Carnet de suivi des apprentissages par l'élève


#1

Bonjour à tous,
Je me pose la question suivante depuis des années : le suivi des apprentissages des élèves est-il du ressort de l’enseignant ou l’élève également ? Pour ma part je pense que l’enseignant doit avoir des fiches de suivi des apprentissages mais je ne pense pas utile d’y associer l’élève. Qu’en pensez-vous ? Faut il faire réfléchir l’élève sur ce qu’il sait ou ne sait pas faire ?
Merci pour vos réponses
Stéphanie


#2

Bonjour. Je me pose la même question. Et j’ai opté pour la réponse inverse. Mais je serais curieux d’avoir des supports théoriques pour étayer cette option pédagogique. Et j’ai parfois l’impression de me tromper quand certains élèves n’investissent pas autant que je le souhaiterais le carnet de réussite mis en place avec les élèves et non uniquement l’enseignant, comme spécifié dans les nouveaux programmes 2015.

J’ai fait le pari qu’un élève serais motivé par la réussite dans une activité (sa zone de confort), mais aussi curieux de franchir une petite difficulté supplémentaire qu’il juge accessible (la zone proximale de progression). C’est pourquoi j’ai décliné toutes les activités en 5 marches de difficultés croissantes (j’ai tout posté dans le sujet “Accompagnement des élèves”), qui donne une marge de progrès à chacun. Et me permettent aussi de gérer les différences d’age et de niveaux dans la classe. Mais je manque encore de recul… J’attends moi aussi les avis de chacun.


#3

Bonjour

J’ai aussi expérimenté toutes sortes d’outils d’évaluation avant de me sentir à l’aise avec la nouvelle dynamique de la classe et le carnet de suivi de l’école que nous avions conçu avec les collègues. (collègues qui n’adoptèrent pas cette même dynamique). Mais je me suis adaptée…

Ce qu’il faut garder à l’esprit c’est le langage. C’est un merveilleux moment à partager avec votre élève quand celui-ci à verbaliser ses procédures, que l’objectif de l’atelier est atteint. Alors notre discussion s’active aussi quand l’élève va de lui-même chercher son carnet de suivi pour qu’il colle son étiquette.

Mon objectif cette année était que les élèves prennent l’habitude d’aller consulter les étiquettes qui leur restent à coller dans leur carnet de suivi (encore à travailler, j’y réfléchis cet été). Ou bien c’est moi (le plus souvent cette année) qui les invite à chercher leur carnet de suivi pour qu’ils collent eux-même l’étiquette en lien avec l’atelier sur lequel ils ont exploré, puis conçu et verbalisé le travail. Nous mettons la date ensemble et j’écris un petit compliment au besoin.
Enfin, ce carnet sert aussi à garder trace des dictées muettes écrites. Il devient de ce fait un outil familier et interactif entre eux et moi et entre eux et la famille. Car quand le carnet arrive à la maison, ils sont fiers d’expliquer qu’ils ont collé celle(s)-ci ou celle(s)-là.

Le langage, la verbalisation (étayée ou non) aide à la conception et au développement de la mémoire à plus long terme (celle dite après quatre ans). De plus, si le plaisir de garder trace est au bout du chemin, cela active la dopamine, neurotransmetteur activant les circuits de récompense. Que du bon !!!

Bel été.