PES et mise en place de la pédagogie Montessori


#1

Bonjour,

Je serai à la rentrée PES en PS.
De manière pratique, je suis dans la classe le lundi toute la journée et les mardis et mercredis matins.
Le directeur aura les enfants le jeudi et le vendredi.
Il ne connait pas vraiment Montessori (même s’il semblait content que je connaisse le sujet; les autres enseignantes ont d’ailleurs essayé les années précédentes mais ont abandonné).
Pour moi, c’est une évidence: je veux mettre en place du Montessori et tout ce qui permettra de respecter l’autonomie et le rythme des enfants.

En tant que PES, est-ce “risqué” pour ma titularisation? De base, je ne vois pas trop comment je vais pouvoir fournir un cahier-journal dans les règles de l’art. Je ne sais pas non plus si mes albums Montessori pourront faire office de fiches de préparation.

Et je m’interroge aussi sur l’intérêt pour les enfants et l’école.
Est-ce judicieux de lancer une “révolution” pour 1 mi-temps qui durera juste un an?

Bref, faut-il que je me lance ou que j’attende d’avoir ma classe pour mettre en place réellement ce que je souhaite?
Qu’en pensez-vous?


#2

Bonjour à tous,
A mon sens (et j’en ai fait l’amère expérience), tu prends un gros risque en te lançant dans l’innovation dès ton année de stage.
Primo, tu vas déjà avoir une charge de travail importante entre les préparations, les cours et ton mémoire de M2.
Secundo, les enseignants déjà en place ne vont pas forcément voir d’un bon œil qu’un nouveau vienne tout révolutionner. Il y a quand même beaucoup d’immobilisme dans l’EN.
Tertio et c’est le plus risqué, lors des visites, on va s’attendre à ce que tu montres que tu es bien dans le moule, un bon petit fonctionnaire obéissant. L’idéal serait que tu sois veule et lèche-bottes. Que tu flattes, que tu montres que tu as un vrai besoin de leur éclairage. Fais aussi semblant d’être intéressé par les longues discussions aussi inefficaces qu’ineptes.
C’est un mauvais moment à passer. Une fois titulaire, tu pourras faire comme bon te semble tout en sachant que ce n’est pas sans risque.
Désolé de casser ton rêve mais tu dois avoir une image idéalisée de l’école. La seule chose vraiment importante, ce sont les enfants. Mais, trop souvent, c’est oublié.
Bon courage pour l’année qui vient. Serre les dents, fais le fayot, ensuite et seulement ensuite, tu pourras peut être faire ton colibri.
Cordialement.
Alain.


#3

Je ne serais pas si pessimiste qu’Alain, même si j’ai souvent eu ce genre d’impression aussi…
Je veux déjà te préciser que sur ce forum nous ne pensons pas “faire de la pédagogie Montessori”… Nous utilisons souvent du matériel utilisé dans les écoles du même nom quand nous le pouvons, nous respectons énormément cette grande pédagogue et nous avons lu au moins quelques-uns de ses ouvrages, nous les avons aimés aussi, mais nous ne suivons rien à la lettre… Nous avons surtout lu “les lois naturelles de l’enfant” de Céline Alvarez, et nous essayons d’apprendre à faire confiance aux enfants et à nos propres intuitions pédagogiques…
Je pense que tu peux tester des ateliers autonomes pendant ton temps de classe avec tes PS… mais tu ne pourras pas réaménager la classe à ta convenance, ni acheter du matériel spécifique, à moins que ton directeur te suive vraiment… Donc tu ne pourras que faire des essais assez modestes… Je suppose que dans la classe les activités ne sont pas proposées en plateaux individuels, qu’il n’y a rien en “activités pratiques”, et qu’il y a par contre des “coins-jeux” où les enfants peuvent jouer à plusieurs, de façon forcément assez bruyante… Mais ce que tu peux faire, quels que soient les aménagements concrets dans la classe, c’est déjà instaurer un rapport de respect et de confiance mutuels entre toi et les enfants… et lire “les lois naturelles de l’enfant”…


#4

Nous nous devons d’être exemplaires face à ces enfants en plein développement. Il ne s’agit pas que d’un métier, mais aussi d’un engagement fort.
Avoir des idéaux et vivre en accord avec eux, c’est cela que nous voulons apprendre aux enfants, parmi tant d’autres choses. C’est donc ainsi que nous devons nous montrer.

Soit fière de tes idées, et porte les haut, tout en respectant les collègues qui travailleraient autrement. Oui, il faudra certainement faire quelques concessions; il faudra aussi avancer avec prudence pour laisser le temps à tous de s’acclimater; mais “serrer les dents, faire le fayot”, certainement pas.

Belle route à toi !


#5

Bonjour,

Tout d’abord, recevez toute ma reconnaissance pour votre engagement, que l’on sent passionné, auprès de nos enfants. Bravo, et merci :slight_smile: Si je puis me permettre, je tiens à soulever un point que je trouve très important et qui, je l’espère, vous permettra d’éviter des écueils regrettables dès votre début de carrière.

Pour moi, c’est une évidence: je veux mettre en place du Montessori (…) En tant que PES, est-ce “risqué” pour ma titularisation?

Vouloir mettre en place une pédagogie figée ou une autre n’est pas seulement risqué pour votre année de PES (qui plus est en mi-temps), cela l’est également après 10 ans de carrière, et même sur un temps plein. Et qu’on se le dise, cela n’est pas seulement risqué pour vous et votre carrière, cela est également risqué pour la réussite et le bien-être des enfants. Appliquer une pédagogie stricte et figée n’est sans doute pas ce que vous aviez en tête en écrivant votre phrase, vous faisiez très certainement référence à une démarche “type Montessori”, favorisant l’autonomie de l’enfant, mais dans le doute, permettez-moi, pour tous ceux qui nous lisent, de donner mon point de vue sur la volonté entêtée, que j’ai parfois observée sur le terrain, d’appliquer “la pédagogie d’un tel ou d’une telle”.

Lorsque l’on cherche à appliquer une pédagogie nominative stricte, peu importe le nom qu’elle porte, nous nous retrouvons rapidement enfermés, adultes et enfants, dans un carcan inconfortable et rigide. Nous n’imposons pas seulement ce carcan aux enseignants de l’école et à l’IEN, nous l’imposons surtout à nous-mêmes et aux enfants. Nous essayons de faire en sorte que des préceptes pédagogiques que l’on nous a inculqués - et qui ne sont pas forcément justes pour l’adulte et l’enfant -, fonctionnent. Adultes et enfants peuvent alors se sentir très mal à l’aise dans de tels environnements où la véritable recherche pédagogique, qui ne cherche pas à formater l’enfant aux préceptes mais les adapte constamment en fonction des retours d’expérience avec les enfants, laisse place au dogme et à la religiosité. C’est dans de telles situations que nous pouvons entendre des enseignants ou des éducateurs affirmer qu’il y aurait des enfants encombrants, non “adaptés à la méthode” ou à la pédagogie en question.

Je trouve formidable que nombre d’IEN et d’enseignants froncent les sourcils lorsqu’un jeune collègue se lance à corps perdu dans une méthode propice à ce type de dérives, hautement délétères pour la réussite et le bien-être des enfants, pour leur relation avec leur enseignant, et défavorables au bien-être et à l’efficacité de l’enseignant lui-même.

Cela vaut, je pense, pour toute “méthode” untel ou unetelle. Concernant plus précisément ce que vous appelez la “pédagogie Montessori”, je tiens à vous mettre en garde. Il y a les travaux du Dr Montessori à partir desquels j’ai travaillé pour mener l’expérience de Gennevilliers, et il y a ce que j’appelle la pédagogie ISMM. L’ISMM est l’Institut officiel de formation à la “pédagogie Montessori”. Cette institution s’est beaucoup éloignée de la vision scientifique, ouverte, flexible et évolutive des travaux du Dr Montessori, et promeut aujourd’hui des environnements et une méthode non étayés scientifiquement, figés et non-évolutifs, avec parfois d’énormes incohérences sur le plan scientifique et développemental. Combien d’éducateurs “Montessori” sortant de ces formations ai-je vus mal à l’aise et en difficulté dans ces environnements trop rigides, où l’adulte et l’enfant doivent se plier à des principes, qui, je le répète, sont parfois infondés scientifiquement bien qu’ils soient souvent placardés au mur ?

Vous qui démarrez un engagement auprès de nos enfants, j’attire donc votre vigilance sur ce point. Étudions et considérons les héritages précieux des générations précédentes, montons sur les épaules de ces grands Hommes pour mieux regarder et redécouvrir l’enfant, mais prenons garde à conserver - toujours - une posture ouverte, flexible, de recherche et d’écoute.

Et pour finir, permettez-moi aussi de réagir à cette phrase :slight_smile:

Je ne sais pas non plus si mes albums Montessori pourront faire office de fiches de préparation.

J’espère que les enfants sauront également vous aider à remettre en cause vos albums “Montessori”. Vous verrez que les activités qu’ils proposent sont pour la plupart formidables, mais seulement si vous prenez soin de vous les approprier, de les adapter aux enfants, de les faire vivre dans un environnement humain porteur, et de les compléter par de nombreuses autres activités plus traditionnelles que les enfants adorent - Kaplas, jeux de constructions divers, jeux de société, lotos, etc. - qui ne sont pas présentes dans vos albums et qui feraient sans doute bondir vos formateurs Montessori.

J’en profite pour rappeler à ceux qui nous lisent, que l’expérience de Gennevilliers a utilisé les travaux du Dr Montessori comme point de départ - en les étayant de la recherche actuelle - et non comme point d’arrivée. Nous poursuivrons en ce sens à l’avenir en développant l’amplitude du mélange des âges au sein du même espace, le lien avec la nature, et en développant la proposition d’activités. L’expérience de Gennevilliers ne représente donc que les prémisses d’une longue recherche visant à créer des environnements éducatifs “physiologiques”, c’est à dire pleinement adaptés au fonctionnement et aux besoins de l’être humain en plein développement. Que vous soyez parents, enseignants, ou éducateurs de jeunes enfants, nous vous invitons donc à ne pas enfermer votre réflexion dans la stricte “méthode Montessori”.

Je vous souhaite à tous un merveilleux été :sunny::palm_tree:


[31] Haute Garonne MATERNELLE (Toulouse)
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#6

Bonsoir,
Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire mes questions et d’y répondre.

Tout d’abord, je vous prie de m’excuser pour mon message qui ne représentait pas entièrement mon état d’esprit. Mais retranscrire par écrit, de manière synthétique, l’ensemble de mon cheminement et ma réflexion n’est pas une chose aisée.

@Celine, je suis entièrement d’accord avec vous sur le danger d’une pédagogie figée et l’importance d’évoluer et de s’adapter en fonction des ressentis et de la personnalité de chacun (enseignant comme élève). Cette pédagogie, méthode ou tout autre façon de le nommer (je ne suis pas très à l’aise avec la rhétorique) se décline de multiples façons et, à mon sens, il y a autant de déclinaisons possibles que de “couples” enseignant/enfant.
Les albums ne sont là que pour avoir une base de travail et doivent permettre de s’adapter: un peu comme une recette qui peut être adaptée en fonction des goûts des invités, des ingrédients dans le frigo ou encore comme une démarche projet informatique pour laquelle il faut faire preuve de flexibilité et prendre en compte les imprévus.

J’ai bien noté les difficultés que je peux rencontrer, et non @Doom, tu ne casses pas mon rêve. :slight_smile:.

@isa1, tu as raison pour les coins-jeux, les activités non individuelles, … Quand aux “lois naturelles de l’enfant”, il y a longtemps que je les ai lues tout comme Filliozat, Faber et Mazlich, Gordon ou Gueguen. Le respect et la confiance seront de toute façon au programme (que je puisse mettre en place des activités individuelles ou pas…).

@Melanie, je crois avant tout au respect des enfants et je vais aborder cette rentrée avec tout le tact et la sensibilité dont je peux faire preuve.

Encore merci pour vos réponses.


#7

En tant que PEMF, je t’encourage moi aussi à mettre en place la démarche qui te semble juste pour toi et pour les enfants. Cette démarche, c’est la tienne et ce que tu mettras en place sera le fruit de différentes “contraintes”: le contexte (titulaire, ATSEM, collègues…), l’aménagement possible de la classe, le matériel, ton expérience actuelle et tes compétences. Tu peux très bien faire cohabiter les ateliers autonomes avec un (ou deux) atelier(s) collectifs (à inscription libre évidemment) si tu n’as pas assez d’ateliers autonomes.
Mais l’essentiel est la posture. C’est déjà un grand travail…
Et il faudra lâcher sur le fait de vouloir faire ce que tu ferais si tu avais la classe à plein temps… Mais ce que tu offriras aux enfants sera déjà immense.

Merci à @Celine pour ce rappel qui ne fait pas de mal. Nous avons parfois tendance à dire qu’on fait du Montessori pour nommer la démarche des lois naturelles de l’enfant dans laquelle nous sommes. Comment la nommer simplement ? Nous savons entre nous ce qu’il y a derrière ce “Montessori” que nous employons et pour ma part c’est vraiment cette façon de concevoir l’enseignant (celle de Céline Alvarez) qui m’a convaincue d’aller vers cette démarche. Mais pour ceux qui ont moins creusé ou pour les observateurs, le raccourcis est immédiat…
Je l’ai constaté de nombreuses fois cette année.
La difficulté selon moi c’est de faire prendre conscience qu’au-delà des outils et de la méthode, c’est la posture de l’enseignant (bienveillance, confiance et mise en place d’un cadre chaleureux et sécurisant, étayage individuel, observation des enfants et accompagnement individuel) et les " invariants pédagogiques" (autonomie et choix) qui sont fondamentaux.
Je crois qu’il y a deux dérives: vouloir faire du Montessori de manière dogmatique (et on sait où mènent les dogmes…) et (se) faire croire qu’on fait du Montessori alors que l’esprit de la grande pédagogue est bien loin…(ateliers obligatoires, évaluation…)
J’ai passé l’année à essayer d’expliquer ces deux écueils auprès des collègues de la circo, PES, CPC, inspecteurs, etc… Peut-être qu’ils devraient juste lire “Les lois naturelles de l’enfant” !!!


#8

Bonjour Malikad,

Je te remercie pour ta réponse.

Je vais effectivement essayer de mettre en place des ateliers autonomes associés à des ateliers collectifs.

Il faut que je réfléchisse à l’espace pour disposer ces ateliers et au fonctionnement des inscriptions.
Je ne voudrais ni déboussoler les enfants par un mode de fonctionnement trop différents sur les ateliers collectifs ni empiéter sur l’organisation meubles / tables du titulaire (pour ne pas le déboussoler lui).
J’ai quelques semaines pour y penser


#9

Bonjour
Que de questions, encore et encore. Je me permets de donner mon expérience et de partager mes interrogations. J’ai été cette année PES en PS, de septembre à décembre (validation reportée due à un congé maternité). Je n’avais qu’un an de remplacement derrière moi, aucun en maternelle. Je ne connaissais pas encore Les lois naturelles de l’enfant (première erreur). J’avais prévu de commencer l’année avec libre choix, en m’inspirant du livre “Aménager les espaces pour mieux apprendre”. Très vite, mon atsem, qui a 10 d’expérience, m’a dit que les enfants étaient perdus, qu’ils ne savaient pas où aller,… Ma tutrice également m’a directement conseillé de revenir à du traditionnel. Terriblement déçue de ne même pas avoir pu essayer j’ai continué l’année en fonctionnement traditionnel, en intégrant, fin d’année du libre choix à certains moments de la journée. En fonctionnement traditionnel il y en a toujours qui décrochent, il y en a d’autres qui monopolisent la parole. Les enfants progressaient bien, mais je n’étais pas dans mon élément. Ce sont, en revanche, au cours des courts moments de libre choix que j’ai vécu avec mes élèves les plus beaux moments. Etre seul à seul avec un élève, même 5 minutes, vaut beaucoup plus que le reste. Je ne vanterai pas toutes les qualités, vous les connaissez, mais j’avais besoin de partager cela rapidement.
Je garde ma classe à la rentrée et je vais me lancer clairement en année de transition, après avoir lu et relu divers ouvrages, et malmenés mes pauvres neurones.
Etes-vous pour les inscriptions? Comment fonctionnez-vous en petite section? Je ne suis pas à l’aise avec ça. J’ai peur de les embrouiller.
A la fin de cette année de validation, avec un an d’expérience, et rien qu’avec le fait d’être validées on se sent déjà plus libre, plus légitime dans sa classe.


#10

Tu as raison @Emiliedavignon, il faut tenir compte du fonctionnement du titulaire de la classe. J’ai accompagné beaucoup de PES et chaque histoire a été différente. Il y en a qui ont pu fonctionner en inscriptions libres avec 32 PS et d’autres qui ont dû rentrer dans le fonctionnement “groupes de couleurs, ateliers tournants”. Certains ont mis en place des ateliers autonomes avec la complicité du titulaire, d’autres se sont vus "interdire"
toute initiative de ce genre ou même certains installaient leurs ateliers autonomes le jour où ils étaient là et les stockaient dans des sacs le reste du temps ! J’ai même vu une titulaire qui interdisait à la PES l’usage de ses ateliers autonomes à elle !!!
C’est en partant du fonctionnement du titulaire et en voyant la marge de manœuvre possible que tu sauras vraiment ce que tu peux faire. Le risque étant évidemment de se lancer dans quelque chose de très différent qui ne fonctionne pas (normal, d’ailleurs au début…) et comme c’est ton année de validation, ce n’est pas une bonne idée… D’autant que tu n’es pas suffisamment dans la classe pour installer de grands changements si l’autre personne ne suit pas.

Pour l’inscription libre aux ateliers collectifs en PS, on peut simplement laisser les enfants s’installer où ils ont envie. Une de mes PES fonctionnait comme cela l’année dernière dans une classe de PS. Elle mettait trois ateliers collectifs avec un adulte à chaque table (il y avait une stagiaire ATSEM) ainsi qu’un coin jeux de constructions et les enfants s’installaient où ils voulaient et où il y avait de la place! Ils pouvaient ensuite choisir un autre atelier. Elle a intégré petit à petit des ateliers autonomes en cours d’année quand elle était plus à l’aise.

Ce qui compte c’est que tu gardes à l’esprit le regard sur l’enfant propre à la démarche et ton objectif à plus long terme. Bonne chance !


#11

Malikad a dit l’essentiel, je rajouterais seulement qu’à la place des “inscriptions” à un atelier, si tu veux quand même te rendre un peu compte de qui est passé ou pas, tu peux simplement prendre une liste des enfants, à cocher au fur et à mesure dans chaque atelier dirigé proposé… Ainsi, tu peux si tu le désires, faire en sorte que tous les enfants, ou du moins tous ceux qui le souhaitent, “passent” à chaque atelier, avant de laisser ceux qui arrivent les premiers ou sont les plus volontaires passer plusieurs fois s’ils en ont envie…
C’est intéressant de voir qui ne fait pas (parce qu’il ne veut pas et non parce qu’il n’en a pas l’occasion) ou qui fait plusieurs fois quel atelier…


#12

Exemple de liste que j’utilisais en ateliers à inscription libre. Ateliers qui étaient échelonnés (cf site Maternailes) chez moi pour que chaque enfant puisse travailler au plus près de sa zone proximale de développement.
Liste ateliers échelonnés.docx (138,1 Ko)

Avec les ateliers autonomes c’est naturellement qu’ils le font…


#13

Bonjour, pour les ps, je mets en place beaucoup d’activités à réponse ouverte, ce qui permet à chacun d’agir, sans se préoccuper du niveau.
Par ex: choisis une constellation, accroche la sur la barre de quantité équivalente.
Chacun agit selon sa peur, son niveau, son courage et l’aide que je lui apporte.
Ceci avec du matériel différent de celui des “présentations” officielles que je déroule méthodiquement.
Les enfants éprouvent ainsi leurs capacités, et se prouvent que ce qu’ils ont appris avec moi est utile dans dans d’autres activités, ne dépend pas du matériel.
Ils accèdent ainsi, confortablement, aux concepts attendus et ne sont pas déboussolés quand ils partent dans une autre classe qui ne travaille pas comme je le fais, ni quand ils viennent d’une classe qui ne travaille pas comme je le fais.


#14

Bonjour Céline,
Votre mise au point me ravit. J’ai trop vu dans ma carrière des collègues allant d’un engouement à l’autre et accumulant les déceptions.
Pour réussir il faut intégrer beaucoup de connaissances sur la structure fonctionnelle du cerveau et sa biochimie.
Une longue réflexion personnelle. Bâtir sa démarche. La tester à petites doses. Accepter l’échec de soi et de l’enfant.
Modestie et rebond.

Merci Céline.