Je suis bien d’accord, @Petitepoy, une année n’y suffit jamais. J’ai pour habitude de le dire aux parents des nouveaux élèves à la rentrée : laissons leur le temps de se poser, de s’intégrer à leur nouvelle classe, de se rassurer, de se construire une image positive d’eux-mêmes, d’accorder leur confiance à leur nouvel enseignant, de retrouver le sourire, toutes choses qu’ils ont perdues quand ils ont subi 1, 2, voire 3 années d’échec et de souffrance dans les classes banales (certains arrivent de CE2…) Les apprentissages purement scolaires viendront ensuite. Et je prends à témoins les parents des anciens élèves.
Je me suis peut-être mal exprimée. Je me pose la question de la rééducation des fonctions exécutives à un âge tardif, et de la façon d’y parvenir. Les activités présentées pour la maternelle et celles proposées pour l’élémentaire sont-elles appropriées ou quelqu’un a-t-il d’autres pistes ?
Par ailleurs, chez moi aussi, tous n’ont pas de prises en charge thérapeutiques ; le SESSAD local a 2 ans de liste d’attente ; quand ce ne sont pas des orientations ULIS faute de place en IME !
Je réfléchis aux mêmes choses qu’@Petitepoy, à savoir la présentation/explication aux parents de la démarche et des changements, et les outils de suivi/organisation avec l’AESH co. Une collègue avait donné des pistes. Je vais rechercher le fil de discussion.
Pour ce qui est de l’application de la circulaire de 2015, rien de strict chez moi pour l’instant. J’en parle depuis 2 ans à mes collègues, mais mes élèves ont la plupart du temps un tel décalage, que dans les faits peu de choses changeront. L’essentiel du travail se fera dans l’ULIS.
Au plaisir d’avancer à plusieurs.

) Après 2 semaines assez libres, je me suis inquiétée de voir certains enfants passer leur temps aux jeux et histoires, et je n’ai pas eu le courage de patienter encore parce qu’en ULIS on ne peut pas vraiment compter sur la motivation interne, et guère sur l’émulation (en tout cas, avec mes élèves
…). J’ai donc imposé qu’avant la récréation du matin, soient faits les rituels au tableau (présents, date, chaque jour compte, météo) et que chacun écrive au moins la date dans son cahier. Et je rappelle plusieurs fois par jour qu’il est très bien et très enrichissant de jouer et de “lire”, mais qu’il y a aussi telle ou telle chose à faire (entrainement ateliers, mandala, activité d’arts plastiques…) Je sais que ce n’est pas top mais ce ne sont pas des enfants ordinaires et ils n’ont pas l’âge de la maternelle. L’ambiance de la classe est calme et assez sereine, le travail sur les sons et les lettres rugueuses avance bien, mon seul lecteur bosse la compréhension et suit les maths en inclusion. Jeudi j’ai eu le bonheur d’entendre un de mes pitchouns dire qu’il était hyper-content (et moi donc !
) parce qu’il avait réussi à encoder plusieurs mots avec les lettres mobiles. Voilà mon expérience pour ce 1er mois ! Je précise que je n’ai actuellement que 7 élèves dont 5 que j’ai gardés, et 2 nouveaux qui n’ont pas de place en IME (l’un n’a pas de langage et l’autre assez peu ; ce sont un peu des électrons libres). Un 8è devrait arriver très bientôt et 3 autres sont en attente de notification par la MDPH.



”). Ce sont des enfants que j’ai depuis plusieurs années et qui avaient l’habitude d’être plus cadrés (cadre rassurant et contenant), même si je travaillais par ailleurs à développer leur autonomie.Certains viennent me demander de leur présenter de nouveaux ateliers. D’autres sont capables de me dire qu’ils n’ont plus besoin de s’entraîner à tel ou tel atelier parce que maintenant c’est facile, ou le contraire.
Allez, courage, à nous de persévérer !
