Discipline et liberté


#72

Bonjour à tous,
Je voulais apporter ma réflexion sur les différents regroupements.
Se ranger avant de rentrer en classe
Je me suis rendue compte que les petits et parfois plus grands ne savent pas se ranger spontanément. Ils ne perçoivent pas cette disposition spatiale car ils sont centrés sur eux-mêmes ou sur le copain juste à côté d’eux. Ils ne comprennent pas non pourquoi cela est nécessaire. Même moi il a fallu que je m’interroge pour justifier ma demande.
Pendant longtemps, je m’évertuais à placer chacun comme on place les pièces sur un échiquier. Puis, cette image m’a fait horreur, je me suis sentie “psychorigide” :scream: et dépourvue d’humanité.
Cette année, j’ai joué avec les différentes dispositions en m’appuyant sur l’album dans la cour de l’école (un album qui n’est pas parfait : les grands embêtent les petits, les filles sont roses… Mais je me suis permise de le critiquer pendant la lecture).
Puis, j’ai essayé d’introduire le jeu du silence juste avant de rentrer. Pas facile pour tous mais relativement efficace (les oiseaux, les tracteurs, les voitures, la cloche de l’église, les tondeuses, les tronçonneuses, les maîtresses des autres classes…).
Puis, je me suis évertuée à suivre avec mon doigt la surface carré qui délimitait la place de chacun afin de ne pas empiéter sur l’espace des copains (les cases de l’échiquier :blush:).
Au bout d’un mois, après avoir annoncé l’heure de ranger les jouets pour tous, j’annonçais l’heure de se ranger en comptant jusqu’à 10 (forme de défi et jeu de vitesse). Puis nous jouions au jeu du Jacques a dit. Ils adorent et cela me permet de visualiser où ils en sont dans l’écoute collective.
A la fin de la période, 16 enfants sur 20 étaient assis dans leur carré (en plus ou moins 10 secondes). Les 4 autres jouaient à la structure (placée juste à côté : quelle horrible tentation !).
Je suis arrivée près des enfants assis, rangés en montrant ma grande joie. “Merci. Vous ne pouvez pas savoir à quel point cela ma facilite la vie. Ce n’est pas facile pour une maîtresse de regrouper tous ses élèves. Merci beaucoup.” Et j’ai embrassé chacun en les remerciant à nouveau.
J’ai laissé entré dans la classe ces enfants (mon ATSEM était là pour les accueillir) et j’ai demandé aux 4 enfants qui jouaient d’aller s’asseoir sur le muret pour m’attendre.
J’ai discuté avec eux sur l’importance de se regrouper avant de rentrer. Que j’avais peur que certains enfants se perdent dans les couloirs… Que les enfants qui savaient se ranger les attendaient et ce n’était pas drôle d’attendre… Je leur ai dit que je savais qu’il était difficile de s’arrêter de jouer mais qu’ils pouvaient me faire confiance et venir quand je leur demandais. Ils m’ont chacun assuré, à leur manière qu’ils essaieraient… nous verrons à la rentrée si c’est acquis pour tous :innocent:
Durant cette première période, nous sommes sortie une fois à l’extérieur de l’école pour étudier ce qui se passait dans la nature en automne.
Le déplacement fut relativement stressant. Des enfants sortaient du rang irrésistiblement attirés par le gros tracteur rouge ou …
Je leur ai expliqué que nous devions nous entraîner à nous déplacer dans l’école en restant ranger. Pour le moment, cela me faisait très peur de se déplacer en dehors de l’école, que c’était dangereux…
Je désire me promener régulièrement avec eux (fermes, jardins, zone humide, boulangerie…).
Je ne le ferai que lorsqu’ils seront tous capables de rester ranger lors des déplacements, en restant concentrés sur le groupe.
Cela est très usant mais c’est un réel apprentissage. Encore une fois, c’est une véritable séance d’éducation civique : le permis piéton existe et je prends cet apprentissage comme une compétence préliminaire. Cet apprentissage, comme tous les apprentissages doivent faire sens aux enfants. Je pense qu’il important d’annoncer clairement l’objectif.
Se regrouper en classe
Comme beaucoup d’entre vous, en début de période, j’utilisais les instruments de musique pour signaler qu’il était l’heure de se regrouper. Ces regroupements ont lieu avant un changement d’activité (jeux en récréation) ou avant de se quitter. Cela fonctionne très bien, je garderai ce médiateur plus mélodieux que ma voix dépourvue de crédibilité :mask:. Parfois c’est un enfant qui se promène avec la flûte et les autres le suivent en formation petit train. Parfois c’est moi avec ma guitare et je fais un arrêt devant des ateliers non rangés ou devant des enfants en activité. Je fais mes remarques en chantant. Je m’essaie même au rap. Certains se précipitent pour ranger, en riant, ceux en activité rangent tranquillement, ou pas.
Aujourd’hui, je les invite juste à se regrouper avec ou sans instrument de musique en m’installant directement au centre de la classe. Je pense qu’ils savent ce qu’y s’y passe et ont envie, ou pas. Il n’y a plus que un ou 2 enfants qui ne viennent pas toujours.
Je lâche prise si cela ne nous dérange pas dans le jeu du silence ou dans l’écoute des échanges.
Un enfant de la classe présente des troubles autistiques. Je l’invite personnellement en disant que cela nous ferait plaisir qu’il se joigne à nous pour chanter, discuter ou écouter. Il y arrive la plupart du temps et parfois vient spontanément tout seul.
Je pense que les enfants viennent spontanément se regrouper s’ils se sentent en sécurité et si ce qui s’y passe est intéressant et amusant.
Mais je reste très ferme avec ceux qui ne viennent pas et qui nous empêchent d’écouter le silence. Alors je vais les chercher et je leur demande de s’asseoir sur une chaise ou à côté de moi ou à côté de notre ATSEM ou sur nos genoux. Ainsi nous pouvons veiller à ce que son activité ne nous dérange pas dans l’écoute collective.
Voilà, je suis heureuse d’avoir partagé avec vous mes propres avancées vers de plaisants et efficaces regroupements.
A bientôt, chers amis des lois naturelles de l’enfant :leaves:


#73

Ton idee de chanter pour demander le rangement est excellente, je vais l’essayer des la rentree. Je trouve que le chant nous permet de communiquer sans nous énerver, de plus les enfants adorent. Perso pour annoncer que c’est la récré et qu’il faut aller se ranger je chante, sur l’air de la chanson de Casimir: “voici venu le temps de se mettre en rang, d’aller joyeusement à la récré en chantant, c’est le meilleur moment pour tous les enfants, courir et danser mais surtout s’amuser!” Les élèves aiment beaucoup. Avant de chanter je rappelle le déroulement: “je vais chanter la chanson de la récréation, vous allez sortir calmement, mettre votre manteau et vous ranger calmement”.


#74

Je me permets d’intervenir dans le débat pour apporter mon regard de travailleur social je suis assistante sociale et j’ai également une expérience professionnelle d’éducatrice. Ces 2 expériences m’ont beaucoup amenée à réfléchir sur la question de la punition. J’en ai tiré quelques idées qui me servent de bases de travail sur la parentalité et sur les pratiques en établissements médicosociaux.

A l’origine la punition vise à maintenir le respect des règles sociales établies afin de maintenir la société cest le fameux contrat social de Rousseau. (En version très raccoucie).

La punition est-elle une maltraitance?
La punition est une maltraitance si elle n’a que pour objectif d’infliger une souffrance, ce qu’on appelle la pénitence, l’idée de souffrance subit pour se racheter. Qu’elle soit physique ou psychique la pénitence n’apporte aucune réparation à la victime (que ce soit le groupe social d’appartenance ou bien un individu) et n’a aucune valeur éducative. Ainsi on peut à titre d’exemple citer les fessées et autres sanctions physiques, les exclusions totales, les insultes, les remarques non constructives à visée individuelle, les menaces…

La punition doit-elle être bannie?
Elle doit avant tout être reconsidérée.
L’objectif est de sanctionner un comportement et non une personne. Il s’agit d’apporter un regard sur un comportement inadéquat avec le vivre ensemble et d’apporter une réparation à ceux qui en sont victimes. C’est la base de notre système et nul n’est censé ignorer la loi même si il en ressent le besoin ou l’envie. La vie en société demande un compromis entre la liberté individuelle et l’intérêt général incarné par la loi/la règle le nier c’est nier le groupe social, un comportement asocial (le fameux enfant roi qui fait passer son individualité au delà de tout intérêt général).
Pour que la sanction existe il faut que la loi existe. Il faut donc qu’elle soit dite, expliquée et replacée dans la recherche de l’intérêt général, elle doit être applicable à tous (adulte comme enfant) sinon elle est inéquitable.
Pour que la sanction soit valable, elle doit répondre à un besoin éducatif: combler l’ignorance de la règle, apporter les moyens de la respecter.
Elle doit apporter une réparation symbolique ou factuelle selon les circonstances.
C’est pourquoi la sanction doit être adaptée, mesurée et surtout accompagnée ! La sanction doit être proportionnée à la compréhension de la règle et à l’impact qu’elle a sur l’intérêt du groupe, c’est pourquoi la sanction doit être graduelle.

Pour que la règle et la sanction aient un sens et soient équitables il faut qu’elles aient été établies par le groupe car on ne peut pas nier ce que l’on a soi même créé. D’où l’idée de réfléchir en tout début d’année en groupe sur un règlement de vie, qui est chargé de le faire respecter? Comment son non respect sera sanctionné ?


#75

Ce que vous écrivez est très intéressant, mais je me demande si c’est bien adapté à des enfants de 3 à 5 ans. L’enfant de cet âge-là est par essence égocentrique, parce que c’est un enfant justement, il ne peut donc considérer l’intérêt général prioritairement au sien propre.
Je construis les règles de la classe avec mes élèves en début d’année depuis de nombreuses années, mais c’est bien évidemment moi et mon atsem qui sommes chargés de les faire respecter, les enfants n’ont pas les compétences suffisantes pour tenir ce rôle.
J’ai peur aussi qu’en sanctionnant les élèves en cas de non respect des règles on les encourage uniquement à continuer à agir comme il le font mais sans se faire prendre, alors que le but c’est l’adhésion aux règles de vie collective parce qu’on en perçoit le bénéfice pour tous et pour chacun. C’est la base de la CNV.


#76

J’adore ta version de l’île aux enfants ! Je crois que je vais copier sur toi car miracle, je crois que c’est une chanson que je peux chanter juste ! (j’en ai inventé ou détourné d’autres, comme celle de “Petit Ours Brun” pour dire bonjour avec notre marionnette à nous qui est une petite souris)
Ne me reste plus qu’à me trouver une panoplie de Casimir pour la rentrée, ça serait fun :wink:


#77

Merci pour ce témoignage intéressant. Pour les incidents de récré , on en reparle à notre retour en classe. Que s’est -il passé? pourquoi? comment pourrait -t on faire? Dans certains cas, avec mon ATSEM nous rejouons la scène ce qui les amuse beaucoup et les offusque aussi. Puis on refait la scène comme elle aurait due se dérouler .


#78

J’utilisais la méthode des traits que j’appelais des bâtons. En fin de semaine on faisait un bilan .
Désormais c’est l’inverse , on gagne un petit coeur quand on a respecté les règles .En plus je peux moduler suivant le moment de la semaine, l’ambiance générale (on peut faire quelques erreurs avant de perdre son dû) par contre je suis inflexible sur le faire mal aux autres : mal physique ou mal au coeur.Et ça ils le savent très bien et disent "je vais pas avoir mon petit coeur…"En fin de semaine, on compte et on suivant le nombre on obtient un coeur géant, un rond vert, un rond orange ou un rouge (il n’y en a jamais eu) . Je les félicite , on peut s’applaudir, ils se félicitent même entre eux.
Pour ceux qui ont eu un rond orange (pas de responsabilités la semaine suivante) , je parle à l’enfant en début de semaine suivant e et on fixe un objectif. Ceci fonctionne très bien , les remplaçants peuvent appliquer le système et ils sont contents de me montrer leurs résultats à mon retour.
un échec: un enfant très agité avec troubles de l’attention , en opposition etc…en accord avec la psy et ses parents ,on avait décidé de cibler des moments précis , balisés, assez courts où il devait faire attention à son comportement.Les autres élèves étaient d’accord. En fait, il était pire pendant les 5 minutes là… et je ne sais toujours pas quoi avec lui, il a l’étiquette “enquiquineur” depuis longtemps , impossible de casser le schéma.


#79

Et ton enquiquineur, est ce qu’il est bon dans certaines activités? Est ce que tu arrives à le faire travailler ou bien son comportement perturbateur l’empêche de se concentrer et de faire quoi que soit d’autre que des bêtises?


#80

TRès difficile pour lui de se concentrer .Pour les ateliers autonomes , je le laisse choisir dans les premiers , il fait l’atelier soit bien s’il sait soit vite s’il ne sait pas, ne veut pas recommencer et ensuite il attend en faisant des bruits avec sa bouche, en se déplaçant…Pour qu’il travaille, il faut qu’il soit avec un adulte , plutôt en tête à tête et il tient à peu près 10 minutes en gigotant mais en faisant, même parfois des choses difficiles.on va faire un PAP , peut-être un demande d’ AVS pour le CP mais tout ceci prend beaucoup de temps .


#81

Pour ce qui est de la gestion des conflits (en classe ou en récréation), j’ai appliqué à le lettre ce que Céline nous avait dit avoir mis en place à Gennevilliers (lors des 2 jours d’accompagnement théorique en août 2015, c’est dans une des vidéos de l’accompagnement théorique) à savoir :

Si un enfant pleure ou est contrarié parce qu’un autre a eu une action qui l’a embêté, je me centre sur celui qui se sent lésé :

  • je le console, j’apaise la tornade émotionnelle si besoin
  • je lui demande de me raconter les faits, j’aide, j’étaye, je reformule, beaucoup d’empathie de ma part à ce moment là, je prends vraiment son désarroi au sérieux (mes collègues trouvent ça ridicule) mais je donne l’exemple de l’empathie
  • je TERMINE par lui poser LA QUESTION : “et qu’est-ce que tu as ressenti?” (variantes possibles… "ça t’a fait te sentir comment, quelle est ton émotion?..etc)

à noter que tous les jours depuis la rentrée, nous avons travaillé dans ce but le lexique des émotions à l’aide d’albums-imagiers des émotions, (je recommande vivement “quelle émotion?” de l’excellente photographe C Gabriel, mila éditions)

  • je lui dit : c’est important que X sache tout cela, viens, je t’accompagne, on va aller le trouver et tu vas lui dire ce que tu ressens et pourquoi. (j’étaye, évidemment)
  • éxécution !
  • je demande à X “as tu bien compris ce que ton camarade vient de te dire?” et si oui : “OK, vous pouvez retourner jouer”

Ce qui a changé, et ce pourquoi je crois en l’efficacité de cette méthode :

  • pas de punition: mon “jugement” n’est plus attendu par les élèves, ils viennent me voir parce qu’ils ont besoin d’être écoutés, plus pour que je punisse untel.

  • les fautifs, au début, sont très inquiets quand ils me voient arriver avec le plaignant, ils sont sûrs d’être punis… et ne font vraiment pas les fiers lorsqu’ils entendent ce que l’enfant a à leur dire.
    mais ils comprennent que je ne punis pas, ils se rassurent et ne s’autorisent pas n’importe quoi pour autant (ma crainte initiale) le climat devient vite plus serein en récré

  • petit à petit, j’étaye de moins en moins et les élèves deviennent autonomes dans la gestion des conflits, ou plutôt dans la “verbalisation de leurs ressentis” ce qui fait que les conflits effectifs se raréfient beaucoup.

En gros, j’ai l’impression qu’avant, les fautifs (sur qui je me concentrait parfois sans même faire venir celui qui était lésé) utilisaient les bêtises pour attirer mon attention : là c’est juste un flop pour eux !
Avant, ceux qui venaient me voir attendaient que je “mette au pilori” celui qui était en tort, maintenant qu’ils ont compris que ce ne serait plus le cas, ils viennent de moins en moins, et arrêtent de faire “tout un flan” d’une broutille : ils viennent quand c’est important pour eux.
Tous développent leur empathie et leur capacité à communiquer, à mettre en mots leurs problèmes et s’apaisent plus vite qu’au début.

Je n’ai qu’une seule raison d’isoler un enfant quelques instants : c’est lorsqu’il a porté des coups sur un autre (de plus en plus rare).

Le plus compliqué c’est indéniablement l’opinion/l’attitude de mes collègues qui me prennent pour une inconsciente et n’adhèrent pas du tout. Du coup, je suis heureuse que par chance, nos horaires de récré ne coïncident pas : j’évite de confronter les enfants à deux façons de réagir radicalement opposées, et nous passons d’excellentes récrés entre nous!


#82

J’ai appliqué la même méthode avec les CM et les résultats sont également visibles tout doucement ! Quel plaisir de voir un enfant incapable jusque là de communiquer avec les autres car constamment persuadé d’être la victime et la cible de tous les rires, gestes et moqueries, se poser et commencer à avoir de vrais échanges avec eux. Prendre du temps avec lui pour lui faire exprimer son ressenti et celui de ceux qui étaient censés à chaque fois l’avoir embêté lui a permis de se rendre compte de lui-même de son erreur et l’a rassuré.


#83

Exprimer ses emotions par les mots calme le cerveau reptilien et nous nous connectons à nouveau pour réfléchir et trouver une solution pendant la récré quand je vais voir l’enfant qui a agressé un autre enfant je lui demande aussi ce qu’il a fait et comment il se sentait c’est important de les mettre dans le même bateau car la victime finit par dépendre de son sauveur. en classe nous avons discuté ensemble des problèmes des enfants et sur une roue des solutions les enfants ont proposé des actions. Ils apprennent à formuler

leur sentiment ce qui a pour effet de voir les enfants se déplacer vers cette roue pour trouver ensemble victime et agresseur la solution sans l’intervention de l’adulte cette roue peut évoluer dans l’année car si ils ne trouvent pas de solutions à leur problème on en parle au TEC


#84

Adler a dit que tout individu a besoin de se sentir reconnu et important dans sa communauté les comportements des enfants tendent vers ce but parfois dune façon inappropriée c’est pourquoi nous les adultes devons être des modèles pour tous les enfants Enseigner des compétences oui mais aussi des compétences psychosociales pour leur apprendre à s’auto réguler à coopérer à se respecter et devenir autonome dans ses relations sociales
Aujourd’hui les neurosciences appuient ces idées qui remontent avant la seconde guerre mondiale cet étayage bienveillant indispensable au développement cognitif nous a fait défaut à l’école ne reproduisons pas les modèles de nos parents et enseignants et n’ayons pas peur de la bienveillance qui n’empêche pas le cadre d’exister Bon courage à tous qui voulaient ouvrir la voie


#85

D’où nous vient cette idée absurde que pour faire mieux il faut se sentir mal ! La punition n’a de sens que si elle répare de façon respectueuse . Mettre au coin pour réfléchir seul à son erreur ne permet pas l’apprentissage de son erreur mais donne l’occasion à des sentiments de revanche et d’évitement de s’épanouir tranquillement dans la classe de CP que j’occupe les eleves trouvent des solutions ensemble aux problèmes de la classe tant qu’il n’y a pas de problème de sécurité je n’interviens pas nos cercles de recherche de solutions les rend coopératif et responsable de chaque situation qui devient une vraie opportunité d’apprentissage Merci d’avoir lu ce post bon courage à vous


#86

@Juju je bondis… Il faut lire Gueguen absolument … et Filliozat concernant les limites. Et aussi ateliers Faber et Mazlich! JAMAIS je ne punirai un enfant. Il y a sur je ne sais plus quel site un document pour différence entre punition et sanction (http://educavox.fr/formation/analyse/quelle-est-la-difference-entre-punition-et-sanction)


#87

#88

Mon fils est dans une école hors contrat où le chant signe la fin de l’activité. Cela marche très bien (2 ans 8 mois).


#89

Je viens de retrouver un lien Juju http://apprendreaeduquer.fr/6-alternatives-au-coin-et-lisolement-des-enfants/


#90

Je suis en train de lire tous les articles de ce site que je découvre grâce à toi @lunette ! C’est vraiment très intéressant :slight_smile: merci


#91

Bonjour Matluz!
Il est vrai que c’est épuisant et déconcertant de voir les enfants continuer à faire leur petites activités, comme si nous n’avions rien dit. Dans ma classe (27PS/MS/GS), ce sont les élèves responsables du jour qui sont chargés de faire sonner un petit carillon lorsqu’ils ont fini les rituels en autonomie. Ils ont aussi pour tâche de vérifier que tout le monde a rangé les activités et les tapis et que les enfants sont venus s’asseoir sur l’ellipse. Du coup, je ne gère pas vraiment tout cela et les enfants s’y plient d’autant plus volontiers. Et j’avoue qu’il est rare que les enfants s’éternisent avant de venir au regroupement.
J’espère avoir pu t’aider en te communiquant ma petite expérience.
Belle continuation :slight_smile: