Passer le CRPE, devenir enseignant


#61

Merci à vous ! Je vais acheter les livres de suite. Oui je compte le passer dans l’academie de Aix même si le Var m’intéresse beaucoup aussi :slight_smile: 180 fiches d’EPS… Je pense m’y mettre des les grandes vacances pour pouvoir avoir un peu d’avance :stuck_out_tongue: merci encore à vous et à votre aide précieuse !!


#62

Pour moi aussi ces 4 livres ont été le plus précieux support.
J’ai passé le concours en candidat libre, ce qui m’a permis de ne pas perdre de temps, et ainsi préserver mes week-ends, mes vacances, mes soirées…
J’ai fait des annales par dizaines en complément, car les sujets vont et se ressemblent.
Bon courage.


#63

Merci pour votre avis :slight_smile: Vous pensez que la formation en Master MEEF est trop chargée et nous éloigne de notre objectif premier qui est le concours ? Avec quel support avez vous fait des annales ? :slight_smile:


#64

J’ai emprunté tous les annales dispo au crdp.
Par contre je ne connais pas le master, j’ai passé le concours il y a 15 ans :slightly_smiling_face: A l’époque il fallait une licence, puis une année de préparation au concours qui se faisait à l’iufm ou chez soi. J’avais choisi la deuxième option, sans regret !


#65

De mon côté, j’ai préparé le concours à l’IUFM et je ne regrette pas mon choix non plus (avec tout le respect que je dois à ma chère @Melanie !)
C’est vrai que j’ai beaucoup travaillé cette année-là (entre les cours de l’IUFM et les Hatiers), mais l’IUFM me permettait de voir des copains tous les jours, de travailler ensemble, de participer à la chorale, aux cours de danse avec une super prof…
A toi de faire ton choix @ManonFaria

  • soit tu le prépares seule chez toi, il y a surement moins de travail, mais attention à l’isolement (surtout si tu arrives dans une nouvelle région)
  • soit tu le prépares à l’IUFM, plus de travail, mais une émulation avec des copains qui vivent la même chose que toi.

Tout dépend de tes contraintes, de ton caractère, de tes besoins…


#66

Je pense que vous avez bien résumé la situation ! Il me semble que j’ai besoin d’être en classe, d’avancer au même rythme que tout le monde pour pouvoir me rassurer… Travailler seule me paraît dure au vue de mon caractère, je ne saurai pas par ou commencer, j’aime être un minimum encadrer. Je pense que l’ESPE sera une bonne solution :slight_smile:


#67

Bonjour à tous,
Super sujet de conversation pour mon "soucis"
Je passe mes examens à la fin du mois du mai avec le CNED (Licence 3 sciences de l’éducation)

En ce qui concerne le master MEEF je me pose deux questions:
-Y a t’il une ESPE qui se démarque des autres ou sont-elles toutes similaires ? (elles sont nombreuses en région parisienne et j’ai ouï-dire que certaines avaient une mauvaise organisation)
-Est-il compliquer de suivre le master en “alternance” ? (car le cned est un choix par défaut, je suis obligé de subvenir à certains besoins financier)

Merci @Babetterave pour ton conseil concernant les livres de Hatier

Ps: Vous êtes nombreux à préparer ou à avoir préparer le CRPE, y en a t’il qui ont essayé la formation via l’organisme “ForProf” ? car j’hésite à compléter la préparation au concours CRPE avec eux.

@ManonFaria bon courage


#68

Bonjour @Premisse,

La 2ème année où j’ai passé le concours en candidate libre, j’ai fait appel à Forprof lors d’un mini stage pour la révision des oraux.
J’en garde un super souvenir, les intervenants m’ont beaucoup aidée à préparer de façon efficace et en conditions réelles les épreuves orales.

Bonne continuation :four_leaf_clover:


#69

Pour préparer le concours j’ai fait une licence d’histoire/géo, et au lieu d’aller à l’IUFM, j’ai fait une année ERASMUS en Ecosse. Cette année-là, au lieu de bosser ma maîtrise d’histoire dont je n’avais pas besoin, je me suis inscrite dans l’équipe de cross country de l’Université. J’avais pris avec moi les cours de remise à niveau en maths et français proposés par le CNED, et un exemplaire des programmes de l’EN, mais j’avoue ne pas les avoir ouverts souvent !
Au final, c’est passé juste en maths et français, puis j’ai eu une bonne note en hist-géo, une bonne note en anglais, une bonne note en sport, et voilà, c’est comme ça que j’ai eu le concours sans avoir jamais lu de livre de pédagogie ou d’éducation.

Je ne sais pas quelle est la nature des épreuves du concours dans sa version actuelle, mais mon conseil est de bien se renseigner et de ne pas confondre la préparation au concours et la préparation au métier…


#70

… je confirme !

C’est un concours : on ne nous demande pas de monter que nous serons bon enseignant, on nous demande de monter qu’on sait se plier aux exigences … alors baisse la tête et “surtout pas de vagues” comme nous le rappelle régulièrement notre hiérarchie …

Ce n’est pas le moment de se montrer différent des autres ou d’affirmer ses convictions : il s’agit d’obtenir son “visa”. Donc malheureusement, faire profil bas est je pense la meilleure stratégie pour passer. :innocent:

… et garder son énergie pour se lancer dans la “petite” révolution déjà en marche :imp:


#71

Merci pour ces réponses.
Du coup je vais suivre en complément une formation avec forProf @CeCeline
Effectivement @Helene35 la révolution est en place.
J’ai enfin finis mes partielles !
Je croise les doigts, je pourrais passer le concours dès l’année prochaine si tout se passe bien et devenir un de vos confrères ^^


#72

Bonjour,

Je m’appelle Anne-laure, j’ai 31 ans et je vis en Bretagne dans le Morbihan où j’exerce, pour l’instant, le métier d’architecte urbaniste depuis 8 ans et depuis 3 ans à mon compte. Un métier que j’aime et qui m’anime. Mais ces derniers temps un autre projet à pris le pas sur tous les autres : celui de devenir professeur des écoles. Ce n’est pas une lubie, c’est un projet qui s’est construit petit à petit en accompagnant mon premier enfant vers l’école. Je me permets de développer ce parcours, cette tranche de vie pour expliquer mon désir de reconversion.

Enfant j’ai aimé l’école, pas tout, mais dans l’ensemble j’ai eu une scolarité heureuse. Aussi parce que j’ai eu la chance d’avoir des parents présents et à l’écoute qui ont su trouver le bonne posture pour que nous développions, sans aucune pression et dans un contexte de bienveillance, nos hobbies que nous n’avions pas le loisir d’exprimer à l’école. Plus que tout j’ai aimé apprendre. J’ai poursuivi des études longues passionnantes. donc non l’école n’a pas tarit cet élan naturel pour l’apprentissage.
Alors quand arriva le temps d’accompagner ma première fille à l’école à ses 3 ans, j’y suis allée confiante, sans réel questionnement ni doute. Avec le recul c’est une étape qui ne me semblait même pas « questionnable ». Pour moi l’école était un passage obligé.

Et puis, Olive, ma fille, ne s’y ai pas vraiment plu, à l’école… Et accompagner quotidiennement son enfant en larmes pendant un an, en lui assurant qu’elle va passer une bonne journée, sans y croire vraiment, forcément ça questionne.

Je commence donc à m’informer, à porter un regard nouveau sur l’école. Sans me braquer, ni imputer ce mal être aux méthodes de l’institutrice. J’ai beaucoup de respect pour son travail et son engagement. Et puis je suis d’un naturel optimiste et prend les choses avec philosophie. Patience, ma fille est peut être trop jeune pour l’école, les choses finiront par s’améliorer. Les premières lectures m’emportent, je me pique d’une passion, comme certainement beaucoup des jeunes parents, pour les questions d’éducations, de la psychologie de l’enfant et puis de la transmission, comment l’enfant apprend-il ?

Je découvre les travaux de Céline Alvarez. Merveilleuse rencontre !
Je dévore les articles, les vidéos. Je me dis que les choses ne pourront que s’améliorer. Que L’EN, dont je découvre en en même temps le fonctionnement traditionnel, ne pourra rester insensible à cette ambassadrice de choc ! Je crois en cette méthode qui vise à partager ses connaissances et à accompagner les acteurs de l’apprentissage, les premières lignes : les professeurs. J’adhère totalement à ce projet … comme il est de bon ton de dire en ces périodes électorales… Et puis surtout je suis persuadée par cette pédagogie si efficace qui s’appuie à la fois sur la force de l’exemple et sur la mise en lumière d’un corpus théorique de figures iconiques passées et présentes de la pédagogie de l’enfant (Maria Montessori en tête, dont les écrits sont mis en parallèle avec les découvertes récentes des chercheurs des neurosciences). Je suis conquise par l’art de la synthèse, de la mise en perspective d’acquis anciens et de connaissances nouvelles pour construire une méthode physiologique et qui plus est s’adapte aux particularités de la langue française.

Hasard du calendrier, après une première année d’école compliquée pour ma petite fille, ma petite sœur me prête le documentaire « être et devenir » de Clara Bellar qui aborde l’instruction en famille. Et là c’est un coup de tonnerre, un autre horizon s’ouvre. Je découvre que l’instruction en famille n’est pas que l’école à la maison, que c’est une autre manière d’entrevoir les choses.
Pourquoi ne pas adopter ce mode de vie ? Car oui plus qu’un simple choix de pédagogie il s’agit là d’un réel choix de vie.
Mais attachée à l’école de la république qui, à mon sens, vise encore à offrir les mêmes chances pour tous, j’ai du mal à accepter l’idée de retirer ma fille du système. Je redoute l’idée de mettre mes enfants en marge, mais aussi de participer à cette école à deux vitesses, de faire partie d’une élite déconnectée des valeurs de la république. Au delà du fait que l’entre soi me fait peur, j’ai du mal à accepter l’idée que je peux faire ce choix car je fais partie d’une petite frange de la population qui en a les capacités financières et culturelles.

Arrive alors la rentrée de moyenne section, Olive retourne à l’école. Nous constatons avec bonheur avec son papa qu’elle est plus sereine, ouverte aux autres. S’agissait-il uniquement de l’âge précoce (Olive étant de début d’année), d’un manque de maturité ? Les choses semblent s’améliorer. Mais ma curiosité pour les questions liées à l’apprentissage ne s’arrête pas là pour autant. Je découvre les auteurs partisans d’une société sans écoles. Ivan Illich une société sans école, de John Holt les apprentissages autonomes et apprendre sans l’école, et de Peter Gray libre pour apprendre.
À ce moment, jeune parents nous côtoyons des personnes également en questionnement sur l’école. Nous organisons un groupe de discussions autour de l’unschooling.
Et puis ces réflexions rencontrent notre vie de famille. Olive, de nouveau, ne veut plus aller à l’école. À posteriori je me demande s’il s’agissait d’un désir personnel ou si, baignant dans nos discussions, elle n’aurait pas plutôt assimiler le désir de ses parents d’une autre école que la sienne ?

Je me sens prise en tenaille entre des convictions qui sont entrain de se forger (qu’une autre école est possible) d’une part et de mon attachement à l’école républicaine, libre et gratuite pour tous d’autre part. Et aussi, plus prosaïquement, je fais face à l’organisation professionnelle et familiale qu’un tel choix réclame.
Je suis architecte urbaniste, un métier qui m’anime et qui me prend beaucoup de temps. Mon mari est dessinateur et travaille à mi temps. De fait cette possibilité de l’instruction en famille questionne notre organisation, nos choix de vie. Je vois cette expérience, comme une expérience familiale, l’opportunité de revoir nos schémas de valeurs.
Je l’imagine aussi comme une expérience collective. Comme le dis une expression africaine, il faut tout un village pour élever un enfant. Je ne veux pas faire cela de manière isolée. Je crains l’entre soi pour mon bien être et celui de mes enfants. Je dépasse mes préjugés sur l’entre soi que ce choix suppose et la marginalité dans laquelle il risque de nous inscrire.
Je me renseigne sur les possibilités de vivre cette expérience à plusieurs. Mais dans notre groupe de réflexions, nous sommes les seuls à en être à la mise en pratique imminente. Et les autres groupes qui existent sont trop éloignés de notre lieu de vie. Mais je ne trouve pas la force de forcer ma fille à aller à l’école alors que je suis entrain de formuler un autre possible pour mes enfants. Tant pis l’exercice sera pour l’instant solitaire.

Donc nous répondons favorablement à la demande de notre fille et nous nous organisons avec mon mari pour pouvoir partager notre temps entre notre travail et nos enfants.

L’expérience à duré deux mois. Mais aussi courte fut-elle, elle nous a fait grandir.

Olive a rapidement souffert de la solitude, de l’éloignement de ses camarades de sa maîtresse mais du lieu aussi que sont les murs de l’école. Cet éloignement a révélé un attachement très fort à toutes ses figures qui construisent son quotidien.
De notre côté nous avons mesuré l’engagement total que réclame ce choix. Les contraintes qu’il révèle aujourd’hui face à une société uniquement tournée autour de l’école traditionnelle. La complexité par exemple de trouver des lieux qui accueillent parents et enfants et des activités accessibles lors du temps normal scolaire. Nous avons eu du mal à supporter l’isolement.
Face à notre incapacité à y faire face nous avons préféré donner un terme à cette aventure plutôt que de persévérer. Cette expérience n’est pas pour autant un abandon ni le rejet de cette possibilité qu’est l’unschooling. J’y vois des limites - surtout inhérentes à l’organisation générale de notre société - mais j’y vois aussi beaucoup d’avantages dont l’EN pourrait s’inspirer.

Face à ce constat provisoire nous avons donc repris le chemin de l’école, Olive plus motivée que jamais.
Notre organisation professionnelle et familiale étant rodée au bout de ses quelques semaines cela nous a permis de choisir une solution intermédiaire pour Olive : y aller à mi temps, uniquement le matin. Et cette organisation nous convient parfaitement. Même si nous savons qu’elle est temporaire. À ses 6 ans, âge de l’instruction obligatoire, nous devrons faire à nouveau le choix de l’école ou non. Mais chaque chose en son temps…

Cette expérience personnelle, croisée à la découverte de ce monde qu’est la pédagogie « enfantine », à fondé mon désir de reconversion.

Je l’aborde sereinement. Avec des questionnements, un discours certes critique mais bienveillant sur cette institution qu’est l’Education Nationale. J’aimerais participer à ce mouvement de transformation qui souffle et faire partie de ce projet collectif.
Et malgré toutes les critiques qu’elle cristallise en ce moment, l’EN me semble le meilleur endroit, le meilleur cadre pour exercer. Car derrière un projet, un programme commun apparent, elle abrite mille personnalités et mille manières d’enseigner. Un paradoxe dont j’aimerai faire partie.
J’aimerais apporter un étayage bienveillant aux enfants pour révéler leur diversité et leur singularité. Participer à construire leur confiance en eux et en l’autre pour pouvoir vivre sereinement et en harmonie dans notre monde merveilleusement métissé.

En tant qu’architecte j’ai toujours voulu que le dialogue, que la transmission soit au cœur de chaque projet. Je pense qu’il y a une continuité d’esprit entre ces deux métiers. C’est dans la discussion, l’écoute attentive que les projets naissent et se construisent.

Donc ce n’est pas l’épuisement, ni un ras-le-bol pour mon métier qui me poussent à me reconvertir. Non il ne s’agit pas de cela.
C’est au contraire une pulsion positive qui m’entraîne vers ce choix. Ma curiosité, mon élan, ma motivation se sont déplacés vers ce métier. Je veux donc consacrer cette année à préparer le CRPE.

C’est une nouvelle page dans ma vie professionnelle. J’ai bien conscience que c’est un métier qui s’apprend et qui demande maturité et expérience. C’est aussi je pense un métier qui demande un engagement sociétale conscient dans un monde en profonde mutation. J’espère pouvoir, à travers les discussions de ce forum et à travers des rencontres que j’aimerai organiser, continuer à nourrir ma curiosité et mon enthousiasme pour ce métier.

Au plaisir de vous lire

Anne-Laure


#73

Demat Anne-Laure,
Je t’ai lue avec énormément d’intérêt.
Joie de voir figurer le nom d’Ivan Illich — incontournable à mes yeux et pourtant trop rarement cité.
Dans l’école et/ou hors l’école, chacun sa place et sa trajectoire.
Période électorale chez vous, tu y fais allusion. J’ai cru comprendre que Maria Montessori avait un temps quitté son pays à cause du fascisme, ne voyant pas la possibilité d’une école de la liberté dans un pays qui la combat.
C’est aussi au sortir de cette période qu’est née l’expérience de Reggio Emilia, en Italie à nouveau.
Pour dire : le contexte sociétal peut déterminer les formes de nos engagements, nos choix de fuir, combattre, collaborer, agir au grand jour ou dans l’ombre. Aujourd’hui, demain…
Enfin une question plus anecdotique : où ça dans le Morbihan ? À Larmor-Plage, Le Rhun (Plœmeur), Hennebont, Vannes, Quéven…, j’ai des amis donc j’y suis de temps à autre. À côté, dans le Finistère aussi… Parmi eux beaucoup — tous ? — questionnent l’école et se questionnent.
Kenavo et à bientôt dans le 56 — moi, c’est mon année de naissance, hihi —?


#74

Bonjour Luce,
Merci pour ton message !
Oui je ne l’ai pas dit dans ma longue présentation mais ce qui ce joue avec ces élections en France ne fait que conforter mon choix. Je dirais même que le premier tour de l’élection présidentielle a été un déclic. C’est dur de voir le fascisme, n’ayons pas peur des mots, réapparaître avec tant de normalité au second tour.
Mais je préfère regarder vers l’avenir, je suis d’un tempérament optimiste, je vois la bouteille à moitié pleine ;).
L’enfance et la jeunesse sont trop précieuses pour être enfermées dans ces débats de bas étages. Il me semble que la culture, l’ouverture à l’autre et l’apprentissage de la bienveillance peuvent aider notre société à panser ses blessures et à construire un futur meilleur. C’est de cette manière là que se porte mon engagement aujourd’hui.
Pour l’anecdote, je suis une bretonne d’adoption. Mon mari et moi venons du Nord (enfin des Hauts de France maintenant) et avions envie de nous rapprocher de l’Océan. Après qq années à Nantes nous sommes venus habiter à La Roche Bernard, un petit village dynamique en limite du Morbihan (nous sommes à quelques km de la Loire Atlantique). Nous nous y sentons très bien mais qui sait, peut-être qu’un jour nous pousserons jusqu’au Finistère, la vraie Bretagne pour les finistériens, héhé ! Si tu as des amis enseignants non loin de moi, qui en plus questionnent l’école, cela me ferait plaisir de discuter avec eux.


#75

Bon et bien, je suis beaucoup beaucoup plus au sud mais vos réflexions m’ont interpellées…Et au final, même si j’ai eu le crpe en 1999, je suis également en phase de reconversion depuis environ 7 ans puisque j’essaie (parfois péniblement) de mixer des pédagogies plus altenatives à ce que j’ai connu et appris à faire ensuite…
Freinet, les champi avec l’icem, Montessori, la communication non violente…des petites pincées de ça et de ci pour que ma classe devienne ce que j’aimerais tant qu’elle soit, un bon terreau, vivant, chaud, douillet, où évolueraient à leur rythme, toutes ces petites pousses d’enfants qui nous sont confiées…


#76

Bonjour Anne-Laure,
Je suis à peu près au même stade de réflexion, et je pourrais reprendre à mon compte quasiment tout ce que tu as écrit si ce n’est que mes enfants ne se plaignent pas de l’école (mais s’y ennuient, ce qui n’est pas terrible), et que j’exerce un autre métier.
L’interrogation qui m’habite est la suivante : s’il faut plusieurs (parfois de nombreuses) années pour être titularisé et avoir “sa” classe, comment mettre tout cela en pratique lorsque l’on court d’une école à l’autre pour faire des remplacements? Comment garder la flamme alors qu’on ne peut rien mettre en place? C’est une des principales questions qui me freinent aujourd’hui à me tourner vers l’EN.
Si certains connaissent cette situation, je serai heureuse de connaître leur point de vue!


#77

On ne peut pas. Je suis PFSE (en 1ère année donc) et j’ai du faire pas mal de concessions pour appliquer ma pédagogie l’année prochaine, à savoir demander les postes dans les zones les + rurales de mon département, avec beaucoup de classes uniques, de RPI, de villages accessibles en 1h de route de montagne avec 27 habitants. Je n’encourage personne à faire de même :joy:


#78

Merci pour cette franchise! :smirk:
J’avais cette “astuce” aussi en tête mais même de cette façon je ne sais pas au bout de combien de temps ce sera possible! (J’ai beaucoup de tristes exemples autour de moi!)
Bonne soirée!


#79

Tout dépend de ton département encore une fois… Je vis dans un département très rural et donc tout le monde se rue vers les quelques belles grandes villes du département, laissant pas mal de places pour s’installer à la campagne…


#80

Dans notre département, tu peux obtenir un poste fixe dès la première année, si tu acceptes de prendre la direction d’une école de 3 classe (sans décharge donc), en campagne.
Si tu acceptes de ne pas vivre en centre-ville + la responsabilité d’une direction, ça t’offre l’avantage d’une petite école, avec classes multi-âges. Et tu peux y appliquer la pédagogie que tu souhaites.
Tout dépend des départements.