J’ai connu ce fonctionnement type avec ce genre de système de comportement…enfin, en élémentaire. Je ne l’aurais pas envisagé en maternelle. Toute l’équipe adhérait, ça marchait bien (car nous étions tout de même dans la bienveillance). Et l’on voyait d’un mauvais oeil les collègues qui arrivaient et ne voulaient pas mettre cela en place. On aimait notre cohésion et notre rapport aux élèves. Nos élèves n’étaient d’ailleurs pas les “nôtres” mais les élèves d’une école, d’une équipe.
Aujourd’hui, je trouve tous ces systèmes (ceintures, météo du comportement…) superficiels, ils n’ont plus de sens. Mais je regrette quand même la cohésion de cette équipe. Nous étions sans doute dans l’erreur sur la forme, mais pas sur le fond.
Quoi qu’il en soit, une équipe avec laquelle on se sent bien, cela n’a pas de prix. Et en effet, si c’est trop dur, il faut changer.
Tu sais, je crois que cheminer pour adopter un fonctionnement différent ne se fait pas sans heurts. On le voit bien ici. On passe par toutes les phases. On est souvent seul. On doute.
Cette insécurité, tout le monde n’est pas prêt à la vivre. Je sais, pour l’avoir entendu, que certains collègues sentent que nous avançons dans la bonne direction. Mais cela suppose une telle remise en question qu’ils n’osent pas se lancer. Rester sur ce qu’on sait faire, c’est plus confortable. Tu représentes un “danger” quelque part.
Mais caillou après cailloux … Cela va avancer.
J’ai des collègues sceptiques, voir ironiques, il y a quelques années, qui m’appellent aujourd’hui pour visiter la classe …
On ne sait jamais si les graines que l’on sème vont germer, ni quand!