Décomposition des nombres de 1 à 10


#1

Bonjour,

Je suis en GS. Je cherche des idées pour travailler la décomposition des petits nombres jusqu’à 10.
Par quoi commencer ? : les doigts de chaque main, les jetons dans deux chambres d’une maison ou dans deux boîtes, mettre en couleur les représentations des doigts pour déduire le nombre de doigts en noir et blancs ou autre chose…J’hésite beaucoup.
Merci de partager vos expériences svp.


Progression en mathématiques
Favoriser le calcul mental chez un enfant de 6 ans
#2

Bonjour

Tu peux également

  • utiliser les barres rouges et bleues pour trouver tous les compléments à 10 = montrer physiquement que la barre 10 fait la même longueur que celle du 9 avec celle du 1 …etc…
  • utiliser des jetons bicolores. On pose 10 jetons avec les faces d’une seule couleur visible, puis on retourne 1 jeton et on compte les autres, puis 2 puis 3 …
  • faire deviner ce qui manque : tu poses 10 petits cailloux sur la table, tu les recouvres et prends dans ta main un nombre de cailloux que tu caches, puis tu découvres les cailloux qui restent. Ils doivent trouver combien tu en a pris en regardant ceux qui sont sur la table (premiers pas vers l’addition à trou/soustraction)

Ces activités peuvent très bien se faire entre 2 enfants une fois présentées.

… tu en trouveras même sûrement d’autres !

amuse-toi bien avec tes élèves :wink:


#3

Merci beaucoup Hélène.


#4

Bonjour
Je me souviens avoir utilisé il y a très très longtemps les albums à calculer de Rémi Brissiaud chez Retz (transposable avec de vrais objets également) : on travaille sur une quantité à la fois sur une double page d’album, une partie visible, l’autre cachée (ex : 5 grenouilles ; 3 sont sur une page, combien sont cachées sur l’autre page ?)


#5

Oh oui! je l’ai fait aussi il y a plusieurs années en “tradi” et mes GS adoraient! Il faudrait que je le refasse, en regroupement ça entre dans mes critères de choix d’activité : “très courte, très ludique, très profitable” !!!


#6

"L’album à calculer ". Il y en a eu deux volumes. Toutes mes classes ont adoré ce livre. Je ne sais pas si c’est toujours édité, mais s’ils ne sont pas utilisés, ils doivent dormir dans les placards de beaucoup d’écoles :slight_smile:


#7

Tout ce que fait Rémi Brissiaud est vraiment bien !
Les manuels de CP J 'apprends les maths avec Picbille sont également formidables . De plus , comme vous l’avez souligné , les enfants adorent !
Je viens de voir qu’il avait sorti un livre théorique destiné aux enseignants , je vais foncer me le procurer , je pense que son analyse est très intéressante .


#8

Euh, pas tous… Ma fille n’est pas rentrée dans la logique Picbille et elle a fait un petit blocage avec les maths en CP du coup. Le problème de ce manuel, comme de beaucoup d’autres, c’est qu’il présente UNE manière de faire. Pas de pot si l’enfant aimerait en utiliser une autre, tout aussi valable.
On le constate notamment en calcul mental, les enfants prennent des chemins très divers pour arriver au résultat. Picbille ne permet pas cela.


#9

Tout ne convient pas à tous bien sûr @Kej . J’ai découvert ces manels il y a qqs années dans une classe extra et depuis ils font partie de ma panoplie d’outils lorsque je travaille avec des enfants dyscalculiques .
J’utilise aussi beaucoup les ouvrages de Bernadette Gueritte-Hess .
De même j’utilise aussi souvent de simples ciseaux , des pions , des pots , des crayons , du papier …
C’est effectivement une question de choix en fonction de l’enfant .


#10

Oui Picbille peut aussi bloquer des enfants. C’est une démarche très directive.
Et puis elle perd beaucoup de sa qualité si les enseignants n’ont pas le matériel valise/boîtes/jetons disponible en grande quantité, et c’est rarement le cas (pour ne pas dire jamais).
Finalement en y regardant de plus près, l’histoire des jetons/boîtes/valises, ça ressemble grandement au deuxième plateau du système décimal. Sauf que c’est plus abstrait.


#11

Il est vrai que j’ai découvert cela dans une classe spécialisée pour enfants sourds .
Ils étaient peu nombreux , il y avait le matériel complet et la pédagogie était hyper individualisée .


#12

Sur le site “Objectif Maternelle” tu trouves le jeu du saladier pour la décomposition.Dans ma classe nous utilisons des oursons (de tri) cachés sous une boîte. Après une présentation de l’activité au groupe, les enfants l’utilisent en atelier autonome à 2. Ils adorent !
http://objectifmaternelle.fr/category/decouvrir-les-nombres/decompositions/

Sur ce même site tu trouves aussi une explication, démonstration de l’outil “Je compte, tu compares” de Brissiaud.
http://objectifmaternelle.fr/category/decouvrir-les-nombres/brissiaud/

C’est un site très riche en bonnes idées faciles à mettre en oeuvre !


#13

Merci pour ces infos , je vais vite aller explorer ces sites !


#14

Merci beaucoup Claire.


#15

J’ai aussi l’album à calculer de Brissiaud. Ca marche plutôt pas mal, mais j’ai une idée pour rendre l’approche plus concrète (et sans avoir besoin d’investir dans tous les produits dérivés… en utilisant les jouets ou le matériel de classe). A compléter par la suite avec l’album si vous le posséder (ou des cas concrets en classe : “J’ai 3 plateau. Nous sommes 5, combien me manque t’il de plateaux?”).
N.B.: je ne l’ai pas encore mis en place en classe, mais je vais le faire cette période.

Illustration :

-> matériel pour la quantité 4 (4 personnages)

-> détails du support “explicite” : on voit 4 places pour les 4 personnages

-> exemple de décomposition : 3 et 1

-> exemple de décomposition 0 et 4

L’idée est de cacher un des “supports” (gauche - voiture ou droit - jardin). L’enfant doit deviner combien il y a de personnages sur l’autre support (on peut garder les personnages non visibles dans les mains, la vérification est d’autant plus évidente).
Dans le cas ou le support “explicite” (voiture) est visible, c’est assez simple : il suffit pour l’enfant de compter le nombre de places vides. Une fois que c’est compris, on inverse.

C’est un exemple mis en place très rapidement, ça demanderait à être approfondi : peut être les personnages devraient être identiques pour commencer (pour expliciter le fait qu’ils sont “interchangeables” et éviter les tentations de jouer ;)). En tout cas j’aime bien l’idée, je trouve que ça offre une activité plus abordable pour l’enfant que celle proposé par Brissiaud (un chouilla trop abstraite pour commencer): on manipule des objets réels, les décompositions sont “infinies” (on peut interchanger les personnages et les placement, là où celle de l’album sont imprimées donc non modifiables - et certains enfants avec une bonne mémoire visuelle ne peuvent finalement retenir que les pages sans comprendre la décomposition), on peut utiliser du matériel simple (les jouets des enfants/de la classe, voire du matériel plus concret : 6 oeufs à placer dans des boites à oeufs), etc.

J’attends vos retours et idées d’améliorations :wink:


#16

Oui, c’est une bonne idée! Je préfère néanmoins l’utilisation d’objets moins tentants pour les enfants: les boites d’œufs me semblent une bonne alternative.
Les playmobils vont être à mon avis systématiquement détournés de l’usage que tu veux en faire…pour retourner à leur usage initial: le jeu symbolique, dès que les enfants vont être en autonomie sur cet atelier.
J’ai ce problème avec un atelier sensoriel sur les couleurs: un grand tapis arc en ciel et de petits jouets à poser sur les bandes de l’arc en ciel en fonction de leur couleur. C’est très joli…mais la plupart du temps les enfants préfèrent jouer avec les petits objets…
Je crois que Maria Montessori parlait d’un matériel simple fonctionnel et beau (dans le sens de bonne qualité) pour ne pas détourner l’attention des enfants de son utilisation…L’enjeu est là: avoir un matériel suffisamment attractif mais pas trop ludique (dans le sens qui distrait du “travail”).


#17

Bonjour,
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi, Nathalie.
Je pense que, d’une part, les playmo peuvent attirer certains qui n’auraient pas choisi cette activité.
Je pense aussi que, au fil du temps, les enfants motivés par le jeu vont se “contraindre” à compter, et ainsi, concevoir que les savoirs “scolaires” sont dans la vie réelle.
Mes ps, eux aussi, jouent parfois avec les objets de phono. Mais, entre 2 jeux, ils écoutent les sons.
Et, de toute façon, je me dis que s’ils jouent, ils n’auraient pas appris.


#18

Je pense qu’il faut varier selon les élèves que l’on a. Pour automatiser les décompositions j’utilise les numicon. Les utilisations de numicon sont multiples.

http://www.fulbridgeacademy.co.uk/our-curriculum/curriculum/domain-information/maths/100-things-to-do-with-numicon


#19

Oui tout à fait d’accord, ça va dépendre des élèves, et peut être du moment où on le présente. Le matériel “jouet” peut être intéressant pour expliquer la décomposition, cf notamment pour la voiture : 4 vraies places assises à remplir. Et du coup peut être abordé sous forme de problème à résoudre. J’ai pris en photo les playmobils parce que je les avais sous la main :wink: Mais sinon à terme je pense plutôt utiliser des “élément-unité” strictement identiques. Voire par la suite en 2 couleurs (la collection existante et celle qui complète pour bien), histoire de commencer à retenir les décompositions (“3 bleus et 2 rouges ça fait 5 en tout.”).
L’idéal resterait de trouver une activité avec une vraie utilité derrière (apporter assez d’assiettes pour finir de mettre la table, finaliser le remplissage d’une boite de crayons, etc.)


#20

Où les acheter ces Numicon?