Validation des ateliers - Tout contrôler? Leur faire simplement confiance?


#1

Bonjour à tous,

J’ai commencé à mettre en place les ateliers autonomes cette année. J’ai commencé avec des ateliers de manipulation et des puzzles, pour me concentrer surtout sur l’apprentissage des règles de fonctionnement de la classe (chuchoter, ranger correctement les ateliers, pousser sa chaise, etc.).

Je me retrouve maintenant à vouloir augmenter le temps d’ateliers sur la journée et également le nombre d’ateliers disponibles. Mais je bloque sur un point : comment faites-vous avec les ateliers qui ne sont pas auto-correctifs? Par exemple : associer le bon nombre de bâtonnets au nombre écrit correspondant… S’il y a beaucoup d’ateliers de ce genre, j’ai peur de courir d’un enfant à l’autre pour juste lui dire si c’est correct au lieu d’utiliser mon temps pour travailler plus individuellement avec chaque enfant ou petits groupes… Comment faites-vous? Merci d’avance pour votre partage d’expérience…


#2

Bonjour Gabrielle @gbv

Effectivement, les élèves doivent pouvoir travailler sans attendre la validation de l’enseignant. Tu cerne tout à fait bien le problème que l’on se pose tous dans nos fonctionnement. Je me pose encore la question, je suis curieux aussi de découvrir les expériences des collègues. Voici quelques pistes que j’ai exploré dans ma classe.

Valoriser la démarche plutôt que le résultat. Qu’importe dans un premier temps si un enfant ne réussi pas parfaitement un atelier, dans la mesure ou son cheminement intellectuel le fait progresser. Dans la mesure où il utilise le matériel à bon escient, il a le droit de commettre des erreurs. Et rien de grave s’ils elles ne sont pas corrigées de suite. L’élève se trouve alors dans une position de recherche. Qu’il ne trouve pas la bonne réponse de suite lui permet au contraire de recommencer et d’explorer diverses possibilités, jusqu’à être confronté plus tard à une correction liée souvent à un usage social (écriture des chiffres dans ton exemple).

Faire appel à d’autres élèves référents. Confronté à d’autres élèves plus experts, l’élève pourra être corrigé. C’est le cas de l’exemple que tu donnes, il va forcément y avoir un moment ou un élève plus grand passera et dira que ce n’est pas comme ça que les chiffres s’écrivent. Les élèves adorent transmettre leurs connaissances et cela passe souvent très bien. C’est flagrant avec le langage, il faut privilégier le travail à plusieurs, plutôt en binôme par expérience car trop nombreux la communication devient plus difficile.
Une année j’avais collé la photo d’un élève référent à côté de certaines activités, afin que les élèves sachent à qui demander de l’aide (tutorat).

Garder une trace de son travail. Une option pourrait être que l’élève laisse son travail avec son étiquette prénom en attente d’une validation. Et donc le range plus tard. Un appareil photo en libre service dans la classe peut aussi aider à revenir sur un travail réalisé pour reprendre et corriger. Pareil avec un enregistreur pour l’oral. Mais le risque est alors de se faire déborder par le travail de tri des photos et enregistrements…

Privilégier l’autocorrection. Dans l’exemple que tu donnes, une fiche de référence pourra permettre de valider le travail. Un affichage. Ou un système d’encoches pour les bâtonnets. Bref, il leur faut apprendre à aller chercher la référence pour se corriger avant de ranger leur travail. Ce qui est un apprentissage en soit. Et pas toujours possible, j’en conviens.


#3

Hello,
Merci pour ta réponse et tes astuces. Effectivement, valoriser la démarche et même l’entraînement me semble être un très bon point de vue!
Et je vais également leur rappeler qu’ils peuvent demander de l’aide ou l’avis d’un camarade, comme je l’ai déjà fait pour certains ateliers. Ça a l’air de bien fonctionner.
Je vais me lancer et voir comment ça se passe…