Les limites de l'inclusion


#21

Merci beaucoup pour les conseils.
Aujourd’hui, il a été plutôt calme. Je ne connais pas encore la famille. Mais la maman est bien consciente des soucis de l’enfant. Elle m’a dit qu’il était en attente d’une place en hôpital de jour. Je ne sais pas trop si les délais sont longs ni combien de temps il ira.

Pour l’instant, quand l’AVS n’est pas là, nous le gardons à l’œil. Nous avons réussi à sentir aujourd’hui quand ça n’allait plus, j’ai donc demandé à mon ATSEM de lui proposer un petit jeu de société au calme à la bibliothèque avec 2 autres enfants. Pendant le regroupement, je l’ai obligé une fois à rester avec nous pendant 10 minutes en le prenant avec moi, le reste du temps, je l’ai autorisé à continuer à jouer ou dessiner.


#22

Je suis éducatrice en Sessad et j’accompagne des enfants de moins de 6 ans en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire; certains peuvent présenter des troubles psy (pas toujours diagnostiqués) dont le comportement peut se révéler problématique en classe. Je travaille de ce fait beaucoup avec les enseignants et nous tâtonnons ensemble pour trouver des ajustements pour que l’accueil des enfants se passe au mieux.
En lisant vos observations, cela me faisait penser à un enfant à qui nous avons proposé dans la classe un espace qui lui était réservé. Il s’agissait d’une petite cabane dans laquelle il pouvait se retrouver, s’isoler quand la présence des autres était trop violente pour lui. Il ne s’agissait pas d’un coin “punition” (surtout pas), c’était un espace qu’il retrouvait quand lui en ressentait le besoin. Cet enfant (comme beaucoup d’autre) n’avait pas “d’enveloppe corporelle”, il paraissait parfois “hors de lui”; cette cabane faisait ainsi contenance et lui permettait de se “rassembler”; il en ressortait de lui-même et pouvait retourner ensuite avec les autres ou sur des ateliers individuels. Nous avions fait cette cabane sous une table, dans un coin, avec des cartons pour les murs (c’est important d’avoir des “murs” durs pour que l’enfant ressente les limites physiques de l’espace). Pour une autre petite fille, nous lui avions proposé une couverture “lestée” (couverture assez lourde dans laquelle elle se roulait); pour un autre garçon, nous avions transformé une panière à linge en “voiture” et il s’installait à l’intérieur cette fois pour participer au coin regroupement (sinon, il était sans cesse en mouvement et aller vers les autres de manière inadaptée).
On se demandait au départ comment les autres enfants allaient réagir, si ils allaient vouloir entrer dans ces espaces; en fait non, cette “cohabitation” se passait au mieux. Une fois, une petite filles avait exprimé qu’elle aussi aurait souhaité un espace pour se poser. Du coup, un espace “repli sur soi” avait été mis en place pour la classe et les effets avaient été très positifs!
Voilà ma petite contribution à votre discussion. Je n’ai pas la prétention de présenter une solution “miracle” (comme si il y en avait!) mais de faire part de mon expérience et aussi plus largement de l’intérêt de travailler en partenariat!
Cordialement


#23

merci, c’est très instructif.:grinning: