Bonjour,
Je suis enseignante et j’ai longtemps lutté contre mon hypersensibilité.
Après avoir travaillé six ans en entreprise, je luttais chaque jour pour ne pas exploser. J’ai donc sans doute implosé m’imposant un monde que je ne comprenais pas ; j’étais spectatrice de ces codes souvent ébahie par l’absurdité des problématiques. Je me sentais enfermée dans une boite dont je ne comprenais pas les codes.
J’ai donc passé le concours de professeur des écoles il y a plus de trois ans et j’ai enseigné principalement en maternelle où j’ai trouvé ma place ressentant les émotions des élèves en même temps que leur merveilleuse spontanéité. J’ai vécu un petit bonheur de trois années entourée d’âmes bienveillantes.
C’est beaucoup moins simple pour moi cette année puisque j’ai été catapultée en élémentaire, sans formation, et que je ne me reconnais pas dans cette posture enseignante. J’ai craqué plusieurs fois sans réussir à contrôler mes larmes. Le cadre est sans doute trop rigide, l’éclat dans les yeux des élèves déjà moins brillant… il faudrait changer beaucoup de choses mais c’est beaucoup moins simple dès lors qu’on se sent isolé dans un questionnement que peu partagent.
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt vos quelques lignes sur la bienveillance et l’intelligence du cœur. Je trouve cela tellement merveilleux mais si difficilement valorisable dans un cadre contraint.
N’hésitez pas à me contacter si vous voulez partager autour de l’hypersensibilité.
C’est une bien jolie chose qu’il serait dommage d’abîmer au fil du temps.
Florence