Journées éco(lo)citoyennes


#1

Je prévois des journées #sans# ecocitoyenne régulières cette période. Ces actions de sensibilisation sont initiées par l’Occe (Office central de coopération à l’école). Je vais adapter pour que les petits les vivent concrètement à l’école, de façon ludique, et pour pouvoir engager des discussions. L’idée serait que les parents jouent le jeu aussi si possible à la maison. :smirk:

Première journée ce lundi, #sans électricité#. Les volets roulants électriques de la classe resteront baissés ! Et pas de lumière. On allumera des bougies !! Et on discutera d’où vient l’électricité.

Les familles pourront aussi simuler une panne à la maison dès le dimanche soir pour mettre les enfants dans l’ambiance :grinning: Pas de télé. Et si ça dure, plus de batterie de portable :face_with_raised_eyebrow: Ni de chauffage pour beaucoup :worried: Mais je limiterai juste à une journée. Et on engagera la conversation sur comment faire si jamais l’électricité ne revenait pas. C’est là que ça risque de devenir intéressant. Je noterai les perles des enfants.

Une randonnée sera prévue dans la semaine. On observera les fils électriques dans le paysage, les lignes haute tension qui viennent de la vallée, et la centrale hydroélectrique qu’on voit sur le barrage du Rhône.

:persevere:A suivre …
#sans eau courante#
#sans voiture#
#sans achat alimentaire#


#2

que de bonnes idées! Tous les parents suivent?


#3

On verra. On commence demain. Mais je suis persuadé que tous vont jouer le jeu. De toute façon, je le fait en classe ; je propose d’initier l’action à la maison pour ceux qui le souhaite. Cela permettra juste de faire le lien pour les enfants. Et d’en parler.

Remettre en cause de fausses évidences est une bonne formation citoyenne. Sachant que les enfants que nous avons à former en classe vivront dans un monde complètement différent de celui que nous connaissons. Ne rien considérer comme définitivement acquis est un bon début. C’est valable pour l’énergie électrique magique et bon marché. Mais aussi pour plein d’autres choses.

Le fait de le vivre concrètement en classe, et de façon ludique, ça peut marquer. La panne électrique pour commencer, c’est assez facile. Et ca me permet d’engager un petit projet sur l’électricité en langage, en sortie, et en bricolage.

C’est ensuite que les choses vont se corser. J’ai quelques idées assez amusantes mais radicales à mettre en place. Je vous dirai …


#5

Raconte nous vite la suite, c’est passionnant ! :+1:t2:


#6

Très intéressant, merci. Tu fais une présentation collective du coup? Puis les enfants essaient de manière individuelle ou à 2?


#7

Pour les ateliers de bricolage, je fais comme pour tous les ateliers spontanés. Je fais de même en cuisine, en art plastique, pour les jeux, pour des activités nouvelles, ou du matériel un peu délaissé que je souhaite remettre en avant.

Je m’installe sur une table ronde, ou en cercle au sol. J’invite les premiers curieux à se joindre à moi. Je vais chercher les quelques élèves que j’ai ciblé, soit qu’ils soient en besoin sur la compétence travaillée, soit que je leur ait promis de refaire cet atelier. S’ajoutent aussi des enfants turbulents ou désoeuvrés à qui je ne laisse pas le choix que de venir s’asseoir à cote de moi. Je limite si besoin le nombre d’enfants aux places disponibles autour de la table. Mais tous ceux qui souhaitent quand même rester pour regarder sont les bienvenus.

Après je fais tourner dans le sens horaire. Chacun manipule, prend la parole. Pour le bricolage, chacun peut repartir avec sa construction après l’avoir fabriqué et testé. Le matériel reste généralement à disposition pour que les élèves puissent refaire en autonomie.

Pour le bricolage électrique, les GS que j’ai en décloisonnement en début d’après-midi ont fabriqué chacun leur circuit. J’ai refait avec les MS PS, mais en collectif. En revanche, les petits ont chacun construit des bouliers (voir le sujet #Accompagnement des élèves# pour la fiche). Certains enfants en ont même fabriqué trois fois


#8

Merci pour ces explications.
Tu fonctionnes en atelier spontané sur une ou plusieurs journées, le temps que tous les volontaires aient essayé? Ou est-ce que tu laisses ceux qui ont eu la présentation, la faire aux autres élèves?

Désolée pour toutes ces questions, je m’interroge sur les présentations individuelles que j’apprécie, mais qui ne me permettent pas pour le moment de relancer l’activité de nombreux élèves. Des ateliers spontanés (qui ressemblent à des ateliers guidés, sans qu’il y ait obligation de passage de tous les élèves) pourraient m’intéresser.

Tu dis que les PS ont fabriqué des bouliers, certains 3 fois, même en autonomie ou avec toi?

Merci pour tes réponses.


#9

Bonjour @mariemb
Effectivement, ce fonctionnement permet de présenter à un groupe d’élèves qui manipulent chacun leur tour. Et de relancer certaines activités pour plusieurs élèves à la fois. Mais c’est moins précis et posé que des présentations individuelles que je continue à faire tout au long de la journée.
Pour des activités comme le bricolage ou la cuisine, je laisse un temps le matériel à disposition. Certains élèves vont donc pouvoir spontanément reprendre l’activité. Souvent ils me demande de refaire avec eux. Mais j’essaye de laisser les plus débrouillards conduire l’atelier de façon de plus en plus autonome. S’il y a des nouveaux qui se joignent à eux, je compte sur eux pour chapeauter l’activité. “Présenter” serait un terme un peu trop ambitieux.
J’ai posté sur ce sujet de la conduite des ateliers dans le sujet permaculture scolaire. Voici aussi pour la gestion de la cuisine chacun son tour autour d’une table. J’aime la liberté et la spontanéité que ces ateliers permettent. En ce moment, les enfants me réclament d’installer le tour de poterie, de cuisiner le gâteau au yaourt, les bricolages de boulier avec la perceuse. Je leur propose aussi de compter sur des images avec les petites billes, et d’écrire des mots rigolos (ça je le fait plutôt en individuel). Les fiches sont en lien.


#10

Mais on s’éloigne du sujet que sont les journées éco(lo)citoyennes.

Cette première journée #sans électricité# a beaucoup plu aux enfants, qui en ont parlé à la maison, l’éclairage à la bougie les a motivé. Et cela m’a permis d’initier des bricolages électriques. Pour les discussion, il faudra que je reprenne, je n’ai pas assez pris le temps, que chacun prenne la parole. Et la randonnée a été annulée faute d’accompagnateur, période Covid oblige.

Je prévois une deuxième journée #sans voiture#. L’idée est de réinvestir l’espace de la route. Bloquer la circulation le temps de faire des dessins à la craie sur le bitume. C’est arrivé lors d’une fête de village que le centre soit interdit aux voitures. Et tous les enfants d’occuper la rue pour y faire du vélo ou jouer au ballon, un vrai plaisir pour eux. Lors d’une sortie, on pourra observer tout l’espace occupé par les voitures, les routes et autoroutes, les parkings et garages. Puis parler de comment on ferait s’il n’y avait plus de voiture. Je pense demander aux parents de jouer le jeu pour le coup en simulant une panne de voiture, et en venant à pied à l’école. Beaucoup on joué le jeu pour la panne électrique la dernière fois, je pense que ça peut marcher cette fois ci également. Je vous dirai …


#11

#Panne d’essence#

Mot aux parents.

Je continue à adapter des journées #sans# écocitoyennes régulières pour que les petits les vivent concrètement à l’école, de façon ludique, et pour pouvoir engager des discussions.

Deuxième journée ce jeudi, #sans voiture#. Je garerai ma voiture loin et ferai semblant d’être venu à pied (2h de marche tout de même depuis chez moi). Puis, symboliquement, nous imaginerons que la route est devenue piétonne. Nous y ferons de jolis dessins à la craie quand la météo le permettra. Nous observerons également les routes dans la vallée. Et nous discuterons d’où vient l’essence, et comment on ferait s’il n’en avait plus (ou quand ça deviendra vraiment trop cher !).
Les enfants manipuleront avec la construction de petites voitures. Puis ils se déplaceront après avoir tracé des routes et des parkings dans la salle de motricité pour visualiser l’occupation et le partage de l’espace, et aborder le code de la route. Parcours de securite routiere.pdf

L’idée serait de jouer le jeu aussi si possible à la maison. Vous pourrez vous aussi simuler une panne d’essence et faire des trajets à pied, en particulier pour venir à l’école. Et si ça dure, comment faire pour les courses, le travail, les voyages ? Mais ça, on va juste l’imaginer et en parler !

D’autres journées suivront, sachant que les thèmes retenus par l’OCCE sont la biodiversité, la mobilité, le climat, les déchets. Merci pour votre participation.


#12

Les enfants ont adoré la sortie des engins roulants dans la salle de motricité. En particulier le fait de pouvoir mettre des barrière pour faire des travaux de construction avec les briques cartonnées qu’ils transportaient sur les planches à roulettes. En plus, j’ai sorti des panneaux de signalisation routière que l’on avait dans un kit. Ce qui nous a permis de partager l’espace et réguler la circulation.

On a utilisé ces panneau de signalisation pour mener une action symbolique devant l’école. Nous avons dévié la circulation pendant 5 minutes, le temps de faire quelques dessins à la craie sur la route. Une voiture a été impactée. Les enfants ont été tout contents de tenir les panneaux.