Bonjour Alex,
Je suis tout à fait d’accord avec ta recherche de simplicité. Les fonctionnements les plus simples sont ceux qui nous laissent la plus grande liberté et souplesse. Et il en faut dans une classe.
Je dirais qu’il faut partir de la base : les fondamentaux des programmes. Nous ne sommes pas de simples exécutants, mais nous avons la capacité de réfléchir et mettre en place des fonctionnements qui répondent à cette triple attente de l’école : l’instruction bien sûr, mais aussi la socialisation et l’émancipation.
J’ai commencé pour ma part en classe maternelle il y a trois ans au moment de la mise en place des nouveaux programmes de 2015, qui prône l’autonomie. Juste en partant de cette base, en remettant tout à plat, je suis arrivé naturellement à un fonctionnement de classe qui me convient, dans une classe difficile du fait d’un sureffectif de 36 élèves. 2018-09-11 Mise en place à la rentrée.odt (29,6 Ko)
Les règles mises en place sont simples : respecter les activités des autres dans le calme, ranger son matériel. C’est le garant pour les élèves d’une sécurité de travail. Personne n’a le droit de te déranger, mais en contrepartie chacun est pleinement responsable. Un élève peut partir aux toilettes en laissant son matériel en plan, personne n’aura le droit d’y toucher, mais du coup, personne ne va non plus le ranger à sa place.
Le libre choix implique une confiance dans le choix des élèves. Mais ce libre choix doit s’éduquer. Certains vont en profiter pour se jeter sur des activités ludiques et fuir les efforts et les apprentissages, c’est le risque. Et mon plus gros bémol quant à cette approche pédagogique. D’où la recherche de la motivation, le choix des activités proposées, d’éventuelle limitations… Je cherche encore, si vous avez un avis sur le sujet !!
Et la question du suivi du travail des élèves !
Je développe une démarche qui semble prometteuse (les enfants sont motivés), et très simples à mettre en place : le tutorat, et les projets d’apprentissage. J’en dis deux mots car cela peut enrichir ta recherche de simplicité, de coopération, et de suivi des élèves. A adapter pour des CE2-CM1.
Le tutorat est en fait une simple photo couleur d’un enfant que je colle sur un livre qu’il est capable de raconter ou une activité qu’il maitrise et qu’il souhaite présenter. Les élèves demandeurs peuvent alors venir le solliciter. Le travail se fait à deux en chuchotant, l’un présente, l’autre observe et reproduit.
Le projet d’apprentissage, au contraire, est une photo noire et blanc que je colle sur une activité qu’un enfant doit travailler assidument pour progresser. Cette enfant va cette fois être demandeur d’aide. Des élèves vont pouvoir le solliciter pour lui proposer un travail à deux. Je vais accompagner l’élève dans son projet sur une période déterminée pour encourager ses efforts et suivre ses progrès.