Bonjour :slight_smile:
J’hésite beaucoup à intervenir sur votre forum :
. je ne suis pas enseignant,
. J’ai 63 ans et suis à la retraite depuis quelques mois,
. J’ai un petit-fils âgé de 3 ans et espère bien sûr qu’il pourrait profiter des approches que vous voulez développer.
La lecture des « lois naturelles de l’enfant » et des éléments de votre site ont fait résonner pas mal de choses en moi, par rapport à mes souvenirs d’élève d’abord, par rapport à mes expériences professionnelles, ensuite.
Je n’ai jamais eu comme mission d’éduquer qui que ce soit, mais j’ai eu, pendant près de 30 ans, à faciliter le travail d’adultes (bac+2 à bac+10) de nationalités et cultures différentes (Français, Allemands, Américains, Canadiens) au développement de nouveaux outils et nouvelles organisations pour gérer de façon « électronique » la connaissance scientifique d’une grande compagnie pharmaceutique. NB : J’apprenais en même temps qu’eux !
Comme vous, j’ai été sidéré par la motivation, l’énergie, la solidarité, la créativité, la joie, l’efficacité … développée par les équipes, en apparence hétérogènes, que nous avions intuitivement constituées. Rétrospectivement, je dirais que mon rôle principal a seulement été de créer et maintenir la confiance des partenaires de ces équipes entre eux, mais également en eux-mêmes. Le reste, ils l’ont fait, l’ont appris, se sont formés les uns-les autres.
Si des résultats ont été très rapides (moins d’1 an) l’extension de l’approche aura nécessité près de 10 ans, avec aussi des moments de lassitude mais largement compensés par la solidarité de la « dream team » qui s’était soudée et qui s’étendait progressivement.
J’ai mieux compris, a posteriori, la mécanique de ces résultats (et des résistances qu’ils génèrent) à la lecture des ouvrages de C. Rogers où il décrit les conditions pour un apprentissage et un épanouissement des personnes (« Liberté pour apprendre », « L’approche centrée sur la personne »).
Vous comprenez peut-être mieux pourquoi je parlais de résonance avec votre approche
A titre d’encouragement (?), je dirais des choses que vous savez sans doute déjà:
. si, pour paraphraser Confucius, on ne peut éviter, quand on entreprend un projet, d’avoir contre soi ceux qui veulent faire la même chose, ceux qui veulent faire le contraire et ceux qui ne veulent rien faire, …
. … on réussit les projets avec ceux qui les portent (longue vie à votre communauté !)
. de bons résultats valent mieux que tous les discours (vous les avez et continuez à les compléter avec tous ceux de la communauté),
. au-delà des outils (sans doute très bien pensés) que vous avez mis en œuvre, la clé de vos réussites est assurément dans la qualité des relations que vous avez pu développer avec vos « apprenants ». Cela ne s’apprend pas vraiment par des formations mais plutôt par du « compagnonnage » (comme les enfants de votre classe entre eux ) : cela semble être un objectif de votre communauté ?
J’espère vraiment que votre démarche pourra se mettre en œuvre dans l’enseignement public : d’une part, pour ne pas accentuer des inégalités sociales; d’autre part, pour ne pas risquer, par une approche privée tôt ou tard mercantile de fragiliser la qualité des liens éducateur-apprenant-parent et finalement de discréditer l’approche par une baisse de ses résultats ?
Je vais suivre votre démarche avec beaucoup d’intérêt et la faire connaître autant de fois que je détecterai des supporters possibles !
Si vous voyez d’autres soutiens possibles de la part de grands-parents, n’hésitez pas !