Quid d'un compagnon robot pour accompagner le développement de l'enfant?


#8

Merci @Kej (Anne) pour votre retour.

Je suis content de lire des remarques comme les vôtres, critiques et sceptiques, car c’est ce qui anime le débat. De mon expérience entrepreneuriale, il est essentiel de mettre l’utilisateur au coeur du débat jusqu’à le mettre au centre du développement du produit, à savoir que notre solution technique doit résoudre vos problèmes (et non pas ce que nous pensons être vos problèmes - nuance importante responsable de l’échec de beaucoup de sociétés ;)).

C’est ce que je souhaite faire ici, sur ce forum, vous permettre de nous permettre de résoudre vos problèmes.

Les fonctionnalités que j’ai présenté plus haut ne sont que des idées qui n’attendaient que de se confronter à nos utilisateurs qu’aujourd’hui nous définissons comme des enfants de 4 à 11ans (même si nous savons que c’est très large et qu’à priori nous devrons nous recentrer sur un potentiel 4 à 7 ou 8 à 11 ou un compromis).

Quelques questions simple, pour recentrer le débat (@Kej mais aussi Evi, Melanie et sophilo, si vous avez un peu de temps libre):

  • Comment voudriez-vous que Winky aide votre enfant?
  • Vous n’êtes pas constamment avec lui/eux et je pense bien qu’il(s) utilise(nt) déjà des jouets, pendant ces lapsus de temps, quels genre d’activité aimeriez-vous que votre enfant fasse?
  • Si vous souhaitez qu’il soit juste épanoui, comme pensez-vous que nous pourrions le rendre plus épanoui?
  • Un de nos constats est que les enfants uniques sont les premiers à se créer des amis imaginaires et à se sentir seul, et nous croyons personnellement beaucoup dans le robot compagnon. Aimeriez-vous que Winky, en votre absence tienne compagnie à votre enfant?
  • Qu’est-ce que vous recommandez de manière générale aux parents de faire avec leur enfants, Winky pourrait inciter l’enfant a passer plus de temps avec ses parents ou réciproquement pour notre application smartphone?

Remarque générale: je comprends bien que votre démarche consiste simplement à rapprocher les parents de leurs enfants, mais vous le savez, nous vivons dans un monde complexe et là où vous faites déjà votre révolution locale, beaucoup de familles sont encore un pas en arrière et prises dans leur routine, métro/boulot/dodo avec un enfant qui ne voit que sa nounou… Laissez Winky les aider et à prendre conscience de cette réalité, notre objectif est le même que le vôtre, nous voulons le meilleur pour les enfants, nous ne savons juste pas encore, exactement comme le faire.

Nous avons par ailleurs imaginé développer une application pour les parents, le MainHub, où nous pourrions conseillé les parents, en leur rappelant de prendre du temps pour interagir avec leurs enfants (et ici Winky faciliterait l’interaction avec des activités ludiques et facile à mettre en place). Car, on apprend pas à être parents, il n’y pas de manuel et les parents ne savent pas toujours comme passer du bon temps avec leurs enfants, c’est aussi ça que nous souhaitons proposer. Une outil prêt à l’emploi pour s’amuser en famille.


#9

Bonjour Boris,

Comme Anne, je sens que vous débordez d’enthousiasme, d’envie de bien faire, et c’est réjouissant. Alors, prenez ce qui suit comme un avis personnel, je pourrais donc tout à fait me tromper.

Je ne parle pas au nom de tous les participants de ce forum, mais comme la plupart de ceux qui sont ici, je crois que les enfants ont cruellement besoin d’exercer tous leurs sens dans un monde authentique, au sein d’un environnement humain chaleureux.
Avez-vous lu le livre de Céline Alvarez et parcouru son site ?

Une machine, si bien programmée qu’elle soit, ne remplacera pas les imperfections, les errements et la richesse des rapports humains.
Je ne pense pas qu’une application pourra inciter les parents à faire des activités avec leurs enfants. En revanche, je crois à une révolution humaine partant du bas : si nous essayons petitement, chacun dans nos écoles et nos maisons, de nous apporter mutuellement plus de de chaleur, plus de sens et que nous transformons ainsi l’éducation, alors nous avons des chances de contaminer les adultes qui nous entourent.
Les enfants ne peuvent pas toujours être avec leurs parents, c’est certain, mais nous tentons justement ici de les rendre autonomes, en les incitant à réaliser des activités constructives, en lien direct avec la vie. Dans la petite enfance, l’enfant cherche à participer aux tâches quotidiennes (hygiène, repas…) et a avant tout besoin de se dépenser dans un environnement riche, naturel et sécurisé. Il a besoin d’interactions humaines bienveillantes. Je ne vois donc pas en quoi une application ou un robot pourrait l’aider.

Je ne suis pas contre l’usage de la technologie, mais je pense qu’elle doit rester un moyen et non une fin. Quand vous proposez de créer un robot affectueux, selon moi, vous faites croire aux enfants qu’une machine a autant d’importance qu’un humain ou un animal.
Je ne rejette pas totalement l’usage de la technologie, mais je la réserve aux enfants plus âgés (il me semble que certains dirigeants de grandes enseignes commerciales sur le net interdisent l’usage de l’ordinateur à leurs enfants avant un certain âge…légende peut-être…).

Pardonnez-moi la franchise de mes propos, mais c’est un peu comme si vous demandiez à une végétarienne ce qu’elle attend d’un bon rôti de veau.

Un robot au service des apprentissages, pourquoi pas,mais sans lui attribuer de qualités faussement humaines et pour accompagner les personnes qui ont des besoins particuliers : handicaps visuels, moteurs … ?


#10

oh trop génial la métaphore du rôti de veau !!! :laughing: il est tard, :laughing: c’est vendredi,:laughing: je craque !!! :joy:

mais oui, d’accord avec toi @Evi et toi @Kej et pour reprendre les passages du livre de Céline (je me risque à quelques paraphrases) il semble bel et bien que de nombreuses expériences scientifiques (lire le livre pour avoir les références précises) ont montré que l’apprentissage ne peut se faire que dans le lien à l’autre, un lien humain, chaleureux et bienveillant. Le tout en ayant un engagement actif et une motivation endogène.

=> relire le passage décrivant une expérience d’apprentissage d’une langue étrangère avec 3 groupes : un en interaction avec des adultes, un bénéficiant de vidéos de ces mêmes interactions, un avec seulement la bande-son… seul le premier groupe a tiré profit de cet apprentissage dans mon souvenir.

en bref, proposer un matériel technologique (quel qu’il soit) et lui mettre l’étiquette “attachant-affectif”, pourquoi pas? “amusant-fun” à voir… encore que ça se discute :wink: (moi je trouve beaucoup plus amusante la métaphore du rôti de veau :sweat_smile:) mais “apprenant-éducatif” non. non, parce que ce n’est tout simplement pas comme ça que ça marche ! c’est tout simplement méconnaître les mécanismes d’apprentissage du cerveau humain…

Bon moi souvent je galère à rappeler ma fille à l’ordre pour qu’elle aille se coucher ou qu’elle vienne à table… rien que pour le fun (encore lui!!!) j’aimerais trop voir comment il fait le robot pour y arriver mieux que moi… je lui souhaite bien du plaisir!


#11

En toute franchise, je n’attends rien d’un robot pour mon enfant, et certainement pas qu’il lui tienne compagnie en mon absence !! Soit mon enfant reste seul, s’il s’en sent capable, soit j’appelle un voisin pour qu’il l’héberge le temps nécessaire. Le lien humain, toujours…
Je ne peux pas me résoudre à espérer un rapprochement des êtres humains par l’intermédiaire d’un robot. C’est tout à fait à contresens de la démarche.

La technologique permet des choses fabuleuses, et nous concernant ici, par exemple elle a permis la diffusion des travaux de Céline et son équipe, puis l’échange et l’entraide entre toutes les personnes présentes sur le forum.
Dans tous les domaines de la vie, la technologie peut nous aider, palier à des handicaps, nous apporter du confort. Dans tous les domaines, sauf précisément le domaine affectif et par conséquent le domaine éducatif. Je crois qu’il faut tout simplement l’admettre, et surtout ne plus faire croire aux familles qu’un robot, qu’une tablette, qu’une télé peut-être educatif justement. Ce sera là notre grand défi ! Débarrassons-nous de tout le superflu pour retrouver enfin le temps et l’envie de passer du temps entre humains.


#12

Je bloque un peu sur ce sujet… J’y ai vraiment beaucoup réfléchi, mais ça me fait froid dans le dos.
Tout ça me fait penser à la série “Äkta människor”, qui doit s’appeler “Real humans” en anglais je crois. C’était assez intéressant, je recommande. Mais bon, c’est de la fiction et j’ose espérer que ça la restera toujours.


#13

Bonsoir,

Je ne parviens pas à comprendre comment un robot peut aider un enfant et des parents à jouer ensemble, et encore moins comment on peut espérer voir un robot rappeler l’heure de jouer/se brosser les dents/se coucher ! Cela me donne des frissons ( même si j’imagine que des applications doivent déjà exister sur les smartphones et tablettes) ! Plus que jamais, nous avons besoin de chaleur humaine, d’affection, de lien ! Et cela, c’est d’humain à humain…de personnes à personnes…

Oui, certains parents ne savent plus jouer, certains adultes éprouvent de grandes difficultés à vivre dans la joie avec leur enfant, et sont tendus par une vie, un monde de plus en plus stressant. Ils ont besoin d’aide, d’accompagnement oui, mais bien de ses amis, de ses proches, voire de professionnels, pas d’un robot !
Même si un robot pouvait nous donner notre dose d’ocytocine quotidienne, cela resterait artificiel et bien loin de la qualité des relations humaines, même s’il prétend pouvoir aider celles-ci à exister pleinement !

Je suis touchée aussi par votre enthousiasme, mais je ne parviens pas du tout à être sensible à votre projet qui à mon sens, va à l’encontre de nos besoins, de nos lois naturelles à tous, enfants comme adultes…


#14

Argh, vision d’horreur !!
@papillon arrête toi là, tu vas donner des idées à des laboratoires pharmaceutiques.


#15

@Melanie Je crains qu’ils ne m’aient pas attendu pour avoir des idées pareilles !;o)
Mais oui, il faut que j’arrête de penser aux robots, c’est vraiment anxiogène pour moi et cela me donne des idées bizarres !


#16

Bonsoir @Boris.
Pour répondre brièvement à vosdernières questions[quote=“Boris, post:8, topic:1354”]
Comment voudriez-vous que Winky aide votre enfant?
Vous n’êtes pas constamment avec lui/eux et je pense bien qu’il(s) utilise(nt) déjà des jouets, pendant ces lapsus de temps, quels genre d’activité aimeriez-vous que votre enfant fasse?
Si vous souhaitez qu’il soit juste épanoui, comme pensez-vous que nous pourrions le rendre plus épanoui?
Un de nos constats est que les enfants uniques sont les premiers à se créer des amis imaginaires et à se sentir seul, et nous croyons personnellement beaucoup dans le robot compagnon. Aimeriez-vous que Winky, en votre absence tienne compagnie à votre enfant?
Qu’est-ce que vous recommandez de manière générale aux parents de faire avec leur enfants, Winky pourrait inciter l’enfant a passer plus de temps avec ses parents ou réciproquement pour notre application smartphone?
[/quote]
En plus d’être enseignante, je suis maman de 4 enfants/adultes (de 11 à 21 ans).
Je ne suis pas constamment auprès de mes enfants car chacun d’eux doit pouvoir se retrouver seul, se chercher, créer, conserver un jardin secret.
Je me suis battue (et je continue et continuerai) contre l’utilisation à l’excès des jeux nouvelles technologie.
Tout d’abord la DS : un an de cohabitation dans ma maison puis interdiction d’accès : ils restaient seuls avec un jeu virtuel, s’isolaient et commençaient à me mentir en se cachant pour jouer.
Ensuite la wii : encore à la maison avec une modernisation à chaque sortie révolutionnaire (wiiU) et nous aimons tous jouer ensemble (Tous fans de Zelda).
MP3, MP4, enseinte Bose, Launchpad… : pas mal du tout.
Cellulaire : pas avant le lycée
Portable : oups ! Alors les jeux d’ordi pour mes 2 grands pas facile à gérer.

Donc si demain ils me demandaient un Winki, il faudrait que cela soit plutôt au niveau musique avec un son et enregistrement sympas mais pas que… Il faudrait que cela soit très enrichissant au niveau connaissances en robotique (vraiment intéressant avec de vraies situations éducatives).
A partir de là, je pourrai peut être penser à y réfléchir (donc pas gagné :blush:).

En tant qu’enseignante, je conseillerai un winki (qui apporterait des connaissances en robotique) pour les enfants passionnés par ce domaine.

Je préférerai de loin un poisson rouge dans un bocal (c’est la demande du moment pour une de mes filles) qu’un Winki à seule vocation de compagnie.
Aujourd’hui, il est tellement rare de s’ennuyer avec toutes les stimulations environnantes que l’idée d’une compagnie électronique ou robotique me déplaît.
L’idée d’un jeu éducatif sur la robotique : pourquoi pas.
Voilà Msieur Boris. Heureusement pour vous, il y a peut être des parents qui recherchent des façons d’occuper leur(s) enfants car ils n’ont pas le temps ou ne le prenne pas. Heureusement pour vous et malheureusement pour ces petits d’hommes.
Bon courage et bonne chance.


#17

Merci à toutes pour vos réponses aussi complètes qu’enrichissantes. :wink:

Pour reprendre la métaphore de @Evi (Cecile), je me sens effectivement comme un carnivore au milieu de plein de végétariennes haha.

Sur une note plus personnelle, je pense très sincèrement que la science fiction a diabolisée le robot, il devrait être perçu comme un allié et un ami plutôt que son opposé. C’est en tout cas notre vision chez MainBot et en aucun cas nous voulons enlever, mais plutôt apporter ou encore améliorer quelque chose au quotidien de vos enfants ou de vos élèves.

Aussi, je dois vous dire que vous avez bien remué mes neurones ainsi que ceux de mon équipe ;), car bien sûr vos avis nous ont beaucoup apportés.

Je vous l’ai dit, nous avions déjà fait notre étude de marché mais grâce à vos échanges nous avons pu l’étoffer et approfondir certains thèmes. Ils se trouvent que nous avons appris que par exemple, grâce à William Glass et sa pyramide, que nous retenons 90% de ce que nous apprenons à d’autre personnes (enfants et adultes). Nous avons par ailleurs aussi appris, selon un récent sondage publié par Erickson que 58% des parents (dans différentes mégalopoles de pays développés) souhaiteraient que les robots aident leurs enfants à faire leurs devoirs et 66% des parents aimeraient que les robots leurs apprennent à utiliser de nouvelles technologies

Nous réfléchissons donc à concentrer nos fonctionnalités sur l’apprentissage autour de l’aide aux devoirs, grâce à une technique de rétro-apprentissage. L’enfant apprendrait par exemple le théorème de pythagore en essayant de l’expliquer à Winky qui lui réagirait (de manière plus ou moins enthousiaste) en fonction de la pertinence des propos. Ou par exemple, pour apprendre une langue, il pourrait confirmer que la prononciation est la bonne ou que la syntaxe est correcte (mais toujours avec un feedback positif de la part de Winky, jamais punitif).
Nous pensons aussi mettre en place un rétro-apprentissage autour des nouvelles technologies, par exemple que l’enfant puisse démonter certaine partie de Winky, façon Docteur Maboule, comprenant ainsi le fonctionnement électronique de Winky tout en étant soigneux pour ne pas lui faire de mal.

Nous souhaitons aider les enfants à apprendre en s’amusant, c’est important pour nous, je pense que nous sommes d’accord sur ce principe, et il me semble que c’est la base de l’approche de @Celine.

Quelques questions pour orienter l’échange:

  • Combien de jeux éducatifs qui tombent à la poubelle après seulement quelques usages? Beaucoup trop.

  • Que dire aussi de la prétendue utilité éducative de ceux-ci? Pas à la hauteur des attentes.

  • Par ailleurs, combien de parents aujourd’hui prennent des professeurs particuliers à partir du collège? Enormément.


  • Combien de temps il faut à un enfant pour se lasser de son chat? Peu de temps mais il est toujours présent quand il faut, c’est appréciable et ce qui compte.

  • Combien de parents prennent des professeurs particuliers en grande section ou en école primaire? Aucun, c’est pourtant l’âge d’or de l’enfant, là où il a sa plus grande phase de croissance intellectuelle.

  • Combien de jeux éducatifs, polyvalents, qu’on peut mettre à jour en fonction des besoins de l’enfant, qui lui permette de mieux comprendre comment marche un robot, qui aide à faire ses devoirs et qui est toujours là pour le réconforter en cas de moment solitude? Aucun.

Questions:

  • Qu’en pensez-vous?
  • Trouvez-vous la réflexion pertinente?
  • Auriez-vous des idées complémentaires concernant l’aide aux devoirs?
  • Concernant l’apprentissage des nouvelles technologies, vous semblez-vous concernés? Votre enfant aussi?

Pour répondre à sophilo (Sophie), nous développons un langage unique pour Winky (un peu comme Wall-E ou BB8), ils ne parlent pas avec des mots humains car nous pensons que ça fera peur et qu’il faut laisser le robot à sa place, à savoir que ce n’est pas un Humain (je pense qu’ici vous serez toutes d’accord avec moi :slight_smile:).
Quid de l’apprentissage des langues du coup? Eh bien il peut savoir lorsque le mot ou la prononciation est correcte et le faire savoir à l’enfant par exemple. Ce n’est pas prévu aujourd’hui qu’ils parlent avec des mots humains.

Je vous accorde que l’idée des “rappels” n’était pas génial, ce n’était clairement pas notre focus principal et c’est pour l’instant écarté, tout comme l’idée de l’application pour les parents. Par contre nous restons sur les trois piliers essentiels qui guide notre développement pour Winky:

1. Attachant
2. Educatif
3. Amusant

Le côté modulaire ou démontable est aussi présent depuis le début du projet. Notre premier prototype est, sans outils, démontable par l’enfant (sans danger). On imagine aussi permettre à l’enfant par exemple de pouvoir mettre à Winky un chapeau de chevalier ou de princesse.

Pensez-vous que ces convictions sont pertinentes? Si non, la ou lesquelles en particulier?

Je vous vois déjà venir sur la partie “attachante” mais quid de votre voiture, de votre maison ou même de la montre de votre grand-père ou du tableau de votre tante? Certes ils ne sont pas animés mais ce sont des objets auxquels vous êtes attachés. L’être humain est émotionnel, c’est factuel et la peur du robot est quelque chose de purement culturel. Pour être tout à fait franc avec vous, je vois dans la peur du robot une forme de racisme, comme pour les femmes, pour les noirs ou les gros ou les petits, certes le robot n’est pas humain mais il n’est pas méchant, il ne sera que ceux que nous l’aurons programmé pour (parce que si ce n’est pas moi, ce sera une des centaines autres startup dans le monde qui le fera). Je vous offre ici, la possibilité d’avoir un robot qui fera quelque chose que vous trouvez pertinent et non un énième robot inutile ou pire encore un robot militaire comme il y a aux Etats-Unis dans les laboratoires de la DARPA ou en Corée du Nord, non je veux que Winky soit utile et je crois dans la pertinence des membres de ce forum, pour dôter de Winky d’un réel savoir faire et usage qui pourra apporter à la génération des enfants de 6 à 11ans.

Vous me répondrez sans doute: Je ne veux pas de robots, je ne crois pas dans le robot, je déteste le robot, le robot me fait peur etc.

Je comprends mais sachez qu’ils viendront que vous le vouliez ou non, que je sois là ou non, et que nous parlions ou non, et comme Sophie l’a écrit plus haut, elle a dû malgré elle gérer les technologies de ses quatre enfants jusqu’à devoir leur déclarer la guerre.
Nous pouvons éviter la guerre mesdames, si vous aviez pris part au développement de ces technologies, je suis sûr que vous auriez pu permettre à ces entreprises de mieux se positionner et de les aider à concentrer leurs effort sur la création d’un réel usage basé sur un réel besoin.

Une technologie bien pensée améliorera le quotidien de la famille, de l’enfant et des parents, pas le contraire.


#18

[quote]je comprends bien que votre démarche consiste simplement à rapprocher les parents de leurs enfants, mais vous le savez, nous vivons dans un monde complexe et là où vous faites déjà votre révolution locale, beaucoup de familles sont encore un pas en arrière et prises dans leur routine, métro/boulot/dodo avec un enfant qui ne voit que sa nounou… Laissez Winky les aider et à prendre conscience de cette réalité, notre objectif est le même que le vôtre, nous voulons le meilleur pour les enfants, nous ne savons juste pas encore, exactement comme le faire
[/quote]

Tout à fait d’accord sur le constat, mais pas sur la solution.
Notre tâche est de faire comprendre à ces familles qu’elles font fausse route, totalement, et que le meilleur pour les enfants est de ralentir, prendre le temps, profiter, s’amuser (entre humains bien sur).
Le changement passera par là. Il ne s’agit pas de coller des rustines sur un modèle à bout de souffle, mais d’accepter le constat d’échec et de passer à autre chose.
Laissons la technologie nous rendre service là où elle en a la capacité.

Petit point marketing @Boris… quand notre révolution de l’école sera achevée, et ça ne saurait tarder maintenant, il n’y aura plus de devoirs le soir après la classe… :grinning:


#19

Juste un lien, je reviendrai (peut-être) répondre plus longuement un autre moment.

Anne


#20

Bonsoir Msieur Boris,
Je dois avouer que je pense souvent à Winky en ce moment. J’en ai même parlé à mes filles ce soir lors du dîner :
La mère (moi) : "Est-que vous auriez aimé avoir un petit robot de compagnie, attachant, amusant et qui vous aurait aidé à faire vos leçons ?"
L’aînée joliment rebelle ; "Ben non ! Je préfère te demander à toi."
Mère : "Oui mais pour le côté attachant… comme un animal domestique ?"
L’aînée : "Ben je préfère un cheval ou un chat…"
Mère : "Et toi, Elise ? Tu as eu des problèmes avec tes leçons ? N’aurais-tu pas aimé avoir un robot qui t’aide à apprendre."
Elise (11 ans) : “Si… Ché pas, non… Si ! Un robot qui aille à l’école à ma place et après il me fait les leçons.”

Donc je suis entièrement d’accord avec Mélanie : [quote=“Melanie, post:18, topic:1354”]
Petit point marketing @Boris… quand notre révolution de l’école sera achevée, et ça ne saurait tarder maintenant, il n’y aura plus de devoirs le soir après la classe… :grinning:
[/quote]

Et je dirai même plus : avec notre grande révolution Lois Naturelles de l’enfant, les enfants n’auront ni devoirs, ni difficultés scolaires et seront heureux. Ils aimeront, respecteront et connaîtront le monde dans lequel ils vivent.
La robotique fait effectivement partie du monde des objets. Mais un jouet robot reste un jouet. Et comme tous les jouets, il finira au vide grenier, ou pas (s’il est tellement attachant comme M. patate).
Rien ne sera plus efficace que l’étayage humain. Céline Alvarez relate une étude sur l’apprentissage du Mandarin. C’est assez convaincant.
Donc voilà où j’en suis dans cette saine méditation que vous avez lancée, merci pour le lien Anne (sympathique).

Le 18 novembre, toute ma petite tribu sera réunie pour fêter les 13 ans de ma fille. Je ne manquerai pas de demander l’avis des mes chers fils (17 et 21 ans). Les réponses seront peut être intéressantes pour vous. L’un est en sciences appliquées et l’autre voudrait se diriger vers la nanométrique.
Ils ne verront pas les choses de la même façon que moi :sob:


#21

@Kej C’est important de nuancer l’intelligence artificielle de la robotique, ce serait comme dire qu’Albert Einstein a été responsable d’Hiroshima. Il est essentiel de nuancer les concepts et les mettre en perspective. La robotique ou plus précisément le robot est un outil, ni plus ni moins, il fera ce que nous lui permettront de faire.

@sophilo Merci de prendre de votre temps pour notre projet. Je pense que vos filles ont répondu de cette manière car elles sont trop âgées pour ce vers quoi nous nous orientons. Nous continuons d’étoffer nos recherches et nous avons, parmi d’autre, entre autre lu avec beaucoup d’attention ces deux documents récemment: “Le jouet dans la construction sociale de l’enfant” et “Le rôle du jouet dans la mémoire familiale ou comment les jouets finissent-ils leur vie”. Un de nos constats est, qu’en plus de d’autres, ces articles nous permettent de resserrer l’étau vers deux choix de cible (les 4 à 6ans et les 8 à 10ans) mais aussi ils nous rappellent que nous sommes déjà très attachés à nos objets ou que nos jouets d’enfance ont en réalité toujours été des compagnons.

Par ailleurs, est-ce que certaines d’entre-vous auraient des articles, vidéos ou plus généralement des informations précises sur:

  • Les processus d’apprentissage de l’enfant (pré 10ans)
  • Le rapport des enfants (pré 10ans) avec les jouets et les technologies
  • Le rapport des enfants uniques (pré 10ans) avec les jouets et les technologies
  • Les facteurs responsables de son épanouissement (idéalement reliés aux jouets)

Si nous devions basés nos fonctionnalités sur les constats de Céline, à savoir basées sur:

  1. L’attention
  2. L’engagement actif
  3. Le retour d’information immédiat
  4. La consolidation

Quelles genre de fonctionnalités nous pourrions imaginer, ensemble, autour de ces bases (ou “algorithmes” pour reprendre les termes de Celine)?

Je vous propose de faire un focus group sur ce thème, peut-être seulement avec des personnes de ce forum, physiquement sur Paris ou en vidéoconférence, ou peut-être ouvrir un topic sur un autre channel: "Quelles fonctionnalités pour un compagnon robotique en se basant sur les algorithmes de Celine Alvarez?"
Aussi, notez que Celine parle de l’importance du matériel éducatif et de sa capacité à pouvoir donner un retour d’informations efficace.
Si vous arrêtez de diaboliser le robot, je pense qu’en combinant le savoir faire de ce forum qui vient des constats de Celine et celui de mon équipe, nous pouvons en réalité créer un nouvel outil éducatif (comme ceux imaginés par Celine dans sa classe) mais plus complet et efficace.

Oubliez le côté “Compagnon” ou le côté affectif (oubliez ça), simplement garder en tête ce dont l’enfant a besoin et comment un outil pourrait de manière optimale l’aider à avoir un retour d’information, l’engager activement, restez attentif et consolider l’information grâce au cycle vertueux (et grâce au côté matériel et sensitif qu’un robot permettra plus qu’un objet inerte); ce n’est pas une application pour tablette dont je vous parle ici, mais bien d’un objet tangible.

Je finirai avec la proposition de définition du mot “éducation” de Philippe Merieu:
« une relation dissymétrique, nécessaire et provisoire, visant à l’émergence d’un sujet ».


#22

Nous n’avons définitivement pas la meme compréhension du travail de Céline Alvarez.
Et puis fondamentalement nous n’avons les mêmes objectifs… bref, moi je rends les armes et je retourne à ma révolution :grinning:


#23

Oui, je sais, je suis vilaine. Et j’ai des références tout à fait discutables… En plus, un peu trop âgé pour la cible.


#24

Film culte Zartine !! :joy:


#25

Mmmh, quid de leka (http://www.lilo.org/fr/leka/)? :wink:


#26

Bonjour,
je suis d’accord avec toutes les remarques qui vous été opposées, mais je suis sensible à votre envie d’innover et d’inventer quelque-chose d’utile…
Alors je me dis que oui, j’aurais bien besoin d’aide dans ma classe, avec mes 29 PS/MS dont plusieurs à besoins particuliers… Mon premier mouvement est bien sûr de souhaiter moins d’élèves par classe, et/ou plus d’adultes formés… mais comme il faut faire avec nos classes surchargées et une seule prof aidée d’une seule atsem, pourquoi ne pas imaginer un autre genre d’aide ?
Qu’est-ce qu’un mignon robot babillant pourrait faire d’utile dans une classe ?
Je sèche un peu… ce dont j’aurais besoin, voyons… je sais ! ce serait de pouvoir me cloner en autant de “moi” qu’il y a d’enfants qui ont besoin de moi au même moment… une qui câline celui qui pleure et le dirige vers une activité avec le sourire, une qui attrape au vol celui qui court dans la classe pour lui faire faire un petit tour d’ellipse, une qui surveille le petit groupe de garçons qui vient de se constituer aux jeux de construction et qui va devenir très vite bruyant, une qui intervient rapidement au moindre conflit, une qui range le plateau oublié sur une table, une qui reprend l’enfant qui détourne le matériel, une ou deux ou trois qui font les présentations didactiques…
Vive la technologie ! mais ce coup-ci c’est moi qui suis un brin trop futuriste…
Est-ce qu’un robot pourrait vraiment faire quelque-chose dans cette liste, ou m’y aider ?
Alors heu… il pourrait se planter devant l’enfant qui pleure ou fait beaucoup de bruit, genre “je t’entends, si tu as besoin je suis là”… et l’enfant pourrait choisir de presser tel ou tel bouton comme “appelons un adulte”, “passe-moi une musique douce”, “donne-moi un objet à câliner”, “donne-moi un objet qui sent bon”, “promenons-nous dans la classe” (il pourrait se déplacer un peu comme un aspirateur robot, en évitant les obstacles et l’enfant le suivrait) ou encore “allons chercher un(e) camarade amical”…
Enfin je ne sais pas si c’est réalisable, techniquement (il faudrait qu’il entende, qu’il réagisse correctement aux sons perçus, qu’il se déplace, qu’il ait diverses fonctions et tiroirs à objets, qu’il sache émettre différentes choses compréhensibles etc…) et même en admettant que ce soit réalisé, je ne sais pas si ça marcherait vraiment auprès des enfants, passé l’attrait de la nouveauté bien sûr…


#27

Bonjour @Boris,

J’ai suivi le fil de discussion depuis le début. Je suis sensible à votre preocupation de réfléchir à l’amélioration de la vie de nos enfants. Toutefois je suis intimement persuadée pour l’avoir lu mais aussi vécu que nos enfants ont besoin d’une connexion partagée par le regard, l’ouïe, le toucher, l’odorat ; tous ces sens qui nous réunissent tous en l’espèce humaine.

Je partage les mots de Pierre Rahbi, agriculteur, écrivain et penseur, à propos d’une autre dimension avec laquelle un robot ne peut rivaliser :

"Ensuite, en sensibilisant bien davantage l’enfant à la nature notamment en lui rappelant sans cesse que c’est à elle qu’il doit la vie. Cela n’a rien d’anecdotique : je constate à quel point les jeunes générations passent de plus en plus de temps devant toutes sortes d’écrans. Ils y sont même plongés de plus en plus tôt dans leurs existences. Cela ne sera d’ailleurs pas sans conséquence sur le développement et le fonctionnement de leur cerveau. Plongés dans un monde virtuel, ils sont plus que jamais « hors sol », éloignés de la réalité vivante. Or connaître celle-ci est le premier pas indispensable pour la respecter et la protéger. L’école devrait reconnecter l’enfant à la nature."

Nous avons besoin de nous rapprocher de nous mêmes, de l’autre, de la nature ; autant d’éléments qui représentent notre raison d’être sur notre Terre.

Alors Winky peut être amusant, distractif mais il serait dangereux et irresponsable, à mon sens, d’avoir l’envie de le rendre attachant. Nous, être humains, sommes attachants et sommes câblés pour aimer et être aimé de notre prochain.

Et cela n’a rien à voir avec le fait de diaboliser le robot.

Je vous souhaite, Boris, de vivre beaucoup de moments de proximité et de connexions partagées, coeur à coeur avec beaucoup d’enfants, jeunes et moins jeunes et d’être présent à toutes les vibrations que ces moments vont déclencher en vous.