@adelyne J’ai une classe de GS. En PS et en MS ils apprennent à écrire en capitales. J’ai testé cette année de ne pas commencer l’écriture cursive par le prénom. A bien y réfléchir commencer par l’écriture de son prénom me semble être l’équivalent d’un départ global en lecture. Un départ avec handicap qui plus est parce que quand on s’appelle Abygaëlle c’est plus compliqué que Léa !
Donc voilà en gros ma progression (largement inspirée de D Dumont).
Je leur ai toujours donné des mots à écrire (pas des lignes de lettres seules). Le but est d’obtenir un geste fluide. Ne s’arrêter qu’aux lettres rondes. Mettre les points, les barres et les accents à la fin des mots. Ne donner à copier que des mots contenant les lettres déjà apprises. Ne rajouter qu’une difficulté à la fois. Dans la mesure du possible, ne donner que des mots “phonétiques” pour ne pas perturber l’apprentissage de la lecture.
Les formes de base
- boucles et étrécies : e l i u t
- lettres rondes : c a d o (commencer par le c donne le lieu d’attaque et le sens de rotation de toutes les lettres rondes)
- ponts : m n p
Arrivés là, si on ne va pas trop vite et qu’on ne brûle pas les étapes, les enfants intègrent très vite la suite.
Les autres lettres
- b f (pour écrire bonne fête)
- j v (pour pouvoir écrire jeudi et vendredi)
- r s (parce que ce sont des lettres très courantes, à ce stade il peuvent écrire la date)
- les autres lettres nécessaire à l’écriture des prénoms de la classe
- les dernières lettres (en général il ne reste que le z, le w, le q …)
Dès que c’est possible, je propose les prénoms comme entraînement (en gardant la majuscule capitale). Très rapidement ils ont pu s’entraîner à écrire Julia, Maëlia, Célia; Milo… Mais tout le monde commence par ces prénoms-là, au fur et à mesure que des nouvelles lettres sont apprises, on ajoute les prénoms correspondants. Jusqu’à ce que tout les prénoms soient passés.
Gros inconvénient de faire comme ça : ça déconnecte complètement l’apprentissage de l’écriture de la vie de la classe, on n’écrit pas quelque chose parce que ce quelque chose nous intéresse particulièrement, mais parce que ce mot a les bonnes lettres dedans. Mais finalement, en l’expliquant tel quel, les enfants ont adhéré au concept “j’écris ce mot parce qu’il va bien pour apprendre à écrire”. Et puis j’essaie de trouver des phrases rigolotes ou chargées d’affect pour faire passer la pilule. Ils ont adoré écrire “une mémé” ou “clic clac”.
Gros avantage : ils aiment écrire parce que c’est beaucoup moins difficile quand on le prend pas à pas. Ils écrivent bien, ne s’arrêtent pas à chaque lettre. Bien sûr tout le monde n’en est pas au même point. J’ai une fillette qui en est tout juste aux rondes, alors que d’autres ont fini la progression depuis un bout de temps déjà.