “Fichiers”.
Nous les avons retravaillés cette semaine.
Je remplissais également rapidement les livrets chaque trimestre qui étaient ensuite transmis aux enseignants d’élémentaire. Ces livrets auraient eu besoin d’être revus et actualisés, néanmoins il s’agit d’un travail de toute l’équipe éducative. À mon sens, nous aurions pu nous en passer. Mais, à chaque équipe de décider la manière la plus efficace pour assurer le suivi des enfants - sans les stigmatiser.
Concernant les parents, nous échangions tous les soirs, toujours de manière informelle et hautement individualisée, nous ne manquions jamais de formuler les réussites de leur enfant. Les enfants amenaient régulièrement (quotidiennement) des traces de leur travail à la maison (peinture, livres, écrits, coloriages, mandalas, couture, etc.) Avant chaque vacances, ils amenaient également leur cahier de classe à la maison. Tout cela sera prochainement expliqué dans la retransmission des vidéos de juillet.
J’espère avoir répondu à votre question ! 
Bonsoir Céline,
Merci d’avoir pris le temps de répondre. J’avais déjà tout visionné vos vidéos mais une petite touche de rappel ne fait pas de mal. Vous pointez des directions sans être un GPS.Vous nous permettez d’être autonomes tout en restant bienveillante et cela fonctionne à merveille. J’ai bu vos vidéos et lu votre livre. Chaque matin, sur le chemin de l’école, je lisais une petite partie jusqu’à ne plus avoir à lire. Cela faisait du bien, de pouvoir se recentrer sur l’essentiel : des valeurs humaines. Cela faisait du bien de pouvoir lire ce que l’on pensait au fond de soi.
Aujourd’hui je suis une enseignante heureuse et chaque jour j’ai le bonheur de m’émerveiller au sein de la classe. J’avais ce besoin, je touchais du bout des doigts cet enseignement presque “humain” et aujourd’hui je le sculpte à mains nues et j’ai peine à retenir des larmes de bonheur.
Merci du fond du cœur. Votre énergie, vos mots, votre guidance morale fait beaucoup de bien. C’est à nous d’œuvrer avec ce que l’on est. Merci pour vos recettes de base, je vais tenter d’aromatiser au mieux de ce que je suis.
Je garde mes photos, les textos je ne suis pas fan. Et les livrets ? On verra en équipe.
Les parents me font confiance et c’est réciproque. Vous m’avez permis de ne plus douter donc merci.
Au plaisir de vous écouter et vous lire.
Es-tu :
- insomniaque
- un vampire
- superwoman ?
Comment peux tu aligner, préparations des présentations,
journée de classe, bilan de la journée, 2 heures de tri de photos…
Je te taquine, mais c’est parce que je suis jalouse.
Coucou,
Aucun des 3, enfin je crois 
Les 2 heures comprennent le bilan qui me fait office de cahier journal et le tri des photos.
Concernant les fiches et les progressions, j’ai pris un outil tout fait. Et encore, je n’ai pas tout imprimé. et puis là je viens d’acheter le pas à pas Montessori, donc cela me suffira pour cette année.
Mes préparations quand j’arrive le matin c’est ma liste d’enfants et je regarde le tableaux d’activités pratiques pour voir ce que je pourrai leur proposer ou un atelier autre que je pense être intéressant pour certains ( cela me prend 10 min). Puis je prend un café, j’accorde ma guitare et j’imprime quelques photos sympas à mettre dans les classeurs.
J’en fais beaucoup moins que les autres années où chaque soir et chaque vacances j’essayais de remplir mon cahier journal en fonction d’une progression et en recherchant la façon la plus sympa d’attirer chacun au même moment : j’en ai encore des nausées. Des fiches de préparation superbes mais tellement éphémères.
Là, je m’éclate avec les photos et mon journal de bord. Les enfants adorent leur classeur de photos et les parents sont ravis de tout, enfin je crois.
Bon week end à toi.
Bonjour,
Ravie que tu l’aies pris avec humour. Après avoir posté, j’ai eu un gros doute : "là, tu as exagéré !"
Merci pour tes idées et le lien sur le blog de fofy. Je suivais il y a quelques années, et puis j’avais perdu de vue. Je suis heureuse de voir que son évolution correspond à la mienne. Il me semble avoir vu une intervention de sa part sur le forum il y a quelques temps. (Après vérification, elle est dans la rubrique "présentez-vous).
Pour le choix des photos du cahier de réussites, ta réflexion m’a fait penser que les jours passant, pour certains enfants, ce n’est plus moi qui prend des photos, mais eux mêmes. Ils sont habitués à mettre une étiquette prénom à côté de l’atelier réussi. Et c’est moi qui prends la photo, je le fais avec l’enfant qui prend en charge de plus en plus d’étapes jusqu’à être totalement autonome. Du coup, le choix se fait dès la prise de vue.
En tout cas, félicitations pour ta rigueur vis à vis des comptes à rendre à la hiérarchie. Je pense comme toi que c’est un passage obligé si nous voulons que cette démarche ait la possibilité de se généraliser (pour les enseignants qui le souhaitent) dans l’école publique.
Bon week end à toi aussi.
Bonsoir,
Aujourd’hui je suis très remontée. Je viens d’assister à une conférence pédagogique (imposée) animée par notre IEN maternelle départementale, accompagnée de notre inspecteur de circonscription.
Le sujet sur la convocation : l’évaluation en maternelle. Puis le titre sur l’écran était : Agir, réussir et comprendre à l’école maternelle. Et enfin le sous titre : suivi des apprentissages en maternelle.
Bref, je ne vais pas refaire toute la conférence qui m’a laissée sans voix jusqu’à la fin ou nous avions 15 min à peine pour échanger. Je n’ai noté qu’une seule chose, le sigle MART (déposé tout de même).
M : mise en situation, sens, motivation (ok jusque là ça va pour moi même si j’inverserais l’ordre)
A : action, mise à l’épreuve du savoir (bof le terme mise à l’épreuve me fait peur 
si les objectifs sont clairs les critères de réussites iront de soi).
R : retour sur action : phase méta avec PE (C’est sans doute intéressant de nommer le savoir et que l’enfant puisse dire comment il a fait afin de refaire consciemment mais je le ferai de façon non chronophage).
T : traces (Ok j’ai les photos).
J’ai demandé comment trouver le temps des concertations pour se mettre d’accord sur la forme du livret (apparemment on nous débloquent un certains nombres d’heure de conseils de maître et des conférences comme celle-ci).
J’ai fait remarqué que j’étais effectivement capable de mettre en avant une réussite à partir d’observables mais que je me sentais incapable de noter la prochaine étape. Je peux dire à un enfant ouah ! Tu sais écrire ton prénom ton seul mais je suis incapable de savoir quelle sera sa prochaine avancée même si je connais toutes les compétences à acquérir avant la fin de la maternelle. Notre IEN a répondu qu’il le fallait pour les parents. J’ai répondu qu’ils avaient les attendus de fin de maternelle. Ben il faut le faire.
Le résultat reste positif : je suis remontée et je vais encore plus me battre pour rester dans la direction des lois naturelles de l’enfant, la direction que Maria Montessori a pointé du doigt et que Céline repointe à nouveau avec une grande élégance 
Je peux photographier chaque enfant dans ses petites réussites (même si je préfère le mot petits pas, grands pas, enjambées, pas de géant… Enfin je m’égare).
Je peux noter un petit commentaire personnel (le mien ou celui de l’enfant selon son désir).
Je peux noter (ou fluorescer) les diverses présentations, réussites et acquis à partir de grilles prédéfinies (grilles de mes ateliers divers qui seront faites au fur et à mesure que j’installerai ces ateliers).
J’obéirai au décret en suivant un cahier de suivi.
Nous avons notre liberté pédagogique pour le construire : cool, nous allons chercher une forme qui nous convienne.
Tout d’abord, nous noterons les attendus de fin de maternelle sur la première page de chaque domaine Ce n’est pas trop long (je pourrai le partager si cela intéresse quelqu’un). De toutes façons, cette page et ce découpage peuvent changer à chaque élection.
Mais je n’ai aucunement l’intention de mettre des jalons d’avance et je ne noterai les prochaines étapes que si elles sont évidentes et suivent le développement de l’enfant, son intérêt, ses phases sensibles : Oriane a réalisé spontanément des cercles concentriques. Elle va pouvoir découvrir et explorer d’autres graphismes.
Bon demain, nous devons nous concerter sur le cahier de suivi : affaire à suivre.
je n’ai pas l’intention de mon côté d’évaluer au quotidien les “acquis” des enfants… ni de prendre des photos, en tout cas pas cette année, j’ai la sensation que ça me couperait de ma classe de me promener avec un objectif, et je ne me sens pas encore assez à l’aise pour ça… et puis j’espère avoir l’an prochain un matériel adéquat dans ma classe (pour l’instant rien du tout, j’ai fini par bazarder mon très vieil ordi qui ne reconnaissait mm plus les nouvelles imprimantes, et je dois aller dans un autre bâtiment pour imprimer tout ce que je n’ai pas imprimé chez moi, ça freine aussi…)
je vais recommencer mes tableaux de suivi des présentations (je veux les faire moins touffus et plus rapides à remplir par moi et mon ATSEM,), et essayer de pondre un livret de suivi qui soit un bon compromis entre les exigences de la hiérarchie et ma nouvelle démarche… Il me semble que c’est déjà pas mal pour commencer…
Sinon je comprends très bien ton courroux ! MART ! MARRE oui, de ces grands discours creux et de ces injonctions à la noix…
Chez moi c’était pas mal non plus : l’an dernier conf intitulée “le jeu libre dans les nouveaux programmes” (là je m’attendais à devoir lutter pour ne pas dormir…) Mais j’ai été surprise ! Au début j’ai cru que c’était super… une vidéo d’une instit qui propose des plateaux de vie pratique à ses PS ! inspiration Montessori à coup sûr, même si ce n’était pas dit, et joliment fait… pas tout à fait comme Céline, mais un bel exemple quand même… Je commençais à regarder la conseillère péda avec amour… Mais à la fin de la vidéo, elle pose cette question : “à votre avis ce genre de pratiques correspond-elle à la partie “jeu libre” mise en avant dans les nouveaux programmes ?” Je laisse un peu venir mes collègues, et là, consternation, pas un pas une ne semble intéressée, que des critiques… “l’enfant ne découvre rien par lui-même puisqu’on lui montre ce qu’il doit faire” “il n’y a pas beaucoup d’échanges entre les enfants” “oui c’est étonnamment calme mais il doit manquer des élèves pour la vidéo” “je ne vois pas où est la liberté des enfants quand ils doivent seulement faire ce qu’on leur a montré” etc… J’ai essayé d’expliquer un peu mais la conseillère n’a pas apprécié que j’aie l’air d’en savoir plus qu’elle, et j’ai bien compris que le but était bien de dénigrer cette instit et sa pratique, et pas de comprendre ce qu’elle faisait, ni d’où ça pouvait venir…
Je suis repartie très triste… et en colère aussi…
Comme je comprends votre réaction à toutes les deux !
j’ai vécu le même type de désillusions. imaginez un peu : dans la liste, les mêmes animations pédagogiques que les années précédentes étaient proposées (comme d’habitude … certaines que j’avais déjà suivies deux voire trois fois …j’allais finir par les connaître par cœur si elles m’avaient intéressées) et là, ni vu ni connu, une petite nouvelle qui se cache parmi les autres intitulée “ateliers type Montessori” … quelle joie !
je fonce donc … et me prend le mur dans le nez 
De fait, il aurait fallu lire “ateliers TYPE Montessori” ce qui nous a été montré était navrant de bêtise, des activités totalement en dehors de la réalité et incapables de penser l’enfant comme un être intelligent. Je suis partie démoralisée, non sans avoir fait remarqué mon désappointement à la conseillère. Quand elle a su comment je fonctionnais, elle m’a dit “je pense que l’EN n’est pas faite pour vous …et que vous n’êtes pas faite pour l’EN” sic !
Cependant, forte de ma conviction, j’ai continué quand même dans cette voie. Et j’en ai parlé à de nombreuses collègues. En fin d’année, j’ai eu plusieurs demande de leur part pour visiter ma classe. Elles commençaient à se poser des questions, certaines même se sont lancées …
J’ai ainsi “perverti” quelques collègues : ce sont les mots (maux ?) de mon IEN … !!!
comme quoi, il ne faut pas baisser les bras, le chemin se dessine !
Pour retourner au sujet des carnets de progrès (sinon @Matthieu va nous gronder 
) je pense que nous devons faire ce qui nous parle le plus ainsi qu’à nos élèves, ce qui est utile à leurs apprentissages… et jeter tout le reste.
que d’énergie perdue à remplir des carnets inutiles ! … gardons donc notre enthousiasme pour les élèves, ils le méritent et en ont besoin
je sis en année 1. Mais j’en ai marre des évaluations.La nouvelle formule est certes plus attrayante mais en mai/Juin j’ai fait un carnet individualisé pour chaque enfant.Minimum 1, on multiplie heure chacun .Je n’avais fait que les pour les 13MS .Résultat: énervée, épuisée ,endolorie et temps perdu pour les enfants .Cette année , j’ai choisi de prendre quelques photos significatives , d’avoir un support avec les images toutes prêtes , de cocher les acquis au fur et à mesure, je ne mets même plus la date (un code couleur par période pour que l’on voit la progression) .Je sais très bien où en sont mes élèves , les parents me font confiance (je suis là depuis longtemps) inspecteur ?pas vu depuis trois ans .
Ce temps gagné l’est pour moi, pour mes réflexions sur Montessori, mon énergie est meilleure et tout cela n’est que bénéfique pour les enfants.
SAvoir où on en est d’accord mais passer des heures à travailler sur le sujet EVALUATION bof l’année dernière 3 heures de conférences la dessus.Et moi cette année dans les conférences CELINE ALVAREZ .
Moi aussi j’ai eu droit à une formidable animation pédagogique sur l’évaluation en maternelle. Chez nous, elle doit prendre la forme d’un carnet de suivi des apprentissages, co construit avec les élèves pour qu’ils prennent conscience des progrès qu’ils réalisent. La bienveillance se veut au coeur du dispositif. Les compétences ou les attendus de fin de gs ne sont pas apparents dans le livret, mais doivent être collés au fur et à mesure qu’ils sont “acquis”. Le plus possible, l’enfant doit être associé à cela, en collant la photo de ses réussites par exemple.
A l’heure où je réfléchis à faire évoluer mon livret scolaire, avec le souci d’en faire un outil adapté à ma pratique d’ateliers individuels et respectant également les obligations institutionnelles, je me pose la question suivante : associer l’enfant à l’élaboration de ce carnet de suivi peut il le rendre “dépendant” de l’adulte comme en parle Celine p367 “de la reliance et non de la dépendance?”. Je crains un peu le côté “collection de cartes panini”, a qui aura le plus de compétences acquises… Et en même temps, ce carnet pourrait être un formidable moyen de communication des progrès de l’enfant à destination de lui-même, de ses parents, des collègues…autrement dit, peut-on être dans le constat d’une compétence acquise, dans le “je vois” ce nouvel apprentissage (plutot que “je valide”) avec ce genre d’outil ? La frontière n’est pas si évidente…je ne sais plus trop quoi en penser…
Et vous, comment interprétez vous cette partie du livre ? Et toi @Celine si tu repasses par la, qu’en penses tu ?
Merci par avance de m’aider à faire avancer ma réflexion !
Petit lien pour avoir l’avis de Céline Alvarez sur le point de l’implication des enfants dans leur évaluation. Aller visionner la vidéo sur les fiches de suivi. La question est posée à la fin de la vidéo.
Mais comme dirait la dame : “Maintenant, c’est vous qui voyez. Faites ce qui vous semble juste.”
Effectivement @zartine, tout est dit dans ses quelques phrases.
Bien qu’ayant vu la vidéo il y a quelques mois je les avais oubliées !
Et je suis bien contente que tu m’aies permis de les retrouver car elle me conforte dans l’impression que j’avais depuis le début d’année avec mes classeurs de suivi en CM que ça ne leur sert à rien… Je continuerai donc à la rentrée avec seulement mes fiches de suivi !
Je m’interroge quand même encore sur les petits tableaux de suivi des ceintures que je leur avais faits (intégrés dans leur classeur de suivi des compétences). Ce sont les seuls qu’ils pensaient à remplir avec plaisir, mais pas tous donc à voir si vraiment intéressants. Peut-être à laisser pour ceux qui veulent.
Je suis en plein dans l’élaboration du fameux livret de réussites…
j’ai fait une liste d’ “indicateurs de réussite” dans chaque domaine des IO… je les ai formulés autant que possible comme des attitudes, des centres d’intérêt qui se montrent, plutôt que comme des compétences à valider ou non… au lieu de “savoir…” ou “connaître…”, je mets “découvrir…” “explorer…” “s’intéresser à…”, et en face il y a 2 smiley dans la colonne PS, et 2 autres dans la colonne MS. Le codage c’est
1 sourire colorié : réussite observée au moins une fois, bravo !
2 sourires coloriés : réussite observée souvent, félicitations !
(en jaune : milieu d’année; en bleu : fin d’année)
certaines cases n’ont pas de smiley à colorier en PS (pas beaucoup, juste là où je ne demanderai pas à un PS de se lancer… bon s’il y en a qui le font, je peux toujours dessiner le smiley qui manque)
J’ai presque fini, j’espère que ça fera un bon outil de communication avec les parents… Pour moi mes suivis seront bien suffisants et plus précis, mais l’idée c’est de montrer qu’on est dans les clous, et de faire passer le message auprès des parents que l’important et le meilleur gage de réussite c’est l’intérêt des enfants pour les activités qu’on leur propose, plutôt que de valider ou non des “compétences”…
Peut être que ce n’est même pas nécessaire de faire des cases différenciées pour PS et MS. Juste deux smileys, et peu importe à quel âge de l’enfant ils sont coloriés.
Qu’en penses-tu ?
Je ne sais même plus comment j’ai fait dans celui que je donne, c’est dire l’importance que j’y accorde. Et d’ailleurs cette année en réunion de rentrée j’en ai parlé ouvertement, j’ai dit aux parents que je remplissais le livret par contrainte institutionnelle mais que je trouvais ça inutile voir néfaste… Et certaines familles se sont lâchées, et m’ont dit “oui c’est vrai que ça ne sert à rien, on ne le regarde même pas” , " de toute façon on ne regarde que les commentaires à la fin", …
Voilà tout a été dit ce jour-là. Il faudra que je les invite à rencontrer mon IEN pour lui expliquer leur point de vue😄
Merci Mélanie,
je vais réfléchir à ton idée de ne pas faire de distinction PS/MS… ni même de distinction de couleur suivant la période de l’année… je pensais que les parents aimeraient voir les différences, les progrès, d’une période à l’autre, mais après tout… ça mérite réflexion…
je pense devoir aussi transmettre un outil lisible et utile pour ma nouvelle collègue de GS/CP, qui devra remplir le récapitulatif de fin de maternelle, celui qui restera dans le dossier de chaque enfant… enfin pour elle c’est sûr que cette distinction n’est pas vraiment utile…
En toute honnêteté, quand je récupère des enfants en GS je ne regarde pas leur livret de l’année d’avant. Ca ne me parle pas du tout. Et de toute façon ca ne m’intéresse pas, je préfère découvrir l’enfant moi-même.
Bien sur s’il y avait un point très particulier comme une situation de handicap, une situation familiale délicate, j’apprécierai d’en être informée… mais pas par un livret d’eval.
Donc au final ce livret intéresse qui ? Pas moi, pas les familles, pas les enfants. Mon IEN peut-être ? Je le lui demanderai je pense, parce que je veux vraiment comprendre pourquoi on me demande d’en faire un. Et je suis comme les enfants tu vois, je n’arrive pas à faire quelque chose quand je n’en comprends pas le sens.
La seule chose qui fait sens à mes yeux c’est de donner un avis écrit au milieu de l’année et en fin d’année, car ça rassure beaucoup les familles. Et comme il s’agit bien de rassurer, il n’y a que du positif.
Merci pour vos points de vue. Je rejoins Mélanie, et c’est ce que nous sommes encouragés à faire chez nous, il n’est pas nécessaire de distinguer par niveau. En collant chaque compétence au fur et à mesure de son acquisition par l’élève, on suit les progrès de cet élève la sans le mesurer à une norme, sans dire, “à cette période là il devrait en être la” (ce que peut laisser croire une compétence non coloriée).
Par contre, je crois qu’on peut faire de cette contrainte administrative quelque chose qui a du sens pour nous, pour les élèves et pour les parents. C’était mon ambition en tout cas en posant ma question. Je le vois comme une façon d’individualiser les tableaux de suivis de Celine que j’utilise de la même façon qu’elle, affichés au mur. Par exemple un cahier pour chaque l’élève ou il collerait la photo du plateau au moment où je lui présenterai. Je pourrai ensuite écrire la date et mettre un point vert à côté de cette photo quand l’atelier sera maîtrisé, comme je le fais sur mon tableau de suivi. Transformer mon tableau de suivi en livret scolaire pour chaque enfant en somme. Je ne sais pas si je suis claire.
Ma question dans ce cas reste en suspens… Car j’ai bien vu toutes les vidéos et je connais bien son point de vue sur “vous faites ce que vous pensez, faites vous confiance…” Aussi bien que sur le principe de ne pas associer l’enfant à sa propre évaluation. Ca n’empêche que c’est le lieu ici pour faire évoluer notre pensée non ?
Celine dit qu’elle ne ratait pas une occasion de nommer les réussites des enfants, avec eux et à leurs parents, grâce à un texto même parfois… En contre partie, elle insiste sur les effets délétères du jugement du travail d’un enfant. Elle ne s’abstenait pourtant pas de suivre les progrès de chaque enfant, ce qui me semble indispensable, et de remplir des livrets trimestriels qui n’avaient pas vraiment de sens pour elle. Je pense qu’il est possible d’aller au delà de sa pratique, c’est ce qu’elle nous invite à faire,(@Celine, tu confirmes?) et de réfléchir à une forme de livret scolaire non jugeante pour les enfants. Je m’interroge alors que leur implication dans l’élaboration de ce livret. Si de temps en temps ils nous voient valider une compétence, ca revient à constater leur réussite, de la même façon qu’on pourrait le faire à l’oral non ? Ils pourraient s’approprier ce cahier en écrivant leur prénom la première fois qu’ils y parviennent, on pourrait y ajouter des photos d’eux, un pliage d’origami particulièrement réussi, y agrapher une table d’addition réalisée entièrement…
Je crains par contre toujours la compétition entre enfants, à celui qui aura collé le plus de vignettes, à celui qui en aura validé le plus et c’est pourquoi je vous redemande votre avis… Désolée pour le pavé !
@Ann oui bien sur tu as raison, ce forum est tout à fait le lieu pour en discuter. Ce que Anna et Celine ont fait dans leur classe n’est pas le modèle absolu.
Je ne doute pas qu’il soit possible de faire un livret qui intéresse les familles, et je sais que vous êtes nombreux par exemple à prendre énormément de photos pour illustrer les progrès des enfants au quotidien. Et sincèrement je trouve ça formidable. Toutefois si je prends en compte la ratio énergie depensée/ effet positif sur les apprentissages, ça remet la chose en question. Et pour ma part, je préfère avoir du temps pour me reposer, et arriver détendue chaque jour en classe pour pouvoir être totalement disponible pour les enfants.
Notre but ultime est l’épanouissement des enfants, avec pour effet collatéral un engouement massif et facile dans les apprentissages lire/ecrire/compter. Je veux que mon énergie entière aille en ce sens, et donc j’élimine le reste… à tort ou à raison !
Quoiqu’il en soit, je vais suivre la discussion avec grand intérêt !