Bonjour,
je suis Pascale, professeur des écoles remplaçante, poste que j’occupe depuis 4 ans et que je trouve très enrichissant par le regard que je peux poser sur de multiples pratiques pédagogiques. N’étant pas en charge de la classe, la distance imposée par le poste permet un point d’observation que je trouve passionnant.
J’avais croisé plusieurs vidéos de l’expérience de Genevilliers. Ce n’est qu’en septembre dernier que j’ai associé l’expérience de Gennevilliers au nom de Céline Alvarez.
Des ateliers Montessori, ou ce qui en découle ou ce qui s’en réclame, j’en ai vus. J’ai été tenté d’en mettre en place, je m’en suis un peu inspiré, j’ai expérimenté. Mais ce que j’ai découvert avec le livre de Céline Alvarez est abouti et ce n’est plus seulement inspirant, c’est bien plus. Elle nous propose des clés concrètes pour se lancer, et depuis septembre je me surprends à réfléchir à nouveau à ma classe avec enthousiasme.
Mélanie, à côté de Caen, a ouvert sa classe. Ce fut une visite fort intéressante : dans une école comme j’en ai vue tant d’autres, sans « dérogation » spéciale pour expérimentation, elle met en place avec Sylvie une classe qui tend à ressembler à celle de Gennevilliers, avec ce qu’elles sont.
Ma présentation ne serait pas complète si je ne racontais pas ici quelque chose qui me tient à cœur :
ma maman a été formée dans les années 50 aux « méthodes actives » par Madame Niox-Chateau dans l’expérience qui fut menée à Boulogne. Le site des CEMEA résume cette expérience ici : http://www.cemea.asso.fr/IMG/article_PDF/article_1108.pdf
Elle n’a plus ensuite travaillé, élevant ses enfants, et cette expérience professionnelle a très certainement marqué l’éducation de ses enfants dont je suis. Aussi les narrations de Céline Alvarez me touchent doublement. Ma maman a aujourd’hui 84 ans, et parle encore avec enthousiasme et conviction de l’expérience de Boulogne et de cette « Madame Niox Chateau » ainsi que du matériel Montessori.
Je ne suis pas très à l’aise avec l’expression « Lois naturelles de l’enfant », mais je ne saurais pas développer pourquoi, et ce n’est sûrement pas le lieu ici de soulever cette question. Il me semble important cependant de ne pas parler de classe Montessori pour ne pas se limiter à son matériel. Maria Montessori dans le monde d’aujourd’hui pourrait proposer des choses nouvelles.
Avec les concepts de plasticité cérébrale, compétences exécutives et contrôle inhibiteur, je trouve enfin matière à penser ma classe autrement de manière… cohérente.
Je souhaite prendre comme outil de travail ce que Céline Alvarez nous propose et enseigner, accompagner autrement, changer mes pratiques.