Gestion du comportement


#1

Bonjour à tous,

Je suis enseignante en Ce1/Y2 dans une école bilingue en Angleterre. Je suis très intéressée par toutes ces nouvelles découvertes mais je cherche encore comment les appliquer à ma classe de Ce1, n’ayant que certains cours avec eux comme le francais, les maths ou la decouverte du monde et certains d’entre eux parlant français et d’autres non.
Je me demande surtout comment vous gérez le mauvais comportement des élèves (élève qui tape, crie en classe etc.). Est-ce que vous reproduisez les classiques “étoiles du comportement”/feu vert/orange/rouge…
Merci pour vos réponses :slight_smile:
@Celine j 'aurais beaucoup aimé avoir votre avis là-dessus…


#2

Bonjour Julie,
Il y a des livres sympas sur les émotions des enfants si cela t’intéresse je pourrais rechercher les références.
Au cours de ces lectures, j’ai appris qu’il fallait légitimer les émotions, les nommer et surtout faire la part de ce qui est acceptable ou non dans un groupe.
Gérer ses émotions n’est déjà pas simple pour l’adulte alors pour des enfants… La plupart du temps on enseigne pas les émotions pire on les interdit. Dès que l’on nomme les émotions, cela déculpabilise l’enfant. Pour ma part, concernant les cris ou colères diverses, je me mets à la hauteur de l’enfant, je nomme cette émotion et je précise qu’il a le droit d’être en colère et que moi j’ai le droit de ne pas vouloir entendre ou voir sa colère. Alors je propose à l’enfant d’aller continuer dans un autre endroit et de revenir que lorsqu’il aura réussi à se calmer. Lorsqu’il n’y a plus de spectateur autour cela calme tout de suite. Une astuce sympa, le minuteur : autant de minutes que d’années (3 min pour 3 ans, 6 pour 6 ans…). Cela permet de se mettre en retrait en plaçant un “arbitre” neutre, le temps.
Il est important, à mon avis, de proposer à l’enfant de l’écouter après s’être calmer. Il se sentira entendu et écouter et son tour il entendra et écoutera (une des règles d’or : exemplaire tu seras :slight_smile: )
Bon courage à toi


#3

Bonjour Julie, je pense répondre à ces questions dans mon livre. Comme c’est un peu long à retranscrire, je vous invite à le lire, et si vos questions restent sans réponses, n’hésitez pas à revenir vers moi !
Bon dimanche !


#4

Bonjour,

Les références des bouquins m’intéressent… et intéresseront sans doute d’autres enseignant(s)/parents.
Merci :wink:


#5

Coucou, elodinais,

Déjà cette référence est sympa, la lecture est agréable.
Vivre mieux avec les émotions de son enfant
Aurélie Crétin, © Editions Odile Jacob

Bonne lecture.


#6

Hello Sophilo,

Je pensais qu’il s’agissait d’albums destinés aux enfants mais je prends cette ref avec plaisir. Merci beaucoup!


#7

Je viens de lire un article qui raconte une expérience d’école où les heures de colle (brrr…quelle horreur!) ont été remplacées par des moments de méditation/pleine conscience/yoga obligatoires.
Je. n’ai pas encore été voir plus loin mais cela s’appelle Holistic Me. Je vais creuser car moi aussi je croise beaucoup d’élèves très difficiles très jeunes…


#8

Bonjour !

J’ai du mal avec l’isolement, même s’il m’arrive, lorsque je suis fatiguée/que je ne vois rien d’autre à l’horizon/que j’ai l’impression d’avoir tout essayé, d’y avoir encore recours ( je bosse en périscolaire, centre de loisirs, centre d’animation…). Pour moi, l’isolement, souvent considéré comme la seule punition acceptable, même présenté avec bienveillance et sans ton punitif, peut être humiliant, et générer un stress.

J’ai l’impression que c’est refuser d’accepter les émotions de l’enfant, de lui faire comprendre qu’elles ne sont pas les bienvenues et que l’on ne veut pas les voir, même si on les a nommées avant. Et puis il n’est pas forcément capable de se calmer tout seul. Cependant, dans certains cas, cela évite de devenir violent, et de dire des mots que l’on va regretter ensuite ( pour l’enfant comme pour l’adulte)…Lorsque c’est possible, je trouve plus juste que ce soit l’adulte qui change d’espace/de pièce (là je pense à la maison plutôt) en disant qu’il le fait parce qu’il a besoin de s’isoler, de respirer un bon coup pour ne pas que ses mots dépassent sa pensée. L’enfant suivra bientôt de lui-même cet exemple et sera ainsi capable de se retirer lui aussi quand il sent que “c’est trop”.

Bon, en théorie, cela me parle énormément, en pratique, ce n’est pas évident à mettre en place, et il
faut créer une nouvelle habitude !
Des idées, des tuyaux pour que cette réaction devienne un automatisme, une réponse naturelle ?!

Le plus difficile pour moi au début était d’accepter de prendre le temps nécessaire pour aider un enfant qui exprime une grande colère, une grande peur, ou une grande tristesse. Pourtant, je crois que c’est la clé. Un jour où un enfant a commencé à taper ses camarades les uns après les autres, je l’ai pris dans mes bras et je l’ai maintenu ( il n’avait au départ qu’une idée, frapper, frapper) : il a fallu plus de quarante minutes pour qu’il cesse de vouloir taper, et encore de longues minutes pour se détendre, se mettre à pleurer, sourire et être capable d’entendre ce que je lui disais. C’est long, mais ensuite, avec cet enfant, il a toujours suffit de quelques courtes minutes pour l’apaiser et un simple « stop » pouvait arrêter un coup. Le jeu en vaut la chandelle !

Lorsque le groupe est autonome et peut poursuivre ses activités, continuer à jouer, cela devient possible, avant cela peut sembler compliqué, même si je crois que les enfants comprennent rapidement ce qu’il se joue et sont aussi capables de patienter. Et quand je sens que trop d’enfants ont besoin d’attention en même temps, alors on se réunie, on se prend les mains, on respire, on attrape un grand fou rire, on fait l’exercice de la petite grenouille d’Éline Snel.

Même si j’ai eu la preuve que cela fonctionnait, il y a des jours où je n’ai pas la même patience. Je me rends compte à quel point nous les adultes nous avons aussi besoin d’être soutenus et accompagnés. Rien que pour acquérir par nous-mêmes les outils qui ne sont pas offerts par les formations académiques…


#9

Quel beau témoignage papillon ! à te lire je me sens très proche de toi, de tes questionnements, de tes réflexions et aussi des difficultés et des bonheurs qui les font naître et les nourrissent…
ce qui m’émeut le plus dans la démarche de Céline, ce que je trouve réellement révolutionnaire parce que tellement nouveau, c’est l’affirmation de la nécessaire bienveillance envers les enfants bien sûr, mais aussi envers les adultes qui prennent soin des enfants, et envers nous-mêmes… je me suis aperçue cet été pendant les 3 jours où elle nous a parlé, que ce qui m’avait tant manqué avant, ce qui me faisait tant de bien à entendre et à sentir si fortement, c’était cette confiance dans l’humain, dans l’enfant et aussi dans l’enseignant, l’ATSEM ou le parent qui s’implique simplement sincèrement…
“l’important c’est l’amour”, ça parait un peu trop facile, et pourtant… j’entends parfois cette remarque : “aimer ne suffit pas”… je l’ai parfois ressentie aussi, avec désespoir… mais ça dépend ce qu’on appelle aimer… je crois aujourd’hui que si je comprends bien qu’aimer commence par m’aimer moi-même, et qu’il convient de me traiter avec le même respect et le même amour que la ou les personnes aimées, j’éviterai bien des écueils… mais là je digresse, quand même…
Sinon à propos de l’isolement, je voulais te dire qu’il peut parfois être un besoin, aussi pour les enfants, et que s’il est proposé sans être imposé, comme une possibilité pour se retrouver, se reposer, il peut être tout à fait bénéfique… dans ma classe, qui est très grande j’ai cette chance, j’ai installé un abri de plage (une mini-tente pop-up) avec un tapis et un oreiller… les enfants peuvent s’y rendre un par un uniquement, et la règle est que l’enfant qui s’y trouve ne doit pas être dérangé tant qu’il y est… comme pour n’importe quelle activité dans la classe en fait… au début c’est surtout ça qu’il faut vérifier, ils veulent souvent y aller à plusieurs pour faire un peu les fous, mais au bout d’un moment ils comprennent et tous les jours la tente abrite au moins un enfant quelques instants… le plus souvent ils y vont spontanément, et il m’arrive aussi de proposer l’abri à un enfant qui a visiblement un coup de fatigue, ou un coup blues après une dispute avec un autre par exemple… parfois l’enfant accepte et quand il ressort 30 secondes ou 5 minutes plus tard, il se sent mieux… parfois l’enfant préfère autre chose, c’est juste une possibilité parmi les autres… ça en fait simplement une de plus…
Il y a autre chose que j’essaie actuellement de mettre en place : j’ai un enfant de PS qui agresse souvent les autres gratuitement, bien que j’aie réussi à l’intéresser à de nombreuses activités pratiques ou ludiques et malgré toute la patience dont j’essaie de faire preuve pour lui donner accès à sa propre empathie… j’essaie aussi de demander aux autres bouts de chou de ma classe, qui réagissent comme ils peuvent, souvent en pleurant mais aussi souvent en devenant agressifs à leur tour, ou, ce qui me gêne le plus, en ayant des attitudes ou des mots de jugement et de rejet, j’essaie de leur demander de m’aider à lui apprendre comment bien se comporter et comment se sentir bien avec nous… pas de façon didactique bien sûr, mais je crois que même avec des enfants aussi jeunes (MS/PS pas de GS), l’effet de groupe peut être une aide puissante… j’essaie de penser à expliquer à ses “victimes” que s’il les a agressées c’est seulement qu’il voulait sûrement jouer avec elles, mais qu’il doit apprendre comment on fait, et qu’il faut le lui redire et le lui réexpliquer encore… patiemment, fermement mais gentiment… j’ai expliqué ça notamment à une de mes “grandes” de MS qui aime bien intervenir pour aider les plus petits et qui était outrée du comportement de ce garçon, et j’ai eu l’impression de voir fumer ses neurones… elle était surprise mais intéressée par ce que je lui ai dit là…
je vous dirai si ça porte vraiment des fruits dans quelques temps…
en tout cas ça fait du bien aussi de pouvoir échanger ici avec des personnes aussi formidables !


#10

Merci pour ces retours et ce partage. Oui, cela fait du bien de sentir que d’autres peuvent avancer dans la même direction ! Au quotidien, je suis bien trop entourée encore par une violence éducative que j’ai eu tort de penser dépassée avant de franchir les portes des écoles et des centres d’animation.
Oui, aimer, s’aimer, s’aimer soi, cela me parle beaucoup aussi.

Je rebondis sur votre piste. Je suis aussi tout à fait d’accord sur le fait que les enfants, comme les adultes d’ailleurs, peuvent aussi avoir besoin de s’isoler. Mais dans ce cas, la décision vient d’eux, même si on peut les inviter à le faire au début peut-être, tant que ce ne devient pas une injonction. C’est la différence que je voulais souligner dans mon message.
Je trouve l’idée d’un lieu fait pour cela vraiment juste (j’adore la tente !!!), malheureusement je ne travaille pas pour ma part dans un lieu défini, et je dois donc réinventer l’espace à chaque fois. Alors j’adapte comme je peux : au centre d’animation, les enfants choisissent en arrivant ( avec un petit jeu) une place contre un des 4 murs, cette place sera la leur pour le temps de l’atelier, ils posent leurs manteaux, leurs sacs, et ils savent qu’ils peuvent y aller aussitôt qu’ils en éprouvent le besoin. Certains y passent des heures entières avant d’oser participer, je me contente de leur dire de temps en temps qu’ils peuvent nous rejoindre quand ils veulent ( j’ai remarqué que certains n’osaient plus une fois qu’ils avaient dit non…alors que j’adore qu’ils viennent me dire à l’oreille " maintenant je suis prêt(e) !"). Pour l’anecdote, qui va dans le sens de ce que vous disiez, au bout de quelques séances à proposer ces places, une petite fille a fait remarquer : " et toi, tu n’as pas ta place juste à toi pour respirer ?". Hum, et voilà, je m’étais oubliée…Depuis, je ne manque pas de choisir moi aussi un petit coin contre le mur où je peux comme les enfants, boire dans ma gourde, respirer un bon coup, et tourner la langue sept fois dans ma bouche avant de répondre à une de leur demande ! ;o)

Enfin, oui, je pense aussi que l’on a beaucoup à apprendre et à gagner en mettant en place un système horizontal où les enfants puissent se réconforter, s’écouter et réguler leurs émotions entre eux, sans avoir toujours besoin de l’adulte. J’ai eu en charge un tout petit groupe dans une école privée axée Montessori pour un atelier danse-théâtre, des enfants déjà bien connectés entre eux, qui avaient l’habitude de parler des émotions, de trouver des solutions par eux-mêmes à tous les problèmes qu’ils rencontraient ( comment faire une équipe quand un tel n’est pas d’accord pour être avec un tel, que dire à un tel qui est vexé etc). Une des petites filles, nouvelle, qui ne parlait que peu le français à son arrivée était toujours accrochée à moi, et cela a duré, même si elle participait beaucoup, elle avait toujours besoin de venir fréquemment me tenir la main, voulait que je fasse avec elle. Et puis un beau jour, tout naturellement une des plus âgée du groupe a dit : " Tu sais L. tu peux me donner la main à moi aussi…". Encore une belle leçon de leur part !
J’avais évidemment suggéré cette idée à la petite mais rien à faire, elle voulait juste MA main. Alors que là, cette proposition spontanée, certainement prononcée au bon moment, a tout changé, elle a lâché ma main et ne la reprise que très occasionnellement…

J’ai beaucoup de mal à dire les bons mots au bon moment, j’ai souvent l’impression d’anticiper ou de devoir rattraper une situation mal gérée. Alors que plus j’observe les enfants plus je me rends compte qu’ils sont beaucoup plus sensibles à ces “bons moments”, plus aptes à les saisir.

Je parle beaucoup “bienveillance” " communication non violente" " empathie" avec les grands, qui sont réceptifs ( même si cela prend du temps, j’ai eu les retours d’une maman…sa fille de 10 ans lui explique comment être plus à l’écoute de son petit frère, lui demande d’arrêter d’utiliser trop de tournures négatives, lui explique aussi qu’il faut mieux dire “je suis énervée” plutôt que “tu m’énerves” etc, mais elle-même n’arrive pas du tout à appliquer cela et elle parle avec un ton parfois vraiment difficile à supporter à ses camarades !). Mais j’ai encore du mal à trouver les mots avec les plus jeunes…Merci d’avoir soulevé cette question, je vais essayer d’avancer aussi de ce côté là !

Je serais ravie d’avoir des retours sur les fruits qui vous allez sans aucun doute faire mûrir !


#11

Ce que j’aime aussi, ici, c’est que nous n’hésitons pas à parler de nos doutes, de nos difficultés, comme de nos joies et de nos espoirs…
C’est vrai qu’on se pose tout le temps des questions, qu’on cherche toujours ce qu’il faudrait faire ou dire, et à quel moment… et qu’il n’y a pas de réponse toute faite, parce que chaque moment est unique, et qu’on ne peut jamais tout prévoir, surtout pas quand on a en face de soi, des humains, et surtout de très jeunes êtres humains…
Mais il y a quand même des pistes, et énoncer clairement certaines évidences fait du bien…
Comme : “c’est normal que ça ne marche pas du premier coup” pour l’ambiance de classe comme pour les apprentissages plus scolaires… et comme aussi pour nos réactions d’adultes…
on a sûrement le jugement un peu rapide sur nous-mêmes, considérant facilement que nous n’avons pas su dire ou faire ce qu’il fallait, quand nous nous heurtons à des situations difficiles… c’est que prendre soin d’un grand nombre d’enfants, eh bien c’est souvent très difficile ! J’aimerais bien que cela soit reconnu, entendu de temps en temps…
j’ai plus de 30 ans de métier, dont 20 en maternelle en milieu rural, et je peux dire que le nombre d’enfants dans la classe change tout ! à une vingtaine d’enfants on peut avoir tellement plus facilement une ambiance sereine qu’à 30 ! Et ce même si dans le groupe de 20, il y en a plusieurs qui sont très perturbés, tandis que dans le groupe de 30 il n’y en a qu’un par exemple, ça reste vrai… Pour 2 adultes en tout et pour tout, même si les 2 s’entendent très bien, eh bien avec 30 enfants c’est très difficile ! Surtout en début d’année bien sûr, mais enfin même en fin d’année, on n’a pas trop de temps pour souffler…
Alors oui on fait des erreurs, on se rend compte qu’on est peut-être intervenu à contre-courant, trop vite ou trop tard ou à côté de la plaque… ben oui, ça ne peut pas ne pas arriver en fait… qui peut se targuer d’être parfait à tous moments ? ce serait aussi bien dangereux de devenir aussi sûr de soi… alors oui on se pose des questions, on cherche toujours comment faire, et même au bout de 30 ans d’expérience, on a toujours des défis à relever pour mieux comprendre et mieux aider nos enfants à s’épanouir…
Et qu’est-ce que ça fait du bien aussi de l’admettre, tout en refusant la culpabilité qui va souvent avec, et en étant au contraire fier(e)s de notre démarche et de nous-mêmes, jusque dans nos imperfections…
En te lisant Papillon, je me disais qu’on pourrait ouvrir un fil “difficultés et bonheurs à partager” ou qqch comme ça… où on raconterait toutes comment, si souvent, une grande difficulté a pu générer un vrai grand moment de bonheur, le jour où cette difficulté a commencé à se régler comme par magie, mais en réalité grâce à tout notre travail, à tous nos doutes et à toutes nos erreurs aussi… et toujours par la grâce d’un enfant qui nous enseigne quelque-chose, au bon moment pour nous et pour d’autres…


#12

Merci pour ce message qui traduit encore une fois ma pensée !

Oui, trente enfants pour deux adultes, c’est une énorme absurdité ! Je me souviens d’un papa suédois dans un reportage qui travaillait dans une pré-school ( enfants de 1 à 6 ans) et qui disait : " je n’aimerais pas mettre mes enfants ici, on manque de personnel, il y a seulement un adulte pour 8 enfants !"

Accepter les erreurs, accepter de ne pas être parfait…Ce n’est pas évident ! Je me rends compte à quel point tout cela est en partie hérité de notre propre scolarité où le droit à l’erreur était certes souvent encouragé mais suivi de conséquences négatives quand même : une mauvaise note, des moqueries des camarades lors d’une mauvaise réponse, ou même la déception sur le visage du professeur.
Je crois oui, qu’il faut pourtant apprendre maintenant à accepter nos imperfections, et même à s’en réjouir ! Et en même temps, je reste aussi convaincue que si l’environnement dans lequel on évoluait, on éviterait quand même des dégâts. En centre d’animation, avec des âges mélangés, des enfants qui viennent partager un passion, je gaffe beaucoup moins que quand je me retrouve à l’école, avec des groupes énormes, des enfants qui n’en peuvent plus parce que la journée semble ne jamais se terminer…
Notre responsabilité à tous ( en tant que citoyen j’ai envie de dire) vis à vis des enfants est énorme, est tout en me disant que oui, évidemment, on peut, même on doit, se tromper, et leur dire, il est aussi vraiment de notre responsabilité à tous de continuer à s’informer, de partager nos expériences, d’acquérir de nouveaux outils, d’apprendre à réparer les erreurs…

Excellente idée cette rubrique !!! Les petits bonheurs qui arrivent après une difficulté ! ce sera vraiment encourageant !! Est-ce que tu veux l’ouvrir ?


#13

okay je l’ouvre… mais, minute Papillon (il fallait bien que je te la fasse :wink: ), tu seras la première à y ajouter ton battement d’ailes, hein ?


#14

:o) Oui évidemment ! Je te laisse l’ouvrir puisque c’est ton (excellente) idée mais je m’empresse de te suivre !


#15

Bonsoir,
Cela fait du bien de lire tous ces messages. Je dois dire qu’au niveau gestion du comportement je me sens dépassée en ce moment par ma classe de CE2. J’essaie d’être bienveillante, de prendre en compte les émotions des élèves, mais je sens que je n’y arrive pas tout le temps, que je m’impatiente, voire m’énerve. Pour l’instant j’ai l’impression de faire de la police, ça m’épuise et du coup je ne prends pas de plaisir. J’aimerais travailler différemment, pour l’instant c’est compliqué. En tout cas le forum me permet de piocher des idées et de voir qu’il est possible de faire autrement.


#16

@cbus Peut-être que cette vidéo pourrait vous aider :slight_smile:
Les différentes étapes de l’autonomie.


#17

Merci @Celine, je lis en ce moment votre livre avec passion. Comme une coincidence j’avais lu le livre de Catherine Gueguen il y a 6 mois… merci pour cette vidéo :slight_smile: Cela fait du bien de trouver du réconfort auprès d’autres enseignants, je n’ose pas dire les horreurs que j’entends à l’école, le manque de bienveillance et d’écoute des enfants. Merci encore.


#19

Bonsoir, pour reprendre l’idée de la tente… une autre idée la bouteille de retour au calme :

http://sos-parent.fr/blog/articleid/1116/la-bouteille-de-retour-au-calme


#20

J’aime beaucoup :
"on n’empêche pas une émotion d’exister, on la traverse et on apprend à l’exprimer de manière acceptable"
Cette belle phrase est précédée de :"le tout petit apprend qu’…"
J’ai l’impression que cet apprentissage est l’histoire d’une vie entière… parfois, nous aidons nos enfants, et parfois, ce sont eux nos plus grands professeurs…:blush:


#21

je confirme, cela fonctionne à merveille

un après midi, j’avais sorti de la peinture nacrée pour changer un peu
un MS nettoyait son matériel, et d’un coup, attroupement autour de la bassine … et silence total
forcément, je suis intriguée !

dans l’eau, la peinture nacrée diluée formait des circonvolutions brillantes qui ont “scotché” mes élèves

ils ne voulaient pas jeter l’eau du coup on a décidé de la mettre dans une bouteille pour la conserver un peu. Mais c’était passablement cracra quand même … j’ai donc proposé d’en confectionner d’autres. Ca a été l’occasion de “tester” différents modèles (avec de l’eau, de l’huile, de l’encre…), et chacun a voulu faire la sienne. Ils adoraient prendre un temps pour les secouer, ça les canalisait bien quand l’énervement arrivait, et leur permettait de “souffler” et de se poser :zipper_mouth: