Bonsoir, je me tourne à nouveau vers le forum pour une demande de conseils.
J’ai beaucoup de retours positifs des parents sur ma manière de fonctionner cette année mais j’ai un père d’élève qui était déjà perplexe en début d’année et qui remet en cause mon fonctionnement dans un mot très désagréable. Je réfléchis à ce que je vais lui répondre et je me demandais si certains d’entre vous qui auraient été confrontés à ce genre de situation auraient des conseils à me donner. Je sais qu’il ne représente qu’une toute petite minorité des parents de ma classe et qu’en me lançant dans cette démarche, je devais m’attendre à ce genre d’attitude mais je me sens démotivée.
Je me suis énormément investie et je sais que c’est loin d’être au point, je continue d’ajuster des choses etc… mais je vis mal cette situation.
Merci pour votre écoute et désolée pour le roman
Que répondre à un parent perplexe ? Je suis démotivée
Bonsoir
Je comprends votre désappointement…
Je me dis que plutôt que de vous lancer dans une correspondance qui peut faire mal (quand les mots sont écrits ils prennent un poids terrible et surtout ils laissent une trace), je me demande si un rdv ne serait pas plus judicieux. En face à face, dans votre ambiance de classe, vous pourrez trouver les mots pour apaiser ce papa. Et peut-être surtout lui demander en premier quelles sont SES attentes. Quelle journée imagine t-il pour son enfant ? Quelles sont SES angoisses ? Qu’est-ce qui lui fait peur ?
Peut être qu’une invitation cordiale à venir vivre la classe une matinée pourrait lui permettre de mieux se rendre compte de ce qui se joue.
Ensuite, si ce qu’il attend de vous ce sont des tonnes de FICHES, eh bien, les programmes sont là pour vous épauler !!! La manipulation et le vivre ensemble sont au coeur de tout !
J’espère vous avoir un peu aidée…
Oui qu’est-ce qu’il reproche à ton fonctionnement au juste ? En quoi sa missive est-elle désagréable et quelle est véritablement sa cible ? Qu’est-ce qui le gêne tant que ça dans les nouveautés que tu mets en pratique… Pour t’aider à lui répondre il faudrait qu’on en sache un peu plus…
Sinon paniki a une très bonne idée en te proposant de rencontrer ce monsieur plutôt que de lui répondre par écrit. Je pense comme elle qu’en vis à vis tu as plus de chance de comprendre ce qui se joue réellement dans les insatisfactions de ce papa, et de lui répondre de façon plus naturelle et moins sujette à interprétations multiples…
Mais on peut essayer de te donner aussi des billes pour préparer quelques réponses, si on connaît les questions ou les reproches avec leur sous-entendus…
Merci beaucoup pour ce message.
Ce papa voudrait un enseignement traditionnel en frontal comme lui-même l’a vécu, avec effectivement du travail écrit.
Il a l’impression qu’avec cette méthode il n’y a pas de règles en classe et il voudrait qu’il y en ait.
Je pensais effectivement lui proposer un rdv mais je suis pour l’instant entre colère et démotivation.
Je ne pense pas le faire venir en classe et j’ai malheureusement l’impression qu’il reste borné à ses 1ers à priori et qu’il est persuadé de savoir quelle est LA bonne méthode, à savoir celle qu’il a connue. Il dit que la société a des règles et qu’il faut habituer les élèves à un cadre strict avec des contraintes comme celles auxquelles ils seront confrontés plus tard dans le travail.
L’idée de s’appuyer sur les programmes pour ce qui concerne la manipulation est une excellente idée que je retiens.
Merci encore !
Bonjour,
Au cours d’un dîner chez des amis, il y a quelques semaines, j’ai rencontré une maman qui me relatait l’anecdote suivante. L’an passé, sa fille a été accueillie au sein d’une classe où l’enseignante avait modifié ses pratiques de classe selon les lois naturelles de l’enfant. Au cours de la réunion de présentation, elle jubilait intérieurement et était outrée par les réactions de parents qui trouvaient cela moins bien que l’image traditionnelle de l’école maternelle.
Cette année, les enfants sont accueillis avec une autre enseignante qui est vraiment dans une veine traditionnelle. Maintenant tout le monde râle parce que l’année dernière, c’était mieux.
Les parents sont de gros râleurs insatisfaits en toutes circonstances. Je n’ai pas honte de le dire étant, je pense, une maman assez pénible pour les enseignants.
Dans mon cas, je suis face à une jeune enseignante mais dans un schéma tellement traditionnel et en étant parfaitement convaincue de son fonctionnement que cela me désespère.
Je trouve que la vision de pamiki est juste. Un entretien et une invitation me semble plus appropriés qu’une seule réponse écrite.
Je pense qu’il faut réussir à définir le profil du parent: râleur basique, râleur qui se documente scientifiquement. Et surtout ce qui lui pose problème.
A partir de là, vous pourrez "vraiment"parler et essaier de crever l’abcès. Parce que bon, pour lui comme pour vous, c’est énervant.
Quant à la démotivation, il en est simplement hors de question
Je radote sur ce forum mais en appliquant de petites choses qui respectent vraiment les lois naturelles d’apprentissage des enfants, en complément de l’école, je peux observer chez ma fille de 5 ans des bénéfices équivalents aux enfants de Gennevilliers.
Pas plus tard que lundi, elle me tannait pour que je lui apprenne à écrire en cursive. Elle sait déjà lire. Alors je me suis dit que si en plus je lui apprenais à écrire, elle allait vraiment trouver l’année longue.
Hier, elle me relate que les enfants ayant des aînés, et qui donc apprennent avec eux, ont un atelier spécial alors que tous les autres font encore “des lettres bâtons”. Elle en parlait avec un sentiment d’injustice profond. Aujourd’hui, je suis rentrée du travail 2 heures plus tôt. Je me suis dit qu’il lui faudrait plusieurs semaines pour y arriver. Je lui ai montré en tout et pour tout 3 fois.
Bon, elle a un prénom simple et comme je suis à la lettre les explications fournies dans “le geste d’écriture”, elle a vite saisi. Au bout d’une heure, elle savait parfaitement écrire son prénom. Ses lettres sont identiques à celles tracées sur les lettres rugueuses…
N’abandonnez surtout pas!!
Belle soirée
Bon je vois un peu le genre de personne…
Il croit qu’il n’y a pas de règle dans la classe : ça c’est facile, il n’y a pas beaucoup de règles, mais il y en a, et si elles ont l’air simples, elles ne sont pas simplettes et impliquent véritablement l’apprentissage du respect de soi et de l’autre. “On n’interrompt pas quelqu’un (adulte ou enfant) qui est occupé”, par exemple, c’est tout un apprentissage des lois de la communication humaine qui peut aussi se réinvestir à la maison et dans la vie en général… “On range son matériel et on nettoie si besoin son espace de travail pour le laisser disponible aux autres”, idem…
Il veut un enseignement traditionnel en frontal avec du travail écrit… heu il a été en maternelle ce monsieur ? Ou bien il est entré directement au CP ? Ou bien il n’a aucun souvenir de ses années de maternelle ? L’enseignement “en frontal” n’existe pas en maternelle, même “tradi”, tout simplement parce qu’on ne peut pas enseigner à 20 ou 30 enfants de moins de 5 ans en même temps… En tradi, on fait des groupes de 4 à 6, jusqu’à 8 avec les plus grands au maximum… Toi tu fais tout en individuel, ou en plus petits groupes de 2 ou 3 maxi, pour offrir véritablement et bien plus efficacement le meilleur à chacun…
Pour “l’écrit” qui manquerait, les nouveaux programmes effectivement proscrivent noir sur blanc l’utilisation de “fiches” et préconisent la manipulation et le jeu… et expliquent aussi pourquoi, s’il le souhaite il peut les lire…
Quant à l’idée des contraintes pour les habituer au monde du travail de demain, déjà ils ont peut-être encore un peu le temps en maternelle pour se préparer à ça, et deuxio, qu’est-ce que nous pouvons connaitre du monde du travail de demain ? Qui dit que ce monde ne va pas évoluer dans le sens où il aura de plus en plus besoin de personnes épanouies, qui ont confiance en elles et en leurs capacités, qui sauront s’adapter en permanence avec créativité et enthousiasme plutôt que d’obéir la peur au ventre à des ordres donnés ou se plier à des contraintes venues de plus haut ?
Les personnes qui sont angoissées devant les évolutions de l’éducation vers plus d’humanité sont aussi celles qui ont subi une éducation des moins humaines… Ils ne peuvent remettre en cause ce qu’ils ont subi et le perpétuent, pour ne pas renouer avec leurs propres souffrances d’enfant… (je suis en train de lire “il n’y a pas de parent parfait” d’Isabelle Fillozat). Donc sache que ce papa se défend non pas de toi ou de ce que tu proposes, mais de ses propres souffrances d’enfant… S’il admettait que l’éducation doit être plus humaine, que celle qu’il défend ne l’est pas ou moins, et provoque d’importantes souffrances chez les enfants, il serait obligé de prendre contact avec son parcours et ses souffrances qu’il a minimisées, ignorées, niées pour pouvoir continuer d’aimer ses parents et se développer dans la société qui l’a accueilli, et donc pour pouvoir survivre…
Donc surtout essaie de faire en sorte qu’il ne se sente pas jugé, et déploie ton écoute empathique le plus grand possible… Dis-toi que tu as affaire, derrière le masque du psycho-rigide, à un enfant effrayé à l’idée de se souvenir combien il a souffert…
Peut-être même devrais-tu surtout le laisser parler, le regarder avec bienveillance, l’assurer que tu comprends ses inquiétudes, que tu remarques qu’il est très attentif à son enfant et qu’il doit donc l’aimer beaucoup… Et sans chercher à le convaincre de quoi que ce soit, à part que de ton côté tu fais de ton mieux pour tes élèves avec ce que tu es, tu notes que c’est un point commun entre vous deux, car tu vois bien que lui aussi fait de son mieux pour son ou ses enfants avec ce qu’il est… Cela l’invitera peut-être à entrer dans une co-éducation école/famille non intrusive d’un côté comme de l’autre, mais où chacun au contraire respecte et soutient l’autre adulte pour le plus grand intérêt de l’enfant… Céline avait demandé aux parents de Gennevilliers de lui faire confiance… et ça avait marché… C’est sûrement plus efficace que d’essayer de convaincre intellectuellement…
Merci aussi pour ta réponse!
Du coup, j’ai donné quelques réponses dans mon message juste au-dessus.
En gros, il aimerait du traditionnel comme il l’a connu enfant et veut des contraintes telles que son enfant les rencontrera plus tard. Suite à un souci de feutre sur les vêtements de son enfant ( mis par un autre élève au moment de partir et que je n’ai pas vu faire) il en déduit qu’il n’y a pas de règles dans ma classe et que c’est dû à “ma” méthode qui pour le coup le laisse “perplexe”…
En bref, beaucoup de jugements injustifiés selon moi.
Merci à toi, je suis passée du rire aux larmes…
C’est vrai ce que tu écris. Merci pour ton regard de maman bienveillante
Juste pour précision, son enfant est en CE1 et non en maternelle. Les programmes en élémentaire préconisent aussi la manipulation mais la démarche est peut-être moins facile à accepter pour des parents reticents du coup.
Isa1, je lis ton dernier message et je reviens.
Isa, tout ce que tu dis est tellement juste!
Et tu as exactement la même analyse que mon conjoint quant au vécu du papa, le lien avec son enfance etc…
Merci encore
J’ai un CP CE1 et je passe de plus en plus de temps en ateliers autonomes. C’est mon 18 ème CP: jamais je n’ai eu des résultats aussi précoces en lecture et des lecteurs aussi enthousiastes. C’est mon 12 ème CE1 et je n’ai jamais eu d’élèves aussi heureux d’aborder une nouvelle notion. Tout cela ne te donnera peut être pas d’arguments face à ce papa mais ne perds pas ta motivation, surtout pas!!!
Un rdv est en effet préférable. En gardant en tête que tu possèdes une liberté pédagogique que tu as choisie d’utiliser. Et se souvenir qu’un parent mécontent doit toujours être conscient que si cela ne lui convient pas, il n’a qu’à chercher lui-même une solution mais qu’il n’a aucun droit de remettre en cause tes méthodes qui sont pensées. Il peut changer d’école, se charger lui-même de l’instruction de son enfant. Nous serions bien plus respectés si les parents étaient mis devant leurs responsabilités.
Comme le dit Nina92, râler est très simple.
Bon courage !
Bonjour,
Je ne sais pas comment tu fonctionnes exactement.
Dans le cadre de mon travail par exemple, il y a des points sur lesquels je ne lâche jamais rien car c’est à mes yeux fondamental. Et il y a des points sur lesquels je suis beaucoup plus souple, à l’écoute. En procédant de cette façon, les équipes travaillent sérieusement mais sans trop se prendre au sérieux. Cela permet d’avoir des relations apaisées et une meilleure ambiance.
Retranscris dans le milieu scolaire, je pense que des outils comme celui-là n’a pas une trop une grosse incidence sur ta pédagogie et peut être rassurant pour ce papa:
L’idée serait de trouver des astuces qui ne touchent absolument pas ce qui est fondamental mais de pouvoir aménager ce qui peut l’être.
Parce que bon, quelque soit le métier, une ambiance apaisée c’est tout même primordial
Bonjour ABC,
Pour ma part, je n’adhère pas à cette affirmation. En effet, l’école est un service public qui doit être accessible à tous. La liberté pédagogique est à double tranchant. Bien sûr, lorsque je lis toutes les contributions sur ce forum, je me dis que le concept est bien utile.
Toutefois, dans mon cas par exemple, ma fille suit un enseignement traditionnel. Une pédagogie basée sur l’idéologie et non sur la science. Pour ma part, je suis mécontente et je considère que ce n’est pas à moi de me chercher une solution.
Je travaille et j’aime mon emploi. Je n’envisage pas un instant de l’arrêter pour faire de l’instruction en famille. Même si j’adore mes enfants.
Par ailleurs, j’ai aussi envie de dire “Halte au sexisme”. Du fait d’être une femme, je gagne moins d’argent que mon mari alors que nous sommes tous les 2 à temps plein, même niveau d’études. Je ne vais pas m’arrêter de travailler 10 ans (l’instruction étant obligatoire de 6 à 16 ans) pour être pénalisée sur la retraite. A l’inverse, j’aimerai bien savoir combien de pères pratiquent l’instruction en famille?Combien de ménages peuvent se passer du plus gros salaire du foyer pour instruire les enfants.
Concernant le changement d’école dans le public, ce n’est pas une mince affaire car la demande doit être motivée. Incompatibilité de pédagogie n’est pas encore un critère retenu
Dans le privé, c’est un budget supplémentaire que je n’ai pas envie ni vraiment les moyens d’accorder. Au sein d’un pays aussi extraordinaire que la France où nous sommes si chanceux en termes de services publics, avec les moyens alloués colossaux, c’est tout de même dingue de devoir payer pour trouver quelque chose en adéquation avec sa vision de l’éducation. Et séparer encore un peu plus les enfants sur la base du critère financier.
Alors non, les parents mécontents n’ont pas à se débrouiller et à se trouver des solutions. D’autant qu’une solution, il y en a une. Je parle de l’expérience de Gennevilliers. Une expérience de 3 ans réalisée au sein d’une école publique, une carte blanche pédagogique accordée par l’Education Nationale, qui a prévu initialement des mesures scientifiques des résultats. Le modèle a fonctionné et il pourrait être dupliqué. D’ailleurs de nombreux enseignants le prouve quotidiennement.
Alors non, vraiment, les parents n’ont pas à subir mais ils devraient plutôt s’unir et aller voir le premier échelon de la hiérarchie pour aller demander des comptes au lieu de râler contre les enseignants. Oui, prendre des rdv avec les Ien et dire: “Voilà, c’est la fin de l’année. Voici les cahiers de mon enfant. Vous pouvez m’expliquer pourquoi on lui à fait faire telle et telle chose. En lui mettant de la documentation sous le nez et en lui demandant de justifier le fondement scientifique qui guide l’action”
Enfin, vaste sujet qui s’éloigne complètement du post initial, désolée.
Je trouve l’analyse d’Isa très intéressante. Ce père a besoin d’aide, assurément.
Belle soirée à tout le monde
Je me permets de te répondre pour apporter une petite nuance : la liberté pédagogique, c’est important. Et ça ne devrait pas se transformer en dogme unique, pas même le dogme unique de l’expérience de Gennevilliers. L’enseignante de ta fille est libre de sa méthode et elle fait probablement des choses très bien également. Crois moi que la transition n’est pas facile pour une enseignante. Surtout jeune : elle reçoit une pression pour être “dans les clous” que tu n’imagines même pas.
Aller voir l’IEN ne permet pas un dialogue constructif avec l’enseignante ! Et l’IEN ne sera que très rarement les alliés des lois naturelles crois moi.
Un jour où tu t’ennuies (ça ne doit pas arrivee souvent) essaie de faire une liste d’au moins 10 points positifs de l’enseignement que reçois ta petite. Tu verras que même si cela ne correspond pas avec ton idéologie (ce qui est quelque chose qui risque d’arriver avec la liberté pédagogique) ce n’est pas que du temps perdu.
Ne jugez pas si sévèrement les enseignants : dans le monde de l’éducation nationale, rien n’est simple…
Je pense sincèrement ce que j’ai dit.
Ne pas faire le choix de la difficulté (engager un dialogue avec l’enseignant, accepter sa liberté pédagogique puisqu’on lui a délégué l’instruction de notre enfant, changer d’école, aller vers le privé ou le hors école…), ne donne pas plus le droit d’être mécontent.
L’école est justement un service public et non pas une boutique où l’on achète ce que l’on veut. La consommation, ce rôle de parents-clients mécontents qui se plaignent à la hiérarchie n’est pas à encourager.
Comment réagirais-tu si ta voisine, un membre de ta famille contactait les services sociaux de ta ville pour montrer des photos de ta vie de maman en disant que ce que tu fais n’est pas acceptable ?
Il y a des choses graves et d’autres qui relèvent de la liberté. Il faut savoir garder sa place, celle qu’on a choisie.
Et attention aux stéréotypes de l’homme gagnant plus que la femme, je ne nie pas que cela soit très courant mais je connais beaucoup de contre-exemples. Et dis-toi que quand on veut le bien de ses enfants, certains parents s’en donnent les moyens. Autour de moi, il y a de tout, parents ayant choisi le public, le privé, l’école alternative, le hors école avec ou sans cours par correspondance, des papas ou des mamans au foyer, des parents à temps partiel, des parents à horaires décalés qui se relaient auprès de leurs enfants, des parents solos… La société est pleine de diversité, chaque famille choisit son chemin.
Si seulement l’éducation pouvait reprendre une place centrale dans la vie des gens, autrement que financièrement. Oui, l’éducation coûte cher mais il y aurait moyen de fonctionner différemment. Il suffit de voir avec quelle difficulté parfois un enseignant obtient le droit de contourner le catalogue de fournitures scolaires accepté par sa mairie. Il est quasi impossible d’acheter d’occasion si ce n’est de sa poche.
Courage à vous tous qui œuvrez pour revenir au naturel, à l’élan naturel en observant l’enfant et l’accompagnant au mieux.
Il n’y a pas de programme unique, les enfants sont uniques et chacun de vous aussi.
Bonjour @Babetterave,
Tu as parfaitement raison sur le concept de liberté pédagogique. Et tu as aussi raison sur la pression reçue par les enseignants afin qu’ils soient parfaitement formatés.
Au cours de notre dernier entretien, à chaque fois que je lui posais une question (et vraiment sans énervement ou condescendance), elle m’a souvent répondu que c’était une inspectrice qui le lui avait dit. Quand je lui demandais ce qu’elle en pensait vraiment, elle s’est rangée à l’avis de sa hiérarchie.
Sinon, pour la liste des 10 bonnes choses. Nous l’avons réalisée l’an passé avec mon mari. Je sais que ce que j’ écris est dur mais à part avoir découvert que notre fille avait des aptitudes pour le théâtre, j’en suis déjà à la fin de l’inventaire. Mais pour le coup, ce n’est pas de sa faute. Parce que j’ai plaisir à faire des activités avec mes enfants et lorsqu’elle fait par exemple toute une découverte sur Mondrian, j’avoue passé un peu à côté car j’ai déjà emmené les enfants voir ses toiles au musée.
Mais c’est vrai que c’est essentiel pour les enfants qui n’y ont pas accès.
Mais lorsque à la réunion de rentrée, tu entends des phrases comme :"surtout n’apprenez pas la cursive à vos enfants. Car souvent, c’est comme cela que les enfants tournent leurs lettres à l’envers…Je scrute avec beaucoup d’intérêt les cahiers de mon enfant car elle a plaisir à me présenter ses réalisations. Depuis l’an passé, et c’est une correction que l’enseignante a faite sur le cahier, elle a commencé à tourner ses ronds l’envers après avoir appris les spirales. Des feuilles entières de graphisme qui ne correspondent à aucune lettre réelle.
Je me suis battue tout l’été pour tout remettre correctement en place. Franchement, à qui appartient ce travail?
Je peux admettre mon côté pénible mais sincèrement sur le fond, je pense que vraiment je ne peux pas accepter cela. Je vous parle à travers mon prisme, mais dans sa classe tous les enfants n’ont pas d’aide. Cela vraiment me désole car tous les parents veulent le mieux pour leurs enfants même s’ils n’y comprennent rien.
Pour la question de l’ien, mon but n’étant pas de parler de cette maîtresse. Mais du parcours de mon enfant, durant 3 ans, au sein de l’école maternelle. Un bilan factuel.
Je ne prends pas l’expérience de Gennevilliers comme un modèle idéal. Il n’est qu’un point de départ. Je m’intéresse actuellement à d’autres inspirations pédagogiques. Mais ce que je constate, c’est que même avec des bonnes volontés individuelles des enseignants (et vraiment je les remercient tous d’essayer de faire bouger les lignes au quotidien), c’est le système qui est à revoir. J’étais vraiment triste de lire le sujet à propos des évaluations de CP.
Alors comment signifier que je ne suis pas d’accord avec l’enseignement reçu car il prend pour base, une vieille idéologie?
Râler dans mon coin, ce n’est pas productif. Lorsque j’étais jeune et que je passais mon BAFA, on nous avait demandé qui avait le pouvoir dans un centre de vacances. Unanimement: le directeur bien sûr! Non, ce n’est pas lui. Les animateurs? Non plus. Ce sont les enfants car les plus nombreux et que nous sommes là pour eux.
Celine Alvarez et son équipe ont montré la voie. Des enseignants suivent. Aux parents de trouver un chemin pour faire entendre la voix de leurs enfants. On est complètement hors sujet par rapport à la demande initiale. Je vais réfléchir à une formulation mais je vais lancer un nouveau sujet.
Belle journée à tous
Bonjour @ABC,
Je me permets de te renvoyer la même question.
Comment réagirais tu si tu conduisais ton enfant à l’hôpital et que le médecin rencontré proposait de réaliser une saignée pour le soigner. Parce que bon, c’était une pratique courante entre le XVIème et le XVIIIème siècle. Pourquoi ne plus l’appliquer de nos jours?
Peut-être voudrais tu partager tes connaissances et prendre comme base de discussion les dernières recherches scientifiques, pour soigner la pathologie de ton enfant, et non une méthode inefficace.
Ce dernier campe sur sa position. Il est médecin et il est convaincu de sa méthode de guérison. Après tout, la prise en charge de la santé relève d’un service public. Si tu acceptes la délégation de la prise en charge de la santé de ton enfant, cela ne te donne à priori pas plus le droit d’être mécontente. Et si tu l’étais au regard de ce diagnostic, peut-être pourrais tu te rendre auprès d’une clinique privée ou reprendre des études complètes de médecine afin de pouvoir soigner sérieusement l’ensemble de ta famille. Parce que l’on pourrait imaginer que pour une rubéole, on puisse s’en sortir autrement qu’avec une saignée.
Quelle différence avec l’école?
Belle journée à toi
Choisir le domaine de la santé est très intéressant et j’agirais de la même façon bien sûr ! Je choisis l’endroit où j’emmène mes enfants et je réfléchis toujours au suivi proposé.
Si une pratique/méthode nous déplaît mais qu’elle est légale, nous choisissons d’en trouver une autre en changeant de professionnel, de lieu. C’est évident et cela est valable pour l’instruction, la médecine, les loisirs. Je n’hésiterais jamais pour ma part à faire tout mon possible pour que ma famile se sente écoutée, soutenue.
Ainsi, un enseignant (pour revenir au sujet) n’a pas à subir les critiques, jugements sur sa pratique (gardons cela pour les cas préoccupants). Il fait à sa façon dans le respect du cadre fixé par sa hiérarchie. Les parents sont libres de leur choix. Et ce n’est pas au corps enseignant d’assumer le salaire, l’équilibre de couple, le désir de rester une femme active ou je ne sais quoi encore.