@Mélanie je suis complètement d’accord sur le fait que chacun doit tout d’abord penser à un outil adapté à son rythme afin que cela ne soit pas chronophage et ne déborde pas trop sur sa vie perso. Il faut prendre soin de soi et garder toute son énergie pour être bienveillante envers son entourage et soi même.
Pour ma part, je reste sur les photos prises par moi et notre ATSEM. Je les regarde et les trie le midi ou le soir, parfois en famille. Je mets dans un dossier celles qui montrent un événement marquant sur l’évolution de l’enfant : dossier classeur personnel. J’imprime ces dernières et nous les collons dans les classeurs individuels. Nous utilisons un fond de couleur différent chaque mois. Pour le moment, c’est notre ATSEM qui se charge du découpage et du collage pendant la sieste. Elle aime bien cela et met parfois un post it pour les photos qu’elle a prises elle-même. Nous comptons associer prochainement les enfants dans ce découpage et collage, dès qu’ils auront exercé leur capacité à découper et s’ils le désirent.
J’adore cela, les enfants adorent regarder leur classeur, ils échangent avec les autres, très souvent (sans aucune compétition puisque chaque activité et photo sont différentes). Les parents sont ravis d’avoir un aperçu de ce qu’ils font, ce seul outil leur suffit. Ils viennent me raconter que leur fille a présenté son classeur à ses grands parents, ses frères et que personne n’avait le droit d’y toucher et c’était elle seule qui racontait…
Cela me permet en outre, de prendre des notes individuelles sur l’évolution de chacun. Pour le moment c’est moi qui écrit une légende à côté de la photo (3 photos par page). Quand l’enfant le voudra et/ou le pourra, je noterai ses commentaires jusqu’à ce qu’il soit capable de les écrire lui-même. Ce commentaire contextualise la photo (Oriane découvre…, Oriane a réussi à…, Oriane aime…).
Je prends plus cela comme un album photos souvenir de sa vie d’école. J’aime l’idée de garder la symbolique couleur pour voir le développement en fonction du temps, nous reprenons ce code couleur sur notre frise du temps collective. Et cela me détend de prendre ma plume pour écrire. Les enfants me voient écrire avec plaisir et ils commencent à y prendre goût. Ils participent à la rédaction.
Cet outil me rappelle l’album photo que je réalisais pour mes propres enfants avec des petits commentaires anecdotiques. Ils les regardaient au moins à chaque anniversaire ou à des périodes critiques de leur existence.
A la fin de la période, je synthétise les avancées en les classant dans chaque domaine et je propose une prochaine étape si je sens que l’enfant le peut et/ou le veut. Cela est plus long, mais relativement simple lorsque je regarde les classeurs (3/4 bilans par jour en fin de période).
Voici un exemple de bilan pour cette première période.
Bilan d’observations période 1.odt (621,3 Ko)
Il ne restera plus qu’à sélectionner quelques photos jalons pour les placer dans le cahier de progrès obligatoire. J’attends la prochaine période pour vérifier et sélectionner ces jalons. Je noterai un commentaire et j’y associerai sans doute l’enfant. Je pense que nous réaliserons cette sélection en conseil de cycle ou maître afin d’échanger sur le développement de l’enfant et de mieux respecter “les lois naturelles”. Cet outil nous paraissait redondant mais au final cela nous permettra de se centrer sur des apprentissages à partir et au fur et à mesure des compétences individuelles pour aller vers les compétences de fin de cycle.
J’ai abandonné l’idée de réaliser une grille de suivi en fonction de compétences ou sous compétences. Pour cette année je garderai seulement les grilles que Céline utilisait en fonction des aires. Cependant je n’ai pas tout le matériel alors je dois faire mes propres grilles avec les ateliers que nous présentons. Je n’ai pas eu encore ce temps ou ce courage. Je pense que je vais continuer la période avec mes petites listes pour chaque atelier que je présente en inscrivant différentes étapes selon ce que j’ai pu observer. Cela me permet de sélectionner des ateliers, de les faire évoluer. Avec le temps, je construirai mes propres grilles en fonction du matériel que j’aurai sélectionné et avec une certaine progressivité que j’aurai expérimentée.
Je pense qu’effectivement chacun doit faire comme il le sent et parvenir à s’approprier à sa façon les directives pour les faire siennes.
Il m’a fallu du temps pour me défaire de l’emprise des directives. Aujourd’hui, je ne me justifie plus mais je présente ma façon de faire en prenant en compte, avec bienveillance ) les directives nationales.