Quid d'un compagnon robot pour accompagner le développement de l'enfant?


#21

@Kej C’est important de nuancer l’intelligence artificielle de la robotique, ce serait comme dire qu’Albert Einstein a été responsable d’Hiroshima. Il est essentiel de nuancer les concepts et les mettre en perspective. La robotique ou plus précisément le robot est un outil, ni plus ni moins, il fera ce que nous lui permettront de faire.

@sophilo Merci de prendre de votre temps pour notre projet. Je pense que vos filles ont répondu de cette manière car elles sont trop âgées pour ce vers quoi nous nous orientons. Nous continuons d’étoffer nos recherches et nous avons, parmi d’autre, entre autre lu avec beaucoup d’attention ces deux documents récemment: “Le jouet dans la construction sociale de l’enfant” et “Le rôle du jouet dans la mémoire familiale ou comment les jouets finissent-ils leur vie”. Un de nos constats est, qu’en plus de d’autres, ces articles nous permettent de resserrer l’étau vers deux choix de cible (les 4 à 6ans et les 8 à 10ans) mais aussi ils nous rappellent que nous sommes déjà très attachés à nos objets ou que nos jouets d’enfance ont en réalité toujours été des compagnons.

Par ailleurs, est-ce que certaines d’entre-vous auraient des articles, vidéos ou plus généralement des informations précises sur:

  • Les processus d’apprentissage de l’enfant (pré 10ans)
  • Le rapport des enfants (pré 10ans) avec les jouets et les technologies
  • Le rapport des enfants uniques (pré 10ans) avec les jouets et les technologies
  • Les facteurs responsables de son épanouissement (idéalement reliés aux jouets)

Si nous devions basés nos fonctionnalités sur les constats de Céline, à savoir basées sur:

  1. L’attention
  2. L’engagement actif
  3. Le retour d’information immédiat
  4. La consolidation

Quelles genre de fonctionnalités nous pourrions imaginer, ensemble, autour de ces bases (ou “algorithmes” pour reprendre les termes de Celine)?

Je vous propose de faire un focus group sur ce thème, peut-être seulement avec des personnes de ce forum, physiquement sur Paris ou en vidéoconférence, ou peut-être ouvrir un topic sur un autre channel: "Quelles fonctionnalités pour un compagnon robotique en se basant sur les algorithmes de Celine Alvarez?"
Aussi, notez que Celine parle de l’importance du matériel éducatif et de sa capacité à pouvoir donner un retour d’informations efficace.
Si vous arrêtez de diaboliser le robot, je pense qu’en combinant le savoir faire de ce forum qui vient des constats de Celine et celui de mon équipe, nous pouvons en réalité créer un nouvel outil éducatif (comme ceux imaginés par Celine dans sa classe) mais plus complet et efficace.

Oubliez le côté “Compagnon” ou le côté affectif (oubliez ça), simplement garder en tête ce dont l’enfant a besoin et comment un outil pourrait de manière optimale l’aider à avoir un retour d’information, l’engager activement, restez attentif et consolider l’information grâce au cycle vertueux (et grâce au côté matériel et sensitif qu’un robot permettra plus qu’un objet inerte); ce n’est pas une application pour tablette dont je vous parle ici, mais bien d’un objet tangible.

Je finirai avec la proposition de définition du mot “éducation” de Philippe Merieu:
« une relation dissymétrique, nécessaire et provisoire, visant à l’émergence d’un sujet ».


#22

Nous n’avons définitivement pas la meme compréhension du travail de Céline Alvarez.
Et puis fondamentalement nous n’avons les mêmes objectifs… bref, moi je rends les armes et je retourne à ma révolution :grinning:


#23

Oui, je sais, je suis vilaine. Et j’ai des références tout à fait discutables… En plus, un peu trop âgé pour la cible.


#24

Film culte Zartine !! :joy:


#25

Mmmh, quid de leka (http://www.lilo.org/fr/leka/)? :wink:


#26

Bonjour,
je suis d’accord avec toutes les remarques qui vous été opposées, mais je suis sensible à votre envie d’innover et d’inventer quelque-chose d’utile…
Alors je me dis que oui, j’aurais bien besoin d’aide dans ma classe, avec mes 29 PS/MS dont plusieurs à besoins particuliers… Mon premier mouvement est bien sûr de souhaiter moins d’élèves par classe, et/ou plus d’adultes formés… mais comme il faut faire avec nos classes surchargées et une seule prof aidée d’une seule atsem, pourquoi ne pas imaginer un autre genre d’aide ?
Qu’est-ce qu’un mignon robot babillant pourrait faire d’utile dans une classe ?
Je sèche un peu… ce dont j’aurais besoin, voyons… je sais ! ce serait de pouvoir me cloner en autant de “moi” qu’il y a d’enfants qui ont besoin de moi au même moment… une qui câline celui qui pleure et le dirige vers une activité avec le sourire, une qui attrape au vol celui qui court dans la classe pour lui faire faire un petit tour d’ellipse, une qui surveille le petit groupe de garçons qui vient de se constituer aux jeux de construction et qui va devenir très vite bruyant, une qui intervient rapidement au moindre conflit, une qui range le plateau oublié sur une table, une qui reprend l’enfant qui détourne le matériel, une ou deux ou trois qui font les présentations didactiques…
Vive la technologie ! mais ce coup-ci c’est moi qui suis un brin trop futuriste…
Est-ce qu’un robot pourrait vraiment faire quelque-chose dans cette liste, ou m’y aider ?
Alors heu… il pourrait se planter devant l’enfant qui pleure ou fait beaucoup de bruit, genre “je t’entends, si tu as besoin je suis là”… et l’enfant pourrait choisir de presser tel ou tel bouton comme “appelons un adulte”, “passe-moi une musique douce”, “donne-moi un objet à câliner”, “donne-moi un objet qui sent bon”, “promenons-nous dans la classe” (il pourrait se déplacer un peu comme un aspirateur robot, en évitant les obstacles et l’enfant le suivrait) ou encore “allons chercher un(e) camarade amical”…
Enfin je ne sais pas si c’est réalisable, techniquement (il faudrait qu’il entende, qu’il réagisse correctement aux sons perçus, qu’il se déplace, qu’il ait diverses fonctions et tiroirs à objets, qu’il sache émettre différentes choses compréhensibles etc…) et même en admettant que ce soit réalisé, je ne sais pas si ça marcherait vraiment auprès des enfants, passé l’attrait de la nouveauté bien sûr…


#27

Bonjour @Boris,

J’ai suivi le fil de discussion depuis le début. Je suis sensible à votre preocupation de réfléchir à l’amélioration de la vie de nos enfants. Toutefois je suis intimement persuadée pour l’avoir lu mais aussi vécu que nos enfants ont besoin d’une connexion partagée par le regard, l’ouïe, le toucher, l’odorat ; tous ces sens qui nous réunissent tous en l’espèce humaine.

Je partage les mots de Pierre Rahbi, agriculteur, écrivain et penseur, à propos d’une autre dimension avec laquelle un robot ne peut rivaliser :

"Ensuite, en sensibilisant bien davantage l’enfant à la nature notamment en lui rappelant sans cesse que c’est à elle qu’il doit la vie. Cela n’a rien d’anecdotique : je constate à quel point les jeunes générations passent de plus en plus de temps devant toutes sortes d’écrans. Ils y sont même plongés de plus en plus tôt dans leurs existences. Cela ne sera d’ailleurs pas sans conséquence sur le développement et le fonctionnement de leur cerveau. Plongés dans un monde virtuel, ils sont plus que jamais « hors sol », éloignés de la réalité vivante. Or connaître celle-ci est le premier pas indispensable pour la respecter et la protéger. L’école devrait reconnecter l’enfant à la nature."

Nous avons besoin de nous rapprocher de nous mêmes, de l’autre, de la nature ; autant d’éléments qui représentent notre raison d’être sur notre Terre.

Alors Winky peut être amusant, distractif mais il serait dangereux et irresponsable, à mon sens, d’avoir l’envie de le rendre attachant. Nous, être humains, sommes attachants et sommes câblés pour aimer et être aimé de notre prochain.

Et cela n’a rien à voir avec le fait de diaboliser le robot.

Je vous souhaite, Boris, de vivre beaucoup de moments de proximité et de connexions partagées, coeur à coeur avec beaucoup d’enfants, jeunes et moins jeunes et d’être présent à toutes les vibrations que ces moments vont déclencher en vous.


#28

Merci @isa1. Je ne pense pas effectivement qu’un robot ait sa place à l’école maternelle ou même en école primaire. Nous souhaitons nous adresser aux foyers plus que les écoles, tout du moins c’est notre conviction actuelle.

@cnivelais Touchantes paroles de Pierre Rahbi, merci pour le partage.
Oui, je vous rejoins sur la partie affective - je ne vois plus ce paramètre comme essentiel au débat ici. Par contre, il est de mon point de vue essentiel d’entremêler: l’amusant et l’utile.

Quelles fonctionnalités amusantes et utiles pour un enfant âgé de 6 à 10ans, lorsqu’il est dans sa chambre seul ou en famille selon vous?

Je comprends aussi que Winky, doit permettre “de maintenir l’attention, de dénoncer l’erreur avec des conditions d’exactitude et de contrôle pour améliorer l’attention de l’enfant et le stimuler (…), qu’il permette une interaction sensorielle” autant avec le toucher, l’ouïe que la vue; aussi de répéter les activités autant de fois que l’enfant le désire pour consolider le savoir faire en cours d’acquisition.
Je n’ai de cesse de penser au “matériel” dont parle Celine dans son Tedx (10:07 à 11:45), pourquoi ne pas en créer un polyvalent et à multiusage qu’autant les enseignants que les parents puissent proposer à leurs enfants?

Il suffirait de connaître les activités que Céline à proposer à sa classe dans le détail et de s’en inspirer. Savez-vous quel était le programme de Céline à Gennevilliers?

Plus je pense, plus aussi, il m’apparaît essentiel de partir de ce que nous sommes à savoir des roboticiens et qui souhaitent partager cette passion. A savoir donc de permettre aux enfants désireux d’apprendre la robotique, de l’apprendre, autant la mécanique que l’électronique ou l’informatique, tous sont des domaines réellement passionnants et utiles au quotidien.
Ceux-ci tout en gardant les “algorithmes” de Céline qui me paraissent réellement essentiels.

Mon souci est que j’ai le sentiment qu’il y a tellement plus à faire en voyant tout ce qui se passe dans le monde éducatif, ayant mes propres parents, eux même, en train d’essayer de faire évoluer positivement l’éducation des langues vivantes depuis près de 20ans.
Je ne veux pas me cantonner simplement à l’enseignement de la robotique, j’aimerais faire plus et je pense que c’est possible mais j’ai peut-être tort.

Qu’en pensez-vous?


#29

Céline avait une classe de maternelle à Gennevilliers… je ne vois pas ce que vous appelez ses “algorithmes” ni son Tedx… son matériel, c’est celui des “activités pratiques”, des pichets, des éponges, des graines, des brosses et des balais, des pinces, des écrous etc…, celui des activités sensorielles, des cubes, des pavés, des barres, des cylindres à encastrer, des boîtes de plaquettes de couleurs, des formes à superposer, à combiner, etc… et celui des activités didactiques, des perles pour les maths, des lettres rugueuses et des lettres mobiles pour la lecture, des cartes de vocabulaire pour le langage… cette liste n’est pas exhaustive, il en manque beaucoup, mais c’est pour vous donner une idée du style de matériel : simple, à usage clair et précis, pensé pour acquérir un geste ou une notion à la fois, et pour donner un retour d’information immédiat sur la réussite ou non de l’activité…


#30

Boris fait référence à une conférence diffusée sur internet


Par contre, je ne comprends pas comment lorsque Céline Alvarez parle du lien nécessaire avec les sens pour apprendre on peut donner une réponse robotique et faire appel à nous pour participer à cela.
Pour plus de précisions sur ce qu’est une conférence tedx :


#31

Bonjour @boris

Quand je lis cette dernière phrase, je comprends mieux pourquoi nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes. Je ne veux pas vous blesser, mais il semble que vous n’ayez pas une connaissance approfondie des travaux de Céline. Si ceux-ci vous plaisent tant, ne vous cantonnez pas à son conférence tedx, aussi intéressante soit-elle. Elle ne vous donne qu’un petit aperçu de son travail, que vous avez interprété par le prisme de votre projet et de vos idées.
Lisez son livre (petit investissement au regard de votre motivation), regardez les vidéos de son site.
Vous comprendrez mieux pourquoi nous sommes nombreux(ses) à être sceptiques vis-à-vis d’un robot.
Nous pourrons ensuite continuer à échanger.
Bien à vous,
Anne


#32

@Boris, Comme cela a été précisé, le matériel qu’a utilisé Céline est scientifique, pensé par des médecins pour permettre aux structures mentales/psychiques des enfants de se développer de façon optimale.

Il ne s’agit pas de trouver une façon ludique d’apprendre.

Il s’agit de développer l’intelligence intellectuelle, émotionnelle, physique, psychologique de l’enfant. Ces médecins étaient visionnaires et nous ont transmis un héritage merveilleux. Céline Alvarez l’a enrichi grâce aux avancées des sciences cognitives.

En plus du livre de Céline qui nous ouvre un espace inouï, le livre de Catherine Gueguen “Pour une enfance heureuse” explique très bien les avancées du fonctionnement du cerveau humain et peut également vous intéresser.

Bonnes lectures :closed_book::blue_book::blue_book:


#33

@Boris, Bonjour, maman d’une petite fille de 5 ans, je suis cette discussion depuis le début. Le sujet m’a tout d’abord étonnée, je ne voyais pas ce que la robotique venait faire sur ce forum.
Puis, comme les différentes personnes qui ont réagi sur ce sujet, j’ai vu votre enthousiasme. Et, sans être « accro » à la technologie, j’apprécie les avancées technologiques. J’ai donc beaucoup réfléchi à comment votre petit robot pourrait être utilisé dans notre foyer.
Sans succès au début puisque je suis d’accord avec tous les commentaires qui ont été dits : si l’on décide de suivre « les lois naturelle de l’enfant », un robot n’apporte rien de plus. Pour «reconnecter l’enfant à la Nature », pour moi, il n’y a pas photo, un robot n’est pas ou très peu utile.
Mais j’ai repensé à l’idée que « les apprentissages doivent faire sens pour l’enfant, ils doivent lui permettre de comprendre le monde qui l’entoure et de pouvoir évoluer, interagir avec son environnement, puis aussi de pouvoir créer de nouvelles choses».
En ce qui concerne les domaines du langage, des mathématiques, des activités sensorielles et pratiques, le matériel existe déjà. Il est très précis, parfait, scientifiquement et même « neuro-scientifiquement » très bien pensé. Donc le robot n’apportera, à mon sens, sur ces domaines, rien de nouveau.
En revanche, il est un autre domaine qui fait partie de l’environnement de nos enfants et qui ne dispose pas de matériel pour son « apprentissage », c’est le domaine même de votre robot : la robotique, informatique, électronique, etc…
J’aime les avancées technologiques tant qu’elles restent au service de l’Homme et non l’inverse. Or, pour rester à notre service, il faut, je pense, la maîtriser ou au moins la comprendre le plus possible (comprendre sa construction, son fonctionnement, sa destruction ou recyclage aussi).
Comme Maria Montessori a construit le matériel pour l’apprentissage des domaines du langage, des mathématiques, etc…, peut-être pourriez-vous « construire/ penser » un matériel pour appréhender, comprendre tout ce qui a trait à la robotique, l’informatique, l’électronique, etc… ?
Je me/vous/nous pose la question : est-ce qu’il est possible de développer un matériel qui permette à l’enfant d’apprendre petit à petit, en s’amusant, la complexité de la robotique et de l’informatique ? Peut-être que vous et votre robot pourraient œuvrer en ce sens ?
Cependant, une différence (de taille…), va exister entre le matériel type « Montessori » pour le langage, les mathématiques, etc… et le « matériel pour la robotique » : le cerveau est « pré-câblé » pour apprendre les domaines « de base » (langage, maths, …). Il existe chez l’enfant des périodes dites « sensibles » où il est attiré par un domaine ou un autre. Or, la robotique, informatique, etc… constituent un domaine trop récent dans notre Evolution, et notre cerveau n’est pas du tout (euh… à ma connaissance, mais peut-être me trompe-je ?) « pré-câblé » pour ce type d’apprentissage. Il va donc falloir trouver (par des études ? des sondages ? je ne sais pas trop) le bon moment, le bon âge où l’introduire.
Comme le matériel de type « Montessori » décompose, par exemple, les mathématiques en allant des notions les plus simples (l’idée du nombre, les chiffres, l’unité, …) vers les notions les plus complexes (les additions, soustractions, divisions, etc… l’algèbre avec les cubes des binômes, trinômes, etc…), il faudrait que le matériel de la robotique fasse de même.
Tout en gardant à l’esprit que le matériel doit être beau, sécurisant (l’enfant doit pouvoir le manipuler seul après présentation par l’adulte), précis, et n’apprendre qu’une notion, qu’un concept à la fois. A ce sujet, la lecture du livre de Céline Alvarez et de certains de ceux de Maria Montessori vous permettra de bien comprendre comment est conçu le matériel pour que l’apprentissage se fasse le plus « naturellement » possible.
Peut-être que, du coup, il y aurait plusieurs petits « robots » ? Celui pour apprendre les premiers composants (puce électronique, circuit électronique : avec des images, comme sont présentés les objets de la vie quotidienne : avec des images ??), le système binaire, etc… je ne vois pas trop comment, mais là-dessus peut-être aurez-vous plus d’idées, puis celui style « docteur maboul » (comme vous le suggériez je crois) qui simule des pannes (idem pour les premières programmations informatiques avec des « bugs » ?), puis un autre robot que l’enfant pourrait créer tout seul avec des pièces détachées (style les « kapla » mais avec des composants électroniques ??).
Avec ces types d’apprentissages ça permettra peut-être aussi de « dé-diaboliser » le robot ?
En écrivant ces lignes, je pense aussi à la biométrie, l’intelligence artificielle, etc… toutes ces avancées technologiques qui arrivent à grand pas dans nos vies : mieux vaut les appréhender le plus tôt possible pour s’en servir et non pas les subir (voire se faire « manipuler » par elles…) il me semble. Et par la même acquérir une sorte de « neuro-sagesse » comme le prône le Dr Idriss Aberkane (Cf. notamment, son livre « libérez votre cerveau ! »).
Voilà ce qu’il en est de ma réflexion. Je ne sais pas si elle vous sera utile.
Bonne continuation à vous.


#34

Il y en a qui se sont déjà penchés sur la question, et qui mettent en pratique avec des initiatives intéressantes :
http://www.codingschool.fr
A découvrir !


#35

Merci à toutes pour vos réponses et la franchise qui les accompagne à chaque fois, elles sont d’une grande valeur pour le projet.

J’ai suivi vos conseils et pris le temps d’approfondir ma compréhension des travaux partagés sur le site internet celinealvarez.org mais également à travers l’ouvrage “Les Lois Naturelles de l’Enfant”, tout deux très intéressants et instructifs.

Aussi, je rejoins la dernière définition qu’à partager Céline dans un de ses récents posts et qui résume très bien ce que j’ai lu, à savoir une démarche éducative “physiologique” respectueuse des besoins et du fonctionnement humain, et plus particulièrement de l’enfant dans sa globalité.

Le contact humain et le guidage par les aînés y est essentiel et dans ce sens il est très peu probable que notre cher Winky puisse apporter aux enfants présents en école maternelle.

Le travail qui a été fait à Gennevilliers est clairement le début d’une révolution pour l’école maternelle et au vue de l’enthousiasme de la communauté présente sur ce forum je ne doute pas qu’elle se propagera rapidement à toutes les écoles maternelles de France. Néanmoins je ne pense pas que nous puissions dans l’état actuel parler de révolution de l’éducation française.

Quelques conclusions spécifiques:

a) Mon équipe et moi-même sommes passionnés par la robotique et nous souhaitons apporter aux enfants notre savoir faire: apprendre aux enfants les technologies de la robotique m’apparaît aujourd’hui comme être le point de départ de Winky
b) L’apprentissage m’apparaît aujourd’hui comme une démarche tout autant complexe qu’essentiel et qui grâce à des personnes comme Mme Montessori mais aussi Mr Seguin ou Mr Itard (tous trois dans la même lignée) a été judicieusement synthétisé en concepts clés pour le plus grand bénéfice de tous :slight_smile:
c) Parmi les plus importants concepts (selon ma compréhension): l’empathie, l’interaction, le plaisir, la curiosité, l’initiative, le guidage mais aussi l’autonomie dans l’apprentissage
d) Les enfants doivent être guidés par des humains mais lorsque l’environnement est adéquat à l’exploitation de leur potentiel, il est essentiel qu’ils disposent d’une grande autonomie et qu’ils interagissent avec ce qui les motivent et les enthousiasment et non ce que des personnes tierces comme souvent leurs parents ou leurs “professeurs” pensent être meilleur pour eux
e) Je comprends malgré le point précédemment évoqué qu’il soit nécessaire préalablement de préparer un matériel adapté aux fonctionnements et possibilités autant motrices que cognitives de l’enfants en fonction d’un âge X basé autour de plus ou moins 2 facteurs (i) un matériel qui attire l’enfant et qui présente un certain défis pour l’engager activement et (ii) qui donne un retour d’information, en rapport avec l’interaction, précis et rapide pour un apprentissage fluide.
f) Je ne pense pas qu’il soit possible à Winky d’être un outil (ou matériel) pour les enfants d’école maternelle mais je pense ça pourrait intéresser et serait utile pour des enfants d’école primaire (6-10 ans), car ces derniers auront une capacité d’exécution plus grande.

Ces constats ne définissent malheureusement pas ce que nous allons faire faire précisément à notre Winky si ce n’est qu’il apprendra à l’enfant en respectant ses besoins et son fonctionnement.

Comme je vous l’avais évoqué précédemment nous impliquons et j’y tiens énormément car c’est essentiel, des experts de l’enfance (car ce n’est pas notre champ d’expertise) de tous les horizons pour le développement de Winky:

  • Pédiatres (2 à Madrid)
  • Orthophoniste (pas encore)
  • Professeurs d’école primaire (pas encore)
  • Dessinateurs de BDs pour enfants (qui ont bossé sur notamment Spirou et J’aime Lire)
  • Réalisateur dessins-animé (une personne qui travaille pour TF1)
  • Organismes pour l’enfance (ANPEIP et Cité des sciences pour l’instant)
  • Parents (quelques-uns)

Beaucoup ont été contactés et on commence à avoir des retours d’un peu partout, avec l’objectif de définir puis d’optimiser Winky pour en faire un matériel adapté à l’enfant. Par exemple, avec l’ANPEIP et la cité des sciences de Paris, nous sommes en train d’organiser des ateliers éducatifs découvertes autour des sciences de la robotique, nous allons partager à des parents et des enfants (ils seront en binôme, 1parents/1enfant) les bases de la robotique (la mécanique, l’informatique et l’électronique) à travers des jeux éducatifs simples. Notre idée est d’ensuite proposer aux familles les plus enthousiastes de pouvoir s’impliquer dans le développement de Winky pour être sûr que nous développions quelque chose qui plaise et apporte réellement à l’enfant.

Deux petites questions:

  • Souhaiteriez-vous contribuer au développement de Winky en nous aidant à appliquer la démarche pédagogique à l’apprentissage des sciences de la robotique?
  • Connaitriez-vous des personnes qui seraient susceptibles d’être intéressées à contribuer à cette initiative et qui s’intègrent dans les catégories d’experts précédemment évoqués?

Mais surtout, plus important encore, merci à toutes d’avoir contribuées jusqu’à présent, vos réponses ont réellement été d’une aide inestimable.