Bonjour Florian,
Comme je te l’ai expliqué ailleurs il y a quelques semaines sur un autre post sur un autre sujet, je travaille en binôme avec une de mes collègues. Voici les outils de suivi que j’ai développés.
Tout d’abord mon cahier journal a depuis cette année un format différent de celui qu’il avait avant. Il est composé de feuilles reprenant ma progression. A la fin de chaque étape de ma progression, il y a une case dans laquelle je note les dates auxquelles la compétence a été abordée. Sur cette progression, il y a un codage indiquant si la compétence est abordée de manière collective dans le coin regroupement, en atelier et si elle fait l’objet d’une validation ou non par l’enseignant. Suivant ta façon de travailler, cette présentation te sera utile ou pas. Pour moi elle m’est utile car je laisse le libre choix des activités aux enfants qui sont en autonomie, mais je travaille à chaque fois une compétence par séance avec les enfants. Je vais par exemple consacrer une ou plusieurs séances au jeu du petit oeil sur les sons a, i et o en faisant passer les enfants les uns après les autres.
Derrière ces progressions, j’ai des listings de mes élèves reprenant ces compétences. Quand je fais une activité avec un élève, je marque X s’il a réussi et 0 s’il n’a pas réussi/s’il a participé à l’activité mais qu’il est trop tôt pour dire s’il a réussi. Quand plus tard l’enfant réussit l’activité, je fais un X par-dessus le 0. Pour tout ce qui a tendance à être instable (mémorisation de vocabulaire, des sons, des chiffres, etc.) je mets d’abord une demi-croix et je réinterroge les enfants plusieurs semaines après pour mettre une autre demi-croix.
Tout ce que je note est ensuite reporté dans le cahier de progrès de l’enfant (chez nous c’est un classeur). Le cahier de progrès est encore en construction car je le refais pour la quatrième fois. Je me rends compte que j’y mettais trop de choses. Il reprend plus ou moins les compétences des programmes (retravaillées car certaines sont mentionnées dans les descriptifs sans apparaître dans la liste des attendus en fin de maternelle). Pour chaque compétence, je reprends trois à quatre activités qui travaillent cette compétence et qui me semblent être des étapes clés. Avec cette pédagogie, on va parfois plus loin que les programmes. Je ne veux pas qu’apparaisse pour tout le monde ce qui est hors-programme (la lecture par exemple) pour que les parents ne soient pas inquiets si leur enfant ne maîtrise pas cette compétence. J’ai donc aussi fait figurer des cadres pour y coller des photos avec des commentaires. Ainsi, si un enfant commence à lire des listes de mots je colle une photo marquée “Je sais lire une liste de huits mots comportnt chacun de deux à quatre sons simples.” Là encore je colle juste une photo pour chaque étape clé. J’avais tendance à vouloir faire apparaître toutes les activités et c’est trop lourd.
Dans le cahier de progrès, il y a un tableau récapitulatif des lettres travaillées. Ce n’est pas une réussite qui y est validée, mais simplement le fait que la lettre ait été travaillée en classe. Après ce tableau récapitulatif apparaissent les productions des élèves et les parents sont à même de pouvoir apprécier leur réussite et leurs progrès. En effet, je trouve difficile d’évaluer une réussite alors que c’est un processus en constante évolution.
Pour le coloriage, le dessin et le schéma corporel, les enfants doivent réaliser un coloriage, un dessin libre et un dessin d’un bonhomme une fois par période (en plus de tous ceux qu’ils font en autonomie et de façon volontaire bien entendu). Là encore pas d’appréciation, on laisse juste les parents observer l’évolution au fil du temps.
Pour la peinture libre et la peinture dirigée, même principe… mais bien entendu ça n’entre pas dans le classeur. Alors on a deux annexes au cahier de progrès qui sont des “cahiers” grands formats confectionnés par ma collègue elle-même dans lesquels elle rassemble les peintures des enfants. Là encore, aucune appréciation.
Je joindrai à tout ça des exemples de fichiers te montrant ce que je décris ici.
A bientôt,
Grégory