"Comme leur nom le laisse pressentir, les occlusives (p, b, t, d … ) ont à voir avec l’occlusion, la fermeture. Rien ne sort de ce qui est fermé. Pour que le son sorte, il faut ouvrir et quand on ouvre, ça fait sortir la voix, donc ça fait une voyelle. Donc quand on ouvre pour faire entendre quelque chose, avec le bruit du point d’ouverture on fait obligatoirement entendre une voyelle, à défaut une fricative sss, zzz qui laisse un peu passer l’air et produit un bruit de frottement."
Adepte de la méthode depuis quelques années, adaptée car mes collègues de PS ne me suivent pas, vous n’avez pas à être désolé de procurer un certain inconfort. Cette précision est bien intéressante. Cependant, votre extrémiste ne ferait pas avancer les choses si on s’en contentait.
Je dois être sourd, l’élève aussi peut-être, car lorsqu’il formule correctement le “p”, je n’entends que “p” et non pe, pf, ps… Ok, le “p” est une lettre occlusive, et si vous conservez la bouche fermée, effectivement, rien ne sort. Mais ce n’est pas ce qu’on leur demande. On leur demande de faire sortir de l’air, pour émettre le “p” sans le son “e”. C’est même assez intéressant du point de vue du contrôle de la voix.