Manque d'autonomie et élèves bruyants

#1

Bonjour,
Je commence la démarche cette année.
J’ai des MS/GS 10 et 11 dont un GS avec un gros problème de comportement et qui ne veut pas rentrer dans les apprentissages. (J’ai une ATSEM qui est absente le matin et l’après-midi après la récréation)

Depuis la rentrée, je leur ai présenté les activités qu’ils avaient le droit de prendre seul et je suis en train de leur présenter les cadres d’habillage.

J’ai plusieurs questions.
Comment gérer le bruit et le fait qu’ils viennent me voir pour valider ce qu’ils font?
Comment faire pour les rendre autonome?
En regroupement, c’est très difficile d’avoir leur attention.
Vu que c’est la première année, j’ai tout à présenter à tout le monde et j’ai l’impression que cela va prendre énormément de temps.

Deux fois par semaine, on décloisonne 1h et je me retrouve avec 28 MS/GS pour faire de la phono mais encore une fois. Ils sont extrêmement bruyant et très peu attentif.

Merci d’avance pour vos retours d’expérience.
Julie

#2

C’est bizarre de se retrouver encore plus nombreux pour faire de la phono. Cette activité nécessite du calme et de l’écoute.
As-tu essayé de présenter des activités en APC, en plus petits groupes? Est-ce que tu leur as présenté des activités qu’ils connaissaient et qui permettent de te dégager du temps de présentation? J’ai lu sur ce forum que des collègues passaient du temps en début d’année pour installer les règles et que les présentations venaient après. Bon courage.

#3

Pour la phono je dirais comme la collègue, 28 c’est trop ! Ce qui marche le mieux en phono, ce sont des petits groupes sur des temps très courts.
Pour le bruit je n’ai pas de solution, juste quelques “trucs” : je parle moi-même extrêmement doucement, je demande aux enfants de ne pas m’interpeller à travers la classe mais de venir jusqu’à moi et de poser la main sur mon épaule si je suis occupée, je ne laisse pas de grands groupes se former (deux enfants, trois maxi). Quand le bruit monte, j’écoute et j’observe : est-ce que c’est du bruit constructif ? (à savoir, les enfants chahutent-ils ou sont-ils en train d’échanger sur leur activité en cours ?) Tu te rendras sûrement compte que très souvent, les échanges entre eux sont certes bruyants mais très riches aussi, et qu’il serait dommage de les stopper.
Quand à l’apprentissage de l’autonomie, c’est le travail de toute une année ! C’est à force de se lancer seuls dans des activités qu’ils vont devenir autonomes, mais cela prend du temps, c’est vrai. N’oublie pas que démarrer avec un groupe classe entier est un vrai challenge, les débuts sont très difficiles et il faut s’armer de patience. Je redémarre aussi cette année de zéro, il y a des jours où ma classe c’est juste n’importe quoi, mais je sais que ça va payer, alors je m’accroche !

#4

Bonjour @julyeux, et courage

Si cela peut t’aider, je te mets en ligne la programmation que je me suis fixé sur cette première période pour travailler l’autonomie. C’est sans doute ambitieux, mais cela donne un objectif. 2018-09-11 Mise en place à la rentrée.odt (29,6 Ko)

Sache que pour le moment, je n’ai sorti que des activités qu’ils ont le droit de prendre seul. Le reste est au placard. Sinon c’est trop tentant et pourrait vite être détourné. En revanche, je suis très exigent sur le rangement, le calme. C’est en fait surtout des activités pratiques et des puzzles, coloriages, constructions… Je pourrai te mettre des photos si tu le souhaites.

Je commence à mettre des exigences, des niveaux de difficultés progressifs sous forme de marches d’escalier, avec les photos des réalisations à atteindre, et les photos des tuteurs de la classe qui savent faire l’activité et la présenter, collées directement sur l’activité. C’est très valorisant et motivant pour les grands. J’ai même des petits qui sont devenus spécialistes d’une activité, et très fier d’avoir leur photo collé dessus !

Je fonctionne ainsi également pour la bibliothèque de classe, que j’ai choisie variée mais pas trop abondante afin que les élèves retrouvent souvent les mêmes livres et les connaissent. Ainsi, certains enfants ont leur photo collée sur la couverture de livres qu’ils sont fiers de savoir raconter à ceux qui le leur demandent.

Je mets des exigences même pour du matériel simple comme celui sorti en cour de récréation. 2018-09-13 Recreation.odt (21,7 Ko) Je conçois en fait plus la récréation comme un temps d’activités en extérieur, avec des objectifs d’apprentissages, et les mêmes règles de rangement du matériel et de socialisation qu’à l’intérieur de la classe, dans la continuité en fait, mais sans les contraintes de calme imposées par ma salle exigüe et mon sureffectif de 36 élèves.