Ensuite je vais au rythme de chacun, certains bouclent la progression en quelques semaines, d’autres en quelques mois, certains font des pauses parce que ça ne leur fait pas envie, certains réclament toute la journée… tout dépend de leur motivation et de leur habileté…
Je ne les laisse pas écrire tout seul tant qu’ils n’ont pas bouclé la progression, je trouve que ça va plus vite au final de les passer deux par deux chacun leur tour quelques minutes, en les prenant où ils en sont, en leur proposant le bon entraînement, la bonne quantité pour chacun. Au moins ces 5 minutes ne sont pas perdues et ils avancent. Que les laisser seuls pour écrire, et se rendre compte après coup qu’ils ont tracé à l’envers, copié lettre à lettre, et de toute façon recommencer avec eux… tout le monde perd son temps. Donc pas d’atelier autonome pour l’apprentissage de l’écriture.En revanche, dès qu’ils ont fini la progression, ils se font un plaisir d’écrire des tas de choses, sans moi, avec facilité, et un résultat efficace, esthétique et rapide.
Même constat, avec un triple niveau.
Les activités préparatoires se font par groupes de besoin. Puis elles sont parfois réalisées par les enfants seuls, adaptées sous forme d’ateliers autonomes (travail d’alignement, d’espacement, algorithmes, jeu du foulard, tracé des boucles au tableau).
Quand on passe à la phase papier/crayon, je prévois un temps en commun avec tous les enfants prêts. Comme je découvrais cette année, j’avais besoin de ce temps plus “cadré” pour m’y retrouver : c’est le seul créneau dans la journée où je leur impose (et donc à moi aussi) une activité obligatoire. Par contre, ils ne font pas tous la même chose car ils n’en sont pas au même point dans la progression. J’adapte les supports, les lignages, le contenu. Ils ne sont pas assis à côté les uns des autres, pour éviter les comparaisons et l’aspect compétition. C’est moi qui passe les voir, un par un. Effectivement, mieux vaut cinq minutes très efficaces et individualisées, que quinze minutes de temps collectif.
En ce moment, mes GS écrivent donc sur un cahier. Certains ont terminé la progression et se lancent dans la production d’écrits. Certains de mes MS travaillent les boucles au tableau et vont passer au support papier d’ici peu (mais je pense commencer plus tôt l’an prochain, maintenant que j’ai compris le système!).