Je vois votre message maintenant Guiguitte ou du moins j’y réagis maintenant car je viens d’intervenir au sujet du jeu des bouchons.
Ce que vous dites Guiguitte aussi bien au sujet de la progression qu’au sujet de la tenue du crayon montre que vous n’avez pas été formée à ma méthode, bien que vous ayez cru l’être. (et me montre aussi par qui vous avez été formée).
Je sais malheureusement que des personnes prétendent former à ma méthode mais y introduisent des biais.
Je n’entrerai pas dans le détail de ce que vous écrivez au sujet de la tenue du crayon sauf une chose car elle est préjudiciable à une bonne tenue et un bon maniement du crayon : l’et l’auriculaires ne doivent pas être “repliés” dans la main (et on n’utilise pas un mouchoir fin que l’on coincerait contre sa paume avec l’auriculaire et l’annulaire). Cela fait partie des conseils toxiques que je dénonce cf. http://legestedecriture.fr/la-tenue-du-crayon-les-faux-bons-conseils/ : le majeur se trouve privé de l’appui des autres doigts et la tenue du crayon se trouve en déséquilibre. Pour une bonne tenue la main est fermée mais pas trop fort.
Je tiens à insister tout particulièrement sur trois autres choses :
- ma méthode ne concerne pas que les lettres. Elle concerne le système d’écriture qui est immensément plus vaste que “la forme des lettres”. Cf. https://www.youtube.com/watch?v=Fw4jc19_03Y.
- ma pédagogie est plus vaste que la simple considération de l’écriture ; elle concerne aussi la transversalité et la double différenciation (différenciation entre l’objectif de l’enfant et l’objectif de l’enseignant et différenciation entre les enfants - ce qui n’a rien à voir avec le fait de prendre chaque enfant à part) ;
- on ne vous a pas du tout appris le processus de formation des lettres et on vous a laissé ignorer l’existence du processus de création des formes en amont du processus de formation des lettres. C’est dommage.
Vous parlez de l’étrécie ET de la coupe qui, selon ce que vous écrivez coexisteraient. C’est tout simplement la même chose ou plus précisément c’est la même chose mais la coupe est vue sous l’angle formel alors que l’étrécie est vue sous l’angle procédural.
Le mot “coupe” est utilisé dans d’autres domaines qui concernent l’écriture, en référence à une coupe à fruit dont elle a la forme. Il s’est passé que, juste après que le ministère ait eu adopté le mot “coupe”, je l’ai changé pour “étrécie” qui rend compte de la réalité procédurale de l’émergence de l’étrécie. Il s’agit bien d’un processus de création des formes et non de “familles de lettres” bien que ce soit l’expression utilisée par le ministère à l’époque où il a intégré ma terminologie et pensé intégrer ma progression… Mais je parle d’il y a bien longtemps. Il n’y a plus de raisons de se référer à ces textes anciens.
D’ailleurs les nouveaux documents d’accompagnement présentent bien l’ensemble des deux processus, celui de la création des formes et celui de la formation des lettres.
La progression des formes que vous annoncez est fausse car elle n’a pas de logique. Elle ne correspond ni à mes publications y compris dès le début en 1999, ni même à mon enseignement avant que je publie.
En ce qui concerne Montessori, son enseignement est bien plus vaste que celui des lettres rugueuses. Il repose sur toute une philosophie.
Désolée Guiguitte de vous avoir apporté la contradiction mais je ne peux pas laisser déformer ainsi mon travail sans réagir.
Je redis donc ici ce que j’ai écrit sur mon site : je ne cautionne pas l’enseignement à ma méthode donné par des personnes que je n’ai pas formées à cela, a fortiori par des personnes qui traverstissent et déforment mon enseignement.
Je précise à toutes fins utiles que la rééducation de l’écriture et son enseignement sont deux choses différentes, cela n’aura échappé à personne, je pense (enfin ne devrait avoir…)