Quels arguments face aux collègues pour garder le même groupe-classe ?


#1

Bonjour,

Dans notre école 6 classes nous sommes 2 collègues a nous être lancées dans la méthode de Céline Alvarez. Nous avons fait une réunion en novembre pour expliquer aux autres collègues notre fonctionnement et notre souhait de garder nos élèves d’une année sur l’autre. J’ai ps ms et elle PS GS. Nous voulions un triple niveau pour pouvoir garder nos élèves d’années en années mais c’est très compliqué car les groupes de PS sont chargés et ça ferait ps 11 ms 6 GS 6 donc ça veut dire se séparer de la moitié de nos PS actuels on en a 12 chacune.quels arguments pourrions nous présenter en plus pour expliquer la nécessité de garder une cohorte entière?
Comment faites vous dans vos écoles?
Nous ressentons que les collègues ont surtout peur que nous gardions nos élèves parce qu’ils sont mignons sauf que comme tout le monde nous avons des élèves pénibles et nous les garderions aussi. Nos élèves ne sont pas plus mignons que les autres ils sont juste dans une démarche différente mais c’est compliqué à expliquer a des gens qui ne connaissent pas la démarche.


#2

Bonjour,
Dans mon école primaire (5 classes, dont 2 de mater), la répartition est aussi délicate.
Je suis nouvelle, je suis la seule à avoir ce fonctionnement, et mes collègues de mater et de CP sont frontalement opposées à ma démarche, je pense plus par peur de devoir changer elles-mêmes ou par ignorance de ce qui se trame dans ma classe, alors que je ne force personne. J’avais émis le souhait en début d’année d’avoir un triple niveau mais c’est évidemment un grand non, car ma collègue de mater devrait elle aussi en avoir un.
Quand en CM, on a parlé d’une PS pure, j’ai dit : “Faites ce que vous voulez, mais je pense qu’un double ou un triple niveau est toujours plus bénéfique pour les élèves. (Arguments inclus).” S’en est suivi un énième procès en sorcellerie dont j’étais l’accusée.
Mais après les vacances, je pense que la réflexion a fait son chemin et nous allons avoir des niveaux double. Je m’achemine vers une PS-GS. Et je vais devoir abandonner certains de mes MS de cette année. J’ai décidé de laisser couler.
Je ne veux pas trop bousculer quand même (je bous tout de même intérieurement).
Tu as raison, mais je nuancerais, c’est compliqué à expliquer à des gens qui n’ont pas envie qu’on leur présente la démarche, qui n’ont pas envie de cela change (quelques soient leurs raisons).
Je ne t’aide pas mais je compatis !
D’ailleurs, puis-je me permettre, ton pseudo pourrait laisser penser que tu travailles en Indre-et-Loire, est-ce le cas, et si oui, moi aussi et je suis toujours avide d’échanger avec d’autres collègues qui ont aussi entamé cette démarche. :relaxed:


#3

Bonjour
Merci pour ta réponse. Effectivement les collègues ont peut être peur q on les entraîne dans notre démarche mais ce n’est pas du tout le cas lol. Notre but est tout autre. Nous voulons juste faire évoluer nos élèves dans cette démarche c’est tout.
Oui je suis d’Indre et Loire effectivement. Je veux bien échanger avec toi sans problème.


#4

De mon côté, j’ai pris la direction de l’école. Les collègues avaient encore plus peur que je les force à rentrer dans ma démarche, d’autant plus que mon inspecteur était favorable à ma façon de travailler. Mais la direction m’a permis de choisir mon niveau. 2 de mes collègues voient l’intérêt de garder leurs élèves sur 2 voir 3 ans quand les effectifs le permettent, du coup, c’est plus facile. L’une d’elles a des PS/MS et donc garde 2 ans certains enfants. L’autre aime changer régulièrement, cette année, elle avait PS/MS et l’année prochaine MS/GS du coup, elle va garder une grande majorité de ces élèves.
Mes collègues fonctionnent en ateliers traditionnels avec des temps de travaux autonomes en début d’après-midi quand les autres enfants font la sieste. Elles voient l’intérêt de ne pas devoir chaque année faire rentrer les enfants dans leur fonctionnement, de retrouver les enfants timides avec lesquels elles ont mis du temps à tisser le lien donc ça pourrait être une piste de proposer à vos collègues de profiter eux aussi des avantages de garder leurs élèves.