Progression cursives, scriptes, capitales


#1

Bonjour,
A 15 jours de la rentrée, je ne parviens toujours pas à le décider pour la progression en langage.
J’aurai une classe avec 13 GS qui ont eu un fonctionnent très traditionnel avant, 5 MS dans le même cas et 4 nouveaux PS. A la rentrée prochaine (2024), plus de 10 PS devraient arriver.
Je me disais que je pourrais, pour cette année, poursuivre une progression classique pour les GS et commencer le son avec les cursives pour les PS/MS. Ou dois-je commencer par les capitales d’imprimerie pour les PS ?


#2

Bonsoir,

Comme Céline Alvarez, j’opterais pour un apprentissage des lettres en capitales, qui se trouvent un peu partout dans l’environnement des élèves. De plus, il me semble que les élèves peuvent entrer dans le code plus facilement, peuvent même écrire s’ils le souhaitent, dès la PS/MS. Enfin, s’ils n’apprennent pas les capitales en maternelle, ils ne les apprennent jamais (il y a quelques années, je me suis retrouvée à enseigner les sigles à des CM2 qui ne savaient pas tracer les capitales).

On peut toujours proposer aux PS/MS parallèlement des activités de graphisme préparant au tracé des cursives, qui sont de toute façon abordées en GS. En PS/MS, les élèves doivent déjà apprendre beaucoup de compétences préparant à l’écriture : à positionner leur corps, la feuille, les doigts, et ils le font dans les activités de dessin et coloriage, accompagnées de dictées à l’adulte pour entrer dans l’écrit. Il existe aussi de nombreuses activités de motricité fine pour muscler et assouplir les doigts et pour travailler la coordination oeil-main et le repérage dans l’espace (froisser, tresser, tisser, boutonner, transvaser, malaxer…). Ils font aussi des comptines avec jeux de doigts.
En ce qui concerne la lecture, l’essentiel est qu’ils reconnaissent tel phonème dans tel mot entendu et ensuite on leur présente ce phonème éventuellement en capitale puis plus tard en cursive.

Ma fille a commencé par l’identification des capitales, d’elle-même, et à deux ans et demi, elle essayait de déchiffrer tous les panneaux de rues (qui étaient à sa hauteur dans notre ville), les lettres sur les claviers de papa et maman, les écritures sur les produits du supermarché… Elle se régalait. Un an après, elle commençait à écrire en capitales sur ses dessins et un an plus tard, elle nous écrivait ses “messages importants”, phonétiquement bien sûr (quand elle avait une revendication à nous faire, elle le faisait par écrit pour marquer le coup, haha). En GS, elle n’a pas eu de problème pour écrire en cursive dans ses cahiers, bien au contraire. Pendant plusieurs mois, elle continuait d’écrire en capitales dans ses dessins, puis progressivement, elle a écrit en cursives, à force de s’entraîner à l’école (publique classique). Voilà un exemple de témoignage, qui ne vaut pas généralité bien sûr.


#3

Ce n’est pas facile puisque tu as des enfants qui étaient dans une dynamique classique l’an dernier, et qui seront donc probablement assez peu autonomes et motivés pour apprendre seuls dès le début de l’année. Or certains auront leur “période sensible” peut-être en début d’année, et ce serait bête de la rater…

  • Est-ce que ça te paraît possible, en plus des histoires quotidiennes, de présenter les lettres en même temps dans plusieurs écritures, pendant les regroupements ? En précisant que les cursives sont les lettres pour les grands (mais les petits et moyens ont bien sûr le droit de les apprendre s’ils le souhaitent). Je ne sais pas si c’est 100%compatible avec ce qu’a fait Céline, mais je les traçais sur une grande ardoise devant eux, cela leur montrait bien le geste et cela leur donnait envie d’aller prendre une ardoise pour faire de même ensuite. Ils étaient attentifs et cela leur plaisait…
  • Parce que les cursives ne seront pas faciles à dessiner pour les plus petits.
  • Parce que les grands pourront apprendre les majuscules en aidant les petits (tiens, si je l’aidais à copier son prénom ?)
  • et qu’en général il n’y a pas grand chose à savoir pour tracer les capitales d’imprimerie, simplement qu’on doit partir d’en haut, et aller de gauche à droite (le même sens que le sens de l’écriture du mot). Il existe des modèles sur internet avec pointillés à repasser, avec gros point de départ et flèches, qu’on peut plastifier… ce que tu peux faire également en regroupement, c’est travailler la droite et la gauche.
  • Cela n’empêche pas de présenter en plus individuellement certaines lettres pour mieux respecter les périodes sensibles des enfants, mais honnêtement je n’aurais pas pu tout faire passer en présentation individuelle il me semble…(pb de temps quand on doit déjà leur apprendre tellement d’autres choses… je n’avais pas d’atsem cependant).
    J’ai un peu tâtonné l’an dernier. Avec ce fonctionnement pas nickel sans doute mais qui me convenait, les GS ont su lire de petits livres et copier des phrases en attaché à la fin de l’année donc je dirais fais comme tu sens et comme tu es à l’aise.

#4

Il n’y a qu’en France qu’on se pose ces questions, avec trois types d’écriture.
Au programme maternelle, en cursive, on a juste savoir écrire son prénom fin GS. J’opte donc pour les lettres capitales, le temps qu’ils comprennent l’intérêt et le lien lettre et phono. Le reste viendra tout seul.

Le plus important reste la motivation de l’écrit, un élève qui veut lire et écrire le fait facilement, sans progression. A condition d’avoir les conditions et les outils cohérents adaptés.


#5

Et une une courte phrase en copie en cursive.

Personnellement, je fais un mix avec les alphas dès la petite section que je fais correspondre avec leur « déguisement » en capitales, puis en script et enfin en cursive que je présente comme le déguisement des alphas dans les cahiers d’écriture.


#6

Et dès le début de l’année j’ai deux graphies dans mes boîtes à sons.


#7

Au final, je procède comme toi : ils connaissent déjà l’alphabet en capitales et les Alphas donc, je fais tout de front car c’est un bon groupe. Pour les deux seuls fragiles de la classe, j’en suis toujours aux capitales mais seulement son des lettres (ils ne connaissent même pas le nom de plus de 4 lettres et ont un niveau de petite section -le tout associé à des troubles du comportement).