Conséquences politiques de la démarche de Céline Alvarez


#1

Bonjour,
Un peu perdu, le vieil homme que je suis tentera de revenir sur les conséquences politiques de la démarche et des projets de Madame Céline Alvarez.
A bientôt. Jacques Brillot né en 1925


Présentez-vous !
#2

les conséquences politiques… Une refonte de l’école publique, j’en rêve…
Les conséquences: repenser complètement la formation des enseignants dans les ESPE, la posture qu’on leur enseigne, leur regard sur l’enfant, leur connaissance du cerveau de l’enfant, de son développement. Accepter de voir les élèves comme des enfants, qui ont soif d’apprendre et non comme des oies à gaver d’un programme.
Les conséquences enfin; des politiques qui ne peuvent plus se contenter de dire “on va créer x postes” ou encore " on va rétablir les uniformes à l’école" !!
à bientôt, Marie, née en 1983 :slight_smile:


#3

Sujet très intéressant et important ! Pourriez-vous développer votre point de vue Jacques ?


#4

Bonsoir à tous,
Les conséquences ?
La démarche de Céline Alvarez ainsi que de tous ceux qui proposent autre chose ne peut avoir d’autre conséquence que de remettre en cause le paupérisme programmé de l’école. C’est à dire: battre en brèche cette volonté de compléter l’abrutissement général de la population (l’école déficiente pour les enfants, les médias poubelle pour les adultes) dans le seul but de maintenir l’hégémonie de l’oligarchie qui dirige le monde. Vous savez ce fameux 1% qui possède 99% des richesses mondiales. A votre avis, leurs enfants vont où à l’école ?
Cordialement.
Alain (révolté de nature, normal né en 1968):imp:


#5

Bonjour Jacques,
Moi aussi, je serais intéressé à connaitre ton point de vue — en lui-même, pas forcément en réaction à ceux qui se sont exprimés déjà.
Un futur vieil homme, cuvée 1956 :baby:


#6

bonjour,

Je suis rentrée dans l’éducation nationale car j’ai subi cette paupérisation de l’école avec le manque d’ambition qui va avec.
Ma révolte contre les principes de l’institution m’ont demandé beaucoup d’efforts pour parvenir à les dépasser et devenir professeur des écoles. Maintenant que suis dans l’organisation à ma petite échelle, je tente de ne pas faire subir à mes élèves le même fatalisme que j’ai subi. Mme Alvarez m’a redonné espoir que tout n’est pas perdu et que je ne suis la seule à avoir ressenti que l’institution, telle quelle est, va au déclin. Alors si son expérience à des conséquences politiques et bien tant mieux!
Elle a le mérite de faire réfléchir autres que les initiés.

Marie, IUFM, 1982


#7

Bonjour,

Je m’adresse à @Celine et à son équipe, mais aussi à tous les collègues du public qui oeuvrent comme moi, dans la lignée de leur travail.
Certains reçoivent des appuis institutionnels, d’autres non. J’aimerais donc savoir si un dialogue s’est engagé avec les politiques, si vous entrevoyez l’esquisse d’un changement.
Comment, en tant qu’enseignants profondément engagés au service de l’école publique, conquis par ces nouvelles pratiques, pouvons-nous nous mobiliser concrètement pour faire avancer la réflexion nationale ? Légitimer nos pratiques et en permettre l’accès à tous.
Oui, je suis enthousiaste, motivée et pressée. :fireworks:


#8

Bonjour @Evi,
Pour l’instant tout dépend vraiment de la circonscription et de l’IEN, mais on peut noter qu’à partir de septembre 2017, le rôle de l’IEN change, et devient un rôle d’accompagnement plutôt que de sanction ! Il semble donc que l’institution se dirige vers plus de bienveillance envers les enseignants…! :sparkles:


#9

Ah ça c’est une excellente nouvelle Anna
!!! Enfin !..


#10

Je crois qu’il ne faut rien attendre de la part de l’institution, et nous lancer. Si en chemin elle se rallie à nous tant mieux, et sinon tant pis !
Le mouvement est déjà en route, à nous tous de l’accompagner. Que les plus avancés aident maintenant les autres à se lancer.
Pour la suite, je vois la multiplication des rencontres locales, à très grande échelle, afin que partout un collègue ayant l’envie de transformer sa classe en profondeur puisse trouver un soutien fort proche de chez lui.
Mon expérience m’a permis de me rendre compte à quel point ces collègues en attente d’autre chose sont nombreux ! Je me suis décidée en février à ouvrir ma classe aux curieux souhaitant voir et discuter du fonctionnement. Au début j’attendais juste 2 amies, puis le bouche à oreille à très vite fonctionné, chacun ramenant sa copine, sa collègue, son atsem, sa sœur … aujourd’hui 35 personnes sont venues déjà au total, une ou plusieurs fois. Toutes je crois ont modifié des choses dans leur classe, du petit détail à la transformation complète prévue pour septembre prochain. Ces rencontres ont fait repartir l’envie chez beaucoup, d’après les retours que j’ai eu. Un groupe élémentaire s’est constitué, et avance maintenant sur son propre chemin. Tout cet élan de partage est grisant et porteur d’espoir.
Emparons nous de cette possibilité sans attendre que tout cela soit mis sur pied éventuellement un jour par l’institution. GO ! :sparkles::sunny:️:sparkles:


#11

Merci Anna. Oui, j’attends de voir les changements qui découlent de cette nouvelle fonction de l 'ien.

Mélanie, ici cela se passe comme chez toi : accueil des collègues (ou autres) dans les classes, témoignages publics, regroupement en association, etc… tout cela porte des fruits. Bien sûr, nous n’avons pas attendu d’aide institutionnelle et nous sommes plus que lancées :slight_smile: Chaque goutte d’eau a son importance chez les colibris.
Je ne développerai pas plus ici, mais cela reste complexe et nous marchons sur des oeufs vis à vis de la hiérarchie. Vraiment.

Parallèlement, toujours dans mon coin, plusieurs projets d’écoles hors contrat fleurissent, ce que je respecte. Pour autant, ma priorité reste l’école publique.
Si je fais donc remonter cette question d’orientation politique nationale, c’est qu’elle a un sens tout particulier.


#12

@Evi, as-tu une idée plus ou moins précise en tête ? Je me trompe peut-être, mais j’ai comme l’impression que tu souhaiterais profiter du renouveau politique actuel.
J’aimerais bien que tu développes ton idée :slight_smile:.


#13

Cette réflexion m’intéresse au plus haut point! Par exemple même après avoir remué ciel et terre notre commune refuse de nous mettre des ATSEM en moyenne et grande section. Nous ne pouvons donc pas faire de mélange des âges, ce qui est très gênant pour entrer à fond dans la démarche :cry:


#14

Pourrait-on suggérer à notre nouveau président de choisir Céline comme ministre de l’Education Nationale?
J’en rêve!!!:heart_eyes:


#15

Dis donc Anne, tu me vois venir :grin: ?
En fait, je suis plus qu’intéressée par la question depuis que j’ai plongé tête baissée dans l’aventure.
Je partage autour de moi, je défends souvent… Il y a des graines qui germent, évidemment. Mais aussi des freins et des obstacles. J’aime l’école publique passionnément, cela peut paraitre gnan gnan, mais c’est ainsi.

Et oui, en cette période de renouveau politique, je me dis qu’il y a des choses à faire… lesquelles? À vous/nous de le dire…


#16

Ca ne doit pas vous empêchez de faire des classes multiâges. Je vois les choses dans le sens inverse: vous faîtes vos classes multiage parce que c’est le mieux pour les enfants, et basés sur ce fonctionnement vous exigez, parents à l’appui, d’avoir des atsems dans toutes les classes, au moins tous les matins.
Je crois qu’il ne faut pas attendre que les conditions matériel,es soient réunies pour avancer, mais avancer pour espérer avoir les conditions matérielles.
Bon courage.


#17

Elles fleurissent partout… et malheureusement ceci devrait être un signal d’alarme fort pour nos décideurs. Ce phénomène ne fait d’accroître les inégalités. Il faut cependant comprendre le ras-le-bol des parents qui ne voient pas venir les changements qu’ils espèrent pour l’école de leurs enfants.
Bref, si Emmanuel Macron veut bien m’appeler, je pense qu’on peut faire beaucoup simplement, rapidement et sans dépenses exorbitantes. Je suis dans l’annuaire :grin:


#18

Bonjour à toutes et tous,
Tous ces messages raniment mon optimisme en peu en berne. Ca me donne envie de crier un fameux slogan de Coluche: “Tous ensemble, pour leur mettre au …”…:imp:
Ceci étant dit, sans vouloir refroidir l’ambiance, vous pensez réellement que Macron, la marionnette des gros financiers, va faire quelque chose pour sauver l’école ?
Quant au changement des IEN, je reste circonspect.
Cordialement.
Alain.


#19

Bonjour à tous,
Je viens de voir que le ministre de l’éducation est Mr Jean-Michel Blanquer. Personnellement, je ne le connais pas, mais, en me renseignant sur Internet, je vois qu’il a publié un livre “L’école de le Vie” dont voici le résumé : "Dans ce livre, Jean-Michel Blanquer trace la voie d’une “école de la vie”, capable de transmettre aux enfants les savoirs fondamentaux pour leur permettre de vivre librement. Elle le fera d’autant mieux qu’elle saura tirer parti des sciences du développement de l’enfant pour élaborer des pédagogies adaptées à ce qu’on sait aujourd’hui de ses capacités cognitives. Refusant les dogmatismes, Jean-Michel Blanquer aborde ici toutes les questions sensibles de l’école pour souligner ce qui a fonctionné ici ou ailleurs : apprentissage de la lecture, évaluation de l’élève, éducation prioritaire, relations de l’école avec les familles, etc.
Innover, expérimenter et évaluer : tels sont les maîtres mots de sa démarche qui fait l’inventaire de ses échecs comme de ses succès, de la lutte contre l’absentéisme aux internats d’excellence.
Avec cette conviction passionnée : la réussite pour tous, c’est possible ! "
Peut-être un espoir pour diffuser “les lois naturelles de l’enfant” à tous ?
Qu’en pensez-vous ? certains d’entre vous le connaissent-ils ?


#20

J’ai lu ce livre lorsqu’il est sorti en librairie (2014). Il y parle effectivement d’estime de soi, d’autonomie des enfants, de M.Montessori, des intelligences multiples, du jeu, d’E.Morin, F.Taddei, S.Dehaene, prône l’innovation pédagogique…
Mais il regrette également que la maternelle ne soit plus en C2 (primarisation de la maternelle ?), il propose l’autonomie des écoles (jusqu’où ?), davantage de présence des enseignants à l’école, …
Je me souviens avoir commencé la lecture de son livre en étant ravie par ses propos mais septique et inquiète au fur et à mesure de ma lecture ! Je ne sais pas quoi en penser. Il semble honnête dans sa volonté d’aider l’école mais je ne suis pas sure que sa méthode me convienne. Trop rigide ? Trop libérale ?
Je n’ai pas lu son dernier ouvrage (2016). Quelqu’un l’a-t-il lu ?