Progression numération


#1

Bonsoir à tous
Je n’arrête pas de modifier ma “progression” en numération parce que je suis un peu perdue !
Si je pose la question c’est peut-être que je suis encore trop “formatée” mais aussi parce que c’est ce que j’ai vu sur certains blogs … En numération : travaillez vous d’abord les barres rouges et bleues et les chiffres rugueux jusque 10 avant de leur faire construire des collections (fuseaux, jetons …) ou procédez vous par étapes : les barres et les chiffres jusque 3 puis construire des collections de 1 à 3 objets, ensuite même chose jusque 6 et enfin jusque 10 ?


#2

Bonjour @foufou,
Le progression proposée par Céline Alvarez (les vidéos sont en ligne) permet d’avancer au rythme de chacun. Voici un document de synthèse (que j’ai déjà posté plusieurs fois) qui pourrait t’aider, même si j’y a ajouté des activités personnelles Programmation 2017-2018 - Numération et calculs.odt (26,4 Ko) Je vais l’affiner pour l’année prochaine.
Il faut moi aussi que je refasse une petite progression dans chaque domaine. Avec un système de marches d’escaliers pour un suivi dans le cahier de progrès. Dis moi où tu en es de ton côté, ça pourrait m’aider. Merci.


#3

Donc tu n’as que 4 ateliers pour la numération de 1 à 10 ?
Cette année je proposais
*les barres rouges et bleues +chiffres rugueux jusque 3 puis des ateliers pour construire des collections de 1 à 3 (avec les animaux des boites à compter ou des legos)
*ensuite les barres rouges et bleues et chiffres rugueux jusque 6 puis construire des collections jusque 6
*et enfin barres rouges et bleues- chiffres rugueux-barrettes de perles jusque 10 et , fuseaux, jetons, boites à compter jusque 10.
Mais je me demande s’il ne faut pas que l’enfant sache dénombrer et associer chiffres et quantités jusque 10 avant de commencer à construire des collections ?
Je ne sais pas si je suis claire … :roll_eyes:


#4

Je pense qu’il faut proposer plusieurs approches de front :

  • la numération orale, avec la récitation de la comptine numérique. Pour les petits par exemple, j’ai commencé cette année par la chanson de Gribouille la grenouille qui monte les 5 marches d’escalier, une par une. Puis, je suis passé à la comptine “1 2 3 nous irons au bois, jusqu’à 10 11 12 elles seront toutes rouges”, en comptant trois par trois. Enfin, le comptage des élèves dans le rang jusqu’à 35, en rang deux par deux. Les comptines sont répétées inlassablement, jusqu’à ce qu’elles soient bien connues des enfants.
  • la numération écrite, pour associer une quantité à un nombre écrit en chiffres. J’utilise le matériel à dénombrer, comme les fuseaux, ou d’autres petits objets ou jetons, et les perles par unités, dizaines, centaines et milliers. Et les chiffres rugueux, la bande numérique, un affichage référentiel classique associant collection, doigts de la main, nombre. Pour les petits, le dénombrement reste limité à quelques objets, pas plus de trois pour certains. Ce qui n’empêche pas d’utiliser quand même du matériel comme les perles destiné à priori aux plus grands. J’ai aussi introduit la calculatrice en numération, pour compter un par un par exemple, touches +1===========…
  • le calcul, pour composer et décomposer des quantités, des positions. J’ai par exemple une boîte noire dans laquelle les élèves mettent des objets (des petits fruits en plastique par exemple 3 bananes + 3 pommes + 3 ranges = combien de fruits ; puis si je mange une banane, combien reste-t-il de fruits…). J’adapte bien sûr les quantités présentées en fonction de chacun, mais l’activité reste la même. On a aussi un jeu de dé avec des grenouilles qui avances sur des nénuphars (jetons à placer), et un jeu qui a eu un grand succès chez les grands : un plateau de 64 cases avec des cases pièges qui font reculer et d’autres qui font avancer (la version traditionnelle est avec des échelles et des serpents, moi j’ai Titi et GrosMinet). Pareil, avec les petits, on se limite à des petits calculs, avec un dé de un à trois ; tandis que les grands vont utiliser deux dés de 1 à 6. Et le jeu de Mölkky jusqu’à dix ; avec les petits, on compte juste les quilles à chaque fois, avec les grands, on totalise le score d’un lancer à l’autre.

En fait, j’utilise le même matériel quel que soit l’age, mais augmentant les nombres utilisés ou en complexifiant les tâches. Or ce n’est pas l’approche proposée par @Céline, à chaque matériel une utilisation précise. Je me suis en fait adapté à une contrainte de place et de matériel dans ma classe. J’expérimente, j’attends de voir, et je suis preneur de vos conseils et de votre expérience.
L’année prochaine, pour clarifier cette approche avec les élèves, je pensais mettre en place un système de marches symbolisant plusieurs niveaux d’utilisation d’un même matériel. A voir… Qu’en pensez vous ?


#5

Ah je comprends mieux ! C’est le même matériel mais utilisé différemment selon le niveau des enfants.Effectivement l’idée de “marches” peut être sympa pour que les enfants se voient progresser et grandir. Du coup, tu as assez d’ateliers pour tout le monde ? (oui, je sais tout le monde ne fait pas de la numération en même temps :wink:)
Personnellement j’aime bien qu’un atelier soit dédié à un seul objectif mais c’est vrai que lorsqu’il y a trop de choix les enfants s’y perdent (et nous aussi pour le suivi !) Par contre il y en a certains qui se lassent vite et font rarement plusieurs fois le même. Pff difficile de s’adapter à tous et à chacun …
Je retiens tes idées pour le calcul (je ne l’ai pas assez travaillé cette année …) Pareil pour les jeux de société : tu faisais avec eux ou ils se débrouillaient ou atelier complémentaire avec ATSEM ?


#6

De l’ennui émerge la créativité. Cela s’apprend aussi; certains enfants n’y sont jamais confrontés à la maison car collés à des écrans. Offrons leur ce luxe à l’école.


#7

Bonjour
Cette année j’ai 2 élèves qui visiblement ne comprennent absolument pas le concept de quantité. Je me demande si les barres rouges et bleues ne sont pas un matériel trop abstrait pour eux. Faut-il d’abord passer par des petits sachets de 1,2,3 objets ou c’est embêtant parce que dans ce cas, les unités ne forment pas un tout uni comme les barres rouges et bleues. Ou faut-il simplement attendre qu’ils soient plus réceptifs ? Mais ça risque de durer un moment …


#8

Est-ce que l’enfant a manipulé les barres rouges avant les barres numériques? Au début, on ne montre que le 1 2 3 dans les barres numériques. As-tu tout montré d’un coup ou juste les petites quantités? J’avais trouvé que de travailler avec un camarade, ça passait beaucoup mieux aussi (un enfant demande à l’autre d’aller chercher la barre de telle quantité sur un autre tapis). J’avais aussi un aquarium avec des poissons, on leur donnait 3 boules de nourriture chaque matin, le comptage a alors un intérêt réel. Autrement, ne pas hésiter à montrer, montrer, montrer les quantités et comment on les prépare (un et encore un et encore un).


#9

Merci de vos réponses
Oui ils ont manipulé les barres rouges. C’est juste que j’ai l’impression que les barres rouges et bleues ne suffisent pas (pour ces 2 là) à leur faire comprendre le concept de quantité. Effectivement il faut peut-être en parallèle multiplier les situations. Parfois pendant les jeux d’accueil je leur demande de me donner 1, 2 ou 3 voitures mais si l’on regarde la progression montessori, “construire une collection” vient après “reconnaître une collection”. C’est pour ça que je parlais de mes petits sachets avec déjà dedans 1,2,ou 3 objets.
Autre petit détail : en plus des tablettes de couleurs, je propose un atelier de classement avec les ours de tri. Je voulais les remplacer par des petits objets variés (playmobils et cie) pour donner plus de sens mais il me semble qu’il était conseillé de ne varier qu’une seule caractéristique : taille, poids, couleur … Dans ce cas, il vaudrait mieux garder mes ours (avec une seule taille mais différentes couleurs) Oui, je sais, je chipote !