Bonjour à tous et à toutes!
Voilà un peu plus de deux mois que je travaille en année 0 et malgré des petites périodes de doutes je suis vraiment épanouie et j’ai le sentiment que les enfants aussi.
J’avais écrit un précédent message où je vous expliquais la réticence de ma directrice à ce que je mette en place l 'utilisation des chaussons. Ayant eu précédemment des problèmes avec cette personne, je n’avais pas insisté.
Aujourd 'hui j’ai vraiment besoin de vos conseils. J’accueille dans ma classe un petit garçon de 5 ans qui a des petits troubles du comportement mais qui n’est pas diagnostiqué pour le moment. Il commence à prendre confiance et participe activement aux activités que je propose. Omar a très peur des toilettes collectives, aussi il va dans un autre espace de toilettes, plus petit, où il se sent mieux.
Pendant la récréation de ce matin, il m’a demandé à s ‘y rendre et je l’ai accompagné devant. Je suis retourné à 4 mètres pour surveiller la cour lorsque j’ai entendu les cris de ma directrice qui pensait qu’Omar était rentré tout seul. Du coup je me suis précipitée pour expliquer à la directrice que je lui avais donné l’ autorisation d’y aller. Cette personne n 'a pas décolérée et ne l’a pas réconforté en lui disant qu’elle s’était trompée, que c’était un malentendu . Du coup , je lui ai demandé pourquoi elle nous autorisait à laisser les enfants aller seuls aux toilettes depuis notre classe et pas seul pendant la récréation. Elle a trouvé l’excuse de la sécurité mais dans ce cas-là, on devrait les accompagner aussi depuis notre classe??? Elle m’a dit que nous en reparlerions en équipe vendredi midi. Je crains les retombées. Du coup, j’aimerais savoir ce que vous en pensez. Pouvons nous laisser aller les enfants seuls aux toilettes qui se trouvent au bout du couloir? A t-elle le droit de me dire qu’elle veut que Brigitte, mon assistante les accompagne tous et de remettre en cause mon organisation, sachant qu’ils nous préviennent avant d’y aller? Ils y vont seuls quand 'ils n’ont pas peurs et qu’ils savent s’essuyer. j’aimerais avoir des arguments à lui avancer. De plus j’aurai aimé qu’elle considère Omar et qu’elle lui parle pour le réconforter. J’ai trouvé cela très violent!
Merci de me dire ce que vous en pensez … Derrière l’argument de la sécurité, on peut mettre beaucoup de choses… et pas forcément en faveur de l’autonomie de l’enfant…
Passage aux toilettes
Bonsoir
Je trouve sa réaction un peu excessive !
A moins que vos toilettes (ou le trajet pour y accéder) ne soient dangereuses -auquel cas il faudrait signaler le pb en mairie - je ne vois pas pourquoi ni comment nous devrions accompagner chaque enfant.
Comment fais-tu si l’ATSEM n’est pas disponible ?
Es-tu sensée laisser seuls 29 enfants en classe pour en accompagner 1 ?
L’envie d’aller aux toilettes est un besoin physiologique, qui en soit est difficile à contrôler.
Quoi qu’il en soit, l’élève est sous ta responsabilité à partir du moment où il t’est confié. Il est important que vous abordiez ce sujet pour que chacun sache à quoi s’en tenir, et que vous évaluiez le risque réel.
Mais il me semble compliqué d’interdire le passage aux toilettes pendant une récréation … n’est-ce pas justement le bon moment … ?
Bon courage pour “l’affrontement” de vendredi … emmène tes sacs de sable ! 
Merci beaucoup Helene pour ta réponse si rapide . Je retiens l’argument qui est “s’il n’y a pas l’atsem comment fait on?” . De plus , nous avons mis ce système en place, c’est- à -dire chaque enfant va aux toilettes lorsqu’il en a besoin, depuis presque 8 ans, et il n’y a jamais eu de problème, donc comment pourrait elle argumenter ce changement?
Omar va dans d’autres toilettes que ce prevus pendnat la récréation mais ne sommes nous pas là pour mettre en place ce qui est le mieux pour chacun surtout s ic 'est une enfant à besoin particulier?
Merci Hélène, je pense à mes sacs de sable! 
D’après ce que tu dis, ce n’est pas tant le fait qu’il aille seul aux toilettes qui pose problème mais qu’il utilise d’autres toilettes que celles prévues pour les enfants.
Peut-être retourner sur l’accueil du petit Omar, qui nécessite douceur et attention et quelques aménagements d’où les précautions que tu prends.
En tout cas, bon courage 
Oui c est cela! Tu as trouvé les mots justes. J aurai dû en parler à ma directrice pour éviter ce malentendu. Là est mon tort. J avoue que je fais beaucoup de choses en evitant de lui en parler 
. Merci pour ta réponse.
Ne te mets pas la rate au court bouillon, tu ne lui en as pas parlé avant, soit, mais le plus important ce sont les mesures à prendre pour ce petit garçon, ça tu l’as fait, le reste ce ne sont que des formalités.
Bonsoir à tous!
Juste pour vous donner des nouvelles de notre réunion de vendredi. Certaines collègues ont donné leur avis en expliquant qu’ elles trouvaient les enfants petits chez les moyens pour aller seul aux toilettes. La directrice nest pas revenue sur notre organisation mais m a envoyé par la suite un message pour me dire qu’ elle n admettait pas mon ton et que pour l instant elle ne pouvait plus me parler. J avais défendu mon point de vue et c est vrai que mon ton était sec. De plus elle nous a fait part de sa surchage de travail et je lui ai dit qu’ elle pouvait peut être arrêter sa fonction de directrice.Je lui avais pourtant aussi proposé de l alléger de son temps de surveillance de recreationJ étais pleine d adrénaline et j aurai du me taire. Je lui ai présenté des excuses sur ce point mais elle les a refusée. Je vais me concentrer sur les enfants et faire abstraction de ce problème relationnel que j ai avec elle depuis quatre ans maintenant. Je vous remercie encore pour vos précieux conseils!
Tout plein d’ondes positives et de chaleur pour toi… ça doit être difficile à vivre, tant de tensions et de drames pour des riens comme ça…
Vu de loin, tout ça parait vraiment disproportionné… Mais je comprends que tu vives les interventions intempestives de ta directrice comme des agressions car elle semble chercher à te mettre en porte à faux vis-à-vis des collègues et du “règlement”… et cette façon de remettre en cause la moindre de tes décisions comme si c’était à chaque fois une affaire d’état, et de convoquer toutes les collègues pour en faire un sujet de réunion, waoh c’est vraiment lourd…
Quand elle dit qu’elle est surchargée de travail au cours de la réunion où vous parlez de l’utilisation des toilettes, avouant ainsi qu’elle est en difficulté en tant que directrice, que cherche-t-elle ? A s’attirer la sympathie et l’indulgence des collègues à défaut de les avoir convaincues de la justesse de ses remarques sans doute… Elle te harcèle mais elle se fait passer pour la victime auprès des autres… Je pense que tu as affaire à quelqu’un qui est en souffrance mais qui est aussi manipulatrice… Tu n’es pas comme elle et tu ne peux ni jouer son jeu, ni lutter avec ses armes à elle, qu’elle maniera toujours bien mieux que toi… L’honnêteté et la sincérité ne marchent pas non plus dans ces situations, car si tu fais aveu de la moindre faiblesse ce sera utilisé contre toi sans délai… La colère est d’ailleurs transformée en faiblesse aussitôt retournée contre toi (vous avez vu comme elle m’agresse, je ne peux pas accepter son ton, je ne peux même plus lui parler, je suis une pôvre victime vous voyez bien qu’elle est impossible cette jeunette avec ses idées révolutionnaires à la noix …) Les seules armes qui peuvent t’aider à te protéger face à ce genre de comportements sont le détachement et l’humour… Je sais ce n’est pas simple justement de prendre du recul et encore moins d’en rire, pourtant c’est la seule façon de ne pas envenimer les choses, d’en souffrir le moins possible et même de couper l’herbe sous le pied de ces personnes… Un peu d’hypocrisie même peut être nécessaire pour cacher à quel point tu peux être atteinte, et au contraire paraître détendue, calme et largement au-dessus de tout ça…
Je sais de quoi je parle j’ai eu une directrice comme ça pendant 5 ans… Au début j’ai fait comme toi, je me suis opposée à elle frontalement, je me suis énervée et mise en colère plus d’une fois… Elle arrivait à me ridiculiser devant mes collègues et je n’ai jamais réussi à leur faire comprendre ce qui se passait (heureusement nous étions deux “anciennes” à nous serrer les coudes, mais les deux nouvelles, qui n’étaient pourtant pas plus bêtes que vous ou moi, se sont laissé influencer par la directrice et n’ont jamais compris que c’était elle qui créait des problèmes où il n’aurait pas du y en avoir et s’en servait pour nous monter les unes contre les autres) Jusqu’au moment où mon fils s’est retrouvé dans sa classe… Elle avait les CM… Je vivais seule avec lui et n’avais pas d’autre choix que de le laisser dans mon école… Il a donc fallu que je fasse autrement, dans l’intérêt supérieur de mon fils, car j’étais persuadée qu’elle n’aurait pas hésité à s’en prendre à lui si elle m’en voulait à moi… Alors j’ai décidé que dorénavant tout irait bien entre cette femme et moi… J’ai commencé par aller la voir pour lui dire que oui je m’étais souvent emportée et que je le regrettais, mais que non je ne lui en voulais pour rien du tout, que je comprenais qu’elle cherchait à faire de son mieux et que je la respectais et même que je l’aimais bien… Que si je m’étais emportée si souvent c’est que j’avais sûrement un caractère de merde, mais que je ferais attention maintenant et que je tenais à ce que nous ayons de meilleurs rapports… Par la suite j’ai fait très attention à ne jamais me retrouver seule avec elle, et je me suis fait violence pour lui sourire et lui donner tout ce que je pouvais en bonne humeur et même en petites marques d’affection qui n’engagent à rien… (compliments sur ses tenues, lui en faire porter un morceau quand on a fait un gâteau à la maternelle, questions sur ce qui lui plait dans sa classe, sur ce qu’elle racontait de sa vie, sa fille, ses activités sportives etc… et même anecdotes anodines perso racontées sur le ton de la confidence, et petites vannes faussement gentilles sur ce qui m’énervait vraiment chez elle “ah oui avec toi on est toujours sûr que les riens se transforment en montagnes hein ? haha tu es extraordinaire quand même !”…) Et quand elle essayait de m’imposer ou de m’interdire quoi que ce soit, je faisais mine de ne pas comprendre et je répondais à côté, ou par une pirouette qui ne voulait dire ni oui ni non, ou encore je changeais carrément de conversation ou je partais précipitamment sous n’importe quel prétexte… Et les deux années de CM de mon fils se sont passées sans qu’il ait à en pâtir plus que les autres… Et ensuite elle a pris sa retraite… Mais là j’ai tombé le masque et je ne suis pas allée à son pot de départ… Ouf !
Si tu as bien affaire à ce genre de personne, c’est qu’elle est en grande souffrance mais elle ne le sait pas et ne l’admettra donc pas… Tout ce qu’elle dira et qui aura l’air d’un aveu personnel ne sera qu’un moyen de manipuler quelqu’un… Et elle n’hésitera pas à mentir éhontément non plus si besoin, ni à faire appel de façon tout à fait déplacée à l’inspecteur, au maire, aux parents, à n’importe qui qui pourrait l’aider à faire les choses comme elle veut… La nôtre avait écrit à l’Iden pour lui dire que ma collègue de MS/GS était trop souvent malade et qu’il faudrait la mettre remplaçante “pour le bien de l’école et des enfants”… Dans le même mail elle se plaignait aussi de moi et de mon caractère impossible, inventant des parents qui se seraient plaints de moi à elle, sans vouloir citer de nom bien entendu… et ce mail ma collègue l’a trouvé “par hasard” car il était dans la boîte de l’école et contenait nos noms dans l’intitulé…
Alors protège toi, et encore une fois toute ma sympathie !
Merci infiniment pour cette longue réponse qui m’a mis du baume au cœur. Je me suis sentie soudain moins seule.Je me suis retrouvée dans plusieurs points de ton témoignage. Moi aussi, j’ai essayé déjà plusieurs attitudes mais dans un ordre différents. Pendant deux ans je n’ai rien dit, j’ai fait mine de ne pas comprendre aussi certaines de ses injonctions, …Puis j’‘ai tenté de me rapprocher, j’ai été hypocrite…Enfin est venue l’opposition mais tout cela n’a rien arrangé Mais je n’ai pas encore essayé vraiment l’humour. Ce qui est clair c’est que je n’attends plus rien de cette personne.Je tentais en vain de retrouver un peu de confiance en elle , je me disais que je me trompais , que je me faisais certainement des scénarios! Mais cette dernière réunion m’ a prouvé le contraire. Je me suis sentie moins mal quand je t’ai lu ce matin et je t’en remercie. J’ai passé une journée normale avec ma petite famille et ce soir , je ne suis pas trop stressée. Je te souhaite un bon dimanche soir!
Bonne soirée aussi à toi…
Tu es en bonne voie pour le détachement… Effectivement c’est malheureux à dire, mais tu as raison, je crois que tu ne peux vraiment rien attendre de bon de cette personne… Je ne sais pas de quoi souffrait mon ancienne directrice, qui ressemble à la tienne, mais il y a un truc pas normal, ça c’est sûr… Il faut donc faire le deuil de l’idée qu’en chaque être humain il y a surtout du bon, et qu’avec un maximum de sincérité, de correction et de bienveillance on arrive à se faire comprendre et à entretenir de bonnes relations avec tout le monde… Avec tous les enfants, oui. Avec tous les adultes, non. Certains sont au delà de ça, n’utilisant leur intelligence ou ce qui leur en reste que pour trouver comment obliger les autres à palier toutes leurs défaillances, ou pour faire porter le poids et la responsabilité de leurs nombreuses erreurs à quelqu’un d’autre… Pour eux ça doit être vital, ou ressenti comme tel, et rien ne les arrête pour atteindre ces objectifs…
Quand on a compris ça, déjà, on ne se fait plus d’illusion et on ne se fait plus trop avoir… Ne reste plus qu’à prendre un peu de hauteur, et l’humour va arriver…
Encore une fois, ne pas prendre les choses personnellement, tout ce que fait cette personne n’a rien à voir avec vous ce sont ses problèmes, ça aide a prendre de la distance. Bon courage, une grand mère qui vous veut du bien
Merci beaucoup pour votre message. Je me rends compte qu’elle a effectivement de gros problèmes de communication et aujourd’hui je me sens mieux!