Bonsoir,
(je suis en année 0, avec tout en autonomie avec des TSP-PS-GS)
la comptine numérique .
Depuis la rentrée la comptine numérique se fait en regroupement sur la base du volontariat. Ils sont chaque jour plus volontaires à aller plus loin que leur photo ( qui est apposée là où il butent). Nous récitons la comptine à l’aide de la frise, en faisant attention à bien pointer le bon nombre. Mais nous ne nous servons pas de support musical ni de comptine.
Je pense que le problème peut être la récitation à tue-tête, sans comprendre la séparation entre les nombres. C’est l’intérêt par exemple de “1,2,3, nous irons au bois” (séparation oar groupe de 3, + rythme de la comptine qui met une courte pause entre chaque nombre).
Le fait de réciter et pointer sur la bande numérique résoud très avantageusement ce problème (en plus de commencer à travailler sur la reconnaissance des nombres; de renforcer le contrôle inhibiteur, la concentration et la mémorisation).
Comment faites vous en regroupement pour pointer la comptine en même temps? La mienne est trop loin, et dans le dos de la plupart des enfants assis au sol…
Bonjour
Réciter la comptine est une chose, mais attention ! Cela n’est pas lié à la compréhension des quantités. On en a besoin pour, par la suite, “savoir compter” = “savoir dénombrer” mais ce n’est pas le plus urgent.
Ce qui est primordial à mes yeux et surtout à ceux de Remi Brissiaud c’est de comprendre que compter/dénombrer, c’est à chaque fois rajouter 1.
c’est à dire que 2 c’est 1 et encore 1
3 c’est 2 et encore 1 / 1 et encore 2 / 1 et encore 1 et encore 1
etc
DONC
personnellement pour les PS
en début d’année je ne fais que des comptines avec 1 et 2 du type :
"une main, encore une main ça fait 2 mains, tape des mains !
un pied, encore un pied, ça fait 2 pieds, danse des pieds !
(avec des gestes bien explicites au moment de montrer un puis l’autre puis bien les 2 en même temps)
PAR LA SUITE
on commence à compter les doigts de la main jusque 5 toujours en construisant de la même façon :
1 encore 1 ça fait 2, encore 1 ça fait 3, encore 1 ça fait 4 et encore 1 ça fait 5 (en dépliant les doigts l’un après l’autre)
ensuite on fait pareil mais on s’amuse à lever les doigts dans le désordre
jusque 5 c’est super important qu’ils comprennent ensuite on n’a plus besoin d’insister autant sur le “encore 1” pour s’entrainer de 6 à 10. Le principe est compris, on peut alors enchaîner.
Donc avec des plus âgés on s’entraine à réciter la comptine jusque 10 avec les doigts dans l’ordre, dans le désordre, montrer un nombre de doigts demandés, avec une seule main, avec 2 mains (et on parle des encore et toujours des décompositions : 5 c’est 3 et 2…)
ce qui me semble aussi important c’est de leur apprendre aussi que le 5 (c’est une main entière) / le 10 (tous les doigts des 2 mains / et sans oublier le zéro (montrer zéro doigt c’est rigolo et on aborde le zéro c’est rien/aucun/pas du tout
Pour en revenir à la question de la bande numérique, en général je fais compter les petits sur la bande numérique de la classe :
Soit PAS DU TOUT de l’année / Soit A LA FIN de l’année
ET en INDIVIDUEL pas en regroupement
je pense que cela n’apporte rien à ceux qui regardent et que surtout cela ne permet pas d’être “dans le champ proximal” de chacun
voilà pour information et source une conférence de Rémi Brissiaud (sinon il a aussi écrit des livres bien sur) :
Oui merci, je faisais bien évidemment bien là distinction entre la comptine numérique et le dénombrement.
Dénombrement que je fais avec les barres numériques et tout le matériel Montessori, l’idée que 4 c’est 3 +1 se travaille avec les barres rouges et bleues, par exemple.
Mais pour ça, connaître la comptine numérique est important je pense.
Ok tant mieux alors !
(le “bien évidemment” ne l’était pas pour moi à la lecture de ton message, désolée !)
Je pense tout de même que pointer du doigt sur la comptine numérique pour les PS dès le début de l’année, c’est prématuré ;
et le faire en regroupement (pointer sur la bande) n’a que peu d’avantage en regard des inconvénients (attention des autres etc), contrairement à le faire en individuel.
En revanche s’entrainer à “dire la comptine” en regroupement (même si je commence par mes jeux de 1 et encore 1 avant), oui oui oui !
Et ce n’est que mon avis, à chacune et chacun de faire selon son elle et lui !
A noter qu’en Montessori pur et dur, il n’y a pas de bande numérique. On n’apprend pas la suite des nombres tels quels. Mais progressivement avec le matériel (tables de Séguin, chaîne de 100, de 1000, les opérations, et surtout en comptant des quantités visibles et manipulées).
Ceci étant dit, je la trouve très efficace et très intéressante.
Et la notion de quantité est travaillée par ailleurs. J’utilise la progression Montessori, qui est extrèmement puissante je trouve.
N.B.: Brissiaud et son refus de la bande numérique a été contredit par une autre chercheuse lors d’une conférence - je ne me souviens plus de son nom. D’après ses recherches (je crois citée par Céline Alvarez d’ailleurs), la suite des nombres visibles est efficace pour l’apprentissage et la construction du nombre. Après effectivement, je pense qu’il faut aussi faire en fonction de ses affinités et de ce qui fonctionne dans notre pratique. Et les points de vue divergents sont intéressants pour voir ce qu’on aurait pu manquer justement.
J’ai une bande numérique dans la classe et je trouve cela efficace, à partir de la fin PS, pour mémoriser la comptine en pointant du doigt individuellement.
Cependant, la conseillère pédagogique maternelle qui est venue me voir m’a déconseillé son usage car peut entrainer des confusions chez les enfants.
Pourtant, je trouve que mes GS ont un très bon niveau en maths et sont très performants dans la résolution de problèmes. Je leur ai proposé une activité que j’avais déjà faite en GS avant de fonctionner en pédagogie Montessori et j’ai été agréablement surprise par la facilité avec laquelle ils ont compris la situation proposée.
Elle m’avait seulement dit que ça pouvait perturber la construction du nombre pour les plus fragiles.
Elle ne m’a pas convaincu car l’expérience que j’en ai aurait plutôt tendance à montrer le contraire. Cependant je n’ai pas encore de retour sur le cycle II de ma démarche.
Mais du coup, j’ai été désignée volontaire pour faire partie d’une constellation sur la construction du nombre en maternelle. Ce qui ne m’enthousiasme pas, évidemment, puisque ma démarche va à l’encontre des choix pédagogiques gouvernementaux.
J’ai fait une constellation (quel joli mot pour une perte de temps telle) en maths l’année passée. Je n’ai rien dit mais je n’en pensais pas moins… L4activité à expérimenter en classe a été un fiasco, je me demande si elle avait été testée avant nous…
Bref, ça m’a confortée dans ce que je faisais.
Je leur ai proposé une activité que j’avais déjà faite en GS avant de fonctionner en pédagogie Montessori et j’ai été agréablement surprise par la facilité avec laquelle ils ont compris la situation proposée.
tu peux nous décrire cette activité ? Cela peut être intéressant
et je précise bien que je suis aussi convaincue que la bande numérique est un bon outil, en l’utilisant en complément des autres activités et matériel montessori. (fin de PS et individuel comme @Veroniko )
C’est une activité proposée par Ermel GS : les boites empilées. Il y a des boites empilées contenant entre 1 et 5 jetons. Chacun à son tour, les enfants lancent un dé (avec constellation ou chiffres selon ce qu’on travaille). L’enfant peut prendre la boite s’il fait un nombre plus grand que le nombre de jetons dans la boite. Ils ont tous compris du premier coup, et très rapidement ont été capables d’anticiper : ils pouvaient me dire quels nombres ils pouvaient faire pour prendre la boite visible. Ils ne se sont pas fait avoir par le piège : j’avais mis 6 jetons dans la boite. Ils ont cherché une solution mais n’ont pas trouvé.
La bande numérique fait le tour de la classe, je ne le fais donc jamais en regroupement mais uniquement à la demande des enfants, ou la mienne.
Les élèves y vont souvent spontanément, souvent rejoint par un camarade.