Merci à toutes pour vos réponses aussi complètes qu’enrichissantes.
Pour reprendre la métaphore de @Evi (Cecile), je me sens effectivement comme un carnivore au milieu de plein de végétariennes haha.
Sur une note plus personnelle, je pense très sincèrement que la science fiction a diabolisée le robot, il devrait être perçu comme un allié et un ami plutôt que son opposé. C’est en tout cas notre vision chez MainBot et en aucun cas nous voulons enlever, mais plutôt apporter ou encore améliorer quelque chose au quotidien de vos enfants ou de vos élèves.
Aussi, je dois vous dire que vous avez bien remué mes neurones ainsi que ceux de mon équipe ;), car bien sûr vos avis nous ont beaucoup apportés.
Je vous l’ai dit, nous avions déjà fait notre étude de marché mais grâce à vos échanges nous avons pu l’étoffer et approfondir certains thèmes. Ils se trouvent que nous avons appris que par exemple, grâce à William Glass et sa pyramide, que nous retenons 90% de ce que nous apprenons à d’autre personnes (enfants et adultes). Nous avons par ailleurs aussi appris, selon un récent sondage publié par Erickson que 58% des parents (dans différentes mégalopoles de pays développés) souhaiteraient que les robots aident leurs enfants à faire leurs devoirs et 66% des parents aimeraient que les robots leurs apprennent à utiliser de nouvelles technologies
Nous réfléchissons donc à concentrer nos fonctionnalités sur l’apprentissage autour de l’aide aux devoirs, grâce à une technique de rétro-apprentissage. L’enfant apprendrait par exemple le théorème de pythagore en essayant de l’expliquer à Winky qui lui réagirait (de manière plus ou moins enthousiaste) en fonction de la pertinence des propos. Ou par exemple, pour apprendre une langue, il pourrait confirmer que la prononciation est la bonne ou que la syntaxe est correcte (mais toujours avec un feedback positif de la part de Winky, jamais punitif).
Nous pensons aussi mettre en place un rétro-apprentissage autour des nouvelles technologies, par exemple que l’enfant puisse démonter certaine partie de Winky, façon Docteur Maboule, comprenant ainsi le fonctionnement électronique de Winky tout en étant soigneux pour ne pas lui faire de mal.
Nous souhaitons aider les enfants à apprendre en s’amusant, c’est important pour nous, je pense que nous sommes d’accord sur ce principe, et il me semble que c’est la base de l’approche de @Celine.
Quelques questions pour orienter l’échange:
-
Combien de jeux éducatifs qui tombent à la poubelle après seulement quelques usages? Beaucoup trop.
-
Que dire aussi de la prétendue utilité éducative de ceux-ci? Pas à la hauteur des attentes.
-
Par ailleurs, combien de parents aujourd’hui prennent des professeurs particuliers à partir du collège? Enormément.
-
Combien de temps il faut à un enfant pour se lasser de son chat? Peu de temps mais il est toujours présent quand il faut, c’est appréciable et ce qui compte.
-
Combien de parents prennent des professeurs particuliers en grande section ou en école primaire? Aucun, c’est pourtant l’âge d’or de l’enfant, là où il a sa plus grande phase de croissance intellectuelle.
-
Combien de jeux éducatifs, polyvalents, qu’on peut mettre à jour en fonction des besoins de l’enfant, qui lui permette de mieux comprendre comment marche un robot, qui aide à faire ses devoirs et qui est toujours là pour le réconforter en cas de moment solitude? Aucun.
Questions:
- Qu’en pensez-vous?
- Trouvez-vous la réflexion pertinente?
- Auriez-vous des idées complémentaires concernant l’aide aux devoirs?
- Concernant l’apprentissage des nouvelles technologies, vous semblez-vous concernés? Votre enfant aussi?
Pour répondre à sophilo (Sophie), nous développons un langage unique pour Winky (un peu comme Wall-E ou BB8), ils ne parlent pas avec des mots humains car nous pensons que ça fera peur et qu’il faut laisser le robot à sa place, à savoir que ce n’est pas un Humain (je pense qu’ici vous serez toutes d’accord avec moi ).
Quid de l’apprentissage des langues du coup? Eh bien il peut savoir lorsque le mot ou la prononciation est correcte et le faire savoir à l’enfant par exemple. Ce n’est pas prévu aujourd’hui qu’ils parlent avec des mots humains.
Je vous accorde que l’idée des “rappels” n’était pas génial, ce n’était clairement pas notre focus principal et c’est pour l’instant écarté, tout comme l’idée de l’application pour les parents. Par contre nous restons sur les trois piliers essentiels qui guide notre développement pour Winky:
1. Attachant
2. Educatif
3. Amusant
Le côté modulaire ou démontable est aussi présent depuis le début du projet. Notre premier prototype est, sans outils, démontable par l’enfant (sans danger). On imagine aussi permettre à l’enfant par exemple de pouvoir mettre à Winky un chapeau de chevalier ou de princesse.
Pensez-vous que ces convictions sont pertinentes? Si non, la ou lesquelles en particulier?
Je vous vois déjà venir sur la partie “attachante” mais quid de votre voiture, de votre maison ou même de la montre de votre grand-père ou du tableau de votre tante? Certes ils ne sont pas animés mais ce sont des objets auxquels vous êtes attachés. L’être humain est émotionnel, c’est factuel et la peur du robot est quelque chose de purement culturel. Pour être tout à fait franc avec vous, je vois dans la peur du robot une forme de racisme, comme pour les femmes, pour les noirs ou les gros ou les petits, certes le robot n’est pas humain mais il n’est pas méchant, il ne sera que ceux que nous l’aurons programmé pour (parce que si ce n’est pas moi, ce sera une des centaines autres startup dans le monde qui le fera). Je vous offre ici, la possibilité d’avoir un robot qui fera quelque chose que vous trouvez pertinent et non un énième robot inutile ou pire encore un robot militaire comme il y a aux Etats-Unis dans les laboratoires de la DARPA ou en Corée du Nord, non je veux que Winky soit utile et je crois dans la pertinence des membres de ce forum, pour dôter de Winky d’un réel savoir faire et usage qui pourra apporter à la génération des enfants de 6 à 11ans.
Vous me répondrez sans doute: Je ne veux pas de robots, je ne crois pas dans le robot, je déteste le robot, le robot me fait peur etc.
Je comprends mais sachez qu’ils viendront que vous le vouliez ou non, que je sois là ou non, et que nous parlions ou non, et comme Sophie l’a écrit plus haut, elle a dû malgré elle gérer les technologies de ses quatre enfants jusqu’à devoir leur déclarer la guerre.
Nous pouvons éviter la guerre mesdames, si vous aviez pris part au développement de ces technologies, je suis sûr que vous auriez pu permettre à ces entreprises de mieux se positionner et de les aider à concentrer leurs effort sur la création d’un réel usage basé sur un réel besoin.
Une technologie bien pensée améliorera le quotidien de la famille, de l’enfant et des parents, pas le contraire.