Désaccord répartition des classes pour le CP


#1

Nous avons eu réunion hier dans mon école pour commencer à envisager la répartition des élèves pour septembre prochain.
En termes de classes se profilent pour l’instant une gs/cp (5 et 18 élèves) et un cp/ce1 (10 et 14 élèves). Ce qui m’embête beaucoup est que mes collègues tiennent énormément à répartir les élèves par niveau scolaire et degré d’autonomie… Ce qui fait que tous mes actuels bons ou très bons élèves de Gs (sauf 1) iraient en cp/ce1. J’entend par “bons” des élèves très autonomes, qui entendent bien les sons, écrivent leur prénom et des mots seuls, peuvent jouer à la banque seuls.
Les autres iraient en gs/cp. Cette classe serait composée d’un groupe de gs très bons et autonomes + des cp issus de ma classe et de celle de ma collègue. Sur ces 18 futurs cp 15 ont de grosses difficultés soit scolaire, de comportement ou les deux et sont peu autonomes. Il y aurait aussi chez ce groupe de cp pas mal de violence. Cela ne me semble pas pertinent et pas porteur pour les futurs gs de cette classe !
L’argument qu’on m’oppose est que si on met un groupe hétérogène de cp cela crée un “triple niveau impossible à gérer”.
Qu’en pensez-vous?


#2

Je peux te faire part de mon expérience personnelle sur des ms et gs. Pendant plusieurs années, nous avons réparti les gs dans les classes de ms/gs et gs/cp en fonction de la maturité/autonomie des élèves. J’avais donc à chaque fois les GS qui étaient plus “bébé”, moins autonomes et avec des comportements plus toniques…A chaque fois nous avons eu le même résultat: un écart qui se creusait entre les deux groupes d’enfants. ceux que je gardait progressaient moins bien, même ceux qui n’avaient pas de difficulté scolaire…(je precise que j’étais à ce moment là dans un fonctionnement traditionnel). Ma collègue l’année d’après en CP avait donc un groupe très hétérogène, pas évident pour gérer l’apprentissage de la lecture…
La dernière année pendant laquelle nous avons du divisé le groupe de gs, nous avons donc procédé autrement et réparti les élèves en 2 groupes hétérogènes, tant au niveau comportement qu’au niveau des compétences scolaires. les deux groupes ont bien progressé, à peu près à la même vitesse. En CP, le groupe a finelement été plus homogène que les années précédente (donc plus facile pour la collègue qui fonctionne en traditionnel) Ces enfants sont aujourd’hui en CE1 et la collègue de CE1 est plus que satisfaite: les enfants sont autonomes, volontaires, surmontent leurs difficultés sans se décourager…bref, expérience très positive…l’hétérogénéité bénéficie à tous les élèves: elle motive les plus en difficulté, responsabilise les plus en avance et fait grandir tout le monde!!

En ce qui concerne ton école, il est vrai que gérer des différences importantes en CP dans un fonctionnement traditionnel n’est pas facile. Pour autant, avec quelques ajustements, c’est possible et à mon sens ça évite de creuser les écarts, ce qui se traduirait dans votre cas, probablement à avoir plusieurs CE1 à peine entrés dans la lecture l’année prochaine…Ce qui est à mon avis plus compliqué, surtout pour les enfants qui se sentent alors pleinement en difficulté et risquent de développer un vrai sentiment d’échec et se décourager…


#3

Bonjour elise13, je suis entièrement d’accord avec toi et nathalie,
et je ne comprends pas qu’on puisse encore croire qu’en organisant les classes en “groupes de niveaux” et/ou de façon à regrouper les enfants “faciles” d’un côté et les enfants “difficiles” de l’autre, on rend service aux enfants ni même qu’on facilite la tâche des enseignants !
En concentrant les difficultés dans une classe on ne peut que compliquer les choses dans la classe qui accueille ces difficultés, et comme le dit si justement nathalie, les écarts vont se creuser entre le groupe 1 et le groupe 2, ce qui formera et accentuera le fameux “triple niveau impossible à gérer” avec le groupe de CE1 qu’on aura contribué à cliver, avec ceux qui auront été clairement considérés comme “moins bons” venant de la classe du dessous, et ceux considérés comme “meilleurs” restant dans leur classe… C’est vraiment reculer pour mieux sauter cette organisation… Personne n’y trouve son compte à mon avis, ni l’enseignante des GS/CP qui se trouve à devoir garder tous les enfants difficiles de CP sans pouvoir compter sur une dynamique de groupe positive grâce aux enfants plus à l’aise notamment dans les savoirs-êtres, (même si par ailleurs elle prend 5 “bons” GS) ni pour celle de CP/CE1 qui aura peut-être des CP “faciles” mais qui aura tous les CE1 !
Les classes où l’on regroupe les enfants en difficulté ce sont les Ulis, elles ont des effectifs allégés et des enseignants spécialisés, et on ne remet pas ces enfants dans une classe “normale” l’année suivante, sauf exception rarissime (tellement rare que je n’ai jamais vu ce cas possible en théorie se produire dans la réalité)… Et puis gérer l’hétérogénéité des élèves, on n’y échappe pas, c’est même le coeur de notre métier…
On peut essayer de composer deux groupes de CP équivalents, tout en tenant compte des besoins particuliers de certains enfants qui pourraient vraiment tirer bénéfice de rester dans la classe où il y a des plus jeunes et où on a plus de possibilités de bouger ou de jouer… Et où il y a peut-être une Atsem au moins de temps en temps ? Mais pas 15 ! S’il y a 15 enfants en difficulté sur un groupe de 28, c’est énorme, mais pour les aider et pour aider leurs enseignants, on peut déjà éviter de les stigmatiser comme ça : les “bons” avec les CE1, les autres avec les GS, ce qui sera bien sûr compris ainsi et forcément mal vécu par les “autres”…
De plus en prenant chacune un groupe de CP équivalent, les enseignantes peuvent travailler ensemble, s’entraider, établir leurs progressions ensemble, se passer leurs fiches de prép, leurs évals etc… Et là, la charge de travail des profs peut être allégée ! Quand on a la chance d’être au moins deux avec un niveau en commun, pourquoi ne pas en profiter pour diviser par deux ou presque la charge de travail de ce niveau ?


#4

Je suis d’accord avec le fait que concentrer les difficultés n’est pas une bonne solution mais on m’oppose d’autres arguments :

  • Nous bénéficierons du dispositif 100% réussite au cp (n’est-ce pas ironique vu la répartition prévue?) qui serait principalement utilisé dans cette classe de gs/cp
    -Une atsem à plein temps sera maintenue pour cette année dans la classe
    -Une élève est maintenue en cp et a une avs (sous entendu l’avs pourra aussi peut-être aider un petit groupe d’enfants).
    Et il y a autre chose à prendre en compte selon mes collègues. J’ai participé au mouvement mais si je n’ai pas mes 1ers voeux je resterai dans l’école et aurai cette classe de gs/cp, ce qui sur le principe me convient. Je me suis lancée cette année dans un fonctionnement avec ateliers autonomes selon les lois naturelles de l’enfant et souhaiterais le poursuivre avec cette éventuelle future classe. Ma collègue de cp/ce1 trouve que ce fonctionnement est plus adapté aux élèves en difficulté mais ne voit pas la nécessité d’avoir des élèves plus moteurs…
    Et enfin cette collègue aura des ce1 “faibles” ce qui explique sa réticence à avoir des cp hétérogènes.
    Le probème est qu’il faudrait alors revoir l’ensemble des répartitions pour avoir des groupes hétérogènes partout mais l’équipe est contre ce principe…
    Je ne vois donc pas comment tous les faire adhérer à l’intérêt de mélanger les “bons” et “moins bons”.

#5

En France, l’école a toujours préféré des classes homogènes aux classes hétérogènes, les classes à simple niveaux aux multi-niveaux, au prétexte que l’on a plus de temps à consacrer aux élèves en difficulté. Le maître est encore vu comme celui qui transmet, et notre formation est d’ailleurs essentiellement basée sur ce concept. Les demandes de tes collègues se basent sur ce ce fonctionnement. Ailleurs, on gère les maintiens et les passage anticipés essentiellement pour éviter trop d’hétérogénéité (c’est un peu le cas chez moi).
Je pense qu’en effet, en fonctionnant sur des ateliers plus individualisés, en permettant aux élèves de s’apprendre des choses entre eux, on n’a plus besoin d’homogénéiser les classes, au contraire. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire… La révolution est peut-être en marche, mais elle mettra certainement pas mal d’année à entrer dans toutes les écoles.
Tout ça pour dire que je suis d’accord avec les commentaires précédents, mais qu’il faut aussi prendre en compte les différents fonctionnements des collègues et les respecter. Dans quelques années, elles comprendront peut-être et changeront d’avis!:wink:


#6

Ouh lala ! Toute une grosse école qui fonctionne de cette manière j’y crois pas !
Toutes les classes marchent donc comme ça, en double niveau avec les plus vieux “faibles” et les plus jeunes “forts”… Donc dans toutes les classes les plus jeunes dépassent les plus vieux en réussites et en apprentissages, et dès la GS jusqu’au CM2, soit pendant 6 ans, ils sont d’office catalogués “bons” ou “faibles” suivant la classe où on les met, et chaque jour chacun ressent bien fort dans quelle catégorie il est… C’est le monde à l’envers ! Où les plus âgés sont les moins performants et/ou les plus agités, et les plus jeunes les modèles !
Et chaque enseignante s’arrache les cheveux avec son groupe “faible” sans trouver comment les faire décoller, et se console en se régalant avec ses “forts” qu’elle ne gardera pourtant pas l’année suivante… Peut-être certaines font-elles, du coup, cours le plus souvent possible en classe complète, faisant comme si elles avaient un seul niveau de classe et croyant ainsi gagner du temps en préparations…
Alors qu’en se partageant les élèves harmonieusement, elles pourraient travailler ensemble, établir des programmations communes, décloisonner pour se partager certaines matières, s’échanger leurs fiches de prép et le matériel qui va avec, concevoir, faire passer et même pourquoi pas corriger les évals ensemble… Enfin il y aurait plein d’avantages, et pour les enfants et pour les enseignantes, sans parler des ambiances de classes forcément moins plombées…
Sinon, le fonctionnement des lois naturelles de l’enfant n’est pas “plus adapté aux élèves en difficultés”, il est plus adapté à tous les élèves, et ce d’autant plus que les enfants peuvent s’entraider et s’enrichir les uns les autres… C’est un fonctionnement qui est optimal en triple niveau, (voir plus), et qui devient moins opérant en double ou en simple niveau… Donc si tu as quelques très bons GS, et une quinzaine de CP en difficulté, toi aussi tu auras tout ton groupe des plus jeunes qui surpassera rapidement tout ton groupe des plus vieux, et ce n’est pas logique du tout… Pourras-tu t’empêcher de faire remarquer de temps en temps que ceux qui sont encore en maternelle, savent faire depuis longtemps des tas de choses attendues, alors que la plupart de ceux qui sont en CP, n’y arrivent toujours pas ? Alors que ce ne sera pas de leur faute, mais de la responsabilité des adultes qui ont configuré les classes pour que ça se passe comme ça…


#7

Sinon c’est quoi exactement le “dispositif 100% de réussite au CP” ? C’est juste l’Atsem à temps plein, ou il y a autre chose ?
Autre remarque, 18 CP dont 15 en grande difficulté, ça veut quand même dire 3 CP sans grande difficulté : d’après la vision des choses de tes collègues, ça fait bien un triple niveau non ?
D’après ma vision ça fait plutôt 1 “niveau” pour les 5 GS à l’aise + 1 “niveau” pour les 3 CP à peu près à l’aise + 15 “niveaux” pour chacun des CP en difficulté…
Les enfants en difficulté ont besoin qu’on leur consacre plus de temps et d’attentions que les autres, c’est logique. Ce n’est que de cette façon qu’on peut espérer les amener à progresser vraiment… Et le groupe est un facteur régulateur dont on peut s’aider, à condition que les enfants en grande difficulté y restent minoritaires… Mais s’ils sont trop nombreux dans la même classe, d’une part on ne peut plus compter sur le groupe pour jouer son rôle régulateur, et d’autre part on ne peut plus non plus accorder le temps et l’attention nécessaires à chaque enfant en difficulté… 3 ou 4 enfants en grande difficulté dans une classe c’est déjà énorme, mais 15 c’est ingérable ! Enfin je trouve quand même bizarre que 15 enfants sur 28, soit plus de la moitié, soient reconnus “en grande difficulté”…


#8

15 sur 23 pas sur 28 (18cp + 5gs). 15 ne seraient pas en GRANDE difficulté, je me suis mal exprimée mais sur ces 15 élèves :

  • 4 sont effectivement reconnus en grande difficulté dans quasi tous les domaines (pris par le RASED depuis cette année)
  • 8 ont des soucis importants en phono et graphisme (n’entendent que peu ou pas de sons et/ou grosses difficultés pour l’écriture)
  • 10 ont des problèmes importants de comportements (violence : je dois tous les jours intervenir pour arrêter des bagarres dans la classe ! ou fort déficit d’attention)
  • 3 sont assez bons et n’ont aucune de ces difficultés particulières.
    Certains cumulent problème de comportement + difficulté scolaire.
    Pour ce qui est du dispositif 100% réussite au cp c’est en fait un PMQC qui intervient spécialement pour les CP. Il y a donc la titulaire de la classe + une maîtresse qui intervient à certains moments en plus.
    Du fait de la présence de cette maîtresse en plus et que tous ne soient pas en grande difficulté j’ai l’impression d’avoir noirci le tableau… Est-ce le cas ? Cette répartition pourrait du coup fonctionner ?

#9

Bonjour,
une petite réponse rapide : je me bats tous les ans depuis 30 ans , dans la même école, pour que les cours multiples en élémentaire ne soient pas des réceptacles à bons élèves et les cours simples, des lits pour les plus faibles.
Les collègues voient juste qu’elles pourront donner des fiches à un groupe et faire une leçon à l’autre groupe…
Je pars en retraite dans 2 ou 3 ans et j’ai décidé de garder mon enthousiasme pour aider mes collègues de mater, pour recevoir des collègues qui se questionnent et pour promouvoir le bien être à l’école.
Je sais que ce message est un peu amer, mais parfois , des écoles souffrent trop de pression et ne peuvent plus rêver.
Il faut attendre que le bon moment vienne!
En attendant,Elise, tu peux faire des miracles avec ta classe quelle qu’elle soit, en mettant en avant l’ambiance et la concentration. Dans de bonnes conditions, tout élève est capable de progrès, et tu prouveras ainsi que certaines organisations sont vraiment fructueuses. D’abord l’ambiance, puis les compétences viendront, et tu seras heureuse d’enseigner!


#10

Bonjour, je pense que toute organisation peut fonctionner. Je me donne comme modèle les classes de 50 enfants dans les pays africains pauvres qui n’ont ni table, ni crayon, et qui apprennent.
Je dirais: vise le plus ambitieux pour tes élèves, ne cherche pas à appliquer une organisation, retourne sans cesse à tes fondamentaux : calme, liberté, autonomie, et tu sauras montrer que même quand les conditions ne sont pas celles que tu attends, les fondamentaux d’éducation respectueuse sont valides et efficaces.
Bon courage
CG


#11

Merci pour ta réponse pleine d’ondes positives :slightly_smiling_face:


#12

Si j’ai bien compris il y a 28 CP en tout… Dont 18 iront chez toi, et 10 avec les CE1… Et sur ces 28, vous en comptez 15 en difficulté importante, en apprentissages et/ou en comportement, dont 4 en très grande difficulté… Ce qui fait plus de la moitié des CP reconnus en difficulté, dont 1/7ème en très grande difficulté… Ce constat est assez alarmant, je suppose que vous êtes en REP, d’où le PMQC, mais pas en REP+ sinon vous auriez au moins 2 classes de CP purs…
Sur tes 23 élèves, tu aurais donc 3 CP+ 5 GS = 8 sans problème, 11 avec des difficultés importantes et 4 en très grande difficulté… Soit 1/3 d’enfants sans problème, et 2/3 avec…
Peut-être pourrais-tu comparer cela avec ta collègue de CP/CE1 : 10 CP sans problème, et 14 CE1 qui ne sont quand même pas tous en difficulté importante j’espère…Ce qui lui fait quand même une moitié de classe au moins sans problème…
Même en admettant que tu gardes les 4 enfants en très grande difficulté parce que tu auras des avantages qu’elle n’aura pas, vous pourriez quand même essayer d’équilibrer un peu mieux les autres enfants de CP… Est-ce qu’il y aurait moyen que tu gardes tes anciens GS en priorité par exemple ? Il y a beaucoup d’intérêts pour les enfants à garder leur prof de la GS au CP quand c’est possible…
Enfin je cherche des arguments pour toi et pour vos élèves… Si tu dois garder la classe telle qu’elle a été prévue il faudra faire avec, et commencer par aider tes CP, comme tous tes élèves, à prendre confiance en eux et à se considérer eux-mêmes comme des enfants au potentiel infini, parce que c’est vrai, quelles que soient leurs difficultés passées ou présentes…
Donc, essaie de changer cette répartition, même seulement un peu, si c’est possible, et si tu vois qu’il n’y a pas moyen, ce n’est pas si grave, ne te mets pas tes collègues à dos, et continue de faire de ton mieux en suivant les conseils pleins de sagesse de courageg…
De tout coeur avec toi, dans tous les cas…


#13

Je ne suis pas en REP mais c’est la 1ère fois que je vois des gs avec tant de soucis (c’est ma 4ème année dans l’école, en gs ou ms-gs chaque année). Merci pour tes conseils. Pour l’instant je suis en vacances et vais en profiter pour y réfléchir et me reposer !


#14

Bonnes vacances, et tu as raison, repose toi d’abord… (on ne réfléchit bien qu’à tête reposée)


#15

Ou sinon tu décides de considérer qu’ils sont tous “bons” :grin:


#16

Tu connais l’usage : celui qui partage n’est pas celui qui se sert en premier…
Si ta collègue fais la répartition, c’est toi qui décides quelle classe tu prendras. Avec cette accord, bizarrement on arrive à des classes beaucoup plus équilibrées :wink:

Faire avec ce que tu auras et voir le bon côté je suis d’accord, mais en attendant la répartition n’est pas faite et tu dois essayer de faire entendre ton point de vue. Même si tu n’as pas gain de cause cette annee, tu auras peut-être quand même semé des graines qui germeront (ou pas) dans les années à venir.
Il est aberrant de répartir les enfants par « niveau ». C’est totalement contre productif. Je ne comprends pas du tout l’argument pour cette organisation d’ailleurs. La collègue de cp/ce1 aura un double niveau maos toi aussi, donc pourquoi l’une aurait le groupe « facile » et ps l’autre ? (L’idée serait-elle que l’en ce1 est plus important que la GS ?)
Pour moi il faudrait faire des groupes de cp semblables.
Tu peux aussi proposer une solution ultra équitable : 2 classes de GS/cp/ce1. Si tu proposes plusieurs choses, elle ne pourra pas rester bloquée sur sa seule et unique proposition et devra faire des concessions.


#17

J’aime beaucoup ce principe.


#18

L’argument était bien que l’apprentissage de la lecture est important donc privilégier le cp/ce1.
Je ne comprends pas non plus cet entêtement à séparer par niveaux mais on m’avait déjà répondu en juin dernier “Mais c’est toujours comme ça que ça se fait les répartitions”. Bien…
Avec ma collègue en maternelle nous avions fait cette année 2 classes de ms/gs et nous nous étions réparties les élèves ce qui fait que chacune avait environ 1/3 d’élèves “difficiles”. Ce qui reste compliqué mais bien moins que les réunir et faire une classe à 2/3 d’enfants avec des difficultés ! Ce à quoi on m’a répondu (et la c’est le pompon) : Oui mais si ils avaient été ensemble (les élèves en difficulté) il n’y aurait eu qu’une seule de vous deux avec une classe compliquée.
Où est l’équité là-dedans ? Pour eux mieux vaut qu’un seul enseignant subisse les difficultés que de se les partager. J’avais l’impression de marcher sur la tête!


#19

Mais tu auras 18 CP, soit plus que ta collègue. En quoi te laisser ceux qui auront vraisemblablement le plus de difficultés va aider l’apprentissage de la lecture ?

Je vois juste des enseignants bien installés qui profitent d’une jeune fraîchement arrivée.
Situation que nous sommes très très nombreux à avoir connue et qui est tout simplement inadmissible.
Le directeur est responsable de la répartition des élèves. A lui de faire en sorte que la charge de travail soit répartie équitablement et que toute décision profite aux ENFANTS. Au dessus de lui, il y a l’IEN; peut-être sera-t-il nécessaire de le lui rappeller ?


#20

En fait ma collègue a quasi le même âge que moi :slight_smile:
Mais plus d’expérience en cp/ce1.
Elle aurait dans cette configuration moins de cp mais des ce1 en difficulté dont plusieurs tout petits lecteurs d’où la volonté de les privilégier je pense.
La directrice est très souple et nous nous entendons tous très bien hormis pour les répartitions ! Après effectivement chacun est bien installé dans son fonctionnement et je crois que c’est difficile de faire germer l’idée de fonctionnements différents… J’espère tout de même pouvoir les faire changer d’avis ne serait-ce que pour proposer plus d’équité pour chacun.