Tenter l'expérience en année de stage


#1

Bonjour,

Je suis PES à mi-temps cette année dans une classe de MS-GS, et je partage donc la classe avec une autre PE, titulaire sur son poste (on a 2 jours chacune).
Elle est très gentille et on a une bonne relation, mais elle est sur un fonctionnement classique, donc pas de réaménagement possible.
Elle fonctionne en proposant des ateliers autonomes jusqu’à 9h le matin, puis elle part sur des ateliers en petits groupes qui tournent sur la journée.
Ca se passe très bien avec l’ATSEM aussi.
Par ailleurs on est en décloisonnement l’après midi, je dois donc proposer les mêmes activités que les autres en petit groupe, et je ne peux pas faire de présentations sur ce temps.
J’ai eu 2 jours en classe, sur lesquels j’ai choisi de fonctionner en autonomie complètement le matin. Mais je trouve ça très compliqué car je débute dans le métier, donc me retrouver face à un groupe de 22 élèves est déjà très compliqué, et de plus les enfants ne connaissent pas ce fonctionnement, ne l’appliquent pas avec ma collègue, et j’ai peur qu’ils ne s’y retrouvent pas, et qu’ils manquent de cadre.
Ils étaient lors de ces 2 jours très agités, et il était presque impossible de rester plus de 30 seconde seule avec un enfant.
J’ai tout de même très envie de tenter de persévérer un peu avec ce fonctionnement mais j’aurais besoin de conseils…

Je vous remercie par avance!!


#2

Je serai d’avis dans un premier temps de “chausser les bottes” de votre collègue titulaire. Faites lui confiance, même si le fonctionnement vous semble classique. C’est important pour les enfants que les jours se ressemblent et que les activités soient très ritualisées. Puis, plus tard dans l’année, une fois que vous aurez appris à connaitre vos élèves et à gérer une classe, vous pourrez introduire des petits temps d’ateliers autonomes. Commencer direct alors que vous n’avez pas la classe en charge à temps plein, que vous débutez dans le métier, que votre collègue n’est pas partie prenante, cela me semble périlleux. Cela peut également vous mettre mal à l’aise quand vous serez visitée car la cohérence sera difficile à démontrer, et si la classe met du temps à “tourner”, cela peut vous être reproché puisque vous n’appliquer pas la même pédagogie que la titulaire du poste. Pourriez-vous patienter un peu pour expérimenter ensuite plus sereinement ?


#3

Merci beaucoup pour votre réponse!
Ce serait certainement plus sage… mais je suis vraiment pressée de tenter l’aventure, je trouve ça tellement plus riche que la méthode «classique» dans laquelle je ne me retrouve pas beaucoup…
J’aimerais trouver du plaisir en suivant la méthode de ma collègue, j’espère que je vais en trouver. En tous cas merci du conseil, c’est également ce que me dit mon PEMF. Il faut juste que je l’accepte.
Merci et Bonne soirée


#4

Bon courage. C’est difficile de suivre un fonctionnement qui ne nous convient pas vraiment, mais il faut aussi savoir se protéger. Les obstacles sont nombreux dans ce métier, particulièrement quand on explore des voies comme celle-ci.


#5

Bonjour,
Oui c’est difficile :slight_smile: J’ai commencé à fonctionner en ateliers uniquement et je trouve cela très lourd. Les enfants ont tous des rythmes différents, donc certains ont fini et viennent me demander quoi faire, d’autres n’y arrivent pas et je ne peux pas aller les voir individuellement…
Je ne suis pas satisfaite de ce fonctionnement, j’aimerai trouver un hybride entre les 2.
Peut être avoir 2 groupes en atelier et le reste en autonomie… mais il faudrait que je trouve des ateliers autonomes vraiment challengeant et où ils n’auraient pas vesoin de venir me voir si je suis occupée avec un groupe…
Si vous avez des idées je suis preneuse!!


#6

Bonjour @eliseC,
Pourquoi ne pas partir sur un fonctionnement mixte en matinée… Prendre une dizaine d’enfants avec toi sur l’apprentissage de l’autonomie et faire tourner les autres sur le fonctionnement habituel en ateliers. Pour cela, il te faudrait un ou deux meubles dédiés que tu pourrais retourner lorsque tu es absente.
Je travaille à mi-temps en ateliers autonomes toute la journée et mon complément en ateliers tournants. Les ateliers ne sont pas visibles en mon absence et ça marche très bien. La différence avec ta situation, c’est que je suis la titulaire et ai l’expérience. S’obliger à prendre un groupe en atelier dirigé dans un fonctionnement qui ne nous convient pas doit être bien difficile et peu épanouissant. Pourquoi ne pas expérimenter tranquillement avec quelques enfants chaque fois, en ciblant pour chacun une compétence très précise à travailler afin de pouvoir justifier ton travail : mémoire de travail, contrôle inhibiteur, flexibilité, persévérance… Des activités comme les puzzles, le dessin dirigé, la peinture libre, le découpage-bricolage, les habiletés manuelles, les jeux mathématiques peuvent être de bons supports à proposer à ton groupe pour travailler les compétences exécutives et développer l’autonomie sans nécessiter beaucoup de place dans la classe. Peu à peu tu prendras davantage d’élèves en gardant toujours un ou deux ateliers collectifs obligatoires (ou à inscription libre). Voilà quelques pistes mais peut-être as-tu trouvé depuis un fonctionnement qui te convient… :slightly_smiling_face:


#8

Oups, je n’avais pas encore vu ton message précédent :face_with_hand_over_mouth:


#9

Merci Sohane pour ces conseils!
c’est une bonne idée, je vais y réfléchir :slight_smile:
Je suis également en train de me faire une banque d’activités autonomes où ils n’aient pas besoin de moi pour pouvoir me concentrer sur un petit groupe.


#10

Bonjour,

Tu peux dans un premier temps être assez flexible sur le temps d’accueil, qui peut se prolonger au delà de 9h si ça se passe bien.

Dans un deuxième temps, un atelier peut être mis en place sans forcément rameuter tout le monde à la trompette. Tu t’installes, tu appelles les quelques élèves ciblées à besoin, ceux qui perturbent ou qui tournent en rond, et les volontaires curieux s’il reste de la place. L’atelier se met en place sans perturber les autres qui continuent en autonomie. L’atelier sera alors un moyen de gérer les élèves qui ne sont pas autonomes, d’aider les élèves en difficulté, de valoriser les curieux. Il faudra quand même un adulte pour canaliser les élèves en activités libres pour les conduire gentillement à ranger et utiliser correctement le matériel. Cela pourra être l’Atsem qui se concentrera sur le rangement, sans avoir à faire forcément les présentations.

Voilà. Reste simple et progressif dans les activités proposées en début d’année. Limite surtout leur nombre pour inviter à la répétition et susciter l’envie et l’apprentissage en regardant les autres. Je fais en sorte volontairement qu’il n’y ait pas assez de matériel pour tous ! Cela oblige les enfants à être patients et observateurs, et incite à prendre soin du matériel qui est rare et précieux.

Bonne rentrée.